Alfonso Cuarón aurait pu abandonner son incroyable film de science-fiction Gravity s‘il avait écouté James Cameron et David Fincher.
Six ans après son splendide Roma, sacré à Venise et multi-oscarisé, le cinéaste semble avoir un peu près toutes les cartes en main pour concrétiser ce qui l’anime. Ainsi, il a décidé de s’éloigner un peu du grand écran pour mettre en scène une ambitieuse série, Disclaimer, portée par Cate Blanchett et prévue pour ce 11 octobre 2024 sur Apple TV+. Plus encore, Alfonso Cuarón a confié vouloir réaliser un film d’horreur, genre qu’il chérit énormément, et a déjà plusieurs projets de films dans les tiroirs.
Et si Alfonso Cuarón n’a plus grand-chose à prouver, c’est sans doute grâce au succès de Gravity en 2013. Énorme défi artistique et technologique, le film de science-fiction mené par Sandra Bullock et George Clooney a eu un énorme succès commercial, a reçu un accueil critique dithyrambique et a été récompensé de sept oscars (rien que ça). De quoi transformer la carrière du Mexicain et le placer dans une autre dimension. Sauf qu’à peu de choses près, Alfonso Cuarón a failli abandonner le film à cause de deux immenses réalisateurs.
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À quoi tient le succès d’une vie ? De la détermination, de la chance et a priori, pas les conseils de James Cameron et David Fincher (en tout cas, pour cette fois-ci). En effet, lors de son passage au festival de Locarno, Alfonso Cuarón a donné une masterclass et a raconté quelques anecdotes sur sa carrière dont une sur Gravity, comme retranscrit par IndieWire, présent sur place.
Et c’est ainsi que le Mexicain a expliqué comment il avait failli abandonner le film. Tout a débuté après l’échec commercial de Les fils de l’homme. À ce moment, plus personne ne voulait vraiment travailler avec Cuarón et il cherchait un moyen de se relever, en vain. En difficulté financière, il a alors décidé d’écrire un projet « qui lui permettrait de recevoir un chèque de la part d’un studio ». Avec son fils, il a donc écrit Gravity. Pour autant, il a du mal à trouver un studio qui veut bien lui accorder un budget à la hauteur de ses espérances.
Pire encore, au fur et à mesure de ses échanges avec son ami (et fidèle chef opérateur) Emmanuel Lubezki, il se rend compte que Gravity va nécessiter une technologie plus importante que prévue. Pour en avoir le cœur net, il a alors consulté David Fincher, largement reconnu par l’industrie pour son utilisation très visionnaire de certaines technologies (le de-aging dans Benjamin Button, la prévisualisation sur Panic Room, la HD avec Zodiac…). Réponse de l’intéréssé : « Oubliez ça, il n’y a pas de technologie, il faut attendre 6 ans ».
Pas découragé pour autant, Alfonso Cuarón a aussi posé la question à James Cameron, qui concluait tout juste la post-production d’un certain Avatar. Et ses propos n’étaient pas plus encourageants :
« James Cameron nous a expliqué comment nous pouvions le faire, mais c’était un film de 400 millions de dollars. Nous lui avons dit que c’était à lui de faire ça. Et il a dit : « Oui, tu as raison ». »
Autant dire que cela semblait mission impossible et que n’importe quel cinéaste aurait probablement abandonné l’idée vu l’avis de Cameron et Fincher. Sauf qu’Alfonso Cuarón a pris les devants et choisi de développer lui-même la technologie adéquate pour son film avec l’aide d’ILM, Lubezki et une fine équipe. « Nous avons mis trois ou quatre ans à développer le film sur le plan technologique », a-t-il ainsi expliqué.
Et même si le chemin a été semé d’embûches par la suite (Warner n’avait aucune foi dans le film), Gravity est donc né, pour le résultat exceptionnel qu’on lui connait désormais. Onze ans plus tard, le film n’a pas pris une ride et les effets visuels sont toujours aussi réalistes. Si ça, ce n’est pas une bonne raison de ne jamais abandonner.
« À ce moment, plus personne ne voulait vraiment travailler avec Cuarón ».
On a une explication à ça ? ca parait bizarre vu la qualité de la filmo du bonhomme.
Et son fim précédent (HP3), même si les studios pouvaient en attendre pus financièrement, on ne peut pas parler d’échec non plus.
« « Nous avons mis trois ou quatre à développer le film sur le plan technologique », a-t-il ainsi expliqué.
Onze plus tard, le film n’a pas pris une ride et les effets spéciaux sont toujours aussi réalistes. Si ça, ce n’est pas une bonne raison de ne jamais abandonner. »
Elle marche pas la combinaison « ans » sur votre clavier ?
Un peu étonné, A la sortie de Gravity J’avais lu une ITV où le réalisateur disait le contraire, que James Cameron l’avait encouragé à développer une nouvelle technologie qui correspondait à la narration de son film, ou une nouvelle façon de filmer l’action dans l’espace…
Les fils de l’homme, ce chef d’œuvre.
Nul doute que Cameron voulait voler le film comme a son habitude, heureusement que Cuaron ne s’est pas laissé faire
Fincher n’était pas si loin que ça avec ses 6 ans a attendre, c’est simplement que Cuaron a pris les devants. Sinon film génial, une des rares utilisations intéressantes de la 3D, ça m’a vraiment mis une claque au ciné.
Par contre, il manque des mots et quelques fautes. Dur retour de vacances ou manque de vacances, bon courage.
il y a des fautes à toutes les lignes…
En échange d’un tout petit salaire, je veux bien relire tous les textes avant publication, si vous voulez 😉
Les effets visuels* sont toujours aussi réalistes.