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MaXXXine : Martin Scorsese donne son avis sur le film d’horreur et toute la trilogie X

Par Hector Pierrès
1 août 2024
MaXXXine : Martin Scorsese donne son avis sur le film d'horreur et sur toute la trilogie X © Condor A24

Le dernier volet de la trilogie X, MaXXXine, est enfin en salles et Martin Scorsese a donné son avis sur les trois films de Ti West.

Avec X en 2022 puis le prequel Pearl, sorti la même année, Ti West a surpris son monde. Habitué des petites productions horrifiques, le cinéaste a renversé la table avec un budget tout aussi dérisoire, lançant une trilogie autour d’une même héroïne incarnée par Mia Goth et revisitant à sa manière le cinéma d’horreur et les dérives du rêve hollywoodien. Après une gestation plus longue que prévu, le troisième volet intitulé MaXXXine est enfin au cinéma.

Grâce aux succès des deux films précédents, le budget a explosé (15 millions au lieu de 1 pour X et Pearl) et le casting avec (Elizabeth Debicki, Bobby Cannavale, Lily Collins, Kevin Bacon), mais le cinéaste n’en oublie pas pour autant sa quête originelle. Car loin du simple appât nostalgique ultra-référencé à la Stranger Things, MaXXXine continue à explorer les maux de l’industrie du cinéma tout en se jouant de certains codes de l’horreur et de la série B. Un programme qui a largement conquis la critique, le public et notamment tapé dans l’œil d’un certain Martin Scorsese.

MaXXXine : les premiers avis sont tombés pour le film horrifique de Ti West avec Mia Goth
Mia Goth qui embrasse ses fans (genre, au hasard, Scorsese)

It’s Martin F***ing Scorsese

Le mythique réalisateur a en effet envoyé une lettre au New York Times pour parler de la trilogie de Ti West, et dans celle-ci, on comprends déjà qu’il est un grand fan des trois films avec Goth. Au travers de cette lettre, Scorsese explique que pour lui, chacun des trois films représentait « un type d’horreur différent, lié à différentes époques du cinéma américain« . Le premier, X, c’est « les années 70, l’ère du slasher« . Pearl c’est « le mélodrame des années 50 en couleurs vives et saturées« . MaXXXine est « le Hollywood des années 80, rance et désespéré« .

Pour le réalisateur de l’immense Killers of the Flower Moon, ce sont « trois histoires liées qui se déroulent à trois moments différents de la culture cinématographique et qui se reflètent sur la culture en général ». Bon jusque là, on ne va pas se mentir, il n’y avait pas spécialement besoin de Martin Scorsese pour faire un tel constat, tant les films de Ti West sont limpides à ce sujet (et heureusement).

Mia Goth pearl
Danse de la victoire

C’est un peu plus loin dans la lettre que Martin Scorsese a véritablement donné son opinion sur le film et la trilogie dans sa globalité :

« En introduisant des idées tout à fait modernes dans des films qui sont également imprégnés de l’esthétique du passé. West a fait quelque chose d’audacieux et de profondément cinématographique.« 

Voilà des éloges qui feront surement plaisir à Ti West, même si elles ne le surprendront pas. En effet, Martin Scorsese a largement soutenu les productions de Pearl et MaXXXine comme l’avait confié Ti West lui-même. D’ailleurs, Scorsese fait parti de la longue liste des cinéastes remerciés à la fin de MaXXXine aux côtés de David Lowery ou Edgar Wright. Le réalisateur de The Innkeepers n’avait par ailleurs jamais caché avoir été influencés par ses films, notamment ceux scénarisés par Paul Schrader. Pour se faire une idée, le film est au cinéma depuis le 31 juillet en France.

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Eomerkor

« Pearl c’est « le mélodrame des années 50 en couleurs vives et saturée »
“Pearl” showcases the “’50s melodrama in vivid saturated color”
L’action se situe autour des années 20. Pearl lit une lettre du corps expéditionnaire US datée de 1918 et roule dans un tacos qui démarre en tournant une manivelle. Les costumes et les coiffures ne font pas fifties.
Si le but était de reproduire « l’esthétique du passé », Pearl aurait du être un film muet en noir et blanc et pas un film en « vivid saturated color ». Et le film ne ressemble pas non plus à un film des années 50 que ce soit un mélo ou un film d’épouvante. Scorceese n’a pas du regarder le bon film ou s’est mal exprimé.
Il a soutenu les suites de X et est crédité en fin de générique. La lettre en forme de panégyrique est donc un remerciement suite à des remerciements.
En tout cas les 3 films sont intéressants et sortent du lot. L’intérêt va croissant et sa lettre est juste quand au résultat. X reste quand même très « sage’ et en deça d’un Massacre à la Tronçoneuse – plus glauque, surprenant, crade et choquant – dont il cherche à s’inspirer.

Flo

Rien de bien original pour ce qui est de cette analyse (il enfonce des portes ouvertes maintenant ?)…
On aurait pu s’attendre à plus d’enthousiasme et d’anecdote personnelles de sa part, sachant que Scorsese a bien connu les époques de deux de ces films. Et que le prequel lorgne aussi ouvertement du côté de son idole, Michael Powell.

Sanchez

Calme toi Martin