Les trois coqueluches du cinéma indépendant américain, Robert Pattinson, Ari Aster et le studio A24, s’allient enfin pour un film sur une télé-réalité… particulière.
On n’arrête plus Robert Pattinson. L’acteur bientôt à l’affiche du très attendu Mickey 17 de Bong Joon-ho, où il incarnera plusieurs versions de lui-même, reprendra également son rôle de Batman dans la suite du carton de Matt Reeves en 2026 et sera l’un des premiers rôles de Die My Love, le prochain film Lynne Ramsay aux côtés de Jennifer Lawrence. Et ce n’est pas tout puisque, selon Deadline, il pourrait également former un duo avec Zendaya dans The Drama, film de Kristoffer Borgli (Dream Scenario) produit par A24.
A24 avec qui il serait déjà en train de prévoir encore un autre long-métrage, cette fois au poste de producteur. Et il n’est pas le seul chouchou du cinéma américain à mettre la main à la pâte, puisque notre cher Ari Aster (Hérédité, Midsommar, Beau is Afraid, tous chez A24) serait également de la partie.
Ari Aster + Robert Pattinson + A24 = Primetime
C’est encore Deadline qui a sorti l’info : le trio serait sur le point de produire Primetime, le nouveau film du cinéaste Lance Oppenheim. Celui-ci ferait ses premiers pas dans la fiction, puisqu’il est surtout connu pour sa série Ren Faire, ainsi que pour les longs-métrages documentaires Some Kind of Heaven et Spermworld. Pattinson le financera via sa boite de production toute jeune Icki Eneo Arlo et Ari Aster via Square Peg, co-fondée avec Lars Knudsen et déjà responsable du très commenté Sasquatch Sunset (alias Primitifs en France).
Oppenheim ne s’aventurera pas si loin de son domaine de prédilection, puisque Primetime devrait suivre un journaliste « qui s’en prend à un monde souterrain du crime et change la télévision à jamais ». Surtout, il devrait selon plusieurs sources s’inspirer de To Catch a Predator et de son présentateur Chris Hansen.
To Catch a Predator était une émission de télé-réalité diffusée sur NBC, mettant en scène des chasses au prédateur pédophile, attiré par de faux profils sur le web. Evidemment, un programme aussi sordide est allé avec son lot de controverses, qu’on n’aurait pas la place de lister ici. Il s’est terminé juste après le suicide de Bill Conradt, l’un des hommes « piégés » par la chaîne, dans des circonstances qui ont fait couler beaucoup d’encre, notamment au cours d’un procès et dans un gigantesque article d’Esquire.
Une affaire digne d’une fiction satirique et pour beaucoup révélatrice de la course à l’audience de la télévision américaine des années 2000. Rien n’indique cependant qu’elle constituera les enjeux du film scénarisé par Ajon Singh, celui-ci étant encore très mystérieux.