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Family Business saison 3 : critique qui se lâche enfin sur Netflix

Par Alexandre Janowiak
11 octobre 2021
MAJ : 15 décembre 2021
22 commentaires

Après une première saison fade et une deuxième saison pas assez jusqu’au boutiste, on n’attendait pas grand-chose de cette saison 3 de Family Business sur Netflix. Et pourtant, même si elle ne vient pas sauver l’ensemble, cette ultime saison est plus franchouillarde et plus libre de ses mouvements pour clore l’intrigue des Hazan.

Photo Gérard Darmon, Jonathan Cohen, Julia Piaton, Olivier Rosemberg

CARTELITO

Il manquait quelque chose à cette fameuse série showrunnée par le bon Igor Gotesman durant ses deux premières saisons. Il y avait cette envie évidente de faire rire et de raconter une histoire loufoque (même si pas spécialement originale) à travers le prisme de la famille et avec une certaine décomplexion. Mais malheureusement, malgré tout, on sentait que la série était freinée, probablement par elle-même, craignant sûrement d’aller trop loin dans ses gags, régulièrement arrêtés en cours de route.

Le trip sous acide weed manquait souvent de saveur et de folie. La meilleure chose qui pouvait arriver à la série Netflix française, c’était donc de lâcher les chevaux pour côtoyer un terrain de jeu plus personnel, plus déluré et plus amusant. Et quoi de mieux pour allumer les pétards que d’en être à sa dernière saison ? Tous les risques, erreurs et tentatives sont permis puisqu’il s’agira, quoi qu’il arrive, d’un dernier baroud d’honneur sans conséquence, où la peur de l’annulation n’a plus lieu d’être.

 

Photo Raphaël QuenardLeonard, oh le bon Leonard

 

Et dès les premières minutes, Family Business prend une ampleur inattendue et bienvenue. Un survol en hélicoptère autour d’un paysage plus exotique (loin du vieux hangar des saisons précédentes) avec un thème original remixé dans une variation plus épique, des premiers mots en espagnols… et tout de suite, la série se renouvelle. En quelques secondes, la comédie se retrouve dans une ambiance plus proche de son lointain modèle Breaking Bad voire de Narcos. Il y a quelque chose de plus hollywoodien, de plus ambitieux et donc de plus intrigant.

Et en effet, cette saison 3 est largement plus audacieuse grâce à son nouveau décor et son monastère. Les repères sont différents, les enjeux plus concrets (la mort ou la vie) et la série, se sachant dans sa dernière ligne droite, tente et explore de nouveaux territoires. De quoi largement permettre à la série menée par Jonathan Cohen de redorer son blason pour sa révérence.

 

Photo Jonathan Cohen, Olivier RosembergUne sacrée fuite sous champi

 

AU NOM DE LA BEUH

Car en effet, aussi fou que cela puisse paraitre (votre serviteur a vraiment trouvé les deux premières saisons caricaturales et mineures), cette saison 3 est bien plus marrante et plaisante. Avec ce récit en huis clos (dans sa grande majorité), les six épisodes mettent les Hazan dans un sacré pétrin entre petits mensonges, grosses révélations, twists inattendus et délires hallucinogènes. Rien ne sert de savoir si tout cela tient la route ou si ce n’est pas un peu trop tiré par les cheveux, pour une fois, la série décide de s’amuser pleinement.

Avec son nouvel antagoniste, Leonard, et son entrée en scène remarquée (attention aux balles), la saison 3 commence sur les chapeaux de roue et prend tout de suite des airs de cartoon. Le deuxième épisode ira encore un peu plus loin avec un délire psychédélique causé par des champignons et la présence déconcertante d’un Denis Brogniart des grands jours.

La suite contient aussi une opération chirurgicale complètement débile (lorgnant du côté des vampires), une course-poursuite pleine de quiproquos et un jeu d’ombre chinoise turgescent. Bref, le monastère est un joli terrain de jeu humoristique et Paris n’est pas en reste, lorsque le groupe conduit par l’excellente Louise Coldefy arpente une orgie élitiste à la Eyes Wide Shut où la cheffe de la police profite d’un cunnilingus à côté d’un ministre en pleine levrette.

 

Photo Julia Piaton, Louise ColdefyAu nom du père, des fils et de la sainte weed 

 

Tout ça pour dire que Family Business supprime enfin ses barrières et s’enfonce pleinement dans une absurdité providentielle. Le moyen de mieux révéler tout son potentiel comique et burlesque, même s’il y a toujours des blagues d’une lourdeur affligeante (décidément, Igor Gotesman a un amour certain pour les farces à base de caca et de pipi que ne renierait pas votre petit cousin de cinq ans).

