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Everything Everywhere All at Once, Flee… les nouveautés cinéma du 31 août

Par La Rédaction
31 août 2022
MAJ : 19 novembre 2024
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Photo Li Jing, Michelle Yeoh

Everything Everywhere All at Once, FleeLes Cinq diables… quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 31 août 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec Michelle Yeoh, le nouveau film des réalisateurs de Bad Boys for Life, Adèle Exarchopoulos et une vie animée.

 

Photo Michelle YeohPrends garde à toi, Docteur Strange
 

LES SORTIES QU’ON CONSEILLE

Everything Everywhere All at Once

Durée : 2h19

 

 

De quoi ça parle : Evelyn Wang, propriétaire d’une laverie, croule sous les impôts et ne comprend plus sa famille. Jusqu’au jour où elle se retrouve plongée dans le Multivers, découvre les autres vies qu’elle aurait pu avoir et va tout faire pour sauver ce qu’elle a construit.

Pourquoi il faut le voir : Probablement parce que c’est un des films les plus inventifs de 2022 et peut-être le premier long-métrage de l’histoire à gérer avec autant d’audace, de générosité et d’implication l’idée même de Multivers, soit l’idée de mondes parallèles. Alors que le sujet est au centre des dernières marvelleries, bien incapables d’en tirer la moindre folie, Everything Everywhere All at Once plonge les spectateurs dans un délire jubilatoire.

 

 

Parvenant à surprendre en permanence, déconstruire les principes de notre réalité et exploser son récit dans un faux chaos organisé, le film s’ouvre les portes d’un imaginaire nouveau. Un terrain de jeu fantaisiste, s’amusant des genres cinématographiques (rendant hommage autant aux mélodrames de Wong Kar-Wai, aux films d’arts martiaux asiatiques ou à l’action hollywoodienne) qui n’oublie toutefois jamais de s’accrocher à ses personnages pour surtout examiner les recoins les plus intimes de nos vies ordinaires. C’est poétique, absurde, émouvant, peut-être un poil long, mais assurément à voir absolument en salles !

La note d’Écran Large : 4/5

Notre critique de Everything Everywhere All at Once

 

Les Cinq diables

Durée : 1h35

 

 

De quoi ça parle : la petite Vicky (Sally Dramé), une enfant qui a un odorat surdéveloppé et qui vit avec sa mère Joanne et son père Jimmy. Le déjà fragile équilibre de cette petite famille va être bousculé par le retour au village de la soeur de Jimmy, Julia.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu’après son très beau Ava, la passionnante Léa Mysius livre avec Les Cinq diables à la fois un drame familial bouleversant, un film fantastique envoûtant, une romance inassouvie déchirante, un instantané politique glaçant et un thriller rural passionnant. Diamant noir à la richesse infinie, Les Cinq diables mélange les genres tout en étant une proposition plastique ahurissante de magnétisme.

Un travail pictural qui est doublé d’un plaisir de l’écriture, mais aussi d’un amour de la musique qui transparaît dans une bande originale qui réunit le ludisme de chansons pop et l’étrangeté de la composition de Florencia Di Concilio. Toute cette richesse esthétique n’est cependant pas là comme poudre aux yeux du spectateur, mais sert avant tout à se rapprocher des personnages du film, figures brisées qui vont peu à peu tenter de réparer le passé pour s’aimer au présent, mais à quel prix ?

La note d’Écran Large : 4/5

Notre critique des Cinq diables

FLEE

Durée : 1h23

 

 

De quoi ça parle : Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Allongé les yeux clos sur une table recouverte d’un tissu oriental, il replonge dans son passé, de son enfance à Kaboul à son voyage jusqu’à Copenhague.

Pourquoi il faut le voir : Parce qu’en épousant complètement le point de vue de son protagoniste, Flee se refuse à une forme trop didactique et en devient une oeuvre d’une sensibilité et d’une tendresse infinie. En effet, même si le film réalisé par Jonas Poher Rasmussen est centré autour des authentiques témoignages d’Amin, racontés de sa propre voix, et que quelques images d’archives viennent traverser le long-métrage, Flee se sert de l’animation pour illustrer visuellement et poétiquement les aventures et mésaventures qu’a vécues Amin au fil de sa vie.

Fuites, enlèvements, conflits et secrets, Amin a dû faire face à bon nombre de péripéties avant d’arriver saint et sauf au Danemark. Néanmoins, Flee ne succombe jamais au pathos et se raccroche toujours à l’humanité de ses personnages, laissant place à une collection de séquences bouleversantes et lumineuses.

La note d’Écran Large : 4/5

Notre critique de Flee

REBEL

Durée : 2h15

 

 

De quoi ça parle : Kamal décide de se rendre en Syrie afin de venir en aide aux victimes de la guerre. Mais à son arrivée, il est forcé de rejoindre un groupe armé et se retrouve bloqué à Raqqa. Son jeune frère Nassim, qui rêve de le rejoindre, devient une proie facile pour les recruteurs du djihad.

Pourquoi il faut le voir : Parce que les réalisateurs de Bad Boys for LifeAdil El Arbi et Bilall Fallah, signent avec Rebel une oeuvre plus qu’audacieuse sur l’embrigadement djihadiste en Belgique et en Syrie. Le long-métrage a certes parfois du mal à calmer ses effets, rendant ces 2h15 de film de guerre, drame urbain, romance innocente et comédie musicale rap un peu hétérogènes et hyperboliques.

Néanmoins, grâce à la tendresse de son écriture qui s’attelle toujours à cerner l’ambiguïté des conflits de ses personnages, Rebel parvient à emporter le spectateur dans une odyssée certes inégale, mais chargée émotionnellement. Par ailleurs, le sens de l’artisanat des deux réalisateurs leur permet d’emballer quelques séquences de guerres avec une force d’immersion et une rugosité assez passionnante.

La note d’Écran Large : 3,5/5

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