Films

Longlegs : 3 films de culte satanique à regarder si vous avez aimé le thriller avec Nicolas Cage

Par Judith Beauvallet et Mathieu Jaborska
14 juillet 2024
4 commentaires
Prince des Ténèbres, Longlegs, La Maison du Diable

Alors que Longlegs remet au goût du jour le thème du culte satanique dans le cinéma de genre, Ecran Large propose de (re)découvrir trois films d’horreur ayant pour sujet le diable et ses adorateurs.

Longlegs, le thriller horrifique réalisé par Oz Perkins avec Maika Monroe et Nicolas Cage fait de l’effet en salles. Et pour cause : il surprend en commençant comme un polar, puis en dérivant petit à petit vers l’occulte, et s’éloignant ainsi de son inspiration évidente du Silence des Agneaux. Sans en dévoiler davantage, la rédaction a repensé à trois films abordant aussi le sujet de cultes sataniques dans des atmosphères tout aussi étranges et particulières que celle de Longlegs. Retour sur un petit trio de long-métrages sur lesquels se ruer si vous avez aimé le thriller d’Oz Perkins (ou si vous aimez prier le malin) !

Photo Maika Monroe
Nous avant chaque article

The House of The Devil

  • Sortie : 2014
  • Durée : 1h33
Quand la soirée pintes se change en soirée pentacle

A ne pas confondre avec La Maison du Diable de Robert Wise, The House of the Devil est le troisième long-métrage de Ti West, qui s’est depuis fait plus largement connaître avec la trilogie X, Pearl et MaXXXine. Tout comme LongLegs, The House of the Devil mise sur une très belle photographie au grain vintage pour favoriser son atmosphère mystérieuse et nostalgique.

Rendant hommage aux films d’horreur des années 70 et 80, le réalisateur ne s’est pas privé d’utiliser des techniques de l’époque, afin que les dynamiques du cinéma l’ayant inspiré se retrouvent jusque dans l’image (et dans le casting, puisque l’emblématique Dee Wallace fait un caméo au début du film). Jouant sur des changements de rythme brutaux, The House of the Devil commence par poser un cadre très classique, celui d’une jeune baby-sitter acceptant de garder ce qui s’avèrera être une mystérieuse personne âgée, et non pas un enfant, dans une grande maison vide et isolée.

Une grande partie du film déjoue ensuite les attentes du spectateur en n’embrayant pas sur ce postulat, mais en montrant la jeune femme vivre tranquillement sa vie au cours d’une soirée plutôt calme… Jusqu’à ce que l’histoire du culte satanique débarque, et que tout s’emballe. Tout comme dans LongLegs, la dernière partie du film contrebalance le reste en enchaînant les thématiques et les images occultes, et en jouant sur le physique dérangeant des adeptes de Satan. A ne pas manquer pour tout amateur de pentacles !

Prince des Ténèbres

  • Sortie : 1987
  • Durée : 1h42
Conseil beauté : vénérez Satan pour avoir une peau rayonnante

Dans un tel article, comment ne pas citer l’une des pièces maîtresses de la carrière de John Carpenter, Prince des Ténèbres ? Dans ce film qui fait s’affronter (ou s’allier, si on veut) science et religion, le cinéaste met en scène une incarnation physique de Lucifer non pas comme homme cornu aux pieds fourchus, mais en tant que substance de puissance maléfique absolue.

Alors qu’un groupe d’étudiants (se livrant manifestement à une compétition de la moustache la plus kitsch) aide leur professeur à étudier et à contenir cette essence infernale, ils seront un à un transformés en suppôt de Satan. Donnant à son film un rythme étourdissant grâce à sa propre musique jouée non-stop, John Carpenter n’hésite pas non plus à enchaîner les visuels chocs. Par exemple, la manière dont les personnages touchés par le diable développent petit à petit une apparence écorchée est tout simplement horrible et n’a pas vieilli d’un iota.

Vers la fin du film, un plan en particulier mettant en scène l’envers du miroir (dont il ne sera pas révélé davantage ici) est à la fois particulièrement beau, brillant et angoissant, et vaut le coup de voir le film à lui tout seul. Globalement pessimiste et nihiliste dans sa conclusion, Prince des Ténèbres à la particularité de retourner le cerveau et les yeux à la fois (un effet auquel LongLegs prétend également), pour qui peut tenir le choc du harcèlement musical. Le film culte par excellence, et papa des films sataniques s’il en est.

The Strangers

  • Sortie : 2016
  • Durée : 2h36
Bienvenue en enfer

Petit voyage du côté de la Corée du Sud en 2016. Dans The Strangers, le diable n’est pas un monsieur tout rouge avec des cornes et une langue fourchue. il n’en demeure pas moins glaçant. Ça commence comme un film policier normal : un flic enquête sur des meurtres ultra-violents perpétrés par d’étranges malades. Tandis qu’il remonte une piste plus que trouble, le récit sombre dans l’horreur et la figure universelle du malin, mal habitant chaque molécule de ce village valloné, s’abat sur un spectateur qui n’avait rien vu venir.

les multiples twists et circonvolution d’une intrigue vite imprégnée de la religion importent de moins en moins, écrasés par le climat étouffant projeté dans la vallée. Les plus de deux heures et demi du film servent à relancer en permanence des enjeux de plus en plus opaques, de plus en plus vicieux, jusqu’à une conclusion absolument terrifiante : tenter de personnifier le diable est inutile, le vrai satanisme est un geste quotidien, presque anodin.

Comme dans Longlegs, le scénario et la mise en scène admirable de Na Hong-jin font tout pour emmêler les pinceaux du public. A la différence qu’ici, il prend soin de d’abord appâter l’amateur de thriller pour mieux l’emmener au fond du gouffre. Un immense film sur le satanisme et surtout un immense film d’horreur.

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Robert Merrick

Petite coquille, « The House of the Devil » date de 2009, pas de 2014

maski.mask

House of The devil est meilleur que longlegs et TI west est un meilleur réalisateur que Oz Perkins

kravenx

Pas vu les autres films, mais le Carpenter quelle claque!!! Le maximum d »efficacite avec le minimum de moyen.