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Le méga-bide Kraven : les critiques désastreuses amusent beaucoup l’un des acteurs du film

Par La Rédaction
6 janvier 2025
MAJ : 6 janvier 2025
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"Les meilleures critiques que j'ai eues": cet acteur de Kraven ne regrette pas sa performance... particulière © Canva Sony Pictures

Tout le monde ne se formalise pas du désastre Kraven the Hunter, dernier rejeton de l’univers Spider-Man sans Spider-Man de Sony.

C’est le dernier naufrage financier d’une année 2024 qui en a comporté beaucoup : Kraven The Hunter mendie ses derniers deniers aux États-Unis et en France. Après 4 semaines d’exploitation chez l’oncle Sam, il y a atteint les 23 millions de dollars de recette, pour un total de 58,7 millions de dollars dans le monde… sur un budget qui a grimpé jusqu’à 110. C’est une catastrophe de plus au sein d’une saga à qui Sony a de toute façon coupé les vannes dans la foulée de la sortie, afin de se concentrer sur Spider-Man 4 (selon The Wrap et Variety).

Le Sony’s Spider-Man Universe (qui n’aura donc jamais eu de Spider-Man) a en effet essuyé plusieurs échecs cuisants. Tous ses films sauf les Venom, de vrais succès, se sont plantés au box-office, de Morbius à Kraven, en passant par Madame Web. La critique, en revanche, n’en a épargné aucun. L’un des acteurs les plus remarqués de ce dernier film (en bien ou en mal, à vous de voir) prend la chose avec philosophie.

kraven Aaron Taylor-Johnson
Range tes biscottos, on ne parle pas de toi

Kraven 0 – Le Rhino 1

Du côté de la presse, la déception fut d’autant plus forte que Sony avait engagé le réalisateur J.C. Chandor, célèbre pour Margin Call, All is Lost ou plus récemment Triple Frontière. Mais son grand écart est moins souple que celui effectué par son acteur fétiche, Alessandro Nivola. L’acteur américain a obtenu des rôles importants à la fois dans la coqueluche indépendante du moment, largement favori aux Oscars, The Brutalist, et dans Kraven, où il incarne le méchant Rhino. C’est à l’occasion de cette double actualité absurde que The Hollywood Reporter l’a rencontré.

Le comédien prend du recul sur la réception calamiteuse du long-métrage, confiant avoir pris son rôle au sérieux. Il se serait inspiré de son ami, un poète russe nommé Philip Nikolayev, pour façonner son personnage, encouragé par Chandor. Selon lui, le cinéaste n’est pas forcément à blâmer.

Alessandro Nivola kraven
Et le prix du cabotineur de l’année est attribué à…

« Je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé en coulisses. Sur ce type de films, vous entendez parler de toutes ces querelles au studio, et peut-être qu’il y avait trop de chefs. Je ne sais pas. Je n’en sais pas assez sur le processus, au-delà de mon expérience sur le plateau, qui était vraiment joyeuse. J.C., Chris Abbott [interprète de l’Étranger] et moi avons travaillé ensemble auparavant sur A Most Violent Year et nous nous connaissions, donc J.C. et [le producteur] Matt Tolmach nous ont fait confiance pour faire ce qu’on voulait ».

Parmi les excentricités improvisées sur le plateau et abîmées en postproduction, il y a le fameux « cri d’oiseau », depuis devenu un meme sur les réseaux sociaux cinéphiles. Nivola avait poussé un cri silencieux, qui avait amusé l’équipe au point de garantir sa présence dans le montage final. Sauf qu’un son ridicule a été ajouté dans la version diffusée en salles. Ces détails ont valu à l’acteur d’être remarqué par les critiques ayant pourtant accablé le film.

« Je n’ai pas beaucoup lu de critiques, mais mes agents m’ont envoyé toutes les critiques sur l’interprétation, qui étaient parmi les meilleures critiques que j’ai eues. En fait, IndieWire a écrit 3 pages sur ma performance, donc c’est super. Mais je ne fais pas trop attention aux réactions de la critique et des fans, parce que ça peut être un trou noir. Je suis déjà passé par là avec Many Saints of Newark. C’était une autre situation où ma performance était appréciée, mais pas le film. »

Si vous voulez rattraper la performance effectivement hallucinée de Nivola dans le rôle d’un méchant entrepreneur glué à son sac Quechua, capable de se transformer en monstruosité numérique, Kraven est encore à l’affiche dans les cinémas les plus courageux. Pour le retrouver de l’autre côté du spectre, aux côtés d’Adrian Brody, Felicity Jones et Guy Pearce, il faudra cependant attendre le 12 février, date de sortie de The Brutalist en France.

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Pseudo1

+1 avec Sanchez.
Pour moi, il restera à jamais le frangin de Nicolas Cage dans Volte-Face (où il parvenait d’ailleurs à exister face au cabotinage de Cage, ce qui était déjà une sacrée prouesse).

Sanchez

Ce sera à jamais Pollux Troy et le reste on s’en fout

naughtysoft

J’ai découvert Alessandro Nivola dans Jurassic Park 3 et je pensais pas le revoir dans le film. En tout cas, moi, j’ai vraiment apprécié Kraven the hunte. Seulement, personne s’intéresse aux méchants de Spider-man en principal dans leurs films respectifs. Voilà le gros problème