Ce qui est bien avec les mangas, c’est qu’on est toujours surpris par les thématiques. Avec Ragnagna et moi de Ken Koyama, on tape direct dans les menstruations de manière ludique et rigolote, on en apprend un peu plus sur la perception des règles au Japon et pas seulement.
Avec un style graphique particulier et son sujet, Ragnagna et moi, dénote dans le paysage de l’édition manga. L’histoire aurait pu être casse-gueule, mais au contraire, elle ne l’est absolument pas.
On est ici sur un tableau d’histoires courtes sur les menstruations. Chaque chapitre relate l’intrusion de Ragnagna dans les moments de vie des femmes. Que ce soit dans un Japon Féodal, où les femmes étaient contraintes d’être enfermées dans des maisons spéciales où elles se retrouvaient au moment de leurs règles, car considérées comme impures. Ou comme dans la vie quotidienne où Ragnagna arrive pour pimenter celle-ci.
Chaque femme noue une relation particulière avec Ragnagna, montrant des émotions ou des comportements différents, le tout avec un humour certain et une bonne dose de critique sociale.
Même si le style graphique peut perturber les plus puristes d’entre nous (on a bien lu L’Attaque des Titans…). On s’habitue à ce trait fait à la va-vite et totalement assumé. Ici, la situation et le dessin sont simples et compréhensibles par tous pour traiter encore plus profondément du propos. Les personnages sont confrontés à la venue inopportune de Ragnagna et ils doivent vivre avec pour le meilleur et pour le pire. Même le design de Ragnagna, n’est pas joli ou mignon en soit, il est juste très reconnaissable et permet de jouer avec les sentiments des personnages.
Avant d’être publiées en livre, les histoires de Ragnagna et moi étaient disponibles sur Internet. Après être passés par la case édition livre, elles rencontrent un succès assez spectaculaire et gagnent même le prix culturel Osamu Tezuka en 2019. Il existe même une adaptation en film de ce titre, montrant l’engouement autour du sujet et libérant ainsi la parole.
Ken Koyama réussit son pari de parler des menstruations et permet de montrer une réalité encore taboue aujourd’hui. Avec les différentes histoires, on apprend et comprend aussi les comportements des uns et des autres, aussi bien femmes qu’hommes. C’est un livre à l’écoute des sentiments humains, pédagogique dans sa narration et que tout le monde devrait lire pour faire circuler la parole sur une période de vie mensuelle qui ne devrait pas être tabou.
Ragnagna et moi fait son entrée incongrue aujourd’hui chez Ki-oon. Trois tomes sont pour l’instant parus au Japon et la série est encore en cours. De quoi alimenter nos conversations et ouvrir aussi nos yeux au monde qui nous entoure, en étant à l’écoute de ce que nous éprouvons chaque jour. Comme quoi, il n’y a pas forcément de règles.
Non sans blague, je veux bien que le theme soit digne d’un soupçon d’interet, mais quand même, quand c’est deg… moche comme ça, c’est juste pas possible de payer pour ça…
Une petite pépite comme le mag Comic Beam a l’habitude d’en sortir ( mais bien sûr il faut consommer autre chose que du manga formaté de base pour pouvoir l’apprécier…)
Eut en mains, et mon dieu qu’elle laideur. Sérieux, même un type en phase terminale de Parkinson ferait passer plus d’émotions. D’une laideur sans nom. Il y a des bd franco belges plus intéressantes sur le sujet.
De toute façon, kiion, kana, pika… Pour 1 bonne série, tu te tapes 9 daubes.