Malgré le grand retour de Fallout, mauvaise nouvelle pour le studio Bethesda France

Léo Martin | 24 avril 2024
Léo Martin | 24 avril 2024

Alors que les jeux Fallout connaissent un nouveau succès, l’éditeur de la saga, Bethesda, ferme définitivement ses bureaux en France. 

Certaines mauvaises nouvelles font encore plus mal quand elles sont annoncées dans un certain contexte. Alors que l’on constate d’incroyables nouveaux records pour Fallout 76 et divers pics de fréquentations sur les autres jeux de la même franchise (suite au succès de la série Fallout sur Amazon Prime Video), voilà que Bethesda voit tomber le couperet funeste sur sa filiale française. 

Cette décision survient alors que la crise de l’industrie du jeu vidéo est toujours en cours, et fait des ravages dans les entreprises du milieu depuis 2023. Malgré une augmentation des ventes de jeux, de nombreux licenciements massifs ont lieu dans près d’un tiers du secteur vidéoludique. En particulier chez Microsoft, détenteur de Bethesda depuis 2020. Le fabricant Xbox n’a pas toujours été satisfait des résultats commerciaux de l’éditeur, surtout ces derniers temps, et on pourrait croire que celui-ci en paye aujourd’hui le prix fort. 

 

Fallout 76 : AffichePendant ce temps, Fallout 76 attire plus d’un million de joueurs en une seule journée

 

bethesda en crise

Selon des informations recueillies par Tech&Co (via BFMTV), les premières suppressions de postes remontent au mois de janvier (au moment de l’annonce des 1900 licenciements chez Microsoft donc), mais quelques employés étaient toujours en fonction jusqu’à la très récente décision de fermeture totale. D'après les témoignages, certains d’entre eux se seraient vu promettre une réorientation vers d’autres filiales, mais n’ont finalement eu que des remerciements et un au revoir. Un bien vilain miroir aux alouettes. 

Tant que Microsoft n’a encore rien confirmé, on ignore combien de licenciements cette fermeture implique exactement, mais c’est définitivement une petite tragédie qui se joue là pour l’éditeur. Les bureaux de Bethesda France existaient depuis mai 2010, et personne n’avait imaginé que leur existence s’arrêterait si abruptement.

 

photoDernier jour chez Bethesda France

 

merci patron 

Une hypothèse formulée par les premiers concernés pour expliquer cette décision : le lancement raté de Redfall en début 2023 (développé par Arkane Austin) et les résultats un peu plus décevants que prévu de Starfield (les chiffres de ventes du jeu sont bons, mais en dessous de ce que Microsoft avait envisagé) pourraient avoir un lien avec ce qui arrive aujourd’hui à Bethesda.

Mais c’est difficile d’en être absolument certain tant ce genre de phénomène n’est soumis à aucune logique précise dans le cadre de la crise actuelle.

 

Redfall : photoCarton rouge à cause de Redfall ? 

 

On pourrait tout aussi bien imaginer que c’est un choix arbitraire de Microsoft, n’allant que dans le sens de la gigantesque restructuration de l’entreprise, suite à l’acquisition d’Activision-Blizzard. Selon des membres de Bethesda France, leur équipe n’a même pas été invitée à la célébration des dix ans de The Elder Scrolls Online, pour lequel ils se sont beaucoup investis depuis le début. Une façon très inélégante de dire adieu à une branche importante et dévouée de Bethesda, qui a en plus été élaguée brutalement et sans cérémonie. 

Maintenant, reste à voir ce qu’il adviendra des localisations françaises des jeux de l’éditeur. Mais ce n’est pas très rassurant pour la suite.

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commentaires
Morcar
25/04/2024 à 10:17

Les mecs font des projections de vente sur des jeux qu'ils vendent 70 ou 80 balles minimum, alors qu'il en sort des quantités sans arrêt. Les joueurs n'ont pas le budget pour dépenser autant dans les jeux, donc à part les fanboy qui achètent dès la sortie la plupart achètent suite à une baisse de prix ou d'occasion (ou ce truc que Microsoft voulait empêcher avec sa XBox One à l'époque de son annonce...). Il serait peut-être juste temps qu'ils revoient les choses autrement, à la hauteur de ce que les joueurs peuvent investir.