Zack Snyder est un habitué des versions longues et autres director’s cut, et il aimerait beaucoup revisiter un de ses films qui divise le plus.
En 2021, après une campagne agressive des fans, la Zack Snyder’s Justice League a vu le jour. Depuis, plus rien ne parait impossible quant à la sortie de ces versions dites supérieures promises par les réalisateurs, et ces director’s cut n’ont jamais semblé à ce point atteignables. Pourtant, cela reste toujours très complexe, en témoigne David Ayer, qui lui a abandonné sa version de Suicide Squad.
L’instigateur de ce mouvement, Zack Snyder, a tout de même eu un statut un peu privilégié pour finir son Justice League étant donné qu’il avait bénéficié de 70 millions de dollars supplémentaires de budget pour mettre sa vision en place. Mais ce le cinéaste n’en est pas a son coup d’essaie. En effet, il est abonné aux director’s cut et autres ultimate edition : Batman v Superman : L’Aube de la justice et Watchmen ont eu droit a des montages rallongés. Plus récemment, Zack Snyder dévoilait la durée de sa version non censurée de Rebel Moon. Alors quand le metteur en scène rappelle encore une fois qu’il veut finir un de ses projets, on n’est plus étonné.
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Une sucker punch cut ?
Ce film auquel Zack Snyder tient tant, son premier bébé qui n’était pas une adaptation d’un comics ou d’un livre, mais bien 100 % original, c’est Sucker Punch. Si ce dernier a eu droit à une director’s cut, cela fait quelques années déjà que le cinéaste cherche à finir réellement son film, et il l’a récemment rappelé dans les colonnes d’Empire.
« Le seul film que je changerais, c’est Sucker Punch, car il n’a jamais vraiment été terminé correctement. Même la director’s cut n’est pas vraiment la bonne version. C’est juste une version longue. Si j’en avais l’occasion, je réparerais ce film […] J’ai déjà tourné les images, il faut juste qu’on me laisse les monter. On demande de temps en temps, puis on doit demander à nouveau. Je pense qu’il faudrait une fenêtre où personne n’a le film. »
Le réalisateur avait une fin différente de prévue
Le réalisateur semble déterminé à finir son projet un jour, et si l’on en croit ses dires, ce qui empêche la réalisation de cette nouvelle vision relève plus de l’opportunité que du budget. Les journalistes d’Empire ont ensuite abordé le sujet d’un éventuel mouvement de fans pour donner vie à cette #SuckerPunchCut, et le cinéaste s’est contenté de répondre : « S’ils veulent lancer une campagne, ça ne me dérange pas« . Ce genre de parole pourrait suffire, pour le meilleur ou pour le (bien) pire, à déclencher une levée massive sur les réseaux. En attendant de voir une version longue de Sucker Punch, Rebel Moon Partie 2 arrive le 19 avril sur Netflix.
Il faudrait peut-etre pas comparer Verhoeven avec la bouillie Snyder. Je pense que ce film ne deviendra jamais culte parce qu’il est tout simplement très mauvais. Donc que l’on laisse bien tranquille Starship troopers. Sucker Punch est un film pour les pires fans de jeux vidéo décérébrés. Son seul fait d’arme avoir réalisé l’armée des morts, le film de Romero était un chef d’oeuvre. J’espère que Snyder tombera dans l’oubli parce que c’est bien la seule chose qu’il mérite.
