Comment choisir un vidéoprojecteur ? Le guide ultime pour dénicher la perle rare

Il n’est pas forcément évident de trouver le vidéoprojecteur parfait sans s’y connaître un minimum dans ce domaine. Heureusement que notre guide est là pour vous épauler.

Nombreux sont les utilisateurs qui choisissent de troquer leur TV contre un vidéoprojecteur, souvent pour retrouver les sensations d’une salle de cinéma depuis leur salon et apprécier sa luminosité douce pour les yeux. Mais au moment de choisir un modèle, l’indécision peut vite prévaloir car les critères de sélection sont nombreux et parfois techniques.

C’est pour cette raison qu’il est bon de s’informer sur les principales caractéristiques à connaître pour faire le bon choix, en fonction de votre usage et de votre budget. On fait le point complet.

Choisir le bon type de vidéoprojecteur selon votre usage

Pour bien débuter votre quête du vidéoprojecteur idéal, il est important de savoir de quelle manière vous compter l’utiliser. Et pour cause : les fabricants ont largement élargi leurs gammes pour répondre à toutes les attentes.

Vidéoprojecteurs de home-cinéma : pour apprécier vos films et séries préférés depuis chez vous

Si vous êtes plutôt casaniers et que vous aimez rester près du feu, un plaid bien chaud sur le dos pour enchaîner les séries Netflix, le mieux est d’investir dans un vidéoprojecteur en Full HD (1080p) ou 4K (2160p). Il serait bien dommage de se priver de telles résolutions d’image avec un modèle fixe.

Par ailleurs, nous vous recommandons de choisir un appareil avec une bonne fluidité (120 Hz de préférence), un contraste profond (au moins 2 000:1 avec une lampe à LED, par exemple) et une connectique complète qui vous permettra d’y relier tous vos appareils. Sans oublier l’interface de Smart TV pour accéder facilement aux plus grandes plateformes de streaming.

Et si vous comptez l’utiliser pour le gaming, il est crucial de vérifier l’input lag (retard à l’affichage) en vous assurant qu’il est inférieur à 20 ms. Au-delà de ce seuil, il risque de vous handicaper lors de vos parties de jeux vidéo. Notez d’ailleurs que de nombreuses marques comme BenQ et Optoma proposent des modes spécialement conçus pour le gaming, favorisant la fluidité et la réactivité.

Vidéoprojecteurs à ultra-courte focale : pour les petits espaces

Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un très grand intérieur, ni le courage d’installer un vidéoprojecteur au plafond. Et c’est sans doute pour cela que les appareils à ultra-courte focale plaisent de plus en plus aux cinéphiles : pratiques, discrets et offrant une qualité d’image remarquable, ils possèdent bien des atouts pour vous faire craquer.

Néanmoins, leur prix généralement élevé peut être un frein à l’achat pour bon nombre de clients. Même s’il s’agit d’un très bon investissement sur le long terme, notamment pour les modèles laser qui nécessitent bien moins d’entretien que ceux à LED.

Vidéoprojecteurs portables : pour les utilisateurs qui aiment voyager

Il est loin le temps où les vidéoprojecteurs étaient réservés à un usage domestique. En effet, plusieurs fabricants comme XGIMI ont capitalisé sur la tendance des appareils nomades pour se faire un nom dans le secteur, à l’image de son Horizon Ultra que nous avons eu la chance de tester.

Force est de constater que cette branche du marché s’est largement développée, et que l’on trouve aujourd’hui des modèles ultra compacts (aussi appelés picoprojecteurs) pouvant fonctionner de manière autonome grâce à leur batterie incluse. En plus de cela, ils offrent une qualité d’image tout à fait décente (jusqu’à 1080p pour certains modèles) ainsi qu’une connectique relativement fournie pour un tarif raisonnable. Bien que leur luminosité soit assez faible par rapport aux modèles fixes, ils peuvent constituer un excellent choix pour un appareil d’appoint.

