Avant de lancer son film préféré, il faut déjà choisir entre vidéoprojecteur et écran de TV. Et pour savoir lequel des deux est le meilleur, place au combat !
NDLR : Par « home cinema », on entend ici l’ensemble des équipements audio et vidéo permettant de créer une salle de cinéma à la maison
Dans la vie, il y a de grands dilemmes parfois difficiles à résoudre. Soirée Netflix ou cinéma ? DC Comics ou Marvel ? Pâtes au pesto vert ou pesto rouge ? Mais on oublie bien souvent la base, qui nous permet de profiter de nos films et séries fétiches : le support de projection.
On pourrait penser qu’il n’y a qu’un pas entre l’écran de télévision et le vidéoprojecteur, mais tous deux ont des qualités bien spécifiques qui s’opposent. Que ce soit au niveau de la qualité d’image, de la prise en main ou encore de l’utilisation au quotidien, le vidéoprojecteur et la télévision ont chacun leurs forces et faiblesses, qui pourraient bien faire pencher la balance.
Et comme on aime la bagarre, on a décidé d’organiser un duel musclé façon Rocky ou Fight Club entre les deux supports. Lequel en sortira vainqueur et rejoindra votre home-cinéma ? Réponse à la fin du combat !
Round 1 : la taille de l’écran
Les deux concurrents sont enfin là, prêts à en découdre. Et pour ce tout premier round, c’est la taille de l’écran qui est mise à l’honneur.
À ce niveau, le vidéoprojecteur prend d’emblée l’avantage sur le téléviseur. Il faut dire que sa grande flexibilité permet d’ajuster la taille de l’image à sa guise et ainsi, de pouvoir la projeter aussi bien sur une petite toile que sur une large surface. Un bel uppercut, que la TV a bien du mal à encaisser.
Et malgré la défense acharnée de cette dernière, avec ses dalles OLED toujours plus volumineuses qui peuvent dépasser les 80 pouces (203 cm de diagonale) et qui risquent même de remplacer les toiles de cinéma, rien ne semble arrêter le projecteur dans sa folle lancée.
En effet, il s’adapte facilement à toutes les situations, et peut évoluer avec le temps selon les besoins de ses utilisateurs. À l’inverse, le choix d’une télévision parfaite pour son salon est souvent bien plus périlleux, en raison des nombreux critères à prendre en compte lors de l’achat.
Dans le même temps, le vidéoprojecteur n’a pas de limite matérielle en ce qui concerne la taille de l’image, contrairement aux bordures de la TV. Le téléviseur est donc déjà en PLS, après ce premier round !
Round 2 : la qualité d’image (technologie de projection, contraste, résolution Full HD ou 4K UHD…)
La cloche sonne, c’est l’heure du second round ! La TV réplique directement face au vidéoprojecteur grâce à sa qualité d’image, nettement supérieure. Il faut dire que les contrastes de son concurrent sont souvent ternis, et plus froids du fait de son système de projection par rapport à l’écran d’un téléviseur.
Avec la lumière qui se reflète sur la surface de visionnage, les vidéoprojecteurs n’arriveront sans doute jamais à la cheville des téléviseurs en termes de luminosité et de netteté générale de l’image. Mis à part les modèles fixes les plus chers – souvent dotés d’un laser au lieu d’une simple lampe à LED – qui peuvent atteindre plus de 3 000 lumens ANSI dans une résolution 4K UHD à pleine puissance.
De plus, la luminosité du projecteur peut poser problème si vous ne vous trouvez pas dans un environnement suffisamment sombre où le taux de lumens importe moins (à moins d’investir une petite fortune dans un modèle à ultra courte focale). Rien de pire que de devoir froncer les sourcils pour apercevoir le visage de Clint Eastwood, qui vous renverra sûrement le même regard !
En définitive, c’est donc avec une nette victoire que la TV se relance dans le combat. Tout est encore possible pour les deux prétendants !
Round 3 : la discrétion et le confort de visionnage
À l’approche du mi-combat, tous les points sont précieux pour espérer s’adjuger la victoire finale. Le duel se poursuit donc avec les critères de la discrétion et du confort de visionnage.
1. Le design : pour ne pas dénaturer votre salon
Grâce à son aspect généralement discret et sa capacité à pouvoir se fondre dans le décor une fois éteint, le projecteur prend tout de suite les devants. En effet, il est très facile à ranger et peut se camoufler parfaitement dans un intérieur épuré, à l’inverse de la plupart des écrans de télévision. Premier jab impactant de la part du vidéoprojecteur !
Mais la TV ne se laisse pas faire pour autant, grâce à son design toujours plus fin et l’effort esthétique de certains modèles, comme ces écrans ultra design et insolites. Le coup de grâce est donc contré !
