Il fut un temps sombre ou l’intégralité des blockbusters se devaient d’être tous publics, et où l’intégralité des super-héros étaient de gentils bisounours.
Mais Deadpool est arrivé, et il est devenu à l’époque le plus gros succès classé R de tous les temps, avec 782,6 millions de dollars de recettes au box-office mondial. Marchant dans ses pas, Logan a suivi, et il a prouvé qu’on pouvait faire un film à la fois bon, violent et rentable.
Galvanisé par ces deux cartons de la Fox, Warner s’est essayé au classement R, et on connait le résultat : Joker, réalisé par Todd Phillips a de nouveau pulvérisé le record établi par la comédie de Tim Miller (il a dépassé le milliard) et a promis un avenir radieux à un DCEU qui revenait de loin.
Autre point commun avec Deadpool : un certain amour du regard caméra
Donc forcément, quand il a fallu concevoir un film solo autour d’Harley Quinn, personnage complètement allumé et donc par extension assez brutal, la question ne s’est plus posée.
Contrairement au Suicide Squad de 2016 où Margot Robbie avait pour la première fois brandie l’emblématique batte de base-ball, Birds of Prey et la Fantabuleuse Histoire de Harley Quinn pourrait être classé R, ce qui implique tout de suite une liberté que David Ayer n’a probablement jamais eue. Et ça, Margot Robbie semble l’apprécier. Dans un entretien accordé à /Film, elle a parlé de son travail sur Suicide Squad, gêné par le PG-13 imposé.
« J’ai vraiment l’impression que j’ai beaucoup dû me censurer moi-même. Et beaucoup de personnages qui existent dans le monde de DC, pour être honnêtes, sont plutôt sombres. Et beaucoup d’entre eux, Huntress par exemple, ont des traumatismes d’enfance très sérieux, ont des maladies mentales sérieuses comme Harley. Mais je me suis dit que parfois vous ne pouvez pas vraiment aller en profondeur dans ces choses-là si vous devez vous censurer. Et j’ai pensé : « Est-ce que ça ne serait pas une libération de ne pas avoir à se soucier de ça ?” Et j’ai foncé, et plus tard, au montage, j’ai d’une certaine façon trouvé où réside le ton du film. »
Le black Mask campé par Ewan McGregor, bien content de pouvoir péter des dents
Il est question de montage ici. C’est assez logique quand on sait que Cathy Yan, la réalisatrice, a dû laisser sa place à Chad Stahelski pour des reshoots musclés. Ce qui est sûr, c’est que l’objet a été tourné sans restriction aucune (du point de vue de la violence, du moins). Le résultat final, conditionné comme souvent par la version validée par le producteur, est donc bien plus incertain. Néanmoins, le succès total de Joker, vrai film d’auteur, devrait changer la donne et Warner pourrait bien se laisser convaincre de pousser un peu les potards niveau baston.
Un petit mystère plane donc autour de ce Birds of Prey et il faudra attendre le 5 février 2020 pour en avoir le coeur net. Et si le film est fade et décevant, il suffira d’attendre le Yan Cut. Facile, non ?
La suggestion n’est-elle pas plus efficace que l’explicite ? Parce que pour être réellement choquant via le visuel, il faut vraiment aller très loin de nos jours.
Même « Joker » est encore assez « light » (ça va, c’est en grande partie dans sa tête).
Si c’est aussi violent que Joker et Deadpool, ça va rien de choquant, y’
Pourquoi j’ai l’impression que ce film c’est avant tout un Margot Robbie Show? On dirait presque qu’elle se l’ait réalisé son petit film foufou. Après comparer Joker a ça, graphiquement, y a un monde.
c’est de la super violence pour les Nuls Lol!
on peut pas concilier violence, super violence pour des boutonneux et sur des films à 100 ou 200 millions de dollars,
la Violence est necessairement subversive, et non politiquement correcte,
Pas trop tôt que Warner /DC se rende compte qu’il faut laisser les réalisateurs et acteurs exercer librement leur art que le public accroche ou non d’ailleurs. Les Yes Men ont tué le cinéma. Joker et Logan en sont de parfaits exemples.
« Et si le film est fade et décevant, il suffira d’attendre le Yan Cut. Facile, non ? »
Oh les gros vilains de chez Ecran Large!! ^^