Parce qu’il n’y a pas que Netflix dans ce monde et que d’autres plateformes voient leur catalogue grandir chaque jour, chaque semaine et chaque mois, on a décidé de faire le point sur les nouveautés prévues sur Amazon Prime Video. Chaque début de mois, Ecran Large reviendra donc sur quelques nouveautés ajoutées par Amazon Prime Video dans son catalogue, films et séries confondus, originaux ou pas, dans une liste non exhaustive.
Alors, quels sont les films et les séries à ne pas manquer sur la plateforme de streaming en septembre ?
Déjà disponible
Doctor Who – saisons 1 à 4
Ça parle de quoi ? Du Doctor. Doctor Who ? Doctor Time Lord, qui voyage à travers le temps et l’espace avec sa cabine téléphonique magique, pour vivre de folles aventures.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c’est une institution en Angleterre et que c’est la série de science-fiction la plus longue de tous les temps, ce qui devrait au minimum attiser la curiosité. Lancée en 1963 par Sydney Newman et Donald Wilson, Doctor Who a passionné le public durant 26 saisons et près de 700 épisodes. Stoppée à la fin des années 80, la série est revenue en 2005, avec une toute nouvelle équipe menée par le brillant Russell T. Davies (Queer as Folk, Years and Years, It’s a Sin).
Et ce fut une (re)découverte pour un public tout nouveau. La renaissance de Doctor Who a ainsi été fantastique, particulièrement drôle, malicieuse et énergique, avec une foule d’épisodes mémorables – La Fin du monde, Le Grand Méchant Loup, La Planète du diable, L’Embouteillage sans fin, Brûle avec moi, Les Anges pleureurs…
C’est aussi le moment parfait du duo parfait, avec le génial David Tennant et Billie Piper, entre Christopher Eccleston (pour la première saison) et Freema Agyeman (pour la troisième). Petits coeurs brisés garantis.
Cendrillon
Ça parle de quoi ? Une adaptation moderne et musicale du conte de Charles Perrault. L’héroïne est ambitieuse et portée par de grands rêves qu’elle compte réaliser, aidée de sa fabuleuse marraine la bonne fée.
Pourquoi il faut le regarder ? Quand Disney offre des remakes de ses classiques de l’animation à tour de bras, Amazon revient à la base avec une adaptation du conte de Charles Perrault. Si l’histoire reste plus ou moins la même, avec belle-mère acariâtre et marraine féérique au rendez-vous, cette nouvelle saucée se risque à la modernité avec une fée campée par Billy Porter et la chanteuse cubaine Camila Cabello pour interpréter l’héroïne.
Mais surtout, le film de Kay Cannon (The Hit Girls) veut dépoussiérer les vieux standards avec une bande-son anachronique mêlant pop et R’N’B et des chansons originales coécrites par Idina Menzel (qui fait la voix d’Elsa dans La Reine des neiges). Il y a alors de l’espoir pour que cette Cendrillon d’Amazon se distingue de la myriade d’adaptations que le conte a connue.
Notre critique de Cendrillon version 2021 est par ici.
Le coup de balai qu’il fallait au vieux conte ?
La trilogie du Seigneur des anneaux
Ça parle de quoi ? Dans la Comté, le hobbit Frodon Sacquet reçoit en héritage un anneau de pouvoir appartenant au seigneur du mal Sauron. Avec une équipe, Frodon s’embarque dans un long voyage vers le Mordor où l’anneau a été forgé afin de le détruire.
Pourquoi il faut le regarder ? A-t-on encore besoin de trouver des raisons pour regarder la trilogie de Peter Jackson ? Un récit épique, des paysages néo-zélandais de toute beauté, de l’aventure, de la baston, une belle histoire d’amitié, en voilà des raisons. Sinon, on peut se refaire les trois films pour s’écrier en cœur « vous ne passerez pas ! » avec Gandalf (Ian McKellen) ou pour expliquer (comme à chaque fois) que dans cette scène, Viggo Mortensen s’est vraiment cassé un doigt de pied.
Mais c’est aussi l’occasion de se replonger en Terre du Millieu avant l’arrivée de la série Le Seigneur des anneaux sur Amazon, prévue pour l’année prochaine. Et surtout, en tant qu’oeuvre clé de l’heroic fantasy au cinéma, la trilogie adaptée de l’œuvre de J.R.R. Tolkien reste la patronne dans cette mare où trempent Game of Thrones ou encore The Witcher.
