Tout le monde a entendu parler du phénomène The Substance depuis que le film a choqué le Festival de Cannes en mai dernier. Ce nouveau film à sensations fortes est-il si trash que ça, et surtout… pourquoi ?
Coralie Fargeat est repartie de la Croisette avec le Prix du scénario sous le bras. A partir de là, les spéculations sont allées bon train tant The Substance a divisé le public cannois, mais n’a surtout laissé personne indifférent. Depuis le 20 septembre, le film est aussi devenu le plus gros succès de la plateforme Mubi aux Etats-Unis. Nouveau chef-d’œuvre cronenbergien ou fraude gore et facile ? Pour Ecran Large, la balance penche nettement du côté de la première option, tant la réalisatrice de Revenge frappe fort avec ce conte poisseux qui emploie le body horror avec brio.
Jamais Demi Moore n’aura été aussi impressionnante, et jamais Margaret Qualley n’aura franchi marche aussi importante dans son ascension. La pression d’un idéal de jeunesse et de beauté chez les femmes, c’est un sujet que l’horreur avait déjà traité avec délectation (The Neon Demon, Beauty Water, Abuela…) mais jamais avec la violence et le jusqu’au-boutisme nécessaires pour en faire sentir toute l’horreur. Judith revient en vidéo sur le côté extrême de The Substance, ses références au cinéma de Kubrick et sa beauté visuelle à couper le souffle.
Vu hier, film complètement dingue ! Incroyable en effet de voir un tel projet à Cannes, et très heureux qu’il ne soit pas reparti les mains vides. Je me demandais si le prix du scénario était le plus approprié, et plus j’y réfléchis, plus je me dis que c’est malin. En effet, le scénario est une vraie réussite du point de vue de la réinvention ou en tout cas de la relecture du mythe complètement éculé de la jeunesse éternelle, avec ce croisement avec les Universal Monsters dont parle Judith.
Très heureux aussi que le film soit un succès public. Je ne suis pas amateur du genre, mais je me suis complètement laissé emporter dans cet univers, particulièrement par le biais de l’humour et du décalage/second degré. C’est ce qui m’a surpris le plus, et qui m’a complètement conquis.
C’est rigolo les « fragiles » mascu (qui pleurent au moindre mouvement de cils « féministe ») qui se moque des « fragiles » vite choqués ^^
Par contre je suis d’accord que le film est loin d’être « extrême » (et c’est tant mieux). Qu’il soulève des hauts le cœur, mais que quand il passe la vitesse accéléré c’est en mode grand guignol volontaire.
Film extrême, film extrême…c’est vite dit.
On nous fait le coup a chaque fois et a chaque fois c’est beaucoup de bruits pour pas grand chose.
Le film a peut-être été extrême pour les croulants du festival de Cannes et le sera forcément pour les néophytes qui veulent s’encanailler ou les âmes sensibles.
Les amateurs ne seront pas vraiment surpris.
J’ai vu The Substance hier après-midi dans une salle totalement vide et le film cumule énormément de défauts qui diminuent drastiquement l’impact qu’il voudrait avoir.
Je voulais être choqué, bousculé, touché…je le voulais vraiment.
Finalement je me suis juste bien marrer.
Je le reverrai avec plaisir parce-que c’est très amusant mais, ça cite tellement ses glorieux aînés que ça m’a fait pensé a Alien Romulus.
Le film est quand-même beauf comme c’est pas permis (Revenge l’était déjà), même Michael Bay aurait honte.
L’écriture est trop limitée a son concept, ne va pas plus loin et manque d’ampleur.
C’est Maps To The Star croisé avec Starry Eyes croisé avec Mulholland Drive etc…
En plus, comme Revenge, c’est toujours aussi lourdement orienté, faut visiblement pas s’attendre a de la nuance de la part de Coralie Fargeat.
C’est d’ailleurs rigolo ce décalage entre l’intention militante (moralisatrice et condescendante) et le résultat final (beauf et bien racoleur).
En gros c’est « faites ce que je dis, pas ce que je fais »…édifiant.
Bref, c’est fun mais le prix cannois est abusé, on est très très loin de l’événement tant annoncé.
Heureusement que c’est joyeusement gore, que la photo est travaillée et qu’il y a le duo Moore/Qualley,
Leur nvestissement physique et leur prestations sont à saluer.