2. La discrétion : pour éviter de rendre votre home cinema trop envahissant
Avec cette belle défense, le téléviseur reprend confiance et enchaîne les coups, profitant des points faibles de son adversaire : la chaleur et le bruit.
En effet, la TV permet de profiter de ses films favoris dans un silence de plomb, tandis que le vidéoprojecteur aura tendance à se montrer plus bruyant. De plus, il renverra bien souvent un souffle chaud, qui peut vite devenir pénible lorsque l’on se trouve à proximité de celui-ci.
Par ailleurs, les câbles qui relient le vidéoprojecteur à son appareil source trahissent un peu la confiance qu’il montrait en début de round, au sujet de la discrétion et du design. Et pour se défaire de ces fils embarrassants grâce à une connexion Wifi ou Bluetooth, il faudra inexorablement mettre la main au portefeuille !
3. Le confort de visionnage : pour protéger vos yeux devant un film
La TV profite alors d’un sacré temps fort en sa faveur. Mais le vidéoprojecteur se relève et dévoile sa botte secrète : le confort pour les yeux. Eh oui, grâce à son affichage « indirect » et réfléchi (en opposition à l’affichage émis par la TV) et l’absence de lumière bleue gênante pour la rétine, il prend à nouveau le dessus sur le téléviseur. Finalement, son « faible » taux de lumens a fini par devenir une force.
Attention toutefois : certains modèles de vidéoprojecteurs dotés de la technologie DLP ne conviendront pas à tous les utilisateurs. En effet, ils renvoient ce que l’on appelle un effet « arc-en-ciel », sorte de flash de couleurs sur l’image qui peut s’avérer très dérangeant pour certains. Mieux vaut donc s’informer en amont sur les avantages et inconvénients de chaque source lumineuse.
Mais hormis cette petite parenthèse, l’avantage continue de s’accentuer pour le vidéoprojecteur grâce à la flexibilité de sa surface de projection (qui peut facilement aller jusqu’à 300 pouces), qui permet ainsi aux spectateurs de s’éloigner de l’image et donc, de préserver leurs yeux de la lumière. Il n’y a pas à dire, il a frappé fort sur ce coup-là !
Après cette manche particulièrement disputée, les deux prétendants semblent toujours sur un pied d’égalité. Le duel est loin d’être terminé !
Round 4 : la portabilité (poids, autonomie…)
Pour ce quatrième acte, on assiste à une domination totale du vidéoprojecteur. En effet, grâce à son poids plume nullement comparable à celui d’une TV, il est très facile à transporter sans faire de grandes concessions sur la taille de l’image (plus de 100 pouces, y compris pour un projecteur d’entrée de gamme). Par ailleurs, certains modèles autonomes vous permettront d’organiser des séances en plein air. Une activité à tester absolument en été, avec vos amis, une fois la nuit tombée !
Pendant ce temps, le téléviseur reste dépendant de son alimentation secteur. Lourd et encombrant, il ne fait clairement pas le poids dans ce round et concède une victoire logique à son concurrent.
Round 5 : l’aspect pratique (installation, réglages…)
Bien que le vidéoprojecteur ait dominé de la tête et des épaules la manche précédente, grâce à son excellente portabilité, la tâche s’annonce plus compliquée si l’on s’intéresse à l’aspect pratique des deux appareils.
D’un côté, le téléviseur offre une rapidité d’exécution sur laquelle le vidéoprojecteur ne peut clairement pas s’aligner. Depuis l’arrivée des Smart TV sur le marché, il est même possible de lancer un film en quelques secondes grâce à la commande vocale. Une vraie révolution !
Le vidéoprojecteur demande quant à lui une préparation plus laborieuse. Entre la connexion au support « source » et la configuration de l’appareil avec le calibrage et l’ajustement des contrastes de l’image, mieux vaut s’armer de patience !
Dans le même temps, il faut aussi une pièce sombre pour être sûr de bien distinguer l’image. Une contrainte qui ne plaira pas à tout le monde, même si les fabricants font des efforts avec des fonctionnalités de réglages automatiques.
Mais si l’on ajoute à cela l’absence de haut-parleurs dignes de ce nom sur certains modèles, force est de constater que le projecteur se fait globalement piétiner par son concurrent sur ce round !
Le point revient donc à la TV, qui empêche le vidéoprojecteur de faire le break et maintient le suspense dans ce duel ! 2-2.
Round 6 : le rapport qualité-prix
On arrive maintenant sur les dernières manches décisives, avec le critère majeur du rapport qualité-prix. Un facteur souvent déterminant dans le choix de l’un des deux appareils.
