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Neun, Quand Takagi me taquine et Demon Slayer : les 3 mangas incontournables de la rentrée

Par Flavien Appavou
16 septembre 2019
MAJ : 21 mai 2024
2 commentaires

Une rentrée manga surprenante comme cette sélection : Neun, Quand Takagi me taquine et Demon Slayer. Nazisme, mignonnerie et démon. Ça donne envie !

Neun : Couverture Tome 1

La rentrée littéraire ce n’est pas que des romans, c’est aussi l’avènement de la BD, du comics et aussi du manga. Parmi les sorties les plus attendues, trois titres sont sortis du lot : Neun, Quand Takagi me taquine et Demon Slayer. Des mangas qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, mais qui sauront à juste « titre » vous émouvoir, vous surprendre ou même juste vous faire rire. C’est parti !

 

NEUN : GRANDEUR ET DÉCADENCE

Parler de ce manga n’est pas une mince affaire, et pour cause le sujet qu’il traite n’est pas aussi simple qu’on ne le pense. Ce qui surprend le plus c’est effectivement sa couverture, mais aussi son histoire se déroulant en plein coeur du nazisme. Une plongée historique et fantasmagorique dans cette époque, c’est sûr qu’on n’en ressort pas indemne. Et pourtant.

Dans une époque où le IIIe Reich est bien présent, un village se fait massacrer, car il garde en son sein un étrange garçon appelé Neun protégé par son « ward » Théo. Neun n’est en fait que le neuvième enfant sur treize ayant hérédité de l’ADN d’Adolf Hitler. Le projet était d’assurer la pérennité de l’État nazi, mais quand Heinrich Himmler décide d’abandonner le projet, c’est une purge de sang qui est lancée contre ceux qui portent les gènes du Führer. Théo et Neun n’ont plus qu’à s’enfuir pour se protéger du couperet fatal des hauts dignitaires allemands.

Ambiance.

 

Couverture Tome 1Neun : sublime et incroyable

 

Tsutomu Takahashi est un mangaka plutôt emblématique des oeuvres torturées aux graphismes léchés comme Bokuon Retto chez Kana ou bien Blue Heaven chez Panini et dernièrement Détonations chez Pika Editions.

Il revient avec cette oeuvre hors du commun où les détails historiques sont au plus près de ce qui s’est passé à l’époque, pour que sa narration soit bien ancrée dans notre réalité et aussi dans notre imaginaire. Rajoutons à cela une touche graphique proche d’une peinture, avec ses aplats de noirs, ou même avec un style proche du fusain, pour des scènes un peu plus intimistes, le tout servi par un découpage nerveux et brutal, l’auteur nous livre une vision sanglante et sans fioriture du Régime allemand de l’époque.

On est touché par la naïveté du héros qui se trouve embarqué dans cette histoire rocambolesque et par la détermination et la froideur de son gardien dont la foi pour son régime commence à battre de l’aile. Mais aussi par le caractère social de cette oeuvre qui montre que certains humains peuvent faire toujours pire et que d’autres cherchent à s’en sortir pour protéger un futur qui leur paraît plus lumineux.

Neun est un manga sorti chez Pika Edition, à lire et à s’attarder sur chaque page pour en sortir ému.

Sans transition.

 

Planche 2Une composition maitrisée

 

QUAND TAKAGI ME TAQUINE : L’OUTSIDER MIGNON

Dans ce monde de brute, il faut un peu de douceur. C’est exactement le cas avec le nouveau shonen/tranche de vie de chez Nobi Nobi!

Quand Takagi me taquine raconte l’histoire du jeune Nishitaka, un collégien réservé, mais débordant d’énergie, et de son amie Takagi, jeune fille terriblement espiègle qui passe son temps à jouer avec notre jeune héros, comme le titre l’indique.

Tous les coups sont permis pour embêter Nishitaka qui se prend à chaque fois les pieds dans le tapis, pour le plus grand bonheur de Takagi et le nôtre aussi.

Avec une sorte de désinvolture, l’héroïne fait passer son désir d’être auprès de son être aimé avant toute chose tout en essayant de faire comprendre gentiment à notre héros qu’elle est très attachée à lui et qu’elle voudrait en savoir plus sur ses goûts, ses couleurs, sa vie…

Quant à Nishitaka, lui, il ne rêve que de se venger ou de retourner les taquineries contre elle en y mettant tout son coeur et son corps. Tout en n’osant pas la déranger, car mine de rien, les grands yeux de Takagi le perturbent plus qu’il ne le pense.

 

CouvertureCe regard plein de malice

 

Cette oeuvre nous rappelle nos bons souvenirs d’enfance où pour atteindre notre amoureux ou amoureuse, on était prêts à tout pour qu’il ou elle nous remarque.

Par son dessin rond et très expressif, ce manga très mignon et très drôle nous ramène dans une zone de douceur. On se prête volontiers aux jeux des héros tout en se remémorant les gaffes qu’on avait pu faire étant gamins. Les situations les plus touchantes et mignonnes s’enchainent chapitre après chapitre. Le découpage laisse énormément de place aux réactions en tout genre, ce qui entraine du rire ou des gloussements en permanence (oui, on a le droit de pouffer de rire de temps en temps !)

