Pour son remake de Nosferatu, le cinéaste Robert Eggers a promis un Bill Skarsgård positivement méconnaissable, et partiellement aperçu dans une nouvelle image.
S’il tarde à bien des cinéphiles de découvrir futur remake du Nosferatu de Murnau par Robert Eggers, le projet n’a pas toujours été en odeur de sainteté à Hollywood. En effet, dès son annonce en 2015, le film connaît une première déconvenue et pas des moindres, puisque le cinéaste lui-même avoue ne pas être prêt à porter le récit à l’écran.
Finalement, après s’être fait la main sur le clivant The Lighthouse, Eggers s’estime plus confiant, et son Nosferatu semble alors lancé. En 2021, Anya Taylor-Joy puis Harry Styles sont successivement annoncés à l’affiche, jusqu’à ce que le chanteur n’abandonne l’aventure début 2022, contraignant alors le film à une suspension indéfinie. Heureusement quelques mois plus tard, Lily Rose Depp et Bill Skarsgård remplacent officiellement les anciens acteurs de tête, et malgré un tournage compliqué, Nosferatu parvient à se tirer de la crypte.
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nosferatu y es-tu ?
Après avoir déjà interprété un pseudo vampire dans la série Hemlock Grove et fait trembler le grand public en prêtant ses traits au terrible Pennywise de Ça, Bill Skarsgård ne devrait pas avoir trop de mal à convaincre chez Eggers. Et c’est justement à l’occasion d’un entretien accordé à Total Films que le cinéaste s’est amusé à promouvoir la transformation effectuée par son acteur pour le film :
« Il y a bien des éléments qui rappellent Max Schreck [l’acteur du Comte Orlock dans le Nosferatu de 1922], mais j’ai eu la sensation que nous devions faire quelque chose de différent. Je me suis demandé à quoi pourrait bien ressembler un aristocrate transylvanien mort si je devais en voir un pour de vrai. Bill a perdu énormément de poids pour ça. »
Une silhouette menaçante et des mains inhumaines
« Il est si méconnaissable, et à bien des égards, que je ne sais pas si le public lui attribuera tout le mérite. Dans les films Ça, on décèle encore l’acteur sous le maquillage. Ici, il n’y a plus aucun Bill. Il a même travaillé avec un coach d’opéra pour apprendre à baisser sa voix d’une octave. Je pense que les spectateurs penseront que ce détail a été traité par ordinateur, mais c’est bien sa propre performance. »
Des propos qui promettent donc un changement d’apparence radical pour Skarsgård, dont le Nosferatu s’aperçoit par ailleurs dans l’image ci-dessus. Certes, le détail et subtil, mais les phalanges longilignes et griffues du personnage rappellent sans conteste les imageries culte de Murnau et Herzog. Il s’agira désormais de patienter tranquillement jusqu’à la sortie du film, courant 2024, pour mieux découvrir le vampire.
Faudra clairement pas se louper sur le make-up, j’espère un truc bien flippant.