Si la vague #MeToo n’a pas franchement atteint le cinéma français, une enquête publiée par Mediapart, dans laquelle Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’agressions sexuelles caractérisées, fait déjà grand bruit..
Lorsque sont apparues les premières accusations contre Harvey Weinstein et qu’est né le mouvement #MeToo, on aura entendu un certain nombre de réactions françaises, mais le monde du cinéma lui-même (et de la culture en général) s’est montré plus que discret et peu désireux de faire son examen de conscience. Néanmoins, avec la publication d’une enquête de Mediapart, il y a fort à parier que le 7e Art hexagonal ne pourra plus s’exonérer très longtemps d’une profonde remise en question.
Centré sur le témoignage de la comédienne Adèle Haenel, Mediapart se penche sur les accusations qu’elle porte contre Christophe Ruggia, réalisateur du film Les Diables, dans lequel elle entama sa carrière au cinéma, en 2002. D’après la comédienne, le cinéaste se serait rendu coupable de « harcèlement sexuel » et d’ « attouchements ». Des faits qui se seraient étalés sur une période allant des 12 aux 15 ans de la comédienne. De nombreux témoignages recueillis par le média rapportent un malaise durable au sein de l’équipe de tournage du film incriminé.
Adèle Haenel dans Portrait de la jeune fille en feu
Mediapart annonce avoir réalisé une enquête approfondie sept mois durant, où s’expriment, à visage découvert, une trentaine de personnes. Christophe Ruggia n’a pas souhaité répondre aux accusations portées contre lui, mais fait savoir par la voie de ses avocats qu’il « réfute catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchements sur cette jeune fille encore mineure. »
Alors qu’elle s’exprimera ce lundi 4 novembre à 19h en direct sur Mediapart, Adèle Haenel risque fort de secouer fortement le landernau du cinéma français. L’article de Mediapart évoque « des violences sexuelles systémiques » en son sein, et constitue une des rares enquêtes sur le sujet, riche de témoignages directs qui plus est, y compris celui d’une potentielle victime. Reste à savoir quelles seront les éventuelles conséquences de cet article, dans un univers particulièrement verrouillé.
La rapidité et la nature de la réaction sont édifiantes. Un média donne la parole à une jeune femme qui dénonce des faits d’agression sexuelle et immédiatement ou presque l’association dont est membre l’accusé apporte son « soutien total » à la plaignante dans un communiqué de presse. Mieux, les auteurs du communiqué saluent le « courage », affirment qu’ils la croient et annoncent la mise en oeuvre d’une procédure de radiation de celui de ses membres qui est accusé. Il n’est nul part écrit que l’association va entendre celui-ci, examiner le dossier, et qu’elle prendra sa décision après avoir écouté ses arguments, ce qui serait pourtant le minimum, à défaut d’attendre le procès. Enfin l’association s’engage à revoir les pratiques dans le monde du cinéma. On pourrait imaginer qu’elle dispose d’informations que le public n’a pas, justifiant la brutalité de cette réaction, mais elle précise elle-même qu’elle a découvert non pas l’emprise du réalisateur qui était connue, mais son caractère sexuel à l’occasion de sa médiatisation.
Cela signifie que la présomption d’innocence qui est un pilier de l’état de droit, cède ici instantanément l devant le pouvoir médiatique qui, lui, exige des sanctions exemplaires et immédiates dès qu’il fait des révélations et tolère généralement très mal que la personne qu’il accuse puisse avoir l’audace de se défendre. Concrètement, n’importe qui aujourd’hui peut être condamné à la mort sociale sur une simple accusation lancée dans les médias. Un jour homme se défendait devant l’empereur Justinien des faits dont il était accusé. Son accusateur indigné de ses dénégations lance « s’il suffit de nier alors il n’y a plus de coupables ». Et l’empereur de lui rétorquer : « s’il suffit d’accuser, alors il n’y a plus d’innocents ».
@Face cachée
Elles sont acceptée, Ô Lecteur.
Bonjour Simon
Vous avez tout à fait raison , c’est tout à fait exact et par voie de conséquence , je vous présente mes plus humbles et sincères excuses .
@Face cachée
Bonjour,
Vu qu’on n’a pas dégagé de messages de cette page, je pense que vous confondez peut-être avec cet autre papier, consacré à la prise de parole d’Adèle Haenel, publié hier matin :
https://www.ecranlarge.com/films/dossier/1119585-apres-la-publication-de-lenquete-de-mediapart-adele-haenel-prend-la-parole-avec-eclat-et-il-faut-lecouter
Tout d’abord bonjour ,
Ensuite c’est assdez curieux parce qu’habitué du site , je suis passé hier et il se trouvait ici une foule , une majorité d’interventions d’internautes qui rappelait que la présomption d’innocence est sacrée et que ce » témoignage » au demeurant issu du média et pseudo auxiliaire de justice Médiapart , faisait juste un peu caca et pipi sur la présomption d’innocence et que la personnalité de l’actrice ( 10 ans de psychothérapie ) problème familiaux , vie de couple difficile avec une autre femme elle même en froid avec le réalisateur sus-cité , etc , permettait quand même de se rappeler qu’une accusation sans plainte et sans preuves dusse elle être appuyée par une foule de gens ( qui au passage ne sont pour aucun d’entre eux des témoins directs ) n’ont aucune valeur !
Bizarement tout un tas d’interventions allaient dans ce sens et il n’en reste plus une seul ce matin .
Un modérateur honnête pourrait-il nous expliquer cet étrange coup de ciseaux ?
@ken 17h50
J’aime pa trop que tu reprenne mon pseudo pr des propos qui sont pas les mien.
@valtamère t très drôle. C dingue le nombres de frustrés qu’il y’a sur ecranlarge, toujours à critiquer les articles à être méchant et déformer les choses. C’est un des meilleurs site de cinéma malheureusement polluer par des gens comme toi. Donc si ta que sa a faire de regarder les fautes d’orthographe va donc corriger celles des élèves cela te fera du bien lol
Il l’a faite boire et il l’a sodomisée? Imaginez l’horreur!
Vous avez du courage de répondre à Ken, moi j’ai abandonné la lecture de ses messages remplis de fautes d’orthographes.
@ken mieux vaut 17 ans plus tard que jamais. C’est toujours compliqué de se rendre compte d’abus que l’on a subit, surtout en etant aussi jeune. Et cela peut prendre des années et des années pour avoir le courage de replonger dans des souvenirs douloureux.