Après l’énorme bide de son dernier film, DreamWorks Animation annonce un gros plan de licenciement

Malgré le succès d’estime du Chat Potté 2, le studio DreamWorks lutte financièrement et envisagerait la sous-traitance après une vague de licenciement.

Décidément, le célèbre studio d’animation, fondé par Steven Spielberg, l’ex-président de Disney Jeffrey Katzenberg et David Geffen, peine à survivre depuis… sa création. En réalité, les hauts et les bas ont toujours été constants chez DreamWorks, avec des succès impressionnants comme Shrek 2 en 2004 (l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma), mais aussi des revers retentissants comme Sinbad : La Légende des Sept Mers qui avait bien failli ruiner le studio en 2003.

Et même si le studio s’en est bien sorti avec Le Chat Potté 2 : la Dernière Quête, qui a rapporté pas moins de 484,6 millions de dollars au box-office mondial, cela ne suffirait pas à rattraper les échecs récents. Ruby, l’ado Kraken, qui a suivi cette réussite, a été un fiasco total au box-office mondial, menaçant de concourir à la dernière place hors inflation (place toujours détenue par Spirit : L’Indomptable). D’ailleurs, on s’interrogeait sur cet échec cuisant et si cela pouvait faire couler le studio en 2023. Et apparemment, ça ne sent en effet pas très bon.

LA FABRIQUE à rêves… OU PAS

DreamWorks, à la différence de Disney qui peut compenser ses échecs grâce à ses parcs d’attractions, doit toujours rattraper ses bévues passées. Peinant à conserver leur liberté artistique, ayant été racheté par l’opérateur américain Comcast en 2016, ils n’arriveraient plus à maintenir une production exclusivement interne.

Le 9 octobre 2023, Variety a en effet révélé que le studio avait réduit ses effectifs d’environ 70 postes (soit 4% de leur effectif total). Mais plus encore, le média Cartoon Brew, qui a rendu publique une série de réunions, a dévoilé que DreamWorks songerait à délaisser son studio en Californie et faire appel à des studios tiers pour sa propre survie.

On va vraiment déménager ?

DreamWorks a trois films prévus à l’horizon 2025, en dehors de Kung Fu Panda 4 et The Wild Robot. Un constat effraie tous les employés : il est impossible que ces trois films se fassent dans leurs locaux à Glendale. Pour sortir de l’impasse, le studio aurait donc décidé de faire appel à Sony Pictures Imageworks. Erika Burton, la vice-présidente de la production des longs métrages, aurait annoncé que le studio de Sony serait totalement autonome sur leurs séquences.

Une décision qui pourrait avoir un impact terrible sur le volet artistique, DreamWorks cherchant depuis longtemps à retrouver une liberté totale sur ses productions. Au fond, le studio chercherait à créer des partenariats sur le long terme. Et justement, ce nouveau film en production, dont l’identité est tenue secrète, serait un essai stratégique. Un choix défendu par les décideurs qui ont rappelé que cela avait déjà été fait dans l’histoire de DreamWorks.

Gros yeux pour éviter la faillite

Concernant les employés, le directeur de l’exploitation du studio Randy Lake aurait prévenu que de nombreux contrats ne seraient pas renouvelés. Néanmoins, il aurait assuré que la majorité du travail allait continuer à se faire en interne, tout en délocalisant certains actifs pour réduire les coûts de production d’environ 20%. 

Présentement, le studio maintient qu’il mettra tout en oeuvre pour placer la barre haute sur le volet créatif. L’idée étant de conserver les talents clés dans les différents départements. Reste à savoir ce que nous réservera le studio dans le futur. Pour en avoir une idée, il faudra aller voir Les Trolls 3, leur nouveau film d’animation, qui sortira dans nos salles le 18 octobre 2023.