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Crying Freeman : retour sur un manga culte à redécouvrir d’urgence

Par Christophe Foltzer
27 avril 2019
MAJ : 21 mai 2024
8 commentaires

Kazuo Koike, l’un des grands noms du manga, est décédé la semaine dernière. Pour lui rendre hommage, on se penche sur son Crying Freeman…

photo Crying Freeman

La vie est faite d’espoirs et de déceptions, de beauté et de laideur et, à la fin, tout le monde meurt. Un constat terrible qui n’enlève rien à la préciosité de l’existence, bien au contraire. Une réalité que nous raconte, sans rien nous cacher, le cultissime manga Crying Freeman.

 

 

TIGRE ET DRAGON

Si aujourd’hui le manga et l’animation japonaise ont pignon sur rue et que la France est le deuxième pays consommateur de ces oeuvres culturelles, il n’en a pas toujours été ainsi dans notre beau pays. On se rappelle encore la violence des institutions contre cette forme d’expression dans les années 90, qui accusaient les mangas, ces « japoniaiseries » comme se plaisaient à les qualifier quelques politiques peu éclairés sinon par eux-mêmes, des pires maux de l’existence, coupables d’abrutir les enfants et de les soumettre à des torrents de violence et de sexe décomplexés.

Un point de vue forcément partiel et vivement orienté (qu’il s’agisse de la droite ou de la gauche de l’époque), un prisme réducteur qui ignore par ce biais toute la richesse de ce médium.

Tout comme le cinéma et la littérature, certaines oeuvres ne sont pas à mettre en toutes les mains et si l’on peut critiquer la décision des diffuseurs de l’époque de proposer des programmes inadaptés aux enfants, condamner l’ensemble serait stupide et hâtif. Car le manga possède ses perles noires tout comme ses diamants innocents et c’est ce qui en fait sa richesse. Et parmi eux, on trouve Crying Freeman, chef-d’oeuvre de Ryoichi Ikegami et Kazuo Koike.

 

photo Spider-ManPas prêt d’entrer au MCU, lui…

 

Dessinateur né en 1944, Ryoichi Ikegami connait un début de carrière quelque peu chaotique. Il débute dans les années 60, avec Makyo, histoire courte puis embraye en 1966 avec Tsumi no Ishiki, dans une publication underground et avant-gardiste qui aura cependant un impact énorme sur sa carrière.

C’est à cette occasion qu’il se fait repérer par Shigeru Mizuki, auteur du légendaire Kitaro le repoussant qui le prend comme assistant. Le destin lui ouvre ses portes réellement en 1970 lorsque Marvel lui commande une adaptation japonaise de Spider-Man. Et c’est là qu’Ikegami révèle qu’il ne peut rien faire comme tout le monde.

Alors que son homologue américain est destiné aux adolescents, le Spider-Man d’Ikegami vise plutôt les adultes et narre des aventures désespérées et noires avec un héros on ne peut plus borderline qui s’éloigne considérablement du personnage créé par Stan Lee. Ici, Spider-Man se bourre la gueule, tue des gens, se masturbe et perd quasiment tous ses proches dans d’affreuses souffrances. L’expérience déroute Marvel, qui l’arrêtera au terme de sa première année.

 

photo Mai the Psychic GirlMai, The Psychic Girl. Un temps convoitée par  Tim Burton.

 

Parce qu’il n’est pas scénariste, Ikegami sait s’entourer d’auteurs à fort potentiel et c’est en 1973 qu’il collabore pour la première fois avec Kazuo Koike pour le manga Aiueo Boy qu’il dessinera jusqu’en 1977. C’est pourtant dans les années 80 que sa renommée explosera, avec Maï, the Psychic Girl en 1985 et Crying Freeman, entre 1986 et 1988.

Né en 1936, et décédé le 17 avril dernier d’une pneumonie, Kazuo Koike est une figure légendaire du manga à plus d’un titre. Certains le considèrent même comme l’un des pères du manga moderne pour adultes. Voulant à l’origine devenir écrivain, il se dirige vers des études de droits mais rate trois fois le concours pour devenir avocat.

