Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Après une première saison à la croisée des genres qui s’est révélée aussi surprenante que captivante, on était nombreux à frétiller d’impatience à l’approche de la suite de The Promised Neverland. On s’attendait dès le départ à ce que l’anime prenne une tournure très différente et décloisonne entièrement son univers et sa mythologie qu’on pensait riches et complexes. Malheureusement, cette seconde et dernière saison est restée en surface tout du long et s’est contentée d’effleurer des enjeux qu’elle n’avait visiblement pas envie de porter.
Tout ressemble à un manque de temps flagrant (encore plus avec la diffusion d’un épisode récap inutile à mi-chemin), qu’on ne peut imputer qu’à une production assurément difficile pour le studio Cloverworks. Comme on l’expliquait dans notre bilan de mi-parcours déjà dubitatif, la narration de cette seconde saison a choisi de ne pas être un décalque de celle du manga, par ailleurs terminé depuis octobre 2020 au Japon, alors que la première était restée plutôt fidèle à l’histoire de Kaiu Shirai.
Comme un mauvais pressentiment
Si la participation du mangaka à quelques scénarios « originaux » pouvait d’abord rassurer, beaucoup de fans ont vite déploré la suppression de certains arcs et la direction incertaine que prenaient les épisodes, dont les deux derniers n’ont d’ailleurs pas de scénaristes crédités (que ce soit Toshiya Ono ou Nanao), comme l’a fait remarquer le site ComicBook. Les épisodes 10 et 11 ne font également aucune mention de l’auteur, qui a sûrement préféré ne pas être associé au massacre.
Plus globalement et sans s’attarder sur les différences avec l’oeuvre originale, tout ce qui faisait le succès de la série a disparu. Le rythme a été torpillé, avec une première moitié de saison peu stimulante puis une seconde en vitesse accélérée qui précipite donc le dénouement de façon tellement grossière et abrupte qu’on peut juste voir ça comme un parfait exemple de je-m’en-foutisme, ajoutant une bonne dose d’exaspération à la déception quasi générale. Histoire de conclure de la pire manière possible, le PowerPoint qui sert d’épilogue et résume toute l’absurdité de la saison, laisse plus de questions en suspens qu’il n’apporte de réponses.
Nous aussi on est content que ce soit fini
On avait beau se douter que l’aspect thriller psychologique perdrait en intensité après l’évasion de Grace Field House, on pensait au moins pouvoir se raccrocher à l’action, qui prendrait logiquement plus de place dans le récit. Sauf que cette seconde saison n’a rien de palpitant ou épique, alors même qu’on se retrouve avec un groupe de jeunes survivants piégé dans un monde fantastique et inconnu où les démons veulent les bouffer et les humains les asservir jusqu’à ce qu’ils soient bouffés.
Même si l’environnement n’est plus aussi claustrophobe et que le temps ne joue plus contre nos héros, la tension avait donc un nouveau terrain de jeu pour monter en puissance et resserrer l’étau autour de ses personnages. Et le générique a beau être assez sombre et macabre, la série n’a pas non plus voulu verser dans l’horreur, alors que le sujet semblait quand même s’y prêter. À quelques reprises, la saison parvient cependant à faire germer un peu de suspense pour nous tenir éveillés, mais tout est désamorcé tellement rapidement (quand certains trucs ne sont pas juste zappés en cours de route) que rien n’a vraiment d’importance dans l’intrigue ou suffisamment d’impact sur le public.
Toi, personne n’oublie que tu voulais manger les descendants des gosses
bipolarité
La saison avait pourtant des idées intéressantes à creuser, comme la géopolitique de l’univers et notamment le contrôle qu’exercent les fermes et leurs dirigeants sur le peuple démon, obligé de consommer de la viande humaine pour ne pas régresser et devenir des monstres. On avait bien compris que la série voulait briser le manichéisme entre humains et démons et ce revirement aurait pu être intéressant s’il n’était pas amené avec si peu de subtilité et d’empressement pour entrer désespérément dans une dimension plus dramatique ou tragique.
Au final, la série a remplacé le manichéisme de son univers par la dichotomie de ses personnages, qui passent d’un extrême à l’autre plus vite que Daenerys dans Game of Thrones (pardon, mais c’est la nouvelle jauge). Emma a développé le complexe de dieu à coups de discours convenus et mielleux, Ray est plus dilué et inodore que la bière d’un panaché, tandis que Norman et ses plans génocidaires n’ont pas eu le traitement qu’ils méritaient (on espère qu’il a au moins trouvé le remède dont on a plus entendu parler).
On comprend qu’il préfère garder un sac sur la tête
Alors qu’on s’attendait à quelques pertes (au moins un gosse ou deux), la série refuse de sacrifier ou corrompre le moindre protagoniste, préférant toujours tout résoudre avec commodité. Plus généralement, les personnages secondaires ou ceux qui ont été catapultés dans l’intrigue n’ont pas de profondeur ou de charisme et encore moins les figures antagonistes comme Mère-Grand (a priori enterrée entre deux épisodes) ou le grand méchant de service, Peter Ratri, auquel la série accorde cinq minutes d’exposition obligatoire.
