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Mel Gibson est très impressionné par le cinéma de Ridley Scott et (notamment) par l’un de ses plus grands films.
Entre Napoléon, Prometheus, Le Dernier Duel ou dernièrement Gladiator 2, le cinéma de Ridley Scott divise. Bien que le réalisateur soit à l’origine de plusieurs chefs-d’œuvre aujourd’hui incontestés (Alien, Blade Runner), il n’a pas le monopole du cœur. Et même si lui défendra toujours certains de ses films mal-aimés, la critique et le public ne lui donnent pas chaque fois raison.
Certains sont encore agacés par le dédain de Scott quant au réalisme historique de ses films (un vaste débat) et d’autres ne se retrouvent plus dans l’évolution de son cinéma crépusculaire. En revanche, le réalisateur a toujours de nombreux et irréductibles fans. Des défenseurs acharnés qui ne craindront pas de faire l’éloge d’un Alien Covenant ou, récemment, de Gladiator 2. D’autres, comme le cinéaste Mel Gibson, se disent admiratifs d’une façon de faire qui fonctionne à chaque fois. Gibson s’avoue même volontiers inspiré par l’un des films de Ridley Scott.
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Mel Gibson en admiration
On peut trouver une filiation assez évidente entre le cinéma de Mel Gibson et celui de Ridley Scott, ne serait-ce qu’à travers leur manière d’appréhender le genre historique et la mise en scène de batailles de grande envergure. Et quand bien même Braveheart a été conçu avant Gladiator, c’est bien le réalisateur d’Apocalypto qui a récemment évoqué son admiration pour Scott. C’était durant le podcast The Joe Rogan Experience, où il expliquait d’abord son attachement à un art de la narration visuelle et non explicite.
« Je suis plutôt moyen dans la plupart des domaines, mais je suis bon dans quelques-unes. Je sais comment raconter une histoire à l’écran, je sais faire ça. […] Je pense que beaucoup de choses peuvent être communiquées par l’image et sans avoir à les dire. On peut affecter les gens émotionnellement ou spirituellement sans être explicite.«
L’art du plan iconique
« Dans ce style, il y a un plan que je garde toujours comme référence et qui vient d’un film de Scott. Vous ne savez pas pourquoi ça marche ou pourquoi, mais c’est une scène marquante. Je parle de cette première scène dans Gladiator où il passe la main sur le blé, avec cette musique et tout. Pourquoi ça marche ? Je ne sais pas. Vous ne pouvez pas l’expliquer, mais ça marche. […] Il sait comment filmer et c’est ce qui compte pour raconter une histoire. A chaque fois qu’il est sur le terrain, c’est un régal pour les yeux. »
Mel Gibson reconnaît chez Ridley Scott (notamment à travers l’exemple de Gladiator) une maîtrise totale de son art. Selon lui, c’est bien la formule de Scott qui est gagnante pour rendre un film percutant. C’est à dire privilégier une mise en scène esthétiquement puissante plutôt qu’un scénario solide ou réaliste (pour rappel ni Braveheart ni Gladiator ne sont très fidèles à l’histoire). Le spectaculaire et la beauté d’un plan iconique l’emportent sur le reste. Même si Mel Gibson déplore que ces choses soient délaissées aujourd’hui.
Film à haut risque
Le 22 janvier prochain, Vol à haut risque, le nouveau film de Mel Gibson avec Mark Wahlberg, sortira en France. Si ce thriller mouvementé semble vouloir en mettre plein les yeux, le réalisateur se dit frustré de ne pas pouvoir en faire autant qu’à une époque. Selon lui, l’industrie du cinéma a beaucoup changé, poussant les cinéastes à créer « plus vite, avec moins d’argent et moins de temps« .
Mel Gibson regrette ainsi ses milliers de figurants et ses gros budgets de la belle époque : celle de Braveheart. Rappelons tout de même que son cas est aussi assez particulier puisqu’il reste encore aujourd’hui un personnage polémique et qu’il a longtemps été persona non grata à Hollywood. Difficile de prendre sa situation pour une généralité, même après son joli retour en 2016 avec Tu ne tueras point.
