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Alien : Romulus est enfin arrivé dans les salles, et même si la rédaction a beaucoup aimé le film, personne n’a pu ignorer son plus gros défaut… qui pose quelques problèmes. ATTENTION SPOILERS !
C’était annoncé dans la promotion : le film de Fede Alvarez avec Cailee Spaeny se déroule entre les événements du Alien de Ridley Scott et sa suite directe, le Aliens de James Cameron. Dès lors, le public était en droit de se demander quelle en serait la dose de fan-service faisant référence à l’un et à l’autre, et s’il serait possible de rattacher certains personnages à Ripley ou à ses petits camarades. Alien : Romulus ose faire plus que ça, puisque c’est un visage emblématique du premier film qui revient carrément en chair et en os… ou presque. SPOILERS EN VUE.
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C’est le terrible androïde Ash, incarné par Ian Holm, qui ressurgit dans le scénario de Romulus. Dans le film de Ridley Scott, Ash s’avérait être un dangereux antagoniste au service de la compagnie Weyland-Yutani, et un grand admirateur des xénomorphes. Son personnage ouvrait alors la voie à toute une réflexion sur les intelligences artificielles et la légitimité d’une “vie” robotique, qui sera plus ou moins bien prolongée par les autres films de la saga. Dans le film de Fede Alvarez, c’est un autre spécimen du même modèle sur lequel les héros tombent, et c’est pourquoi son visage est aussi celui d’Ian Holm. Enfin, si on veut.
Un personnage emblématique qu’on ne pensait pas revoir
Le problème étant que le regretté Ian Holm est décédé en 2020, aussi son “retour” dans Romulus vient s’ajouter à la liste des caméos d’acteurs ramenés d’entre les morts par le numérique pour satisfaire la nostalgie des franchises, sans que leur consentement ni leur véritable performance ne soient de la partie. Dans ces limbes artificiels de l’uncanny valley reposent Peter Cushing, récréé pour Rogue One aux côtés de Carrie Fisher, aussi ressuscitée pour Star Wars épisode IX : L’Ascension de Skywalker, ou encore Christopher Reeve réapparu dans The Flash. Alvarez a expliqué à Entertainment Weekly le choix de faire revenir Ian Holm :
« Dans l’histoire de la saga, il n’existe qu’un nombre limité de personnes synthétiques, c’est pourquoi certains modèles réapparaissent. […] Nous étions en train d’en discuter, et Ridley et moi avons eu le sentiment que le modèle qui n’était jamais revenu était le meilleur d’entre tous, le modèle original incarné par Ian Holm.”
Lorsqu’il ne s’agit “que” de de-aging fait en bonne intelligence avec le comédien, comme ce fut le cas pour Robert De Niro dans The Irishman ou Harrison Ford dans Indiana Jones 5, cela peut déjà interroger, mais dans le cas de personnes décédées, la procédure pose de réels problèmes moraux, bien que la famille ait donné son accord, comme l’explique le réalisateur.
« J’ai tout d’abord appelé son domaine et parlé à sa veuve. Elle avait l’impression qu’Hollywood avait boudé Ian dans les dernières années de sa vie, alors qu’il aurait adoré faire plus de films après Le Hobbit, mais que ce ne fut pas le cas. Elle a donc été ravie qu’on veuille le ramener.”
Néanmoins, dans le cas d’Alien : Romulus, les problèmes posés par l’exploitation de l’image d’Ian Holm ne sont pas que moraux, mais aussi esthétiques.
Le plus gros défaut d’Alien : Romulus
En effet, si le film compte de nombreuses et impressionnantes qualités, son défaut majeur est sans doute l’aspect franchement raté de cette version numérique de l’acteur. Visage mal ajusté sur la silhouette du crâne, mouvements antinaturels de la bouche et des yeux, éclairage grisâtre, flou pas très artistique entre les différents éléments… Cette insulte à Ian Holm ferait passer le Christopher Reeve de The Flash pour une apparition presque correcte (on a bien dit « presque »).
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Comment expliquer un tel retour en arrière sur la qualité d’un effet de plus en plus populaire au sein des grosses productions, et pourquoi prendre le risque de le rendre aussi présent à l’écran, en dépit de sa réalisation catastrophique ? Cet aspect de Romulus, en plus d’être particulièrement décevant, est pour le moment inexplicable, bien que le retour de ce modèle d’androïde soit plutôt pertinent dans l’histoire.
Alors que le film vient de sortir, il est trop tôt pour savoir comment cette recréation numérique a été réalisée exactement, et quelle part y a pris le deep fake. Mais une chose est sûre : le résultat n’est pas à la hauteur du reste du film, loin de là.
Les fans de la saga recevront-ils la surprise avec le plaisir de retrouver un personnage fondateur, ou avec la déception de voir un effet si raté qu’il pourrait les sortir du film ? Les questions morales liées à l’utilisation des intelligences artificielles à Hollywood vont-elles évoluer avec ce nouvel exemple ? Affaire à suivre.