Il décide alors de bifurquer et d’enchainer divers métiers avant qu’il n’envoie un manuscrit au Shonen Magazine en 1968 : Le Registre des feuilles mortes. L’année suivante, il participe à la création du personnage de Golgo 13, tueur impitoyable et monolithique, devenu depuis une institution et qui est toujours en cours de publication.

 

photo Golgo 13Golgo 13

 

En 1970, il fait son premier vrai coup d’éclat avec Lone Wolf & Cub, dessiné par Goseki Ojima. L’histoire tragique d’Ogami Itto, l’exécuteur du Shogun, et de son jeune fils Daigoro sur les routes d’un Japon en pleine déroute féodale.

Un voyage sanglant et introspectif, d’une beauté et d’une force magistrale qui sera publié jusqu’en 1976 et qui donnera lieu à pas moins de 6 films live entre 1972 et 1974, tournés majoritairement par Kenji Misumi, nommés Baby Cart et qui ont bien traumatisé les occidentaux, Quentin Tarantino en tête.

 

photo Lone Wolf & CubLone Wolf & Cub

 

En 1972, nouveau chef-d’oeuvre avec Lady Snowblood, dessiné par Kazuo Kamimura. Là encore, l’histoire se déroule au Japon féodal, mais cette fois, on suit le parcourt tragique de Yuki, dont la mère est morte en couches après avoir été emprisonnée pour avoir tué les assassins de sa famille. L’enfant est recueillie par un maitre du sabre qui la transforme en arme vivante autant qu’en femme fatale. Le manga sera publié jusqu’en 1973 et connaitra lui aussi plusieurs adaptations cinéma devenues légendaires, grâce notamment à son interprète Meiko Kaji.

Outre ses scénarios, Kazuo Koike ouvre son propre studio au début des années 70, le studio Ship (rebaptisé Studio Koike en 1995), mais il ouvre surtout en 1977 une école pour créateurs de mangas, Gekigasonjuku, là encore une institution d’où sortiront plusieurs futures célébrités du milieu : Tetsuo Hara (Ken le survivant) et Rumiko Takahashi (Ranma ½ ) en tête.

 

photo Lady SnowbloodLady Snowblood

 

LES LARMES DU DRAGON

Intéressons-nous maintenant à Crying Freeman, publié au Japon entre janvier 1987 et juillet 1988 sur 10 volumes. Nous y suivons le destin d’Yo Hinomura, un humble potier, qui se voit kidnappé par la secte des 108 Dragons, émanation fictive de la Triade, qui le transforme en tueur légendaire : le Freeman. Un tatouage de dragon recouvre l’intégralité de son corps et il ne peut s’empêcher de verser une larme lorsqu’il tue une de ses cibles, symbole de son humanité perdue.

Assassin impitoyable, il est recherché par la police et tous les gangsters et sa vie bascule le jour où il manque à son devoir. Alors qu’il doit éliminer Emu Hino, une jeune artiste japonaise qui a vu son visage, il refuse, parce qu’il en est tombé éperdument amoureux. Il doit alors choisir entre son amour ou son clan, d’autant que les Yakuzas ont retrouvé sa trace.

Pour Emu et Yo, c’est le début d’une quête de liberté sur fond de mort, de sang et de sexe. Une quête qui les mettra à la tête du clan des 108 Dragons alors même que leurs rivaux redoublent d’efforts pour les abattre.

 

photo Crying FreemanEmu Hino, le début de tout

 

On le voit dès ce maigre synopsis, Crying Freeman n’est pas un manga pour les enfants et condense toutes les obsessions de ses auteurs. Nous voilà plongés dans un vrai film noir haletant, à la croisée des genres et des influences, qui mixe habilement contexte criminel asiatique et films policiers européens et américains. Car il est une évidence dès le départ : si Crying Freeman a su dès ses premiers chapitres conquérir un public occidental, c’est bel et bien parce que le manga reprenait beaucoup de codes qui lui étaient déjà familiers.