« Nous y sommes enfin M’sieur Frodon, Amazon »
Le rythme de la vengeance
Ça parle de quoi ? Des années après avoir perdu sa famille dans un accident d’avion où elle aurait elle-même dû se trouver, Stephanie découvre qu’il ne s’agissait pas d’un accident, mais d’une attaque terroriste, camouflée par le gouvernement. Devenue droguée et prostituée, elle quitte tout et décide de trouver les responsables pour se venger.
Pourquoi il faut le regarder ? La série pour ados (Gossip Girl), le film de super-héros (Green Lantern), le survival (Instinct de survie), le drame indé (Les Vies privées de Pippa Lee), le Woody Allen (Café Society), le film pour-la-crédibilité (Savages), la comédie policière (L’Ombre d’Emily), la romance fantastique (Adaline)… Blake Lively avait coché à peu près toutes les cases hollywoodiennes. Ne manquait plus que le film-de-vengeance-au-féminin.
Ainsi arrive Le Rythme de la vengeance, le nom donné à ce festival de perruques en mode vigilante, où l’actrice suit le chemin habituel du genre. Avec quelques bonus puisque l’héroïne est ici tombée dans les pires vices de la mauvaise série B (drogue + prostitution), et affronte évidemment des islamistes jusqu’en France, où elle stoppe un attentat dans un bus. Le tout avec Jude Law en soutien.
La vraie curiosité est de voir Reed Morano à la réalisation, directrice de la photo sur Frozen River notamment, et célébrée comme réalisatrice sur la série The Handmaid’s Tale.
Capone
Ça parle de quoi ? Autrefois maître de Chicago, le redoutable Al Capone est assigné à résidence après 10 ans passés derrière les barreaux. Pour protéger sa fortune, il aurait dissimulé des millions de dollars avant son arrestation dans un lieu connu de lui seul et tous veulent s’en emparer. Même affaibli par la maladie, Al Capone est prêt à tout pour protéger les siens… et son argent.
Pourquoi il faut le regarder ? Après l’échec tonitruant des 4 Fantastiques, Josh Trank devait encore transformer l’essai de Chronicle, mais également de la série The Kill Point : dans la ligne de mire qu’il avait écrite et réalisée. Ce biopic sur les derniers jours d’un Capone versant doucement dans la démence sénile avait tout du projet séduisant sur le papier, surtout avec un Tom Hardy en état de grâce, qui semblait pouvoir tout jouer tant qu’on le laissait faire des grognements informes.
Si la promesse du grand biopic n’est pas tenue, reste un fascinant morceau de cinéma par son incapacité à trouver un angle. Comme terrassée par l’icône dont elle essaie de capturer la chute, la caméra de Trank ne parvient jamais à dépasser sa timidité de réalisateur fasciné. Hardy est évidemment totalement à l’aise dans le rôle de ce vieux gangster en pleine banqueroute physique et mentale, tellement qu’il se rapproche presque de son personnage dans Taboo. Imaginez juste Amour avec Tom Hardy qui mitraille des alligators.
BIENTÔT DISPONIBLE
The Voyeurs – 10 septembre
Ça parle de quoi ? Après avoir emménagé dans un magnifique loft au centre-ville de Montréal, un jeune couple s’intéresse de plus en plus à la vie sexuelle de ses excentriques voisins d’en face. Ce qui n’est au départ qu’une curiosité innocente se transforme lentement en une obsession malsaine, après avoir découvert que l’un de ces voisins trompe l’autre.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que, comme nous, vous êtes des petits vicieux, et que la perspective d’un Fenêtre sur cour à la sauce thriller érotique léché (ce que les services marketing appellent « sulfureux ») ne vous déplait pas complètement. Surtout quand celui-ci est mené par Sydney Sweeney, inoubliable dans Euphoria, Justice Smith, vu dans La Face cachée de Margo et The Get Down, Natasha LiuBordizzo, qui doit encore se relever de Guns Akimbo, et Ben Hardy, dont les pectoraux ont été dévoilés dans plusieurs productions hollywoodiennes.
Derrière ce casting de beaux gosses, un scénario plus malin que prévu pourrait bien se cacher. La bande-annonce évoque plus un gentil polar qu’un mommy-porn trépané. L’auteur de la série Everything Sucks ! a donc de quoi nous surprendre… et de quoi nous décevoir, d’autant qu’il aurait l’ambition de revitaliser un genre mort depuis les années 1990 (et Sexcrimes). Allez, on y croit.
