Films

Avec son méga-flop, Borderlands est sacrifié par son studio (comme Furiosa chez Warner)

Par Augustin Olivier
19 août 2024
3 commentaires
Avec son méga-flop, Borderlands est sacrifié par son studio (comme Furiosa chez Warner) © Canva SND

Après s’être complètement raté au box-office, Lionsgate a décidé de sacrifier Borderlands d’Eli Roth pour limiter la casse.

Pour son démarrage outre-Atlantique, Borderlands s’est totalement crashé derrière le couple Ryan Reynolds-Blake Lively, et on ne peut pas dire que le film a fait mieux dans le reste du monde. Depuis sa sortie début août, le dernier long-métrage du très inégal Eli Roth a seulement rapporté 18,6 millions de dollars au box-office, pour un budget estimé à 115 millions de dollars. Ça pique.

Et même si le boss du studio du jeu vidéo a demandé au public de « donner une chance à Borderlands« , il est très dur d’imaginer que l’adaptation parvienne à trouver le chemin du succès via les salles sombres. En conséquence, Lionsgate a donc décidé de sacrifier le film pour tenter de sauver les meubles.

Borderlands au cimetière de la VOD

On s’y attendait et c’est finalement arrivé : après le méga-flop de Borderlands, le studio Lionsgate a donc annoncé que le film d’Eli Roth débarquerait bientôt sur le marché vidéo. La date précise serait le 30 août, soit trois semaines après le démarrage de l’adaptation en salles. Il rejoint ainsi plusieurs autres long-métrages de l’année 2024 ayant connu un destin similaire, comme Furiosa, The Bikeriders ou plus récemment Les Guetteurs.

Une chose est sûre, c’est sans doute le feu dans la maison Lionsgate vu le très court délai entre la sortie cinéma de Borderlands et sa sortie VOD (seulement 21 jours). On pourrait le placer dans la même catégorie que Shazam 2Resident Evil : Bienvenue à Raccoon CityLe Dernier Voyage du Demeter ou encore The Fall Guy, qui avaient tous fait leur entrée sur le marché VOD respectivement trois à quatre semaines après leurs passages dans les salles sombres.

Mais qu’est-ce qu’on a fait pour en arriver là ?

Bien sûr, on ne sait pas si cette décision faisait partie du plan initial de Lionsgate ou si elle découle des performances décevantes du film. On peut par contre supposer que le désastre de Borderlands au box-office a précipité l’arrivée de l’adaptation sur le marché vidéo, en témoigne encore une fois le faible écart de temps entre sa sortie cinéma et ses débuts en VOD.

Toutefois, ce n’est pas forcément une mauvaise option tant ce secteur rapporte gros. C’est ce qu’expliquait en tout cas un article de The New York Times qui s’était justement intéressé au business du studio Universal, et notamment l’importance du marché de la VOD pour gonfler les recettes. L’article évoquait notamment les 75 millions de dollars supplémentaires engrangés grâce à la VOD pour le film Super Mario Bros., 50 millions pour Jurassic World 2, Les Croods 2 et Tous en scène 2, et 25 millions pour M3GAN.

Quand tu regardes la montagne de billets si petite qu’elle est même pas visible à l’écran

En trois ans à peine, le studio avait amassé un milliard de dollars grâce à la VOD, en faisant une source additionnelle de revenus conséquente, car elle n’empêche, a priori, pas le film de continuer sa route au cinéma. Il faut dire qu’un studio récupère bien plus sur la VOD (environ 80%) que sur les places de cinéma (50% pour un film américain diffusé dans des salles américaines, environ). Reste à voir si Borderlands parviendra donc à retrouver la forme du côté des plateformes et à sauver un peu la mise pour Lionsgate.

Rédacteurs :
Tout savoir sur Borderlands
Suivez-nous sur google news
Pictogramme étoile pour les abonnés aux contenus premium de EcranLarge Vous n'êtes pas d'accord avec nous ? Raison de plus pour vous abonner !
Soutenir la liberté critique
Vous aimerez aussi
Commentaires
3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
des-feves-aux-beurres-et-un-excellent-chianti

Vu hier , film ennuyeux, dépourvu d énergie ou de fun comme pouvait le.faire croire un tout petit peu la Ba

tim-lepus

Pardon, je trouve le terme suffisamment répété pour le questionner : je dirais que les studios sacrifient les exploitations salles de ces films qui « floppent ». Sacrifier un film, pour moi, ce serait le laisser quitter pitoyablement les grands écrans et s’en tamponner de sa potentielle existence sur le marché de la vidéo (si on repense aux époques des VHS et DVD), non ?

cidjay

pas étonnant… La bande Annonce avait suffi à me refroidir.
et pourtant c’est pas sensé être le but d’une bande annonce.