Après La Favorite, Emma Stone et Yorgos Lanthimos se retrouvent avec Pauvres créatures alias Poor Things. Et les premiers avis sur le film sont tombés.
Le saviez-vous ? Yorgos Lanthimos a toujours remporté un prix lors de ses passages par Cannes et Venise. Sur la Croisette, Canine avait remporté le prix Un Certain Regard, The Lobster avait glané le prix du jury et Mise à mort du cerf sacré s’était contenté du prix du scénario. Du côté du Lido, Alps avait reçu le prix du scénario (en 2011) et La Favorite avait frôlé le Lion d’or en remportant le Grand prix du jury en 2018. Autant dire que cinq ans après, le cinéaste grec fait parti des favoris de l’édition vénitienne 2023 où il a présenté Pauvres créatures (alias Poor Things en version originale).
Adaptation du roman éponyme d’Alasdair Gray, le film raconte l’histoire de Bella Baxter, une jeune femme ramenée à la vie par l’étrange Dr Godwin Baxter. Sorte de revisite du mythe de Frankenstein en version féminine, le film a donc été présenté en avant-première à la Mostra de Venise et les premiers avis sont tombés. Revue de presse.
FRANKENSTONE
« Étrangement émouvant grâce à sa fougue et son abondance, Poor Things peut sembler bien loin de l’austérité dépouillée d’une œuvre de jeunesse comme Canine. Mais ce sont en fait des animaux similaires, déterminés à décortiquer les gens pour trouver ce qui les motive, ce qui les fait s’évanouir, ce qui les rend intéressants. » Variety
« Poor Things est un conte de fées incroyablement agréable qui crée non pas un, mais plusieurs mondes distinctifs – chacun d’eux étant une œuvre d’art séduisante – peuplés de personnages mémorables étoffés par un casting phénoménal. Extrêmement flamboyant, mais réalisé avec un contrôle infaillible, c’est aussi une histoire riche et très contemporaine, sur une femme qui se reconstruit à partir de zéro, selon ses propres règles, ce qui donne à Stone le rôle de sa vie. » The Hollywood Reporter
« Emma Stone livre une performance hilarante, au-dessus de tout, dans le rôle de Bella Baxter, sujet expérimental d’un anatomiste victorien troublé, dans cette comédie extrêmement bizarre de Lanthimos. » The Guardian
Quand tu veux qu’on t’implante Poor Things dans le cerveau tout de suite
« Poor Things est le meilleur film de la carrière de Lanthimos et ressemble déjà à un classique instantané, mordant, fantaisiste et farfelu […] rempli de tant de choses à adorer qu’essayer de tout analyser dans cette critique ressemble à une réponse pitoyable par rapport aux ambitions du film. » IndieWire
« Quand science et humanité se mélangent, on obtient Poor Things de Yorgos Lanthimos, une odyssée absolument magique qui nous offre jusqu’à présent la meilleure performance de la carrière d’Emma Stone. » Film School Rejects
« Sorte de film d’époque (difficile à cerner, même si plus proche de la Belle Epoque qu’autre chose), Poor Things regorge de costumes et de décors extravagants qui rendrait Disneyland fade. Ils sont tous taillés dans le même tissu pailleté que le film royal de Lanthimos, La Favorite. Cependant, si l’on fait fi de ses apparats, Poor Things est surtout un retour aux premières préoccupations de Canine : chercher à savoir ce que signifie être un animal humain. » Deadline
Quand tu patientes pour voir Poor Things
« La singularité du film est merveilleusement bizarre et la performance d’Emma Stone dans le rôle de Bella est extraordinaire. Les films qui abordent le patriarcat ne sont jamais aussi étranges, et il est rafraîchissant de voir ce sujet traité d’une manière nouvelle et farfelue. » Next Best Picture
« À la fois tendre et vengeur, c’est une histoire riche qui s’épanouit dans son dernier chapitre, alors que Bella acquiert une plus grande liberté d’action dans l’univers patriarcal. Excentrique et étrange, le film montre une fois de plus que Lanthimos est le maître de l’étrange et du surréaliste. » Radio Times
« Ici, Lanthimos utilise le surréalisme et la stylisation extrême pour faire valoir ses arguments, ce qui donne lieu à un film brillant et souvent profondément troublant où humour fantaisiste et violence misogyne se côtoient. Bella est la sainte innocente qui découvre la dépravation et la méchanceté des hommes. Emma Stone offre sûrement la performance la plus audacieuse de sa carrière jusqu’à présent, dans un rôle qui impose de lourdes exigences physiques et psychologiques. » The Independent
Quand tu peux passer un week-end tranquille parce que les critiques sont dithyrambiques
Parmi la salve de premiers avis provenant de la Mostra de Venise, Poor Things semble donc être le premier à faire l’unanimité du côté de la presse. Non seulement, Yorgos Lanthimos semble avoir conservé son style particulier, mais en plus, son film parviendrait à mieux développer la richesse de son propos par rapport à ses précédents films. Et à côté de cela, si le casting est salué dans son intégralité, Emma Stone livrerait la meilleure performance de sa carrière (ce qui n’est pas rien quand on connaît sa filmographie).
D’ores et déjà, le film fait donc figure de grand favori pour le Lion d’or de cette Mostra de Venise 2023. Pour les plus impatients, il faudra toutefois patienter longuement avant de pouvoir le découvrir, puisque Pauvres créatures sortira en France le 17 janvier 2024. D’ici là, les anglophones pourront se rabattre sur le livre éponyme d’Alasdair Gray.
Huumm, ça sent bon le film de gauche, wokiste et tendancieux, les élites vont adorer !
Lanthimos semble dans une dynamique assez folle.
À ce rythme, il va finir par nous pondre un chef-d’oeuvre imparable.
Hâte !!
Emma stone a les yeux d’elsa la princesse disney
Vivement !!!!!
Pas familier ou attiré par le cinéma de Lantimos, mais le postulat Frankenstein m’intéresse. Et Emma Stone, mais elle, elle éveille en moi un intérêt moins cinéphile…
Patriarcat, émancipation féminine, tout ça sous un vernis victorien édulcoré et une touche de fantaisie. Voilà un objet filmique bien curieux !
Le 17 janvier c’est loiiiin