L’écran de projection est tout aussi important que le vidéoprojecteur pour profiter d’une image nette et claire en toutes circonstances…
À l’heure actuelle, nombreux sont les férus de films et séries qui ont l’habitude d’utiliser leur vidéoprojecteur dans leur salon plutôt que dans une pièce sombre. Il faut dire que ce type d’appareil se place désormais comme une sérieuse alternative aux téléviseurs, notamment grâce à leur qualité d’image, leur confort pour les yeux et leur polyvalence.
Néanmoins, il est important de bien choisir sa surface de projection pour pouvoir en exploiter tout le potentiel et éviter que l’éclairage ambiant n’empiète trop sur l’image projetée. Et sur ce point bien précis, il y a deux écoles : celle des écrans ALR, et celle des toiles CLR. Mais alors, quelles sont les principales différences entre ces deux types d’écrans ? Et surtout, quel est leur véritable apport en fonction de votre usage ? On fait le point complet.

Les écrans ALR et CLR : de vrais « game changers » en matière de vidéoprojection ?
Les utilisateurs de projecteurs peu chevronnés pensent généralement qu’un simple mur blanc ou une toile basique suffit à obtenir une image satisfaisante, et que cela permet de faire des économies sans qu’il y ait une différence flagrante avec des toiles de projection à rejet de lumière ambiante. C’est évidemment faux pour de nombreuses raisons, et c’est particulièrement flagrant avec les vidéoprojecteurs à ultra-courte focale qui sont de plus en plus répandus pour un usage domestique, comme nous l’avons vu dans notre sélection des 6 meilleurs modèles de 2025.
Il faut dire que l’image de ces appareils qui se positionnent au pied de la surface de projection est très sensible aux aspérités et aux petits reliefs d’un mur ou d’une toile d’entrée de gamme, qui laissent souvent apparaître des petites ombres ou déforment légèrement l’image. Mais ce n’est pas le cas avec les écrans ALR et CLR, qui sont parfaitement tendus et composés d’une matière bien spécifique – généralement sombre et vêtue d’un filtre antireflet – pour que l’image apparaisse presque comme sur une dalle à pixels. Résultat : les couleurs et les contrastes sont bien plus précis que sur une toile classique.

Pour pouvoir offrir un rendu visuel de la meilleure qualité possible dans une pièce fortement éclairée, ces toiles réagissent de diverses manières à la lumière ambiante en la dispersant loin des spectateurs, ou en l’absorbant directement pour que seule l’image projetée par le vidéoprojecteur soit mise à l’honneur. Mais en quoi ces deux types d’écrans se distinguent-ils, et à quels utilisateurs s’adressent-ils ?
Deux manières bien distinctes de rejeter la lumière ambiante
Lorsque l’on souhaite utiliser son vidéoprojecteur à toute heure de la journée et dans n’importe quelle pièce, mieux vaut savoir à l’avance comment l’écran de projection réagit à la lumière qui l’entoure. Et à ce niveau-là, les toiles ALR et CLR ne procèdent pas de la même façon.
L’écran ALR (« ambient light rejecting ») : un bouclier parfait contre les lumières latérales
Si vous aimez allumer toutes sortes de lampes autour de votre vidéoprojecteur, il vous faudra certainement un écran ALR comme l’excellent NothingProjector Black Series pour que l’image de votre appareil soit la plus claire possible. En effet, cette surface ne reflète que la lumière qui provient du bas et d’en face : elle sera donc un complément idéal pour votre projecteur à ultra-courte focale, sans que vous n’ayez forcément besoin de plonger la pièce dans le noir complet.
Néanmoins, ce type d’écran n’est pas dénué de défauts : en raison de ses angles de vision souvent limités, les spectateurs doivent se tenir face à la toile pour profiter d’une expérience optimale. Mais en ce qui concerne la restitution des couleurs et des contrastes, il n’y a généralement rien à redire.
L’écran CLR (« ceiling light rejecting ») : un excellent repoussoir de la lumière au plafond
Les spots lumineux qui se trouvent au plafond ou les fenêtres de toit sont souvent à l’origine d’une image de mauvaise qualité, à moins de s’équiper d’une toile adéquate. Et c’est justement la spécialité des écrans CLR, qui viennent absorber jusqu’à 95% de la lumière provenant du haut pour éviter qu’elle n’entre en « conflit » avec celle du vidéoprojecteur à ultra-courte focale, positionné au pied de la toile.
Mais en plus de cela, cette surface est capable de limiter l’impact des autres sources lumineuses provenant des coins de la pièce sur l’image du projecteur, même si c’est évidemment avec l’éclairage en hauteur qu’elle se montre la plus efficace. Cependant, ce type d’écran est uniquement compatible avec les modèles à ultra-courte focale, contrairement à la toile ALR qui peut mieux s’adapter à d’autres catégories de vidéoprojecteurs.
En résumé, cela vaut-il le coup d’investir dans un écran ALR ou CLR ?
L’achat d’une toile ALR ou CLR a évidemment un coût qui n’est pas à la portée de toutes les bourses (certains modèles dépassent allègrement le millier d’euros), mais c’est un apport non-négligeable pour les utilisateurs de vidéoprojecteurs à ultra-courte focale qui souhaitent s’en servir en remplacement d’un téléviseur. Et pour cause : ce type d’écran offre une polyvalence toujours appréciable pour pouvoir regarder des films et séries en plein jour, et il est aujourd’hui possible de trouver de très bons modèles comme le XGIMI Ascend et son concept innovant.
Grâce à leur revêtement sombre qui préserve les yeux des reflets gênants et leur discrétion une fois repliés, ces écrans ne manquent clairement pas d’arguments pour convaincre les acheteurs de délaisser leur TV. En revanche, si vous préférez utiliser votre vidéoprojecteur dans l’obscurité, il va de soi que les toiles ALR et CLR ne vous seront pas d’un grand intérêt car elles sont spécialement conçues pour un usage quotidien dans un espace éclairé.