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Captain America : Symbol of Truth 1 – critique qui se prépare à Captain America 4

Par Lucas Jacqui
10 avril 2023
MAJ : 7 juin 2023
5 commentaires

Après sa première série introductive de 2014, puis une deuxième plus longue à la fois politique et fantastique en 2015, Sam Wilson revient en tant que Captain America dans Captain America : Symbol of Truth. Désormais, le nouveau Cap’ de Marvel continue à voler de ses propres ailes loin de Steve Rogers. Et avant le film Captain America: New World Order, c’est une lecture idéale pour saisir l’intérêt du héros, et comprendre le potentiel qu’a le MCU pour faire un passage de flambeau réussi entre les deux Cap’.

Note : les illustrations de cette critique sont en VO, mais le comics est bien disponible en VF.

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un début pour tous

Avec Captain America : Symbol of Truth Tome 1, Panini Comics publie le début d’une série toute récente démarrée en mai 2022 aux États-Unis. Avec ce premier volume, ce sont donc Captain America 0 (un chapitre introductif avec les deux Cap’) et les numéros de 1 à 5 de Captain America : Symbol of Truth qui sont rassemblés sous le titre Terre Natale.

Et en plus d’être le commencement d’un nouveau run, celui de Tochi Onyebuchi – un romancier primé débutant chez Marvel en 2021 –, l’aventure de Sam Wilson n’est pas directement connectée à d’autres histoires de la Maison des Idées. Même Captain America : Sentinel of Liberty avec Steve Rogers, la série lancée en même temps, n’est pas nécessaire pour suivre l’intrigue. Ainsi, il n’y a pas besoin d’entamer quatre autres lectures pour pleinement profiter de cette aventure, et c’est déjà un bon point.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comicsFalcon I et Falcon II

 

Avec ça, le synopsis est on ne peut plus simple. En effet, Sam Wilson enquête sur un trafic mystérieux risquant de mettre en danger les États-Unis et le Wakanda. Ce postulat des plus basiques, mais ouvert aux rebondissements et situations variées, permet de découvrir Captain America dans son élément et dans sa représentation la plus classique, c’est à dire loin d’un Multivers bordélique. Ici, tout est tourné vers l’action, la baston et un peu de discussion.

Surtout, si ce premier chapitre s’intègre dans l’univers Marvel avec la présence de plusieurs guests super-héroïques, comme Deadpool ou Crossbones, sa lecture ne laisse pas le néophyte sur le carreau. Pas besoin d’avoir une encyclopédie sur les genoux, ni même d’avoir lu les précédentes séries sur Sam Wilson en Cap’, puisque le comics repose les éléments d’histoires des personnages secondaires gravitant autour du protagoniste. Car, de manière tout à fait naturelle, la narration efficace de Tochi Onyebuchi donne les clés pour comprendre les motivations de chacun, sans les asséner à coups de bavardages creux.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comicsÇa part en The Raid

 

Wakanda Forever

Toujours dans l’esprit de la série Captain America : Sam Wilson de Nick Spencer, ce run sur le super-héros ailé sait garder un ton divertissant digne d’un bon film d’action, tout en y ajoutant une portée sociopolitique actuelle. Ainsi, alors que sa précédente aventure s’attaquait aux violences policières (Sam Wilson s’opposait physiquement à des forces de l’ordre brutales et à la conséquence de cela), Symbol of Truth concentre son intrigue sur l’immigration, l’insécurité ressentie par les Afro-Américains et la responsabilité qu’incarne son costume aux couleurs du drapeau des États-Unis.

Au cours du tome, on découvre le ressenti d’une communauté noire épuisée d’être opprimée et victime d’injustice. Cette situation, le Wakanda, par le biais du groupe Wakanda Forever, l’utilise pour inviter tous les Afro-Américains à rejoindre l’utopique pays africain. Par ces événements, c’est l’occasion de découvrir le pays de Black Panther sous un jour différent, et pas nécessairement plus radieux. Ainsi, malgré ses élans super-héroïques, Symbol of Truth garde une vraisemblance qui vient assombrir un comics bien ancré dans le réel qu’il représente.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comics*Musique épique*

 