Les principaux critères techniques à connaître

Pour savoir d’emblée si le vidéoprojecteur que vous avez repéré peut correspondre à vos attentes, il faut observer 4 critères que nous allons détailler par la suite :

• la luminosité, pour pouvoir distinguer l’image projetée sans être gêné par l’éclairage ambiant.
• La qualité d’image, notamment au niveau du contraste et des couleurs.
• La résolution, pour une netteté impeccable par rapport aux dimensions de votre écran ou toile de projection.
• La distance par rapport à l’écran, pour avoir un rendu optimal selon la taille de votre pièce.

Choisir votre vidéoprojecteur par rapport à votre pièce et son emplacement

Après avoir défini votre utilisation du vidéoprojecteur, vient le moment de choisir une pièce pour pouvoir dévorer vos programmes favoris sans modération. Votre choix pourra ainsi être influencé par la luminosité de la pièce de visionnage, mais aussi ses dimensions et la taille du mur ou de l’écran de projection :

• pour les petits espaces, nous vous recommandons d’investir dans un vidéoprojecteur à courte ou ultra courte focale. Ces derniers sont placés au pied de l’écran et sont parfaits pour éviter les ombres lorsqu’une personne passe malencontreusement devant le rayon de projection (se faisant crier dessus dans 95 % de cas).
• Pour les pièces très exposées à la lumière du soleil, avec la présence de baies vitrées par exemple, il faudra s’orienter vers un vidéoprojecteur plus lumineux que la moyenne. Tablez a minima sur 1 500 lumens ANSI pour une utilisation confortable même en plein jour, et notez bien que la luminosité diminue à mesure que vous éloignez l’appareil de la surface de projection.
• Pour les pièces sombres, comme celles qui comportent des volets, une luminosité de 1 000 lumens ANSI sera très largement suffisante pour un rendu optimal. Vous retrouverez notamment cela avec certains modèles à LED.

Sachez d’ailleurs que certains fabricants parlent en lumens ANSI, et d’autres en ISO. Pour faire la conversion d’une unité de mesure à l’autre, le calcul est assez simple :

• des lumens ISO vers ANSI : valeur ISO / 0.8,
• des lumens ANSI vers ISO : valeur ANSI x 0.8.

Connaître la distance de recul et le ratio de projection

Plus la définition du vidéoprojecteur est élevée, plus les spectateurs peuvent être proches de l’écran sans distinguer de zones floues. D’après la SMPTE (Society of Motion Picture & Television Engineers), la distance de recul idéale doit être de :

• 4 fois la hauteur de l’écran pour du 720p,
• 2,9 fois la hauteur de l’écran pour du Full HD (1080p),
• 1,5 fois la hauteur de l’écran pour du 4K UHD (2160p).

Définir un budget avant l’achat

Si votre budget est limité, il existe des modèles à moins de 500 € (généralement des picoprojecteurs) qui proposent des fonctionnalités de base, ainsi qu’une luminosité et une définition plutôt faibles. À ce tarif-là, mieux vaut ne pas avoir d’attentes trop élevées.

Entre 500 et 1 000 €, vous trouverez des modèles un peu plus perfectionnés pouvant offrir une définition plus élevée et une qualité d’image globale bien meilleure. Niveau fonctionnalités, ces vidéoprojecteurs sont aussi bien plus complets et faciles à régler.

Entre 1 000 et 2 000 €, ce sont des vidéoprojecteurs puissants qui peuvent notamment proposer une résolution 4K UHD native (à ne pas confondre avec la “fausse” 4K) ainsi qu’une connectique plus fournie. C’est aussi le tarif minimum pour trouver de bons projecteurs à ultra courte focale.

À plus de 2 000 €, vous trouverez la plupart des vidéoprojecteurs laser et à ultra courte focale les plus récents ainsi que des correcteurs d’affichage motorisés, et une qualité d’image à couper le souffle sur une très grande surface de projection. La crème de la crème.

Comprendre les technologies de projection : DLP, LCD ou laser

Lors du choix de votre vidéoprojecteur, veillez à jeter un œil attentif à sa technologie de projection. En effet, elles ont toutes des caractéristiques bien différentes, qui pourront plus ou moins convenir à certains spectateurs.

