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Terminator 2 : Arnold Schwarzenegger détestait la suite et James Cameron explique pourquoi

Par Nils Lahmani
27 septembre 2024
3 commentaires
Terminator 2 : Schwarzenegger détestait la suite et James Cameron explique quel était le problème © Canva, TriStar

Arnold Schwarzenegger n’aimait pas le concept de Terminator 2 : le Jugement dernier, la suite acclamée de Terminator. James Cameron explique pourquoi.

Après que le premier Terminator, chef-d’œuvre de science-fiction horrifique, a dépeint l’androïde T-800 comme une machine de guerre intraitable sous les traits d’Arnold Schwarzenegger en 1984, sa suite, toujours réalisée par James Cameron, prenait un parti radicalement différent. Dans Terminator 2, le tueur de métal se faisait chaton en figure paternelle de substitution pour le jeune John Connor, interprété par Edward Furlong.

Un retournement total et inattendu, qui a pourtant contribué à l’énorme carton critique et public du film. La volonté d’explorer une forme d’humanité cachée dans le cœur d’acier de la machine, à grands coups de « hasta la vista, baby« , était un défi philosophique et cinématographique complexe. Ce nouvel arc narratif du personnage n’a pas beaucoup plus à son interprète tout en muscles, et James Cameron a tenu à en expliquer la raison.

Mieux vaut déplaire le moins souvent à Schwarzy si vous voulez avoir un avenir sur cette Terre

Objectif : reprogrammer Schwarzenegger

Alors que James Cameron est en postproduction du film Avatar 3 et qu’il prépare une adaptation du livre Last Train From Hiroshima, le réalisateur canadien a expliqué dans une interview à Empire Magazine que Schwarzenegger n’aimait pas du tout le scénario car il n’avait personne à y tuer :

Arnold détestait l’idée. J’avais le scénario, tout chaud sorti de l’imprimante, dans ma mallette, et j’ai réussi à monter dans l’avion avec lequel Carolco [le studio] envoyait tout un groupe d’acteurs et de réalisateurs à Cannes. Arnold l’a lu dans l’avion, et nous avons pris le petit-déjeuner ensemble à Cannes le lendemain matin. Il avait ce regard. « Bon, Jim, je l’ai lu, c’est très bien écrit, mais je ne tue personne. »

Tu ne tueras point

C’est sûr qu’en comparaison de la véritable hécatombe dont le T-800 se rend responsable dans le premier film, avec toutes sortes d’armes et de punchlines du type « I’ll be back » – une violence inhérente au programme du robot – la découverte de son personnage dans le scénario du deuxième film a dû sembler bien étrange à l’acteur autrichien. C’est alors que Cameron a dû argumenter :

Je lui ai dit : « Je sais, c’est ça qui est génial ! On prend ce type qui est un monstre, et on en fait un héros ! » Il était horrifié. Il a dit : « D’accord, mais c’est à la page 40 que John me dit que je ne peux tuer personne. Je pourrais mitrailler des gens avant ! » J’ai dit : « D’accord, tu as trouvé la faille. Mais tu seras le héros. C’est un pur hasard si tu ne tues personne jusqu’à ce moment-là. Tu es reprogrammé verbalement par John, et ensuite tu deviens gentil. Mais es-tu vraiment gentil, ou est-ce que tu agis seulement comme un gentil ? » Il a dit : « Alors, suis-je vraiment gentil ? » J’ai dit : « C’est ce que nous allons découvrir ensemble. » Il a répondu : « Espèce de connard ! » Lui et moi nous entendions vraiment bien, mais il avait ces moments de crise où je devais, en quelque sorte, le faire redescendre. Et ça a marché.

En voilà, un robot qui ne deviendrait jamais gentil

Un amour de T-800

Petit à petit convaincu par la vision du réalisateur, Arnold Schwarzenegger a fini par se jeter corps et âme dans cette nouvelle version de son personnage. Mais ce n’était pas gagné.

Il a fini par y adhérer. Je ne dirais pas qu’il l’a fait à contrecœur. Quand nous nous sommes lancés à faire le film, il a commencé à accepter et à comprendre, de manière créative, ce qu’il devait être tout au long du film. Et en définitive, il l’a fait avec le cœur.

Parfois, ça mitraille un peu quand même

L’un des buts de James Cameron était de questionner la frontière entre humain et intelligence artificielle, un postulat passionnant mais plutôt ironique aujourd’hui, quand on sait que James Cameron a intégré le Conseil d’Administration de Stability AI pour favoriser l’utilisation des intelligences artificielles dans la fabrication des films. Quant à Schwarzy qui se plaignait de ne pouvoir tuer personne, il n’a pas perdu au change puisqu’il passe une bonne partie de Terminator 2 à dézinguer le T-1000, incarné par Robert Patrick. Pour l’heure, on attend avec impatience la sortie d’Avatar 3, prévue pour 2025

Rédacteurs :
Tout savoir sur Terminator 2 : Le Jugement dernier
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Marc en RAGE

Hasta la vista, baby.

berserkovore

Le grand Arnold n’avait pas tort : il aurait sans doute été plus cohérent qu’il tue au moins 1 ou 2 motards dans le bar au début…

Toms

Le lanceur d’alerte sur l’IA qui va aider Une société dans son développement a terme Skynet ou pire Légion lollll

Marc en RAGE

Quand commence TERMINATOR 2 ont s’attend que le T-800 est de retour pour éliminer John Connor et non .
Tu ne peux pas tuer tous les gens qui ne te plaisent pas. [John Connor]
Pourquoi ? je suis un Terminator. [Terminator]
Viens avec moi si tu veux vivre. [Terminator à Sarah Connor]
Hasta la vista, baby.