On était également bien emballé par le retour d’Isabella, que les démons ont chargée de retrouver les enfants, et teasé au milieu de la saison. On peut donc être déçu qu’elle ne réapparaisse pas avant la fin et devienne un vulgaire outil scénaristique pour expédier le final, alors que sa psychologie et sa relation complexe avec « son bétail » étaient un des aspects les plus intéressants de l’intrigue. Mujika et Sonju sont eux aussi des personnages purement pratiques, alors que personne n’oublie que Sonju projetait de chasser et manger les descendants d’Emma et sa famille, ce qui se présentait comme une révélation importante avant d’être éclipsée.
En revanche, Phil est probablement le personnage le plus attachant. Le fait qu’il soit resté à Grace Field House en connaissance de cause et qu’il soit régulièrement cité par les autres pousse une certaine empathie à son égard. Ses retrouvailles avec Emma étaient donc sûrement le seul moment réussi de la saison d’un point de vue émotionnel (alors qu’il y avait énormément à faire avec le retour de Norman).
Si on peut pointer beaucoup de dysfonctionnement au niveau du fond, la forme n’est pas bien glorieuse non plus. Rien n’agresse vraiment la rétine, hormis les démons géants en 3D qu’on est bien content de ne pas voir plus de deux minutes, mais la mise en scène est beaucoup plus lisse et consensuelle que dans la première saison, qui jouait sur la difformité des visages, le cadrage et les hors-champ. Les décors sont maintenant pauvres avec une paresse dans le dessin, en particulier le village qu’attaque Norman, tandis que les différents paysages ne sont jamais exploités par l’intrigue ou la réalisation.
On ne quitterait pas tout pour aller s’installer là-bas quoi
Au vu du final, il semble peu plausible que la série poursuive avec une troisième saison et on ne va pas s’en plaindre. Pour les plus déçus, il ne reste que le manga pour tenter de se consoler et voir peut-être toutes les bonnes idées gâchées ou inexploitées de la série être davantage développées. On parle d’ailleurs d’une partie de la version papier dans le dossier juste ici.
Les 11 épisodes de la saison 2 de The Promised Neverland sont disponibles sur la plateforme Wakanim.
Il n’y a pas à être si méchant !!!!
La saison deux a certe été bien bâcler avec plusieurs mystère… Mais je pense quand même qu’on aurai pu être plus gentil dans se qu on écrit. En revanche je suis vraiment d accord du fait que les dernière minute aurai pu valoir une saison de quelque episode pour résoudre quelque petit détail. Je ne pense pas être la mieux plassé pour critiquer un anime, je sait vraiment le travail que cela demande mais quitte à se donner du mal autant prendre son temps et finalisé correctement son travail non? Je n’ai pas lu encore le manga, mais je vais le faire pour pouvoir faire la différence et l évolution du scénario de fin. Et je me doute que l auteur à du vite se rendre conte de son erreur et l’aurai changer dans le manga comme peuvent en témoigner les personne ayant vu les deux version. Je remercie quand même de m avoir fait découvrir cette anime que j ai beaucoup aimer. 😉
Ils ont aucun respect du manga bâclé la saison 2 quelle tristesse j espere qu’ils vont Re faire réparer cette grosse erreur
du grand nimporte quoi mdr
Quelqu’un peut m’expliquer comment Isabella a pu avoir sa bombe de désamorcée.. ???
C’est tellement du grand n’importe quoi cette saison o_O
Il n’y a rien de crédible du 1er épisode à la toute fin.
Une dinguerie d enullité après la 1ere saison… les scénaristes n’ont même pas fait grandir les perso pour le sretrouvailles finales.
YA tellement rien qui va ! Incroyable !
+1 pour Phil, il assure.
Moi j’ai beaucoup aimé !!!!!!! ( chacun ses goûts et son avis)
Peut être car je n’ai pas lu les mangas et parce que je suis beaucoup habitué à ce genre d’univers qui ressemble à certains jeux RPG comme la série des tales of
L’histoire était très cohérente et franchement cet anime aux apparences plutôt simples et mimi nous force à réfléchir
Avec la fin ils auraient pu faire une saison supplémentaire
Mon Dieu … Voici de gens qui doivent présenter leurs excuses sur la scène publique. Peu importe ce qu’ils disent je ne vois ni de « rajout » ni d’originalité supplémentaire, l’anime a été rush a la vitesse de la lumière. Juste l’arc Goldy Pond pouvait prendre toute la saison. J’ai vraiment cru jamais voir un Tokyo Ghoul-Like mais TPN me prouve quil faut toujours être sur ses gardes.
Au moins il y a le manga, qui certe a tendance patauger quelque peu mais qui est très bien dans l’ensemble avec une pâte graphique originale. Et vu qu’à présent il y a pire ….
OK mais pour le changer à ce point il a du fumer psk la fin est peut être bâclé mais le reste est super donc pk tt changer pour faire aussi merdique ? Je pref large la fin du manga que celle de l anime
L’auteur a dit qu’il voulait un tournant à son manga car il trouvait la fin bâcler
Renseigné vous bien