Le DLP : la plus ancienne et la plus répandue

Si vous optez pour le DLP, vous profiterez de noirs et de couleurs bien plus accentués que sur les modèles LCD. Cependant, un effet « arc-en-ciel » peut aussi apparaître à l’écran et engendrer des maux de crâne chez certains spectateurs. La raison derrière cela ? La roue chromatique qui reconstitue l’image, et qui se trouve entre la source lumineuse et l’objectif pour afficher les bonnes couleurs.

Le LCD : la fidélité avant tout

Cette technologie de projection offre une très bonne uniformité lumineuse, ainsi que des couleurs généralement plus douces et naturelles que le DLP pour favoriser le confort de visionnage. De plus, les teintes qu’il affiche sont plus fidèles au choix du cinéaste, car il ne tente pas d’accentuer certaines nuances comme pour la technologie précédemment mentionnée. Résultat : aucun effet « arc-en-ciel » à l’horizon.

Le laser : plus cher, mais plus qualitatif

Si votre budget vous le permet, nous aurions tort de ne pas vous conseiller le laser qui allie le meilleur des deux autres technologies, avec une colorimétrie homogène ainsi qu’un contraste et une luminosité très élevés. Cerise sur le gâteau : le laser est plus économe en énergie, ce qui permet d’allonger la durée de vie de la lampe à 20 000 heures et faire quelques belles économies sur le long terme (l’achat de nouvelles lampes peut atteindre plusieurs centaines d’euros).

Mieux encore : il existe aujourd’hui des modèles de vidéoprojecteurs à triple laser (rouge, vert et bleu) qui offrent encore plus de luminosité et des couleurs on ne peut plus éclatantes. Toutefois, mieux vaut ne pas avoir peur de mettre la main au portefeuille pour pouvoir s’offrir un tel bijou de technologie.

Et enfin, certains fabricants comme XGIMI sont allés jusqu’à associer plusieurs technologies de projection différentes en « Dual Light » (LED et laser, par exemple) pour combiner les avantages de chacune d’entre elles. Plutôt malin.

Quoi qu’il en soit, n’oubliez pas de jeter un œil à notre guide des sources lumineuses pour vidéoprojecteurs. De quoi vous aider à y voir plus clair à ce sujet.

En ce qui concerne le ratio de projection, qui détermine le rapport entre la distance du vidéoprojecteur et la largeur de l’image, il y a quelques chiffres à connaître pour le placer parfaitement dans votre espace de visionnage :

• <1 (moins d’une fois la largeur de l’image) pour les vidéoprojecteurs à courte focale,
• entre 1 et 2 pour les vidéoprojecteurs à focale moyenne,
• 2 pour les vidéoprojecteurs à longue focale.

S’informer sur le rapport de contraste

Dans un premier temps, il faut bien distinguer le contraste dynamique et natif des vidéoprojecteurs :

• le contraste natif mesure la différence de luminosité entre le point le plus clair et le plus sombre d’une même image. Par exemple, une valeur de 3 000:1 signifie que la zone la plus claire est 3 000 fois plus lumineuse que la plus sombre.
• le contraste dynamique, en revanche, calcule la différence de luminosité entre deux images après l’application des réglages pour améliorer la dynamique. Il peut donc atteindre des niveaux bien plus élevés.

En parallèle de cela, le HDR (plage dynamique élevée) permet aussi d’améliorer la qualité de projection en affichant des détails bien plus précis, notamment dans les zones les plus sombres et les plus claires. Parmi les normes les plus répandues, il y a notamment le HDR10, HDR10+ et Dolby Vision.

Jeter un œil aux fonctions intégrées

Si vous ne souhaitez pas vous embêter à régler vous-mêmes les paramètres visuels de votre vidéoprojecteur (ce qui est compréhensible), il peut être intéressant de regarder les principaux correcteurs d’affichage qui sont inclus dans le modèle de votre choix :

• le lens shift (déplacement de la lentille) : pour déplacer l’image de manière horizontale ou verticale sans devoir bouger le vidéoprojecteur. Il permet d’obtenir une image parfaitement droite et nette, y compris lorsque l’appareil est excentré par rapport à la surface de projection.
• Le keystone (réglage des parallèles) : pour corriger l’effet trapèze lorsque le vidéoprojecteur n’est pas droit face à l’écran, évitant ainsi que l’image ne soit distordue.
• Le zoom (agrandissement / rétrécissement) : pour agrandir ou réduire la taille de l’image à souhait.