Et sur ce point précis, il semble bien que le projecteur propose une offre plus intéressante qu’un écran de télévision au même tarif. En effet, bien que la qualité d’image soit moindre par rapport à la TV, elle sera nettement plus grande à tarif égal. Le coût par pouces est donc clairement à l’avantage du vidéoprojecteur.
Dans le même temps, les modèles de vidéoprojecteurs haut de gamme seront toujours bien moins chers que les écrans de valeur, dont les tarifs s’envolent très vite. En effet, vous trouverez déjà de très bons projecteurs aux alentours des 800 €, tandis que ce budget ne vous offrira pas mieux que le « simple » milieu de gamme des téléviseurs. Eh oui, ça chiffre vite !
Enfin, sachez que le prix des vidéoprojecteurs en résolution 4K UHD native est en constante décroissance depuis les années 2010. Certains modèles parviennent même à concurrencer les téléviseurs sur leur propre terrain, en proposant un tarif bien plus compétitif.
Et si c’était cela, la vraie bonne affaire pour regarder des films dans une résolution 4K UHD sans dépenser des mille et des cents ? Pour en avoir le cœur net, vous pouvez retrouver notre bilan sur les meilleurs vidéoprojecteurs de 2024.
Quoi qu’il en soit, le vidéoprojecteur a mis au tapis la TV sur cette avant-dernière manche. Parviendra-t-elle à se relever pour arracher l’égalité ?
Round 7 : l’entretien (nettoyage, remplacement des pièces…)
Tout va donc se jouer sur cet ultime round, qui concerne l’entretien des deux appareils.
Premièrement, la TV nécessite un nettoyage régulier pour éviter l’encrassement de son système interne et la détérioration de sa qualité d’image. Nous avions d’ailleurs détaillé les différentes étapes pour faire scintiller votre écran au quotidien. Rien de bien compliqué, si cela peut vous rassurer !
On peut donc dire que son entretien n’est pas le plus contraignant, et loin de là ! En effet, le vidéoprojecteur a besoin d’une attention de tous les instants. Hormis le dépoussiérage quotidien, il faudra aussi penser à remplacer l’ampoule qui a généralement une durée de vie limitée.
Et votre porte-monnaie risque de bouder, car le prix de telles lampes s’élève à près de 400 € en moyenne ! De quoi faire disparaître les belles économies que vous aviez faites juste avant, par rapport à l’achat d’un téléviseur…
Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises… Car oui, il faudrait aussi changer les filtres à air tous les deux mois dans l’idéal, sous peine de voir l’image se dégrader légèrement au fil du temps. Et dans les cas les plus extrêmes, si vous oubliez votre filtre pendant plusieurs années, un renvoi au fabricant pourrait même s’imposer, avec la lourde facture qui va avec… Vous voilà donc prévenus !
En définitive, ce round 7 revient sans conteste à l’écran de télévision. Et maintenant, place à la délibération !
Bilan : Quel est le meilleur support pour regarder ses films favoris ?
Que le duel fut serré entre le vidéoprojecteur et la TV ! Mais comme il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur, il a fallu faire un choix. Et celui-ci se porte finalement sur la télévision, qui propose globalement un usage plus simple au quotidien.
Après cette lutte acharnée, le vidéoprojecteur ne démérite pas pour autant ! Il conviendra très bien aux cinéphiles qui souhaitent retrouver l’ambiance d’une salle obscure dans leur salon, ou qui préfèrent les séances en extérieur. Et puis si la lumière bleue de la TV vous fatigue, cela peut être une très bonne alternative pour mettre vos yeux au repos avec un taux de lumens plus raisonnable.
Dans le même temps, il est tout à fait possible d’investir dans un vidéoprojecteur en complément de votre écran de télévision. En effet, comme nous l’avons vu jusqu’ici, chaque appareil a ses points forts que l’autre n’a pas. Ils offrent donc des expériences uniques qui se complètent à merveille, et tous deux trouveront facilement leur place dans votre home-cinéma.
Nos deux braves concurrents quittent donc le ring sur une franche poignée de main. Finalement, c’est toujours le plaisir du visionnage qui gagne !
Je n’ai jamais été fana du vidéo-projecteur mais j’en ai acheté un récemment pour avoir un bon écran en résidence secondaire ou en location ponctuelle. Bien que l’image soit de qualité inférieure (mais acceptable pour des films YouTube) ce qui m’a surpris c’est le confort de visualisation. On est comme au cinéma sans AUCUNE fatigue visuelle. C’est à privilégier avec des enfants et on peut être nombreux devant l’écran. Pour peu qu’on puisse connecter des bonnes enceintes ou des enceintes portables type Bose, le spectacle est au rendez-vous car dans les films le son est aussi important que l’image.
À mon avis il faut vraiment les 2 !