Le Monde après nous, film-catastrophe Netflix du créateur de Mr. Robot, a une fin particulièrement cryptique. Pas de panique, on vous explique tout.
Le Monde après nous de Sam Esmail faisait partie des films les plus attendus de l’année sur Netflix. Et c’est bien normal : Julia Roberts, Ethan Hawke, Mahershala Ali et Myha’la Herrold dans un film apocalyptique par le créateur de Mr. Robot, c’était bien suffisant pour séduire. Dans Le Monde après nous, Sam Esmail plonge dans la psychologie de ses personnages et imagine leur comportement alors que le monde tel qu’ils le connaissent court à sa perte, sans qu’ils ne sachent vraiment pourquoi.
Et il n’est pas simple de finir un tel film. Mais Sam Esmail a l’habitude des fins, puisque celle de Mr. Robot est probablement l’une des meilleures de l’histoire des séries. Cette fois-ci, celle de Le Monde après nous a fortement divisé les spectateurs. Si vous êtes un peu perdus, on vous explique ce qui se cache derrière ce choix final et la morale du film.
Attention, spoilers donc !
Le monde après friends
La fin de Le Monde après nous a suscité beaucoup d’étonnements chez les spectateurs. Et il y a de quoi : alors qu’une guerre civile semble éclater aux États-Unis, la fille des protagonistes, Rose (Farrah Mackenzie) s’isole loin de sa famille dans la maison de parfaits inconnus. Elle se gave de nourriture après avoir vidé tous les placards, puis descend au sous-sol et tombe sur le Saint-Graal : une édition physique du dernier épisode de la série Friends, qu’elle ne parvenait pas à regarder sur sa plateforme de streaming habituelle à cause de l’absence totale de réseau depuis le début du film. Dans un élan d’euphorie, elle lance l’épisode et, enfin, esquisse un sourire.
Cette fin n’explique pas tous les événements du film, mais ce n’est pas vraiment le sujet abordé par le film de Sam Esmail. En plus, peu avant, le personnage de Mahershala Ali expliquait déjà toutes les anomalies survenues. Il décrypte les trois étapes du renversement des États-Unis au personnage d’Ethan Hawke.
Tout ça c’est la faute d’Elon Musk
D’abord l’isolement (interruption des moyens de transport et de communication du pays), puis le chaos synchronisé (attaques secrètes et désinformation pour forcer les gens à se retourner les uns contre les autres) et enfin le coup d’État. Les terroristes comptent sur la folie des gens pour mettre le pays à feu et à sang. Et l’aperçu de la ville qui explose de tous les côtés (qu’on voit à travers les yeux des personnages de Julia Roberts et Myha’la Herrold) nous montre qu’ils ont réussi.
Alors, pourquoi cette fin si étrange, loin de la réalité qui s’abat sur les États-Unis ? Parce qu’en pleine apocalypse, à quelques heures ou jours de la possible fin du monde, la jeune Rose est en quête d’humanité. Depuis le début du film, elle se heurte à son frère qui ne croit aucun des événements qu’elle décrit, notamment les multiples apparitions de cerfs dans le jardin.
Pourquoi continuer à tenter de le raisonner ? « Ils me rendent heureuse », dit-elle à son frère dans la deuxième moitié du film en parlant des personnages de Friends. Elle retrouve l’humanité dont elle a besoin dans la chaleur dégagée par les relations de ces personnages fictifs, et profite grâce à la version physique de la série d’un dernier moment de communion avec eux.
Avez-vous fait attention aux tableaux qui changent au fur et à mesure du film ?
LA FIN D’UN MONDE
On peut y voir à la fois un message d’espoir pour le support physique (plutôt amusant pour un film Netflix) et aussi sur l’importance de l’art pour nous échapper de la réalité (le confinement nous l’a bien montré) comme l’a explicité Sam Esmail à Première : « Dans la narration télévisuelle, on trouve de quoi oublier ce chaos, de quoi s’évader. Mais c’est aussi une forme d’espoir, un moyen d’exorciser la crise et la noirceur » . Mais on peut également y voir un message ultra-cynique sur l’état de la nouvelle génération dont les véritables liens d’affection, liens humains, n’existent que virtuellement, à travers un écran.
« Je crois qu’il y a quelque chose de dangereux dans cette échappatoire qu’on cherche avec les séries comme Friends. […] Que ce soit devant Happy Days à un moment ou devant Friends aujourd’hui. Sauf qu’on est totalement dans l’imaginaire collectif. On confond la réalité avec une fantaisie », a également ajouté le réalisateur toujours chez Première, donnant un joli sens à la fin de son film.