Crying Freeman joue constamment sur deux terrains en simultané. Une danse fragile qui pourrait l’amener dans une chute, si ses géniteurs n’étaient pas aussi doués. Résolument glamour dans sa forme, le manga nous présente des personnages d’une beauté presque fantasmatique, qu’il s’agisse d’hommes ou de femmes, des gravures de mode susceptibles d’éveiller le désir chez tous les lecteurs. Et le manga ne se prive jamais d’ailleurs de jouer sur cette corde sensible, Ryoichi Ikegami, dans son style inimitable, proposant une étude des corps assez poussée, qu’il s’agisse des instants de violence ou de sexe.

Les scènes sont explicites, dans les codes censoriels de l’époque, et dynamisés par une mise en page et un découpage très efficace et cinématographique. On y sent l’influence du cinéma de Jean-Pierre Melville, dans la classe de la plupart de ses personnages, tout comme celui de renouveau du polar hong-kongais qui secouait alors l’Asie, tout autant qu’il en appelle à la figure mythologique du Yakuza. 

 

photo Crying FreemanUn héros aux multiples ressources

 

C’est pourtant bien dans son scénario que Crying Freeman bouleverse le plus, dans son insistance à nous offrir une histoire romantique au possible qui n’épargne jamais le lecteur face à la violence du monde. Du romantisme au sens littéraire du terme, détourné de son fond tragique avec un couple qui se bat pour exister et n’hésite pas à manipuler son entourage pour y parvenir.

Ajoutons à cela une noblesse philosophique qui a beaucoup contribué à la figure du truand romantique et intègre (comme d’autres avant lui), des péripéties mêlant intime, politique, policier et aventure et on obtient un cocktail ravageur qui ne peut que toucher sa cible au coeur.

Crying Freeman, c’est un roman noir qui se bat contre son cadre préétabli. Un condensé de tout ce qui fait l’être humain, dans sa lumière comme dans ses ténèbres, de son combat pour exister et s’affirmer dans un monde qui ne cherche qu’à le broyer et où tout un chacun ne pense qu’à ses intérêts. Ajoutons à cela des personnages qui ne cessent d’évoluer, un univers qui s’enrichit de chapitre en chapitre pour toujours mieux nous surprendre, et l’on comprendra aisément pourquoi le manga fait encore aujourd’hui figure de pierre angulaire du genre.

 

photo Crying FreemanL’image la plus emblématique du manga

 

LE COUTEAU ENTRE LES DENTS

Lors de sa publication, Crying Freeman fait très forte impression et confirme, à qui en doutait encore au Japon, que le genre Seinen (pour adultes) n’a pas à rougir du succès des oeuvres destinées aux adolescents. Dans un ballet savamment orchestré, Crying Freeman investit alors d’autres médias. L’animation dans un premier temps.

En 1988, Daisuke Nishio adapte l’oeuvre en 6 OAV (Original Animation Video, des films exclusifs au marché de la vidéo, donc émancipés de la censure télévisée) pour un résultat efficace bien que déceptif comparé au manga. Si les OAV s’en sortent plutôt bien, on n’y retrouve pas toute la beauté et la sensualité des dessins d’Ikegami, ni ses cadrages audacieux d’ailleurs.

Doté d’une facture technique commune pour l’époque et tout juste correcte, la série Crying Freeman laisse un petit goût de déception en bouche mais constitue une bonne introduction à cet univers pour qui n’aurait pas la possibilité de lire directement les mangas.

 

photo Crying FreemanL’OAV. Fatalement, on y perd beaucoup..

 

En 1990, Hong-Kong s’empare de la saga et produit Dragon from Russia, adaptation non-officielle de Crying Freeman, réalisé par Clarence Fok Yiu-leung, avec la popstar cantonnaise Sam Hui dans le rôle principal. Le film change pas mal de choses au postulat de départ puisque nous y découvrons cette fois Yao Lung (Yo) et May Yip (Emu), deux orphelins qui grandissent en Russie et, avec le temps, tombent amoureux. Parce qu’il a été témoin d’un meurtre, Yao disparait et se retrouve sous l’emprise de l’organisation des 800 Dragons qui le transforment en tueur impitoyable.

