L’acteur oscarisé William Hurt, qui a joué pour Lawrence Kasdan, Steven Spielberg, Woody Allen, M. Night Shyamalan et David Cronenberg est décédé à l’âge de 71 ans.
Ce dimanche 13 mars, le fils de William Hurt a annoncé le décès de l’acteur américain une semaine avant son 72ème anniversaire dans un communiqué relayé par la presse. Atteint d’un cancer de la prostate incurable depuis 2018, il est « décédé paisiblement, en famille, de causes naturelles », sans que sa maladie soit évoquée.
Formé sur les planches aux côtés de Christopher Reeve et Robin Williams, William Hurt a entamé sa carrière au théâtre dans les années 70 avant de décrocher en parallèle son premier rôle au cinéma en 1980 dans Au-delà du réel de Ken Russell, qui lui a permis de se faire remarquer en étant nommé pour le Golden Globe de la Meilleure révélation masculine.
William Hurt dans Le Baiser de la femme-araignée
Ce rôle de scientifique aliéné l’a ensuite poussé à incarner d’autres personnages hors normes, à l’instar du policier russe dans Gorky Park, du prisonnier gay dans Le Baiser de la femme-araignée, qui lui a d’ailleurs valu l’Oscar du meilleur acteur et le Prix d’interprétation masculine du Festival de Cannes, ou l’inventeur philanthrope dans Jusqu’au bout du monde.
Dans les années 80, il devient également un des favoris du réalisateur Lawrence Kasdan, pour qui il a joué dans le thriller érotique La fièvre au corps, la comédie dramatique Les Copains d’abord, le drame romantique Voyageur malgré lui et la comédie noire Je t’aime à te tuer. À cette même période, il a aussi concuru pour deux autres statuettes dorées après le succès critique des Enfants du silence et de Broadcast News.
William Hurt dans A History of Violence
En revenant à la science-fiction, l’acteur s’est également tourné vers un registre plus populaire avec des films cultes comme Dark City d’Alex Proyas, Perdus dans l’espace de Stephen Hopkins et A.I. : Intelligence Artificielle de Steven Spielberg. Sans oublier son rôle du Duc Leto Atréides dans la série Dune, adaptée du chef-d’oeuvre de Frank Herbert.
Avec des dizaines de films au compteur, William Hurt s’est ainsi forgé une filmographie riche et variée, naviguant entre le cinéma d’auteur, comme Alice de Woody Allen, et de plus grosses productions, comme Into the Wild de Sean Penn ou Raisons d’état de Robert De Niro. Dans les années 2000, il a de nouveau joué sur différents registres : le drame sentimental Au plus près du paradis de Tonie Marshall, le drame fantastique Le Village de M. Night Shyamalan, le thriller criminel A history of violence de David Cronenberg (pour lequel il est nommé aux Oscars une dernière fois) et le film de super-héros L’Incroyable Hulk de Louis Leterrier.
Tim Roth et William Hurt dans L’Incroyable Hulk de 2008
Ce dernier rôle lui a ouvert les portes des blockbusters Marvel, dont il est devenu un personnage secondaire récurrent, réapparaissant à l’occasion de Captain America : Civil War, Avengers : Infinity War et Endgame et plus récemment Black Widow, son avant-dernier film. Le public français doit encore le découvrir dans la peau du Père La Chaise dans The King’s Daughter de Sean McNamara aux côtés de Pierce Brosnan et Kaya Scodelario. La date de sortie n’a en revanche pas encore été annoncée.
C’est en donnant la réplique au regretté Raul Julia (parti trop tôt !), dans « Le baiser de la femme araignée » qu’il m’a littéralement sidéré. Quel talent !
So long Mr Hurt…
Un grand acteur parti trop tôt.
Un grand, un de plus…
AI, Into the wild et Le Village.. tant d’autres… un bel héritage. Une élégance naturelle qui manquera au 7ème art. RIP
Encore un parti trop tôt.
RIP
Grand acteur. Élégant et qui fustigeait les cérémonies officielles des hommes qui « ressemblaient a des pingouins » et aux actrices « toutes aux seins remontés ».
Un acteur avec une palettes de jeu extraordinaire. Il était magnifique dans « Les Copains d’abords » de Kasdan ou en frère revanchard dans » A History of Violence » de Cronenberg.
Je me souviens aussi de sa prestation tout en finesse en directeur de la CIA dans le très beau « The Good Shepard » de De Niro. 71 ans c’es pas vieux damned !
Découvert avec le perturbant Au delà du réel. Excellent acteur, discret et sympathique . C’est jeune 71 ans. Put*ain de cancer …
Grâce au cinéma :
My Hurt Will Go On
Qu’il repose en paix, et merci pour ses rôles (je l’avais pas reconnu dans History Of Violence, mais n’ayant pas aimé ce film je ne l’ai vu qu’une seule fois)
Today, my heart is hurt…
RIP William
Je ne savais pas qu’il possédait un cancer incurable. Un excellent acteur qui part trop tôt. RIP 🙁