Quand tu es frustrée par la fin d’un film
Le message de la conclusion est donc assez limpide. Pour le reste, Sam Esmail laisse simplement les spectateurs déchiffrer par eux-mêmes ce qu’il va se passer ensuite pour les personnages.
Rose a trouvé le bunker des voisins. Un bunker qu’a évoqué le personnage de Kevin Bacon lors de sa confrontation dans le dernier tiers du film avec les deux pères. On peut donc supposer qu’avec cette information en tête, le personnage de Mahershala Ali va prévenir le reste des protagonistes lorsqu’ils se retrouveront dans la villa. Ils vont se rendre chez les voisins, retrouver Rose dans le bunker et s’y cacher tous ensemble pendant plusieurs années.
C’est pas un bunker mais c’est déjà un beau sous-sol aménagé
Bref, même si la fin du film donne seulement quelques pistes sur l’apocalypse en cours, son traitement est complètement en phase avec le désir de perspective du réalisateur. Comme nous vivons cette fin du monde aux côtés des personnages, il semble finalement logique que l’on n’ait pas vraiment de réponses plus précises qu’eux sur ladite apocalypse et que l’on soit toujours pris d’un doute sur les véritables raisons de cet effondrement. La fin correspond d’ailleurs totalement à celle du livre qu’adapte le film.
Elle est même peut-être un peu plus explicite puisque quelques informations supplémentaires sont dévoilées sur un écran du bunker connecté au réseau d’urgence du gouvernement nous expliquant que la Maison-Blanche a été prise d’assaut par des rebelles et que des niveaux de radiations élevés ont été détectés dans de nombreux centres de populations. Autant dire que le film est loin de se finir en eau de boudin comme une majorité de spectateurs le laissent suggérer. Si vous voulez vous faire votre avis, Le Monde après nous est toujours disponible sur Netflix.
très proche de la réalité, qu’hélas encore trop de gens ignorent.
Qui fait des investigations sérieuses? la plupart des « moutons » suivent le narratif officiel dans tous les domaines sur les mainstream.
Certaines technologies du film, existent bel et bien.( les ondes dont est victime l’adolescent) or, les commentaires des gens déçus, montrent qu’ ils sont à des années lumière de la vérité ( ils sont dans la matrice)
si une guerre est en cours elle n’est pas entre tel pays et tel autre , mais entre une poignée d’oligarques mondialistes et les peuples ( les gueux, le bétail humain, comme ces charmants satanistes nous appellent)
ces puissantes vermines nous mènent une guerre secrète (trafic d’enfants, d’organes, de drogues, provocations de famines, de guerres, manipulations par organisations d’élections chimères etc…)
le message est très clair pour ceux qui ont l’information du complot en cours.
par contre nous n’auront pas besoin de bunkers car l’arme nucléaire ne pourra jamais être utilisée (seule la peur fait obéir le » troupeau »)
Nul un navet
Pourquoi tant de différences entre le livre qui ne contient pas les scènes de la plage, des avions du bunker .., pas les mêmes personnages !!!! et le film qui donne des clefs…
D’habitude c’est le film qui déçoit .
Ici le film ( qui contient des longueurrrrrrrs) rattrape , un peu .
Bonne idée, mais trop realisation trop philosophique pour moi.
Moi, j’ai beaucoup aimé. Le climat est angoissant et je suis fan de Julia Roberts ! Je pense que malheureusement c’est un scénario qui pourrait bien se produire
bon film
tres bon film avec julia roberts
On, peut avoir de nouveau des films avec un début et une conclusion svp?
Très belle fin effectivement que j’avais interprêté de cette façon et très logique au demeurant (je ne voulais aucune explication sur cette supposée attaque et le réal a bien tenu jusqu’au bout son postulat).
Bravo!
Bravo à l’équipe d’écran large et à Adrien Roche pour cet article , vous faites un super boulot. Merci
j ai bien aimé ce film…on se trouve dans le brouillard de ce qui se passe, tout comme les personnages, qui ne comprennent rien de la menace qui pèse sur eux et sur le pays, puisqu ils n ont plus accés aux médias pour les informer….en fait on est confronté dès le départ à des menaces diffuses, à commencer par l irruption du propriétaire et de sa fille, on peut penser à une tentatiive d agression…ce qui n est pas le cas, et cela continue avec la désertification, l appel au secours d une femme, les avions qui se crashent, l irruption des cerfs, les oiseaux dans le ciel, les voitures sans conducteur qui se percutent etc etc….toutes choses incompréhensibles et trés angoissantes quand personne ne peut plus expliquer, informer la population…..la gamine elle cherche â se protéger de cet environnement en regardant Friends, un monde qui la rassure par son humanité et sa bienveillance…..c est la logique de cette histoire….essayer de retrouver un peu d humanité dans un monde qui part en vrille