Black Mirror : la série gâchée par Netflix ? Le créateur répond aux critiques des fans

Charlie Brooker, créateur de la série Black Mirror, est revenu sur les critiques subies par son oeuvre, depuis son arrivée sur Netflix. 

En 2011, la série d’anthologie Black Mirror est diffusée pour la première fois sur la chaîne britannique Channel 4. Très rapidement, la série a su trouver son public, grâce à sa vision très pessimiste mais néanmoins très maligne sur l’avancée des technologies modernes. Après une diffusion directement à la télévision pendant deux saisons, la série a commencé à sortir directement sur Netflix à partir de la troisième. 

Récemment, on apprenait qu’un épisode de Black Mirror avait été écrit par l’intelligence artificielle ChatGPT (ce qui est un peu un comble, compte tenu du sujet de la série). Lors d’un panel du Sydney’s International Convention Centre, animé par The Guardian, Charlie Brooker est revenu sur cette histoire de ChatGPT et a alors répondu aux critiques faîtes à l’encontre de sa série, depuis son arrivée sur Netflix. 

Quand les fans, déçus par Black Mirror, s’énervent sur leurs ordis

Le futur, idyllique selon Netflix

« L’une des critiques que nous recevons souvent, est celle-ci : « Je préférais la série quand elle était britannique et que tout le monde était malheureux, que tout sentait un peu la merde et que toutes les histoires étaient horribles. » Et puis, elle est passée sur Netflix, et soudain tout est ensoleillé et heureux, tout le monde a des dents magnifiques, elle est remplie de stars hollywoodiennes et elle a perdu ce côté mordant. »

Charlie Brooker a alors déclaré qu’il comprenait et acceptait ces critiques. Mais il a insisté sur le fait que Netflix n’a pas énormément influencé l’évolution de la série. « L’épisode le plus joyeux que j’ai écrit est sans doute San Junipero, et je l’ai fait de mes propres mains. […] J’étais conscient que nous étions en train de passer à une plateforme mondiale, et que nous devions donc rendre ces histoires un peu plus internationales. Et je voulais mélanger un peu les choses, c’est-à-dire ne pas me contenter de faire des épisodes sombres. » 

Y avait une super ambiance, dans les premiers épisodes de Black Mirror

Il a également rappelé que dans Loch Henry, un épisode de la sixième saison ayant pour thème un tueur en série, il y avait un « putain de méchant, encore plus méchant que tout ce que nous avions fait avant ». Ce qui tend donc à prouver, selon lui, que la série offre toujours des moments bien dark. 

Au cours de cette interview, Brooker n’a toujours pas confirmé si une septième saison était bien au programme. On ne peut donc pas savoir si la série compte continuer dans son évolution, revenir à l’ambiance des débuts… ou tout simplement s’arrêter. Mais au vu de son succès (en dépit des nombreuses critiques), il y a de fortes raisons de penser que Black Mirror devrait continuer à faire partie du paysage de Netflix pendant encore longtemps.