Sucker Punch est ou deviendra culte pour de multiples raisons, et pas que pour sa musique extraordinaire. Déjà, un peu à l’instar d’un Starship Troopers, vraiment peu de monde a fait l’effort de le comprendre et sans doute sans exagérer que 99% des spectateurs ne l’ont pas compris, souvent par refus de le comprendre, et est donc passé à côté de son génie. Je ne vais pas réexpliquer ici, j’ai écrit à une époque plusieurs dizaines de pages pour l’expliquer, mais Snyder a tellement brouillé les pistes que cela se comprend qu’il soit difficile à bien comprendre. Après, on peut entendre les critiques de tout ceux qui pensent qu’un film ne doit pas être compliqué à comprendre sous peine d’être un film raté. C’est tout un débat, qui a pas mal agité la toile à l’époque de sa sortie. Qui est l’héroïne ? Baby Doll ? Sweet Pea ? Ou bien une mystérieuse jeune fille, trop jeune pour être montrée dans un tel contexte, et qu’on ne voit jamais à l’écran ? Forcément, l’ambiance « inception » de rêves à tiroirs ne simplifie pas l’analyse non plus, c’est un fait volontaire, et peut-être que rien que pour cette raison, un nouveau montage pourrait apporter un éclairage salutaire. Au moins faire le lien entre la théorie snyderienne de l’ange-gardien et … nous-mêmes, comme une voix off le précise au début et à la fin du film, sans que cela n’est une réelle consistance à l’écran. On peut aussi voir et aimer dans ce film la démonstration virtuose de la patte « Lewis carolienne » de Zack Snyder (évidemment, on aura tous compris que Baby Doll est une sorte d’Alice, d’ailleurs le lapin blanc revient souvent dan s l’imagerie du film, sur le robot notamment, comme il le prouve dans la fameuse scène du miroir impossible, loué par des experts en effets spéciaux et ayant demandé une énorme préparation.
300, Watchmen et celui-ci représentent pour moi le Snyder à son prime dans sa filmo. Je lui souhaite de réussir à rebondir après son échec Rebel Moon.
@M4RCu5 : Oui j’aimerai tellement un film de Michael Bay avec un super scénario, ça pourrait donner un truc énorme. Talent gâché. Son dernier film m’a donné un peu d’espoir en ce sens.
Le mec a réalisé Watchmen. Respect pour l’éternité. C’est tout.
Ne confondons pas la maîtrise technique d’un réalisateur avec sa capacité à faire de bons films. Michael Bay est un virtuose de la caméra qui met son talent au service de films neuneu. Zack Snyder a mis en scène des images qui ont marqué les esprits. Qu’il soit incapable de les assembler de manière à former un récit cohérent/intéressant est un problème autre. Sucker Punch est l’exemple du blockbuster original, bourré de séquences épiques dont l’aspect racoleur cache une noirceur inattendue à ce niveau de budget. Snyder n’est certainement pas un grand réalisateur mais le bonhomme est techniquement (très) compétent.
Snyder est au cinéma ce que CD Project est aux JV. Il sort ses bouses en version 0.8 et clame que le patch sera génial.
J’espère que ses enfants sont patches
Si il avait le tier du talent qu’il prétend avoir, ça fait un bail que tous les studios du monde lui donnerait le final cut… Mais comme c’est un gros tâcheron qui ne sait jamais rendre une copie correcte, il a besoin d’au moins 3 versions pour avoir un résultat à peine regardable.
Et dire qu’il y a encore une poignée d’adolescents pour considérer ce type comme un génie. Ça va leur faire mal de grandir.
Arrête Zack, travaille correctement et ça va bien se passer
L’intro de ce film sous Sweet Dreams version Browning est un bijou d’intelligence et de montage. Brillant. Le reste du film est jouissif. Pour moi son meilleur avec Man of Steel.
J’aime bien ce film.
Après, je ne suis pas fan de cette histoire de différentes versions coexistantes d’un même film, pour quelques raisons que ce soit. Je sais bien que les montages changent en fonction des zones géographiques, mais les différences devraient être marginales entre chaque version à l’international, si c’est possible.
D’abord, un film, c’est un projet en commun, une vision partagée.
Je sais bien que, malheureusement, ça peut tourner au vinaigre et que le cinéma n’est pas le pays des bisounours mais, normalement, le producteur et le réalisateur devraient être d’accord sur ce que le film va être.
Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a vraiment un gros problème.
D’un côté, il y a le réalisateur qui est considéré comme l’auteur principal mais, de l’autre, le producteur est garant de la bonne livraison du film. C’est cet équilibre qui fait que le film est aussi important pour le producteur que le réalisateur.
Or, collectivement, les différents intervenants et partenaires se sont engagés sur un scénario, un storyboard, une direction artistique, une mise en scène. Sinon, c’est un plantage. J’en viens même à penser que le film n’existe pas vraiment en tant que tel, director’s cut ou pas…