Surtout que de cette situation, Tochi Onyebuchi en fait une matière pour illustrer la lutte sociale (malheureusement sans fin) de ce Cap’ sauce Sam Wilson. En effet, l’ancien sidekick du super-soldat de la Seconde Guerre mondiale aspire à protéger sa communauté et faire en sorte qu’elle se sente chez elle aux États-Unis. Ainsi, en mettant le héros face à l’échec de son statut d’espoir, cela vient alimenter toute l’essence d’un personnage aux combats bien différents de ceux de Steve Rogers.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comicsUn peu de politique dans ce monde de brutes

 

Captain America Internationale

Grandement orientées action, les péripéties de ce Captain America Tome 1 emmènent notre héros aux quatre coins du monde pour une aventure empruntant au film d’espionnage avec ce jeu de pistes et de dupes à l’échelle internationale. Pour mettre en image ce tour du globe en comics, la série profite de superbes illustrations aux décors variés de R.B. Silva, talentueux dessinateur de nombreuses couvertures Marvel, et artiste derrière l’excellente série Powers of X.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comicsL’art de péter des mâchoires

 

Sous le trait des dessinateurs (Julian Shaw est présent sur le dernier chapitre), chaque case est riche de détails et bénéficie de compositions pleines de fougue et sans imperfection. Cependant, ce style presque trop parfait à la beauté indéniable n’élève pas le comics au rang de chef-d’œuvre par son originalité graphique. Mais, grâce aux couleurs de Jesus Aburtov, le comics gagne en vie et en chaleur. Quand ce n’est pas l’utilisation de reflet lumineux à la palette colorimétrique variée, c’est l’excellent usage des couchers de soleil enflammés qui donne à chaque page un éclat intense.

Néanmoins, les illustrations de R.B. Silva ont pour elles de mettre naturellement en scène les émotions des personnages. À l’instar de cette planche où le décor s’évapore autour de Sam Wilson après une rencontre aux airs de date romantique improvisée avec Misty Knight, ou ses traits de mouvements cartoons utilisés avec parcimonie pour accentuer la soudaineté d’un sentiment intense.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comicsLa petite dose de romance

 

Captain America : Symbol of Truth Tome 1 n’est pas un comics révolutionnaire dans la forme, mais a le mérite d’offrir une bande dessinée blockbuster bien léchée et bien écrite dans le fond. Et c’est finalement tout ce qu’on attend d’une aventure du genre. De quoi faire de ce début de série proposée par Panini Comics un bon moyen de s’initier au caractère de Sam Wilson, de comprendre ce qui le démarque de Steve Rogers, et de rejoindre le club des Grands Rêveurs pour un MCU meilleur.

Captain America : Symbol of Truth Tome 1 est disponible depuis le 29 mars 2023 en France chez Panini Comics.

 

Captain America : Symbol of Truth 1 : comics

Rédacteurs :
Résumé

Captain America : Symbol of Truth est le bon exemple d'un comics sachant compiler action et message de fond. Ça ne le rend pas phénoménal, mais ça en fait une très bonne lecture pour se préparer à Captain America : New World Order.

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Flo

Pour Captain America : Sentinel of Liberty et Symbol of Truth, c’est le même constat : les héros voient leurs convictions être remises en question, y compris en étant opposés à des amis proches.
Différences de style, sobre mais percutant pour l’un, plus porté vers l’action claire pour l’autre.

souleater34

Malgré le talent du dessinateur, on est d’accord que Sam Wilson n’a rien de l’Ûbermensch?

Lucas Jacqui

@Aktayr

Merci pour le retour, ça fait très plaisir de lire qu’une critique est appréciée !

Munchausen

Jcomprend pas, il est ou capt’ain?

Aktayr

« Un peu de politique dans ce monde de brutes », bordel XD !!!

Il y a un côté assez désespéré et presque perdu d’avance qui se ressent dans l’histoire à la lecture de votre critique. Tristement normal vu le sujet.

Les dessins sont vraiment pas mal et la couverture est tout simplement magnifique.

Merci Lucas Jacqui pour l’article où on ressent clairemet votre enthousiasme pour un comics qui ne va certes pas marquer l’histoire mais qui fait le taf. Ce qui est déjà pas mal.