Et pour quelques Gardiens de la Galaxie de plus
Depuis leurs dernières aventures en comics, les Gardiens commençaient déjà à s’éloigner de l’esprit du MCU. Moins fanfarons que les runs suivant la sortie des premiers films, la série d’Al Ewing, Juan Frigeri, Marcio Takara et Juann Cabal emmenaient déjà Star-Lord vers plus de maturité en le transformant en demi-dieu solaire. Aussi, on attendait avec impatience le nouveau périple illustré des aventuriers de l’espace de Marvel.
Et la première force de Gardiens de la Galaxie de Jackson Lanzing, Collin Kelly – qui s’occupent aussi de la nouvelle série Thunderbolts et Captain America : Sentinel of Liberty – et Kev Walker est de prendre en considération la popularité des héros. Comme pour Spider-Man, désormais, tout le monde identifie la bande de Star-Lord. Gardiens de la Galaxie 1 vient donc court-circuiter cette image pour proposer une représentation inédite de l’équipe.
Une ambiance The Mandalorian saison 1
Ici, les Gardiens ne sont plus ce groupe d’amis uni par un amour vache. L’intrigue commence avec un équipage resserré et aux mines fermées. Un drame s’est déroulé hors des planches des comics, et il a laissé de profondes blessures chez les justiciers des étoiles. À tel point que la mascotte rigolote de l’équipe, Groot, est devenue l’incarnation monstrueuse d’une forme d’apocalypse. Définitivement, la place n’est plus aux rires.
Marvel Spaghetti
Comme écrin pour ce récit aux airs de fin du monde et d’amitié, Gardiens de la Galaxie 1 se déroule dans des décors désertiques où de petits villages désarmés rouillent et se couvrent de sables. Avec ça, le crayon plein de détails de Kev Walker revisite les tenues de Star-Lord, Gamora, Mantis et Rocket Raccoon pour en faire des cowboys stellaires ou des danseuses de saloon équipées de pistolets laser. Cette ambiance de space western spaghetti permet de renouveler l’imagerie des Gardiens comme de les dissocier de l’aura super-héroïque cosmique de Marvel.
Cette esthétique du cinéma de la Conquête de l’Ouest façon Sergio Leone se retrouve aussi dans le découpage. En effet, des cadres resserrés sur les regards ou des plans sur les vastes paysages et les mains prêtent à dégainer une arme parsèment le comics tout en restant essentiels et à propos.
Cette atmosphère tirée des films des années 60-70 sur le Far West s’incarne particulièrement dans un Peter Quill tenant plus du ténébreux Franco Nero dans Django, que du bouffon Terence Hill dans Mon Nom est Personne. Et au terme de l’introduction, Gardiens de la Galaxie 1 explore une dimension plus spatiale se réappropriant intelligemment les codes visuels du western italien.
Mon Nom est Star-Lord
Le côté Horde Sauvage de ces Gardiens de la Galaxie déteint également dans leurs personnalités. Kelly et Lanzing se servent des thèmes du western spaghetti pour dresser les portraits de héros Marvel usés et désabusés. Le comics prend ainsi en compte le poids des exploits passés des Gardiens, comme de leur énorme exploitation en comics et en films, pour en faire des personnages cherchant un sens au mot héros.
De fait, l’épopée de Drax, Gamora, Mantis et les autres s’avère principalement une quête intimiste menée en groupe prenant place dans un environnement à l’échelle cosmique. Ils sont donc complètement seuls, aucun invité super-héroïque ne venant gâcher la fête.
La plus grosse ombre au tableau de ce tome 1 est de n’être que l’amorce de cette odyssée. En effet, après cinq chapitres d’une montée en puissance lâchant du leste au bon moment, celle-ci se clôture de manière aussi épique qu’abrupte. Le volume se termine donc en nous laissant en tête les mêmes questions qu’au début.
Avec cette version réinventée des Gardiens de la Galaxie, Jackson Lanzing, Collin Kelly et Kev Walker parviennent avec beaucoup de réussite à offrir un début de nouvelle mutation à une équipe ayant eu plusieurs visages en 20 ans. Mais ne nous emballons pas, car si jusque-là on tire notre Stetson à cette prise de risque, la suite doit encore confirmer si l’intention tient la durée.
Gardiens de la Galaxie 1 est disponible chez Panini Comics France à partir du 31 décembre 2023 pour une sortie le 3 janvier 2024.
Je suis loin d’avoir vu tous les Marvels, mais pour moi c’était les pires. Je trouve que l’acteur principal a 0 charisme, peut être pas aidé par le role… Les secondd roles sont eux plutot bons, pourtant.
De mon point de vue, l’influence principale, c’est surtout Farscape (Gunn l’a admis explicitement) et les séries similaires telles Lexx ou Red Dwarf.
Chez Marvel, en dehors des GotG eux-mêmes, les Starjammers ont probablement été une source d’inspiration.
D’une manière générale, on est dans un univers fictionnel de space pirates.
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Space_pirate
@Nico1… également à Cobra (le manga)
Les visuels font également penser à Firefly je trouve