L’acteur Val Kilmer est décédé à l’âge de 65 ans d’une pneumonie. Il laisse derrière lui une carrière heurtée, mais composée de grands rôles.
Il avait incarné Jim Morrison dans le film Les Doors d’Oliver Stone, avant de prêter ses traits au Chevalier Noir de Gotham. Val Kilmer est décédé à Los Angeles à l’âge de 65 ans d’une pneumonie, ce mardi 1er avril 2025. Le New York Times a révélé en premier l’information, en citant sa fille, Mercedes Kilmer.
L’état de santé de l’acteur était préoccupant depuis 2014, où il s’était fait diagnostiquer d’un cancer du larynx. En 2021, Val Kilmer avait pu se livrer sur sa vie et sa carrière au travers du documentaire Val, présenté pour la première fois au Festival de Cannes. Grâce à son goût pour les caméras domestiques, on y voyait de nombreuses images d’archives, y compris de son enfance. Son cancer y était évoqué, montrant même le comédien avec un tube pour respirer.

Heat Machine
Privé de sa voix à cause de la maladie, Val Kilmer n’a pratiquement plus tourné. Sa dernière apparition sur grand écran remontait d’ailleurs à Top Gun : Maverick (2022), et à la séquence émouvante de retrouvailles entre Maverick (Top Gun) et son rival d’antan, Iceman. Au sein même du scénario, le personnage s’exprimait avec l’aide d’un traitement de texte.
Si le premier Top Gun en 1986 fait de lui une star montante, Val Kilmer est révélé deux ans plus tôt par le génial Top Secret ! des ZAZ (Y a-t-il un pilote dans l’avion ?). Cette parodie des films de guerre et d’espionnage joue parfaitement avec son physique d’idole des jeunes un peu rebelle (il y joue un chanteur à la Elvis qui s’infiltre dans l’Allemagne de l’Est), tout en soulignant sa capacité à adopter un sens du burlesque.

Alors que Willow (1988) de Ron Howard l’impose un peu plus à Hollywood, il croit trouver le rôle de sa vie en interprétant Jim Morrison dans le biopic d’Oliver Stone Les Doors (1991). C’est à partir de ce moment-là que l’ascension de Val Kilmer commence à connaître des turbulences. Après des mois de préparation intensive, et un tournage houleux où Oliver Stone le pousse dans ses retranchements, le bruit court que l’acteur serait caractériel et difficile, ce que confirme la production chaotique de Batman Forever (1995). Le réalisateur Joel Schumacher n’a jamais caché son soulagement lorsque Kilmer a refusé de rendosser le costume pour Batman et Robin.
L’échec commercial des aventures de l’Homme chauve-souris n’aide pas, et Val Kilmer commence à devenir un paria à Hollywood, malgré des choix de carrière passionnants et des fulgurances évidentes. On pense au rôle mythique de Chris Shiherlis, le braqueur romantique de Heat (1995) de Michael Mann, ou encore à sa version de Moïse, pour lequel il a prêté sa voix dans Le Prince d’Égypte (1998).

