Netflix est bien décidé à rester le géant du streaming et s’est donc assuré de se mettre le pape d’Hollywood dans la poche : Steven Spielberg.
Avec la multiplication des plateformes, la guerre du streaming est loin du cessez-le-feu. Arrivé en premier sur le marché, Netflix n’est toutefois pas près de céder son trône à Disney+, qui peut compter sur son monstrueux catalogue de franchises, ou Amazon Prime Video, qui a récemment mis la main sur la mythique MGM.
Ces dernières années, le géant de la SVoD s’est également rapproché des gros noms, à travers un deal sur plusieurs années avec David Fincher, mais aussi un accord de licence avec Sony. La plateforme a donc poursuivi sur sa lancée en forgeant une nouvelle alliance avec un cador d’Hollywood, Steven Spielberg, via sa société de production Amblin Partners créée en 2015 (1917, Green Book, Ready Player One, First Man).
Spielberg sur Netflix, Diego Luna sur Disney+
Steven Spielberg’s Amblin Partners is teaming up with Netflix!
Thrilled to announce that the legendary filmmaker’s company will produce multiple new films for Netflix each year. pic.twitter.com/FYzg7rqwed
— NetflixFilm (@NetflixFilm) June 21, 2021
L’annonce ne précise cependant pas si Spielberg réalisera quelques films, ni même combien seront produits chaque année (on partira donc sur un minimum de deux productions annuelles). En 2019, Steven Spielberg s’était montré assez réticent à l’émergence du streaming, craignant pour l’avenir des salles et s’indignant de l’éligibilité des films Netflix aux Oscars. Depuis, le cinéaste a mis de l’eau dans son vin et même réalisé des épisodes de la série Amazing Stories pour Apple TV+.
« Chez Amblin, la narration sera toujours au centre de tout ce que nous faisons, et dès la minute où Ted et moi avons commencé à discuter d’un partenariat, il était tout à fait clair que nous avions une opportunité incroyable de raconter de nouvelles histoires ensemble et de toucher le public de nouvelles façons« , a ainsi déclaré Spielberg dans un communiqué.
De son côté, le co-directeur général de Netflix, Ted Sarandos, s’est lui aussi formellement enthousiasmé de pouvoir compter Spielberg et Amblin Parterns parmi ses orfèvres :
« Steven est un créatif visionnaire et un leader. Comme tant d’autres dans le monde, j’ai été bercé durant mon enfance par ses personnages mémorables, ses histoires, qui ont été durables et inspirantes. Nous avons hâte de travailler avec l’équipe d’Amblin et sommes honorés et ravis de faire partie de ce chapitre de l’histoire cinématographique de Steven« .
Netflix et Amblin Partners n’en seront cependant pas à leur première collaboration, avec l’année dernière la sortie des Sept de Chicago, qui était initialement prévu chez Paramount avant d’être vendu à la plateforme à cause de la pandémie. Le film ayant reçu six nominations aux Oscars, dont celle du meilleur film, Netflix va donc pouvoir continuer de courir après les récompenses, probablement avec le prochain Maestro réalisé par Bradley Cooper, actuellement en pré-production. L’accord n’est cependant pas exclusif et Amblin Partners, comme Steven Spielberg, continueront de travailler avec Universal.
En attendant d’en savoir plus sur les prochaines productions, notre critique des Sept de Chicago est juste ici.
@Hocine
Spielberg n’a plus vraiment fait un excellent film depuis Minority Report et La Guerre des mondes
Steven Spielberg reste très pragmatique et demeure un businessman très avisé. Il a déjà une carrière bien remplie et n’a rien à perdre à relever ce défi. C’est tout à fait logique qu’il tente l’aventure avec le streaming. Martin Scorsese a bien collaboré avec Netflix et collabore actuellement avec Apple TV+. Bien d’autres réalisateurs renommés ont tenté l’aventure du streaming. Il faut se faire une raison: le cinéma tel qu’on l’a connu, il y a plus de 20 ans, est en train de disparaître. Le cinéma a amorcé une nouvelle phase de mutations.
Le public ne consomme plus les images de la même façon qu’il y a quelques décennies. Il y a désormais beaucoup plus de supports qu’auparavant. C’est l’évolution, pour le meilleur et pour le pire. Pourvu que les réalisateurs aient leur liberté artistique. Quant aux grands studios, ils sont de plus en plus réticents à soutenir des projets hors franchises à budgets moyens. Ceci doit en partie expliquer l’association de Steven Spielberg avec Netflix.
Spielberg ne veut pas rater le train de l’histoire du cinéma, comme certains lors du passage du cinéma muet au cinéma parlant.
@alulu
En même temps on pouvait aussi éviter d’aller boire cette eau.
Encore une fois on en revient toujours à la gestion de cette crise. En France « le virus n’a pas de passeport » et aux Etats-Unis « c’est juste une petite grippette ».
On a favorisé le streaming
fontaine, je ne boirai pas de ton eau
Rends l’argent !
Événement logique. De toute façon la TV et Spielberg s’est une longue histoire. Il a commencé dans ce média. Son premier film après avoir fait de nombreux épisodes de séries fut Duel … un téléfilm. Son métier c’est réalisateur/producteur il faut un vivre avec son temps et la où se trouve l’argent et le public.
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Simon Riaux – Rédaction> Merci de repréciser la chose. Parce qu’effectivement que ce soit Spielberg ou même Scorsese, ils n’ont jamais déclaré être contre la SVOD. J’en ai un peu marre que les gens confondent aimer la salle et vouloir qu’elle perdure; et défoncer la SVOD.
Spielberg posait un réflexion sur la place que pourrait occuper ou pas les films SVOD dans le système préexistant. Scorsese quant à lui s’interroge sur certains aspects de la SOVD et se demande comment aller dans la meilleure direction possible pour les spectateurs, la production et l’industrie cinéma. Bref ils réfléchissent aux mutations en cours, ce qui est sain, et n’a rien à voir avec le fait d’être contre la SVOD.
Où serait donc ce retournement de veste de Spielberg? Parallèlement à ses productions SVOD, il continue à œuvrer pour la salle. Il est donc parfaitement en accord avec ses déclarations.
Bah, y a déjà stranger thing.
Après tout le mal qu’il a pu dire sur les plateforme de streaming !!!…
SI c’est pour produire des séries, c’est tout à fait légitime.
Si c’est pour produire des films, ça l’est un peu moins pour cet ardent défenseur du cinéma.