Robert Zemeckis, un des grands cinéastes précurseurs en matière de technologie, a dévoilé son prochain défi technique pour son film Here : rajeunir Tom Hanks et Robin Wright, le duo de Forrest Gump.
Robert Zemeckis est connu pour ses expérimentations numériques, avec des films comme Retour vers le futur, La Mort vous va si bien ou encore Qui veut la peau de Roger Rabbit ?. Il est de ceux qui ont notamment enclenché le pas dans le domaine de la performance capture avec Le Pôle Express et La Légende de Beowulf. Malheureusement, la qualité de ses derniers faits d’armes Pinocchio et Sacrées sorcières sont à des années-lumière de ce que le réalisateur a déjà proposé.
Il y a des chances pour que cette mauvaise passe soit finie pour de bon puisque Zemeckis prépare un film ambitieux avec Tom Hanks. Si le duo s’est souvent présenté comme un cocktail de réussite (Forrest Gump, Seul au monde et Le Pôle Express en ont témoigné, Pinocchio n’existe pas), ce projet nommé Here n’est pas non plus dénué de potentiel avec son intrigue située uniquement dans une seule pièce, et se déroulant sur plusieurs années. Qui plus est, c’est une adaptation du roman graphique du même nom de Richard McGuire, paru en 1989.
Et pour définitivement faire monter l’envie, le monsieur va encore repousser les limites de la technologie, avec l’utilisation du rajeunissement numérique sur Tom Hanks et Robin Wright.
Quand le talent de Zemeckis s’est perdu en mer
Pour une fois, le metteur en scène n’est pas l’un des premiers à s’attaquer à ce procédé. D’autres films tels que Gemini Man et Captain Marvel s’y sont frottés auparavant, mais le cinéaste vient y apporter une touche novatrice. En effet, Robert Zemeckis a l’intention de recourir au De-Aging (ou rajeunissement numérique) en collaborant avec une entreprise spécialisée dans les deepfakes, la société d’intelligence artificielle Metaphysic.
Il a partagé son excitation dans un communiqué :
« J’ai toujours été attiré par les technologies qui m’aident à raconter une histoire. Dans le cas de Here, le film ne fonctionnerait tout simplement pas si nos acteurs ne se transformaient pas de manière transparente en des versions plus jeunes d’eux-mêmes. C’est exactement ce que font les outils d’IA de Metaphysic, d’une manière qui était auparavant impossible. Après avoir testé tous les types de technologies de remplacement du visage et de vieillissement disponibles aujourd’hui, Metaphysic est clairement le leader mondial en matière de contenu d’intelligence artificielle de qualité, et le choix parfait pour ce film incroyablement difficile et émotionnel. »
Kevin Baillie, le superviseur VFX de la production du film, a également chanté les louanges de cette technologie, notamment en appuyant sur une de ses principales forces, sa praticité et son instantanéité :
« Il est incroyable de voir le contenu généré par l’IA de Metaphysic s’intégrer parfaitement à un plan en direct sur le plateau. Les acteurs peuvent même utiliser la technologie comme un « miroir de jeunesse », en testant en temps réel les choix d’interprétation de leur jeune moi. »
La véritable prouesse ici, c’est de pouvoir produire un rendu en temps réel et suffisamment photoréaliste sans nécessiter de travail supplémentaire de compositing ou de VFX. Après, les plus méfiants rapprocheront l’encensement de Metaphysic par Zemeckis aux éloges d’un Mac Lesggy qui assure dans une pub Oral-B que c’est la marque la plus utilisée par les dentistes. Sinon, certains se diront que c’est le début de la fin, avec cette intelligence artificielle partie pour remplacer d’honnêtes travailleurs des effets spéciaux.
Les plus curieux devront patienter avant de voir le résultat puisqu’aucune date de sortie sur l’hexagone n’a été communiquée pour le moment. Aux États-Unis, on annonce l’arrivée de Here à 2024.
tom hanks c est le gentil-gentil ,pas de prise de rique du tout, c est mou, une huitre qui fait sa sieste dans son élément naturel à plus de carisme et d intéret,
Ça ressemble un peu à vortex
Cet acteur est devenu moche. Ses films ne me font plus envie comme son prochain film où il joue un egris
C’est prometteur pour le moins qu’on puisse dire !
En espérant que Zemeckis arrivera à se sortir de l’ornière dans laquelle il est tombé depuis plusieurs années 🙁
Merci @oliviou pour les compléments d’info, je vais allez zieuter la BD.
La BD (intitulée « Ici » en Français, Fauve d’Or à Angoulême en 2016) est incroyablement conceptuelle, mais parvient pourtant à être émouvante, voire bouleversante. Il s’agit de retrouver, page après page, un seul et même cadrage d’un espace unique, à travers le temps. Cet espace est la pièce d’une maison, avec ou sans ses habitants… quand il y a une maison. Car la maison n’a pas toujours été là, et ne sera pas toujours là. On voit tout ce qui la précède et tout ce qui la suit. Et toutes les époques se superposent : il y a des « trouées » vers d’autres d’autres moments, dans un ordre qui semble aléatoire et qui fait qu’on peut lire et découvrir des dizaines d’histoires (ou de bribes d’histoires), éclatées à travers le livre, dont on comprend le sens différemment à chaque lecture. Des naissances, des morts, des histoires d’amour, des constructions, des destructions, des disputes, des moments calmes, des drames, des fêtes, le passage d’un dinosaure… On peut même simplement feuilleter l’album, prendre des pages au hasard, commencer par la fin… Bref, je suis très curieux de voir ce que Zemeckis va en tirer. Il y a un potentiel énorme… y compris le potentiel de se casser complètement la figure !)