Sinon, vous trouverez aussi d’autres options de réglages moins communes comme l’autofocus (qui met automatiquement l’image au point pour une netteté optimale dès l’allumage) ou le calibrage automatique (qui ajuste les couleurs en fonction du contenu diffusé).

S’intéresser à la connectique

Pour pouvoir connecter sans problème tous vos appareils à votre vidéoprojecteur, il est important d’examiner la connectique incluse sur le vidéoprojecteur. Premièrement, vous retrouverez le HDMI qui est la norme actuelle pour relier toutes sortes de périphériques.

Certains modèles proposent également une connectivité Wi-Fi ou Bluetooth pour pouvoir diffuser des contenus sans-fil. Tout comme la compatibilité AirPlay, Chromecast ou Miracast qui s’avère bien pratique pour projeter des programmes très facilement depuis un smartphone ou une tablette, par exemple.

Et dans la plupart des cas, il faut noter que la majorité des projecteurs actuels inclut une interface de Smart TV pour accéder directement aux principales plateformes de streaming. De quoi gagner du temps et ne pas s’encombrer de fils.

Analyser le système audio embarqué

De manière générale, les vidéoprojecteurs sont loin d’être idéaux en ce qui concerne l’immersion sonore des spectateurs (y compris les modèles à ultra courte focale qui comportent une barre de son). Mieux vaut donc les relier à de vraies enceintes de home-cinéma, de préférence avec un câble coaxial, HDMI ou optique.

Pour profiter pleinement du son de vos programmes favoris, veillez aussi à ce que le vidéoprojecteur ne soit pas trop bruyant : l’idéal est compris entre 25 et 35 dB. Certains modèles disposent d’ailleurs d’un mode “éco” qui réduit la luminosité, mais aussi le bruit du ventilateur.

Mais globalement, la meilleure solution reste de choisir un vidéoprojecteur le plus éloigné possible des spectateurs, comme un appareil à courte focale. Vous serez donc sûrs de distinguer clairement les dialogues, et de ne pas subir les bruits parasites de votre appareil.

Sélectionner une toile ou un écran de projection adapté

Pour tirer le plein potentiel de votre vidéoprojecteur – d’autant plus s’il s’agit d’un modèle haut de gamme – il est préférable d’investir dans un écran de projection. Ce dernier se décline en plusieurs formats (motorisé, portable, ALR, toile…) et permet notamment d’amplifier le taux de contraste et la réflexion pour une qualité d’image maximale, comme nous l’avons détaillé dans notre guide dédié aux toiles de projection.

Néanmoins, si votre budget ou votre espace ne permet pas une telle installation, sachez qu’un mur blanc et lisse pourra faire l’affaire. Notez d’ailleurs qu’il existe des peintures spécialement conçues pour mieux refléter les rayons du vidéoprojecteur, offrant ainsi une luminosité et un contraste accrus.

Quel vidéoprojecteur choisir en 2025 ?

Après avoir passé au crible tous ces critères, nous ne pouvons que vous recommander de tester le vidéoprojecteur que vous souhaitez acheter si vous en avez l’occasion. Et pour cause : il n’y a sans doute rien de tel que la première impression pour savoir si ce modèle vous plaira ou non.

Et enfin, soyez vigilants vis-à-vis de certains chiffres annoncés par les fabricants. En effet, ils sont parfois plus élevés qu’en réalité et vous pourriez être surpris en testant votre vidéoprojecteur. Fiez-vous donc aux avis des clients sur le Web pour voir si les promesses de la marque sont bel et bien respectées.

Quoi qu’il en soit, nous pouvons d’ores et déjà vous conseiller de jeter un œil à nos différentes sélections de projecteurs :

• les meilleurs vidéoprojecteurs à ultra courte focale,
• les meilleurs vidéoprojecteurs à moins de 1000 €,
• les meilleurs vidéoprojecteurs du moment,
• les meilleurs mini projecteurs.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’avenir des vidéoprojecteurs s’annonce brillant. En effet, les grandes marques ont eu l’occasion de présenter leurs prochains modèles au CES 2025, non sans un sacré lot d’innovations. Ça promet…