Val Kilmer a malheureusement toujours été perçu à l’aune de cet entre-deux, de ce potentiel de star en puissance jamais totalement assouvi, et que le documentaire sur sa vie capte avec une certaine beauté. C’est aussi pour cette raison qu’il a apporté au merveilleux Kiss Kiss Bang Bang (2005) de Shane Black une dimension méta particulière. Dans la peau d’un détective privé homosexuel, Val Kilmer représentait, aux côtés d’un Robert Downey Jr. tout juste sorti de prison, ces pestiférés d’Hollywood en quête d’une seconde chance.
Télérama a sorti un bon article qui résume la carrière de Val et qui détaille le film autobiographique « Val », passionnant docu dispo sur Prime. Je ne me souvenais plus trop mais en fait Val Kilmer a connu deux grands tournants dans sa carrière, qui lui ont barré la route de la gloire à laquelle tout le monde le destinait.
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D’abord l’échec en salles des Doors, alors qu’il s’était investi totalement dans le rôle. Cet échec l’a meurtri et il ne s’en est jamais vraiment remis. J’ai vénéré le film quand j’étais ado (comme beaucoup de ma génération), aujourd’hui je vois les défauts du film, qui incombent à Oliver Stone, pas à Val Kilmer qui joue Morrison comme si c’était son frère jumeau.
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Ensuite il a commis l’erreur de sa vie : en 95 il n’a pas voulu jouer Batman dans un deuxième film. Hollywood ne pardonne pas ce genre de « caprice ». Pour couronner le tout il s’est brouillé avec des réalisateurs influents de l’époque comme Joel Schumacher et John Frankenheimer, qui ont contribué à le blacklister à Hollywood.
Après « Heat » la descente aux enfers a commencé, seulement ralentie de loin en loin par des petites pépites : Salton Sea, Spartan, Alexandre (director’s cut), Déjà vu, et Bad Lieutenant 2009, son dernier film notable.
Top Secret, Top Gun, Willow, Kill me again, The Doors, Coeur de Tonnerre, True Romance, The Doors, l’affaire Karen Mc Coy, Tombstone, les Ailes du Courage (de Jean Jacques Anaud, longtemps attraction du Futuroscope), Batman 3, Heat, L’Ombre et la Proie, le Saint, Alexandre (excellent Phillipe de Macédoine). Son tout petit passage dans la suite de Top Gun était l’un des moments les plus fort et émouvant. Une filmo de dingue et des débuts menés tambour battant et des films au dessus de la melée. Une réputation d’acteur difficile sur les plateaux ce qui lui a valu une carrière en berne après.Mais c’était et c’est toujours l’un des meilleurs acteurs de la fin des années 80 et des années 90.
Le voilà parti comme Yves Boisset et Richard Chamberlain. Lui c’est le crabe qui l’a bouffé. Triste nouvelle.
Heat, Top Gun, the Doors, Willow…sans oublier le mésestimé The salten sea en 2002
Autant je l’ai trouvé peu intéressant dans certains rôles, autant certains réals savaient comment lui faire sortir son meilleur et dans ces moments il était impérial. Heat, Top Gun, The Doors ou Willow, oui, mais j’adore également sa « présence » dans True Romance, où le bonhomme dégageait un sacré charisme sans même que l’on voit son visage. Sacrée perf’ !
RIP Val…
Madmartigan !!! Noooooooooooooo
Une carrière tumultueuse comme il l’était, mais un acteur capable de tutoyer les sommets. Et une poignée de films qui ont marqué l’histoire du cinéma, comme Coeur de Tonnerre devenu un des chefs d’oeuvre sur le monde Amérindien. Chapeau l’artiste.
Une présence indéniable mais des choix de carrière très discutables. Franchement Batman Forever c’était le pire du DCU avant l’heure. Par contre, il ne faut pas oublier, outre son rôle dans Heat, sa prestation chez John Dahl dans Kill me gain.
Selon de nombreux témoignages il étais horrible sur les plateaux de tournages avec les techniciens, il suffit de voir les bonus de l’île du Moreau ou pendant que un caméraman faisait un réglage il as essayé de bruler la barbe du caméraman en question avec une cigarette. D’ailleurs Frankenheimer qui avais repris le tournage en route après que le 1er réalisateur ai été viré sous la pression de Kilmer lui avais dis de « dégager de son plateau de tournage ».
Et pareil sur « Batman forever » ou il as été qualifié d’insupportable, capricieux, gamin, colérique. C’était la période ou il étais devenu bankable pendant une courte période, qui s’est arrêté avec des bides comme « le saint ».
Bon acteur oui mais humainement discutable.
THE DOORS, pour moi un des meilleurs biopic sur un groupe de rock emblématique (je suis fan donc pas tout a fait objectif non plus) et son interprétation quasi mystique de Jim. Je me souviens aussi de son rôle en Elvis Presley dans True Romance (une claque à l’époque pour l’ado que j’étais).
Mon petit dèj n’avait pas la même saveur ce matin en apprenant la nouvelle. RIP Val et merci.
🙏