Des années plus tard, May le cherche toujours activement et le reconnait durant un assassinat. Yao, devenu amnésique à cause d’un lavage de cerveau, se rappelle d’elle et de ses sentiments et refuse de l’éliminer. Ils vont devoir affronter les 800 Dragons pour conquérir leur liberté. On le voit, le principe général est le même mais l’adaptation trahit quand même pas mal de choses.

Un film qui ne convainc pas vraiment puisqu’il contient tous les tropes en vogue dans le cinéma commercial d’Hong-Kong d’alors : du kung-fu, des câbles et des instants comiques particulièrement embarrassants dans un tel contexte.

 

photo Dragon from RussiaThe Dragon from Russia

 

Et puis, évidemment, en 1995, il y a le Crying Freeman de Christophe Gans. Premier long-métrage de l’ancien rédacteur en chef de Starfix (qui avait déjà réalisé le segment The Drowned dans le film omnibus Necronomicon), le film est, à ce jour, la meilleure adaptation du manga, bien qu’elle diffère sur de nombreux points. Produit par le regretté Samuel Hadida, et avec la bénédiction de Ryoichi Ikegami et Kazuo Koike, le film est un petit événement à plus d’un titre.

Déjà parce qu’il marque une date dans le cinéma de genre français, même si la majeure partie de l’équipe et des capitaux sont étrangers, parce qu’il prouve qu’il est capable de faire une adaptation respectueuse et sincère d’un matériau peu considéré par l’intelligentsia. Ensuite parce qu’il renoue avec les racines nobles du polar français des années 60, Jean-Pierre Melville en tête.

 

photo Crying Freeman

 

Mais là où Crying Freeman et Christophe Gans brillent particulièrement, c’est dans la manière dont ils arrivent à regrouper toutes les influences de son réalisateur et en particulier John Woo. Tout transpire le réalisateur de The Killer dans le film, qu’il s’agisse de la direction artistique, des choix de cadres ou encore des fameux ralentis (peut-être un peu exagérés d’ailleurs).

Si le film est loin d’être exempt de défauts, il tire son épingle du jeu par une passion évidente du manga, une connaissance précise des codes de mise en scène du genre et un casting principal approprié.

 

photo Crying FreemanMark Dacascos, le Freeman

 

Mark Dacascos EST le Freeman, de par son apparence déjà, mais aussi ses prouesses phyisques et sa sensibilité. Lui qui avait jusqu’alors brillé majoritairement dans Kickboxer 5 – Le dernier combat, tourné peu de temps avant (on omettra, par respect, le très Z Double dragon) y trouve là, sans hésitation, le meilleur rôle de sa carrière.

Julie Condra, qui incarne Emu, touche également par son innocence et sa fragilité même, si Christophe Gans oblige, il est moins intéressé par elle que par Lady Hanada, la « méchante » du film, incarnée par Yôko Shimada.

 

photo Crying FreemanUn couple qui se bat pour exister

 

Tourné pour un budget relativement modeste et dans des conditions particulièrement difficiles, Crying Freeman trahit quand même quelques points du matériau d’origine. Déjà, il n’adapte que les deux premiers volumes du manga, et ne laisse jamais entendre que Yo et Emu deviendront les chefs des 108 Dragons.

Ensuite, il transpose son action à San Francisco et à Hokkaïdo (en fait le Canada, là où le film a été tourné), fait d’Emu une héritière américaine et temporise un aspect important du personnage : sa virginité (même si cela est dit, ce n’est pas mis autant en avant que dans le manga).

Notons aussi l’introduction d’un personnage créé de toutes pièces, l’inspecteur Forge (Rae Dawn Chong), là uniquement pour faciliter quelques liens scénaristiques et qui connaitra un destin funeste.

