How do you do, fellow kids ?
Certes, plier l’univers de The Walking Dead aux codes du teen movie est une idée aussi économiquement foireuse que thématiquement absurde. Mais qui sommes-nous pour juger du suicide d’AMC, qui se vide un chargeur de bazooka dans le pied en sacrifiant un public d’habitués afin de séduire une jeunesse ne risquant pas de décoller de Netflix pour attaquer une licence sous perfusion ? Après tout, pour les quelques courageux qui se lançaient dans l’aventure, un tel changement d’esthétique, suggéré par les affiches pop, pouvait enfin préfigurer un renouveau promis depuis belle lurette. Que nous étions naïfs !
Car non seulement la chaîne n’a attendu que le deuxième épisode avant de sombrer (encore) dans une formule usée jusqu’à la moelle de la corde, mais elle se vautre en plus lamentablement lorsqu’il s’agit de se lancer dans le young adult. Plus irrespectueuse encore envers son public que les franchises déjà championnes en la matière dont elle s’inspire (Le Labyrinthe, Divergente et consorts), la série fait preuve d’un opportunisme assez inédit, tant elle ressasse mollement et cyniquement les codes du genre, dans une mélasse lacrymogène plus indigeste qu’une choucroute au chocolat.
Les 4 dépressifs de l’apocalypse
Il faut du courage pour supporter les chouineries incessantes du quatuor principal, bientôt rejoint par deux personnages plus adultes, mais pas moins prompts à s’apitoyer sur leur sort. Conçue comme un voyage qui se transforme évidemment en quête initiatique, la saison met en scène plusieurs individus qui voyagent d’un point A à un point B pour rejoindre le père de deux sœurs (Aliyah Royale et Alexa Mansour)
Bien sûr, ce n’est qu’un prétexte pour développer des sous-intrigues en pagaille, à grands coups de flashbacks occupant parfois un tiers des épisodes. Tout le monde y passe, chacun son tour, afin d’atteindre les contractuelles 17 crises de larmes aseptisées à l’heure. Le schéma est détectable très vite : on rentre dans un lieu vide, ils se dispersent, se tapent la discut’ au ralenti pendant 30 minutes, un petit cliffhanger survient, et on recommence.
Un peu de suspens avant le néant
don’t open, broke inside
Et la raison de ce parti-pris, ces séances de psychanalyses en territoire zombies écrites à la bétonneuse, finit, après plusieurs heures de torture au spleen adolescent, par transparaître clairement : l’absence d’argent. Aucun effort technique ou artistique n’est apporté, et les fausses bonnes idées peinturlurées rejoignent très vite les quelques rares éclats gores aux oubliettes.
Comment insuffler un peu de souffle à l’aventure quand la plupart des décors sont des usines vides ou des routes aussi anonymes que les mort-vivants qui les empruntent ? Comment s’attacher à une photographie, une mise en scène et une musique qui confondent ambiance avec anesthésie ? AMC économise sur tout : les potentielles scènes d’action, les potentielles scènes d’épouvante, la crédibilité de la dictature qu’elle décrit et même le casting. Quelle idée de pousser autant les potards du pathos quand les comédiens sont soit extrêmement monolithiques (le personnage de Hope), soit adeptes de la mimique perpétuelle (le personnage de Huck, joué par Annet Mahendru).
Rédacteurs d’Ecran Large devant The Walking Dead : World Beyond, 2020
Alors, il ne reste plus que les flashbacks lourdingues et les grands discours pompeux sur le vivre ensemble et l’adversité pour faire du remplissage, et par la même lorgner sur le degré d’intérêt d’une après-midi devant la chaîne parlementaire. Alors que HBO nous ravit de productions, sinon parfaites, au moins souvent excitantes, AMC s’accroche désespérément à un modèle toujours présent, mais forcément dépassé, où les moyens servent plus à prolonger qu’à magnifier. Une logique qui finit même par cannibaliser sa propre franchise.