Le sexe, c’est mieux avec des jumelles
Zone 414 – 13 septembre
Ça parle de quoi ? Dans un futur proche, au sein de la colonie de robots humanoïdes de la zone 414, un détective privé, David Carmichael, est embauché par Marlon Veidt afin de retrouver sa fille rebelle. L’enquêteur doit faire équipe avec une intelligence artificielle femelle. Ensemble, ils parcourent la zone 414 et la » Cité des Robots » et découvrent un crime qui pourrait remettre en question les origines de ces lieux.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce qu’il y a Guy Pearce, qui mène décidément une bien étrange carrière. Entre les compositions légèrement excessives d’Iron Man 3 et Prometheus, et ses prestations marquantes dans The Rover et Brimstone, il oscille entre un second rôle dans Bloodshot et la série Mare of Easttown, donnant l’impression qu’il choisit ses rôles en jouant aux fléchettes.
Où se situe Zone 414, premier long-métrage d’Andrew Baird ? A priori, du mauvais côté avec une critique unanimement négative, qui parle d’une intrigue cousue de fil blanc en plus d’être bête, et d’une inspiration Blade Runner tellement énorme qu’elle en devient absurde. Mais les décors sont apparemment beaux, et il y a Matilda Lutz, révélation de Revenge.
Le Bal des folles – 17 septembre
Ça parle de quoi ? Eugénie est une jeune fille lumineuse et passionnée qui détonne dans le milieu bourgeois du 19e siècle, au sein duquel elle est née. Lorsque sa famille apprend qu’elle communique avec les esprits, la jeune femme se fait interner à la Salpêtrière, accueillant des femmes dites hystériques, folles… et où l’éminent Professeur Charcot les soumet à des expériences scientifiques. Eugénie va alors y rencontrer Geneviève, une infirmière dont le passé la hante.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que Netflix a eu de multiples occasions de réaliser des films originaux français et a souvent servi des longs-métrages de piètre qualité (sauf exception, comme le très sympathique Balle perdue). Du coup, on a envie de laisser sa chance à Amazon Prime Video France avec son premier film original local aka Le Bal des Folles. Car non, les étrons Connectés et Brutus Vs César n’étaient pas des films Amazon France, mais bien des rachats.
On se demande donc comment s’en est sortie la plateforme de streaming de Jeff Bezos en adaptant le livre éponyme de Victoria Mas et d’autant plus avec la talentueuse Mélanie Laurent à la réalisation. La perspective de découvrir le regard qu’elle porte sur cette période (qui a bel et bien existé) et la manière dont elle fera sûrement un parallèle avec les questionnements modernes sur la place des femmes… a de quoi intriguer. Accompagnée de Lou de Laâge dans le rôle-titre (déjà dirigée par Mélanie Laurent dans Respire), la réalisatrice sera aussi présente à l’écran aux côtés de Emmanuelle Bercot, Grégoire Bonnet et du prometteur Benjamin Voisin (Été 85).
Carnage chez les Puppets – 20 septembre
Ça parle de quoi ? Dans un monde où humains et marionnettes cohabitent, deux détectives (une humaine et un puppet) sont obligés de faire équipe bien malgré eux pour découvrir qui assassine les anciens acteurs du « Happy Time Gang », une émission de marionnettes très populaire.
Pourquoi il faut le regarder ? Parce que c’est une petite hallucination collective, qui a commencé comme un kamoulox incroyable (une comédie Rated R avec Melissa McCarthy et des parodies des muppets, comme un mix entre Qui veut la peau de Roger Rabbit ? et l’humour graveleux de Scary Movie) et s’est finie en désastre total (bide au box-office et mise à mort côté critique).
Dans cette comédie tellement pas drôle qu’elle en devient fascinante, les puppets sniffent du sucre comme de la coke, travaillent dans les sex shops pour se payer une vie, rejouent la séquence culte de Basic Instinct, et ont même droit à des scènes d’éjaculation.
Le pire étant que ce bien nommé Carnage est réalisé par Brian Henson, fils du mythique Jim Henson, grand artiste derrière notamment Dark Crystal et créateur du Muppet Show, évidemment parodié ici. Le projet est d’ailleurs né chez The Jim Henson Company, avant de passer de mains en mains durant des années, jusqu’à prendre forme. Sacrée thérapie père-fils.
Mais aussi…
The Pursuit of Love, Castle, Goliath – saison 4, Supernatural – saison 15, Arnaque à Hollywood, Jamie, Une famille sur le ring, Birds of Paradise, Most Dangerous Game…
Tout le monde sait que le meilleur duo de Doctor Who était Matt Smith et Karen Gillian, enfin.