Avant de sortir son remake anglophone de The Killer, l’un de ses chefs d’œuvres, John Woo va faire son grand retour avec Silent Night dont les premiers avis sont partagés.
John Woo, le vieux maitre hongkongais du polar, revient aux États-Unis (depuis Paycheck en 2003) et ce n’est pas pour nous déplaire tant l’action chez l’oncle Sam fait peine à voir. Et même si l’on se demandait si la saga John Wick avait peut-être changé la léthargie du cinéma d’action à Hollywood, le retour de John Woo avec un film de vengeance sans paroles a tout de la résurrection d’une gloire passée.
Plus encore, en étudiant de près sa filmographie, À toute épreuve est bien son chef-d’œuvre en plus de rester le film d’action terminal (rien que ça). Et on a forcément de grandes attentes pour Silent Night (qui sortira sur Prime Video en France). Plus encore, la bande-annonce mouvementée du nouveau film d’action de John Woo nous avait bien convaincus et promettait un grand délire cathartique. Les premiers avis sont là et ils sont divisés.
VENGEANCE DE NOËL
« Avec Silent Night, le vétéran de l’action livre une production à la mesure de son talent. » The Hollywood Reporter
« Lorsque Silent Night passe enfin à la vitesse supérieure, l’action est aussi savante que tout ce que Woo a pu créer au fil de sa carrière impressionnante. » Slant Magazine
« Aussi simpliste soit-il, Silent Night donne aux spectateurs une raison de s’enthousiasmer à nouveau pour l’innovateur hongkongais, en se classant parmi les rares contre-programmes de Noël sanglants depuis Die Hard qui méritent d’être revus à plusieurs reprises. » Variety
« Silent Night nous fait des clins d’œil aussi souvent qu’il tente de créer une atmosphère dramatique, et le regard que vous choisirez de porter sur lui déterminera probablement votre niveau d’amusement. » Screen Rant
« Silent Night n’est pas exactement une satire des gens aisés et bien installés en tant que tels – tout le monde est censé être foncièrement adorable. […] Peut-être que pour nos classes dirigeantes avachies, c’est exactement à cela que ressemblera la fin : ni un choc ni un gémissement, mais un sourire désespéré teinté de dédain avant d’avaler la pilule empoisonnée. » The Guardian
« Silent Night n’est qu’une suite de préludes inutilement prolongés. […] Et lorsque John Woo parvient enfin à mettre le feu aux poudres, à 15 minutes de la fin, le spectacle n’est qu’un feu d’artifice d’étincelles, qui s’éteint inévitablement. » The Globe and Mail
KiD CuDi chez John Woo (et oui)
« Expérience de vengeance ennuyeuse et légère qui tourne rapidement au désastre, Silent Night n’a ni le charme ni le raffinement visuel qui ont fait de John Woo l’un des plus grands spécialistes du cinéma d’action de Hong Kong et d’Hollywood. » IGN
« Dans Silent Night, tout cet excès n’aboutit à rien d’autre qu’à une séquence d’assaut laide dans laquelle la fadeur de cette histoire prend finalement le dessus sur l’excentricité que le cinéaste y apporte. […] Le récit est peut-être marqué par l’ADN de John Woo, mais le feu d’artifice lui-même est un copier-coller hollywoodien de quatrième ordre. » IndieWire
Avec un score de départ de 53/100 sur Metacritic, Silent Night semble ne pas avoir convaincu la presse américaine qui le classe derrière le mal-aimé Mission Impossible II et sa note (dingue) de 59/100. Reste que pour le moment, John Woo fait bien mieux que son précédent film sur le sol américain (Paycheck et ses 43/100). Pour découvrir le retour de John Woo à Hollywood, il faudra attendre sa sortie française sur Prime Video le 29 décembre 2023. Aux États-Unis, il sera bien présent dans les salles à partir du 1er décembre.
J’en attendais rien et puis finalement ça ce regarde mais c’est s’en plus … Une sorte de John Wick mélangé à death sentence avec Kevin bacon un peu cheap . Bon point pour l’ambiance mais les scènes d’action sont correctes quoi que déjà vu . Je donne un 3/5* pour l’effort de kinaman qui donne tout et pour quelque beau plan de John woo . C’est généreux parcqu’on oublie pas tout ce que le maître a apporté au cinéma
@Altaïr Demantia
J’avais bien compris.
Espérer le revoir répéter ce qu’il faisait y a plus de trente ans est juste affreusement triste.
Et bien sûr que c’est un film de commande. J’espère juste qu’il y insuflera autre chose que le premier Alan Smithee venu.
@Franken
Je parle du John Woo des années 80 jusqu’à Hard boiled. Après c’est du mauvais copié / collé hollywoodien, à part Face/off, peut-être.
@Altaïr Demantia……… »Où est John Woo là-dedans ? »
Tu parles du John Woo des années 80 ou celui des années 90 ?
@Franken
Tu as vu la bande-annonce ?
Où est John Woo là-dedans ?
On dirait un sous-John Wick. Pire un cousin de Nobody qui était déjà un sous-John Wick.
Donc du coup sur la question de l’opportunisme de Woo par rapport au fait de se refaire une santé économique ne se pose pas trop vu que la réponse semble évidente.
Néanmoins, je ne suis pas sûr que le présenter un produit d’actioner lambda signé par un mythe du cinéma HK des années 90 suffise à déplacer les foules.
C’est super de voir John Woo ressortir les gros flingues après toutes ces années de cinéma en costumes, mais il a accumulé une série d’échecs commerciaux depuis les Trois Royaumes.
J’espère qu’il n’est pas là juste pour se refaire une santé financière.
Un ami a bossé sur le tournage du remake de The Killer et m’a confié que John Woo était tellement éprouvé physiquement qu’il n’a rien supervisé, c’était le chef op’ qui dirigeait. Il est malheureusement juste là pour apposer son nom au générique. Triste
@Luis_Gaspardo
Oulala c’est vrai qu’on est très loin de la comédie noire british sur l’apocalypse, ça m’apprendra à ne pas vérifier nos ba en interne… Merci pour la remarque !
Ne nous voilons pas la face. Comment 30 après pourrait il retrouver l’énergie désespérée de quelques films de HK qui se tournaient dans l’ombre de la rétrocession, funeste main mise annoncée de la RPC sur une ville et une sphère artistique libre.
A 77 ans foutons lui la paix et ne lui demandons pas de refaire ce qu’il a déjà fait. Et qui ne pourra pas être refait car l’alignement d’une époque, de conditions culturelles et de tournage et de talents pareils ne reviendra sans doute pas.
Ses héritiers mongoloïdes chinois ou US (JW) on poussé la dimension la plus simpliste au ax (la violence graphique) mais n’ont pas liberté ou l’intelligence de développer des histoires, des personnages ou des enjeux qui arrivent à la cheville de la production HK des anées 80.
la BA à l’air cool, ça saute les salles de ciné en France du coup vraiment déçu