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Oui et non : autant la première apparition du personnage, dans l’ombre, était pas mal du tout (on le reconnaît direct)…
Autant le reste de sa « performance » se justifie par le fait qu’il soit endommagé, la tronche en biais… laissant encore plus ressortir son manque d’humanité. Lui aussi est un « plagiat », c’est logique.
Ethiquement par contre, ça crée une petite part de malaise. Pas du tout celle à laquelle on s’attendait pour un « Alien ».
Tres content de le revoir, d’autant plus que l’effet de surprise à marché sur moi (c’est un des rare jumpscare du film je crois) par contre des qu’il le pose sur la table… oui ça cloche les élément numérique superposé se voit vraiment beaucoup.
Je suis surpris de lire ici que certain ne le vois pas d’ailleur.
Apres cela ne gâche en rien le film mais c’est clairement un fx raté
Je ne comprends pas les reproches faits par certains sur cet élément. Dans les précédents films Alien, dès lors qu’un synthétique était détérioré, il apparaissait beaucoup moins humain déjà. Donc je n’ai pas du tout été choqué par l’aspect moins humain du visage du synthétique dans « Romulus ». Au contraire, je trouve que ça rend finalement très bien.
je suis allé au ciné avec deux personnes n’ayant jamais vu le premier Alien, et qui ne connaissait pas particulièrement cet acteur. A la fin du film j’ai posé la question sur ce qu’ils avaient pensé de l’androïde. Les deux n’avaient rien remarqué d’inhabituel ou dérangeant. Le résultat n’est donc pas si mal.
« Apparition deepfake dans un film après ma mort » ✅
La nouvelle clause des contrats hollywoodiens.
PS : ce n’est pas le SEUL problème de ce film « super » (techniquement très réussi je concède) : l’écriture générale, le fanservice ad nauseam, le recyclage/pillage d’idées des anciens films, l’imprimante 3D magique, l’absence de peur pour un film d’épouvante, l’accouchement d’Art le Clown à la fin, bref.
Mickey + Papy Ridley = Ridley Mouse. Voilà ce que m’inspire ce « super » film. Mes larmes vont faire monter le niveau des océans tellement ce film m’a déçu 🌊😭
Une grosse faute de goût, et technique, dont personne n’a parlé à Fede lors des interviews, évidement…
Mais bon, il n’était pas une erreur près (le vol de répliques culte, par exemple).
Bon, laissons passer un peu de temps, on écoutera le commentaire audio, ou, je l’espère, il nous en dira plus.
LA vraie bonne idée aurait été de reprendre le design des synthétiques tel que vu dans le jeu « Alien Isolation ». Là ça aurait été cohérent !
Personnellement cette « version » de Ian Holm ne m’a pas dérangé : j’aime tellement cet acteur que j’ai été heureux de le revoir! Ensuite, le personnage est cohérent avec Ash, et ça se justifie dans le scénario, contrairement à quasi tous les autres insupportables « hommages » du film. Après, c’est vrai que le faux Ian Holm prend trop d’importance jusqu’à en devenir un peu ridicule. Tant qu’à faire un vrai hommage, ils auraient dû le brûler au lance-flammes quand il commençait à trop parler ! 😉
Blague à part, cette nouvelle manie des studios à rajeunir les vieux acteurs et ressusciter les acteurs morts est à mon avis le comble de la frilosité et du manque d’imagination à Hollywood. Comme si il n’y avait pas d’autres moyens de raconter une histoire, même pour un film de franchise! ça démontre surtout cette actuelle peur terrible des studios de prendre le moindre risque, de tenter de raconter quelque chose de nouveau, au risque de faire un bide. On atteint vraiment la limite du système de production hollywoodien…
Punaise cest vrai comment la fox Disney a pu valider cet effet monstrueux alors que cest le même studio qui a fait star wars. Franchement même le Schwarzenegger dans terminator renaissait était mieux fait. Leffet de ian Holmes était vraiment gênant.
A mon sens le véritable problème du film est ses entorses avec la diégèse de la saga et les facilités scénaristiques. Étrangement personne n’évoque ces problèmes nul part…
Comment réussir à recréer des face-huggers simplement en récupérant l’alien Nostromo ? Je veux bien qu’on puisse manipuler l’ADN mais quand même… A ce titre j’aurais préféré qu’on réutilise la scène coupée du premier Alien qui montrait comment les victimes de l’alien sont retenues prisonnière et transformées peu à peu en œuf. Là ça aurait fait sens.
C’est quoi cette histoire d’alien Nostromo fossilisé dans un cocon justement ?
Et puis je vois quand même mal W.Y. ne plus se soucier d’un laboratoire spatial et le laisser partir comme ça à la dérive…
Bref pas mal de ratés qui gâchent mon plaisir mais dans l’ensemble ça reste un bon film.