Que reste-t-il de The Walking Dead dans World Beyond ? Pas grand-chose. Les zombies, dont la lenteur putrescente était autrefois le signe d’une humanité en décomposition, vouée à faire de l’entre-soi un enfer, servent ici de supports narratifs peu inspirés, boostant à la guise des scénaristes des enjeux émotionnels pétris de clichés. Leur motricité, incarnant à l’époque l’inexorabilité de la mort dans un monde en ruines, est désormais aléatoire, si ce n’est pas carrément accessoire, et contribue à la caractérisation d’un monde risible. Et ce ne sont pas des tentatives désespérées d’assemblage d’un univers cohérent, mâtinées de twists ridicules, qui ramèneront à la vie une franchise morte, enterrée, et moquée par la génération à laquelle elle aurait aimé s’adresser.
The Walking Dead : World Beyond est disponible en intégralité sur Amazon Prime Video depuis le 29 novembre 2020.
Au secours ! J’ai tenté de suivre les 2 pemiers épisodes de la saison 1 : c’est d’un chiant surhumain. Et ces clichés politiquement correct ! …. Rien n’est crédible …. Et ça n’a surtout strictement rien à voir avec TWD.
Je reste également abasourdi que certains trouvent un quelconque intérêt à ce truc ! Faudrait penser à consulter un professionnel de la tête, les gars……..
Mais quel déversement de haine :!
Vous n’avez pas pensé au fait que vous n’êtes tout simplement pas la cible de cette série ?
Vous faites désormais partie des anciens qui disent « c’était mieux avant ».
Souvenez vous à quel point c’était détestable quand on nous disait cela plus jeune.
-Spoil-
Je rejoins la majorité des commentaires ci-dessus. J’ai quand même fait l’effort de regarder la saison 1 en entier, espérant avoir quelques informations sur Rick Grimes, mais je suppose qu’il faudra attendre les films.
Scénario tiré par les cheveux : on ne dégomme pas une communauté aussi nombreuse, juste pour soi-disant protéger une ville cachée. Et déployer un tel stratagème pour une gamine – fut-elle un petit génie – ne tient pas la route.
Tout a déjà été dit pour le reste. Il n’y a vraiment rien de positif à mettre en avant pour sauver les meubles. Les 6 premiers épisodes sont atroces et les quatre derniers un peu moins pires mais restent très en dessous de ce qu’on a pu apprécier avec la série principale.
Auront-ils vraiment le courage de nous infliger une deuxième saison ?
Ne pouvant rivaliser avec le brio de cet article je me contente d’applaudir car il est vrai que cet te série est une véritable daube à fuir absolument
La plus nulle des 3 sur l’univers de walking dead d’un ennui à oublier
J’ai tenu les 2 1ers épisodes. Les épisodes suivant ont tous eu droit à une vision accélérée à la telecommande. Je n’en pouvais plus de ces flashbacks clichés au possible.
Cette série est une daube , j’ai de la peine pour les Acteurs qui se sont embarqués dans ce naufrage ; insipide !!!
J’ai mis une demi étoile, par nostalgie car la série mère m’a donné des frissons, il y a longtemps. Spin off dispensable.
J’ai joué le jeu : j’ai testé. Et à un moment, je me suis rendu compte que je faisais autre chose pendant que l’épisode 1×1 tournait en rond sonore. Idem pour le 1×2. Ensuite, j’ai lâché l’affaire.
TWD est désormais une série Z, TWDWB est profondément inexistante, FTWD a bien commencé avant de se laisser aller à la facilité et d’importer les travers de la série mère avant de sombrer.
Quel gâchis.
Serie nulle …c est pour les bébés, même pas foutus de tuer un pauvre zombies qui marche a peine … cette série n arrive pas a la cheville de walking dead …arrêter la vite .
Moi j’ai beaucoup aimé. J’avais fini par me lasser de la série principale au bout de 4 ou 5 ans, mais ce spin-off a été très agréable à regarder : il ne comportait pas les lourdeur et les long moments vides qu’on retrouvais dans la série originale.
Vous allez très loin et très vite dans la critique extrême de cette série, je suis surpris parce que je trouve justement qu’elle apporte une certaine fraîcheur et un certain renouveau à la formule.
Dommage, du coup, que seules 2 saisons soient prévues.