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Le plagiat ultime : Horizon Zero Dawn et la polémique hallucinante sur Light of Motiram

Par Jacques Laurent Techer
29 novembre 2024
Le plagiat ultime : Horizon Zero Dawn et la polémique hallucinante sur Light of Motiram © Canva Sony PlayStation

Le studio Polaris Quest a présenté son jeu de survie Light of Motiram. Mais celui-ci a tout l’air de s’être vraiment beaucoup (trop) inspiré d’Horizon Zero Dawn.

Depuis son annonce, Light of Motiram, un titre en développement sous l’égide de Polaris Quest, une filiale du géant chinois Tencent, fait couler beaucoup d’encre. Les images et vidéos partagées lors des premières présentations ont suscité une vague d’étonnement… puis de consternation. Non pas pour la qualité graphique ou les ambitions du jeu, mais pour sa ressemblance frappante avec Horizon Zero Dawn, l’exclusivité PlayStation développée par Guerrilla Games.

C’est bien simple : Light of Motiram a la direction artistique et la colorimétrie d’Horizon Zero Dawn, il propose des créatures qui ressemblent à s’y méprendre aux machines d’Horizon, et se déroule dans un contexte qui rappelle très fortement celui du jeu de Guerilla Games…

Ceci dit, contrairement à Horizon Zero Dawn et sa suite Horizon Forbidden West, Light of Motiram ne sera pas un jeu d’action-aventure en monde ouvert, mais un jeu de survie en zone ouverte, avec la possibilité de capturer les créatures, et de les faire travailler pour notre compte… Comme Palworld, qui est en pleine procédure judiciaire face à Nintendo pour plagiat de Pokémon. Les développeurs de Polaris Quest ont dévoilé une bande-annonce pour leur titre, et il est difficile de ne pas y voir une parodie/imitation d’Horizon.

Horizon version light

Arcs futuristes, créatures mécaniques géantes, protagoniste rousse évoluant dans des paysages post-apocalyptiques luxuriants : Light of Motiram semble calquer à outrance l’identité visuelle et narrative du titre de Sony.

Les parallèles entre ce jeu et Horizon Zero Dawn ne s’arrêtent pas à l’esthétique. En analysant les bandes-annonces, on remarque que certaines mécaniques de gameplay semblent directement empruntées au titre de Guerrilla Games. La manière dont les créatures mécaniques interagissent avec le décor ou le système de combat au corps à corps évoque une reproduction quasi identique.

Une telle proximité pose une question essentielle : à partir de quel moment une œuvre s’affranchit-elle de son modèle pour devenir une copie conforme ? Ou plutôt, quand est-ce que l’hommage vire-t-il au pillage ?

Comme une impression de déjà-vu

La Traversée de l’Atlantique à la Motiram

Si Light of Motiram se veut un hommage, il échoue à se démarquer suffisamment pour être perçu comme un produit original. En clair, l’originalité fait ici cruellement défaut, et le spectre du plagiat semble difficile à ignorer.

Le cas Light of Motiram illustre aussi des tensions croissantes au sein de l’industrie vidéoludique. À mesure que le marché chinois s’impose sur la scène internationale, les accusations de plagiat se multiplient. Des jeux comme Genshin Impact, qui a souvent été comparé à The Legend of Zelda: Breath of the Wild ou Palworld et ses parallèles avec Pokémon, montrent que les frontières créatives sont souvent brouillées dans une quête de domination commerciale.

Cependant, ce phénomène met également en lumière une problématique plus large : la protection des droits d’auteur dans un contexte globalisé. Les créateurs occidentaux, bien que protégés par des lois rigoureuses dans leurs territoires, peinent souvent à lutter contre les copies produites dans des juridictions moins strictes. Pour Tencent, Light of Motiram pourrait bien devenir un nouveau point de friction diplomatique entre studios.

Quand Marcel a copié sur le premier de la classe

Au-delà du simple cas de Light of Motiram, cette affaire soulève des questions sur les stratégies des grandes entreprises. Si le titre finit par rencontrer le succès malgré les critiques, cela pourrait encourager d’autres studios à emprunter des chemins similaires. À l’inverse, un échec commercial ou un tollé juridique pourrait enfin inciter à repenser les pratiques créatives (peut-être… on espère).

D’une manière ou d’une autre, les joueurs seront les véritables arbitres de ce débat. Alors que certains dénoncent un manque criant d’originalité, d’autres y voient une opportunité de profiter d’une expérience qui leur avait échappé. En effet, les jeux Horizon sont des exclusivités PlayStation et n’étaient sortis que sur PS4 et PS5, puis plus tardivement sur PC. Or, Lights of Motiram sortira sur PC, iOs et Android, ce qui mettra un univers proche de celui d’Horizon à portée de main de joueurs n’ayant jamais pu y toucher.

Light of Motiram n’a, pour l’instant, aucune date de sortie.

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ozymandias

C’est assez fou oui ! Je ne vois pas tellement l’intérêt en plus…

dutch

Il y as un « clin d’œil » à Terminator avec le pied qui écrase le crane.

OdrN

Qui ça étonne ? Ce pays s’est construit sur le vol et l’espionnage, souvent même avec le consentement béa des états cibles qui pensaient pouvoir en tirer profit. Brevets, technologies, tout y passe, le jeu vidéo ne fait pas exception. La seule chose qui a changé c’est qu’avant ils construisaient des copies bas de gamme et ça arrangeait tout le monde alors qu’aujourd’hui ils font dans le haut de gamme.
C’est ni la première, ni la dernière fois.

Pseudo1

J’avoue, c’est tellement au-delà du plagiat qu’on dirait vraiment le même jeu avec un simple reskin…

sascha

C est plus que du plagiat. Tout y est : la BO, les animaux mécaniques, la paravoile, les couleurs, les costumes, les creusets… Ça frôle le grotesque tellement c’est pas discret