Via ce manga, on voit aussi très bien la psychologie, très humaine, de se montrer au meilleur de nous même, à travers le jeune Nishitaka, qui se torture le cerveau pour rien sous l’oeil amusé de son amie. En bref, c’est un manga coup de coeur qui permet de le réchauffer aussi !

Soichiro Yamamoto prépublie ce manga dans le magazine Montly Shonen Sunday de la Shogakukan sous le titre Karakai Jozu No Takagi-San (soit Takagi, la taquineuse professionnelle en français) et 11 volumes sont déjà sortis au Japon. Un animé est même diffusé sur la plateforme de vidéo CrunchyRoll.

Quand Takagi me taquine, c’est chez Nobi Nobi! qui étoffe donc de plus en plus son catalogue de shonen pour notre plus grand plaisir.

En parlant de cela, l’un des plus gros hits de la rentrée est relancé chez Panini.

 

Planche 2Pauvre Nishitaka !

 

DEMON SLAYER : LE POURFENDEUR À SUCCÈS DE DÉMON

Ça y est la machine est enfin relancée ! Sorti en 2017 en catimini par Panini, Les Rôdeurs de la nuit – l’ancien nom de Demon Slayer – n’avait pas du tout eu le succès escompté. Pourtant le manga est l’un des premiers dans le magazine de prépublication Weekly Shonen Jump aux côtés d’autres pointures du genre : One Piece ou The promised Neverland. Il faut attendre deux ans, trois titres sortis en France et seize volumes sortis au Japon et la sortie d’un superbe anime chez Wakanim pour que l’éditeur se dise enfin que ce titre mérite le coup !

Les Rôdeurs de la nuit avait cessé de paraître en France au bout de trois volumes et Panini manga ne donnait plus signe de vie, les fans lassés d’attendre commençaient même à troller l’éditeur sur les réseaux sociaux. Leur attente et leur fourberie sont enfin récompensées puisque Panini réimprime les trois tomes avec le titre international et fait preuve de sympathie, car les deux premiers tomes sont vendus ensemble à 6,99€.

 

Couverture Tome 1Nouveau titre et nouvelle jaquette

 

Demon Slayer de son nom japonais Kimetsu No Yaiba – La Lame du tueur de démons- se déroule durant l’ère Taisho (début du XXe siècle) où des démons sévissent un peu partout en dévorant les humains. Tanjiro est un jeune homme du feu, il vend des bûches de bois en somme. Doté d’un grand sens de l’odorat, il vit avec sa mère, ses frères et soeurs. Jusqu’au jour où un démon tue toute sa famille et ne finit pas son oeuvre avec l’une de ses soeurs : Nezuko. Tanjiro n’a d’autre moyen que d’essayer de sauver sa soeur tout en affrontant le démon.

Il se fait secourir par un membre de l’escouade des Demon Slayer et se rend compte que sa soeur s’est aussi transformée en démon. Ainsi débute sa quête pour faire retrouver son humanité à sa soeur et en finir une fois pour toutes avec les démons en intégrant les Demon Slayer.

 

Tanjiro et NezukoTanjiro et Nezuko, la fratrie avant tout.

 

Koyoharu Gotoge donne dans ce manga une dimension profonde et sincère à ce shonen atypique. Les premières pages peuvent paraître brouillonne dans le dessin et la mise en page, mais on est de plus en plus immergé dans cet univers fantastique emprunt de réalisme.

Le découpage et la narration sont très rapides, les phases d’entraînements et de description des personnages passent très vite. Mieux, l’oeuvre se focalise beaucoup plus sur la relation frère/soeur et sur le combat de Tanjiro pour comprendre les métamorphoses des humains en démons.

Avec l’étrange talent du héros de pouvoir « sentir » les choses, ce manga devient un véritable laboratoire sociologique et humain, tout en restant toujours dans les codes du manga shonen classique, c’est-à-dire se dépasser pour obtenir ce que l’on veut.

Un mélange qui détonne, avec de somptueuses illustrations qui raviront tous les fans du genre et les curieux.

Les deux prochains tomes sortiront eux aussi en même temps (pour rattraper la parution japonaise) dès le mois de novembre.

D’ailleurs pour continuer l’aventure Demon Slayer, sachez que l’animé est disponible sur la plateforme vidéo Wakanim et qu’il est magnifique.

 

Couverture Tome 2Demon Slayer couverture du Tome 2

 

3 MANGAS POUR TOUS LES GOÛTS

Neun chez Pika Editions pour être scotché à votre livre avec des dessins proches d’une peinture.

Quand Takagi me taquine chez Nobi Nobi! pour sourire, se détendre et revenir un peu en enfance.

Et Demon Slayer chez Panini Manga pour être émerveillé par une narration touchante et tranchante.

 

Planche 1Comme ces mangas

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tagada

Tsutomu Takahashi c’est une valeur sûre, instant buy !

galetas

Merci pour ses découvertes manga!