Au-delà, avec seulement six épisodes pour conclure son intrigue, cette saison 3 progresse comme elle peut et doit avancer rapidement pour ne pas finir en queue de poisson. Une problématique que le réalisateur de Five ne réussit pas à dompter pleinement, provoquant un rythme en dent de scie, parfois optimal (le deuxième épisode marche à merveille), souvent redondant (le troisième et quatrième tournent vachement en rond) jusqu’à un grand final largement expédié (même si plutôt habile).

Pire, certains personnages sont largement écartés pour permettre à la série de parvenir à ses fins plus facilement : Ludmila est quasi-absente (Liliane Rovère avait sûrement autre chose à faire) et Ali est presque inutile. Toutefois, si c’est la preuve que la série n’a jamais été tout à fait sous contrôle, cette ultime saison montre qu’elle avait du délire à revendre. Dommage qu’il se montre aussi tard.

La saison 3 de Family Business est disponible en intégralité sur Netflix depuis le 8 octobre en France. Les saisons 1 et 2 sont toujours disponibles.

 

Affiche officielle

Rédacteurs :
Résumé

Family Business n'aura rien de mémorable, mais sa saison 3 lâche enfin les chevaux grâce à un humour plus burlesque, absurde et libre.

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Reef

La saison 3, juste pour Clementine, ca vaut le coup! Elle m’a tue de rire… et les trips champis mais j’en ai fait des abdos quoi. Ca fait du bien que la serie se soit lache un peu, Netflix est remplis de choses serieuses.

Boudzan

J’ai beaucoup ri aux deux premières saisons . J’ai tenu un épisode et demi de la 3e. Nul de chez nul. Je n’appelle pas cela de l’humour.

fatche

C’est d une nulité absolue. Joseph, mais virez moi cte brèle qui surjoue son role.c’est nul Vraiment, la 3em a été faite a l ‘arrache. Covid ou pas, c’est bon quoi et Netflix augmente le prix pour des séries vraiment nazes, vais surement plus trainé a ce rythme

nanard

Tout l’inverse. J’ai bien ri devant les 2 premières saisons mais c »est l’abdication complète devant la nullité de cette 3ème saison. Le changement de style est total, le pipi-caca-poil prédomine, le rythme devient poussif, la scène de partouze est grotesque, on tourne en rond, les dialogues se répètent et les acteurs semblent s’ennuyer ferme tout comme beaucoup d’entre nous. Une série qui aurait dû s’arrêter à la deuxième 2 saison, Clap de fin au 3éme épisode….

Romek

Comme beaucoup, j’ai vraiment apprécié les deux premières saisons. J’attendais la troisième avec impatience et finalement, je suis content qu’elle soit terminée.
Trop lent, trop scato, Léonard super lourd, tout se passe quasiment en cellule. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps à la regarder.

Krakos

La saison de trop, assez nulle, la première et deuxième étaient nettement mieux, « humour » au raz des pâquerettes

Gh0st

En complet désaccord avec l’auteur ici :
Les 2 premières saisons étaient vraiment sympa, juste comme il fallait.
Mais cette dernière saison est une réelle cata, à tous les niveaux…

Je sais bien que les goûts et les couleurs, c’est subjectif. Mais là, faut être aveugle et/ou très bon public pour dire que la saison 3 est réussie, voir meilleure que les autres et « libre de ses mouvements », alors que les 3/4 de l’histoire se déroule dans les mêmes décors (budget revu à la baisse ?), avec un scénario qui déçoit et tourne en rond, s’éloignant complètement de l’idée de départ de la série.

J’ai beaucoup aimé les 2 premières saisons, que j’ai pris plaisir à regarder en rigolant la majorité du temps. La 3 m’a fait décrocher un ou deux sourires, au mieux, mais c’est tout.
Ce n’est tout simplement pas bon !

le coyote

Saison 3 au top, on se poile de la première a la dernière minute, ca fait plaisir en ces temps de pandémie.

Rick

J’avais bien ri les 2 première s saisons…mais là…caca pipi…chatte…bite.
Ça va 2 secondes… scénario complètement..vide donc situations improbables et plus qu’absurdes..bref comme généralement toutes les séries ..les producteurs ne savent pas s’arrêter à tps… dommage !

Chamalo

Une troisième saison qui m’a fait rire à en pleurer et pourtant je ne suis pas très bon public pour l’humour scato..ça fait du bien.Merci