 

photo Crying FreemanUn tueur impitoyable

 

Il n’en reste pas moins que Crying Freeman est une excellente adaptation du manga, tout autant qu’une lettre d’amour intense à un genre cinématographique. Visuellement magnifique et enrichie d’une partition envoûtante et hypnotique de Pat O’Hearn, il fait partie de ces petits films que l’on revoit toujours avec le même plaisir et constitue définitivement un cas à part dans notre production.

Crying Freeman est un manga obsédant et magnifique, encore aujourd’hui. Une invitation à plonger dans les ténèbres humaines pour en extraire une certaine lumière. Un récit haletant, violent, sanglant, sensuel et sexuel qui doit impérativement nourrir votre bibliothèque. Un classique indémodable qu’on doit avoir lu au moins une fois. Point final.

 

photo Crying Freeman

 

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corleone

mega fan du film dans ma jeunesse . je l’ai revu d’ici peu et je doit dire que le film abuse vraiment des ralentit. cela ne me genait vraiment pas au début. mais la je n’en pouvais plus ! j’ai du arreter avant la fin. tout le film et au ralentit. serieux…

dams50

Yôko Shimada … Que de souvenirs de jeunesse devant la série Shogun dans laquelle elle avait l’un de ses premiers rôle je crois. Mes premiers émois …
Comme j’enviais alors Richard Chamberlain qui lui faisait du gringue avec son accent américain à la (chewing) gomme.

Quand à Mr Kazuo Koike, j’avais lu qqpart que son Lone Wolf & Cub avait inspiré bien d’autres, comme un certain Frank Miller notamment.

Et dans le style gekiga, il se trouve un autre auteur fréquemment traduit chez nous qui est Mr Hiroshi HIRATA et dont les ouvres sont également passionantes.

Benzek

Je souviens être sorti du film en me disant, si on enlève tous les ralentis le film dure 30 minutes.
Mais sinon proposition intéressante et ça sortait de l’ordinaire des films qu’on nous donnait à manger.

Hasagrn

@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Adam : oui, tout à fait. Je les avais acheté dans ma jeunesse. Ma mère n’avait pas beaucoup apprécié ^^

Je sais que l’intégrale a été réédité plus tard. Ce qui est cool. Je vais pouvoir connaître la fin de l’histoire originale un jour même sur je trouve la fin du film parfaite

TomTom

Mai the psychic girl est un excellent manga mais seul le premier tome a été traduit en français; pour la fin, il faut se tourner vers les US.

Adam

@Hasgarn : tu dois parler de l’ancienne edition avec un plus grand format et des couvertures rouges. Il y a eu une reedition par kabuto en format classique et des couv plus proches de l’originale et surtout l’edition integrale de la série en 10 tomes.

J’adore le travail d’Ikegami qui est mon dessinateur de manga préféré et de loin. Autant vous dire que quand il a adapté avec Buronson à l’ecriture mon roman preféré à savoir les 3 royaumes, j’ai jouit malgrés toute… « les libertés prises »(j’allais dire trahisons)
J’ai lu presque tout les travaux qui ont été publié en France.mais malheureusement le public francais n’est pas interressé et toutes ses séries de plus de 10 tomes sont interrompues. J’ai toujours en travers de la gorge la fin de Lord en plein arc.

Pour en revenir à crying freeman, j’ai bien apprécié cet œuvre mais je ne suis pas aussi dithyrambique. J’aime beaucoup le couple que Yoh forme avec Emu mais beaucoup moins le duo avec son 2eme sidekick la femme obèse. Et j’ai pas compris le trip qui consistes a à mettre presque tout le monde à poil…

Hasgarn

Pendant longtemps, nous n’avons eu droit en France qu’au 2 premiers volumes. Je les ai lu juste avant de voir le film de Gans qui est aujourd’hui un de mes films préférés.

Pat

Les premiers tomes adaptés au cinéma par Gans et donc correspondant à l’histoire du film sont les meilleurs car après si la suite se lit dans déplaisir j’ai regretté que l’ambiance était moins sombre.