Films

Birds of Prey : face au bide, la réalisatrice dénonce les attentes excessives autour de son film

Par Déborah Lechner
6 avril 2020
MAJ : 7 avril 2020
24 commentaires
photo, Margot Robbie

Si Birds of Prey a globalement reçu de bonnes critiques, il n’a pas vraiment brillé au box-office, du moins pour un film du DCEU. 

Aujourd’hui, quand on parle de films de super-héros, on pense surtout aux superproductions de Marvel et DC, avec des budgets aussi importants que leurs retombées financières. Mais Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn s’est écarté de ce modèle, bien qu’il fasse partie intégrante du DCEU, avec le budget le plus faible de l’univers étendu de la Warner (84,5 millions hors frais de marketing) et le box-office le moins performant (84 millions à domicile et 201 millions dans le monde).

Une déception pour le DCEU (sur laquelle on revient en détails ici) qui n’a pourtant pas été un carnage niveau critique. Le film de Cathy Yan a obtenu 78% sur le site de notation Rotten Tomatoes, malgré le peu de monde qu’il a attiré en salles comparé à Wonder Woman, Aquaman ou même Suicide Squad qui a vu la première apparition d’Harley Quinn au cinéma sous les traits de Margot Robbie.

 

photo, Margot RobbieMargot Robbie en Harley Quinn

 

Si la réalisatrice avait d’abord tenté de rester positive face au bide de son film en évoquant un projet différent des autres films du genre, sa récente interview avec The Hollywood Reporter a laissé place à plus de déception de sa part : 

« Je sais que le studio avait de très grandes attentes pour le film, comme nous tous. Il y avait aussi des attentes excessives pour un film réalisé par une femme, et ce qui m’a le plus déçue, c’est l’idée que ça a peut-être prouvé que nous n’étions pas encore prêts pour cela. C’était un fardeau supplémentaire qu’en tant que femme réalisatrice de couleur j’avais déjà sur mes épaules de toute façon.

Donc oui, je pense qu’il y avait certainement différentes façons d’interpréter le succès ou le manque de succès du film, et tout le monde a le droit de le faire. Mais j’ai vraiment l’impression que tout le monde s’est rapidement concentré sur un seul aspect. »

 

photo, Cathy YanCathy Yan, à droite 

 

Si Birds of Prey a effectivement rebuté une partie du public pour son féminisme décomplexé avant même sa sortie en salles, il ne faut pas oublier que le film de Patty Jenkins sur l’Amazone de DC a été un carton mondial avec 821 millions de recettes globales, tout comme le MCU avec Captain Marvel qui a franchi le milliard.

Le film sur Harley Quinn et les Birds of Prey avait cependant un accent différent de ces blockbusters avec une classification R et une anti-héroïne à l’affiche qui contrairement à Suicide Squad n’a pas tenté de sauver le monde d’une quelconque menace. La pandémie de coronavirus n’a ensuite pas arrangé les affaires du film qui est finalement sorti plus tôt que prévu en VOD pour éponger les pertes et se refait déjà une santé

En attendant de connaître les recettes du film avec sa version numérique, notre critique sur est juste ici, la critique vidéo est juste là et notre dossier consacré au personnage de l’Arlequinne, de ce côté. Pour un peu plus d’Harley Quinn, il y a également la série animée éponyme sur DC Universe qui vient d’entamer sa deuxième saison, notre critique de la première saison se trouvant par là.

 

Affiche

 

Rédacteurs :
Tout savoir sur Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
Vous aimerez aussi
Commentaires
24 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Roger

Maintenant que je l’ai vu, je peu commenter ????
Ce film est tout simplement mauvais.
J’ai pris plus de plaisir devant Suicide Squad c’est pour dire…

Patrick Jammet

Harley Quinn le look à la phonétique poudrée. Joker l’ennemi juré d’El Comté à la connotation Bat’ !? -Se carapater ! « À la Mouche » ! Mignonne ! Patrick, aussi !

Mk59

Je suis la seule à avoir apprécié le film ou quoi? (Je veux une suite).

Svehen

C’est pas la réalisatrice le probleme, on s’en fiche que ce soit une femme ou qu’elle soit de couleur… J’ai attendu suicide squad pendant 2 ans, ultra teasé, c’est pour ça qu’il a fait des entrées… Mais c’était de la scheisse, forcément, on va pas aller voir une daub similaire. Désolé

Flōrens

Tout simplement ce personnage n’a pas les épaules pour tenir un film voilà tout (personnellement je ne l’ai jamais trouvé intéressante cette Harley Quinn).

De plus, on ne comprend pas la direction du DCEU, donc au final on se demande où mènent ce genre de film !

Daddy Rich

Il y a 25 ou 30 ans, un film de ce genre, des mecs comme SPIELBERG, DONNER, LYNN, SCOTT, KERSHNER, PETERSEN, ZEMECKIS, DEMME… et j’en passe se seraient frité pour le réaliser!
Et là, on se retrouve avec… « machine bidule qu’on sait même pas comment elle s’appelle » qui vient nous expliquer, que les responsables d’un foirage, c’est les spectateurs!
Ohhhh que je regrette les 80’s!

safijyo

« … je suis une gentille réalisatrice de couleur »
Une réalisatrice de couleur blanche ?

MJpro

C’est pas ma faute. C’est eux les méchants. En plus c’est po juste, je suis une gentille réalisatrice de couleur. Là c’est cro cro dur.

Va t’acheter une carrière au lieu de la quémander comme une clocharde. Personne t’a obligé a être réalisatrice, si ? Non ? Bah tassumes et tu rames comme les autres. Y compris une majorité d’hommes blancs.

Pete

On peut arrêter de parler de « féminisme décomplexé » pour Birds of Prey. Outre que l’expression ne veuille pas dire grand chose, c’est surtout paradoxal pour un film qui n’a que l’apparat du féminisme.

MickeymousE

Elle est tombée dans le piège de ces films où tu as trop de responsabilité et qu’à la fin tu n’as plus la lucidité pour prendre les bonnes décisions.

les grands clubs de football n’ont pas d’entraineur-joueur pour être efficace tu ne peux pas être dans les 2 jobs à la fois. Tu as besoin d’un mec sur le bord du terrain qui prends du recul et qui prendra les décisions tactique et stratégique, le joueur lui n’est que dans l’action.

Elle produisait et s’est enfermé dans une tâche colossale et comme le film est basé sur sa personne, elle a tenté de sortir le grand jeu. ben Affleck n’a pas fait beaucoup mieux je trouve quand il était Batman et aussi responsable pour le DCU. Bon il n’a pas fait pire mais c’était pas difficile parce que ce Harley Queen n’a pas proposé beaucoup. Les gardiens de la galaxie sont plus badass les mains dans le poches. A la fin faut bien comprendre que personne ne va se déplacer pour voir un film où le but des acteurs est d’être agaçant-fatiguant-chiant, je veux dire que devoir hurler pour ce faire entendre montre bien là l’insuffisance du reste.
être Badass ne se décrète pas, le dire c’est dire déjà un aveu…alors que juste une barbe a rendu un Captain America ennuyeux Badass, pas besoin d’une tempête de coups de battes de base-ball et de f**k à tout va.

La pauvre, elle voit Joker défoncé le box-office en faisant un one-man show depressif. Un film ennuyeux comme captain Marvel fait aussi le milliard malgré le peu qu’il avait à proposer. donc voilà comment on finit par se mettre la pression: c’est qu’en fait on sait bien qu’on a pas la carure pour tout faire.