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Validé saison 2 : critique qui fait mal au rap sur Canal+

Par arnold-petit
23 octobre 2021
MAJ : 19 octobre 2022
16 commentaires

Première et seule série française sur le monde du rapValidé a fait son retour depuis le 11 octobre sur Canal+. Pour cette deuxième saison, la série de Franck Gastambide reprend tout ce qui avait fait sa réussite et s’évertue à ternir le rap avec ses clichés et ses intrigues grotesques.

Affiche officielle

LE CRIME PAIE

En 2015, Nekfeu terminait son morceau Égérie par « Tu vois, cette image qu’ont les gens du rap, nous on va changer ça. » Et c’est vrai, avec de nombreux artistes, il a effectivement participé à l’évolution de l’image du rap français.

En une décennie, plusieurs rappeurs et rappeuses au style et à la plume bien différents ont émergé, la musique et ses techniques ont muté, se sont diversifiées, et le rap s’est imposé comme le premier genre musical en France, s’installant définitivement dans les téléphones et les enceintes, sur les radios et les écrans. À tel point que certains vont même jusqu’à définir la période que nous vivons comme le nouvel âge d’or d’un rap devenu la nouvelle variété.

 

photoNouvelle École

 

Et si Validé a profité de cette immense popularité (et peut-être aussi du fait que les gens étaient enfermés chez eux quand elle a débarqué), la série a aussi largement contribué à démocratiser le rap en étant la première fiction à s’intéresser à cette industrie et à en présenter les arcanes avec autant de sérieux et d’ambition, plongeant fans et néophytes dans un univers qui n’avait jamais été porté à l’écran en France.

La première saison a été un événement et a propulsé le casting et Hatik sur le devant de la scène jusqu’aux Victoires de la Musique, tandis que Franck Gastambide (créateur, réalisateur et scénariste de la série) prouvait qu’il pouvait délaisser ses Pattaya et Taxi 5 pour un drame télévisuel plus poussé.

  

photoDu rire aux larmes

 

Pourtant, si des polémistes réactionnaires et une certaine partie de la population continuent encore de considérer le rap comme « une sous-culture d’analphabètes«  ou comme une musique vulgaire et sexiste qui incite à la haine et la violence, c’est aussi à cause de Validé. Cette image, héritée des années 90, le rap est parfaitement capable de l’entretenir lui-même avec l’égotrip, les bagarres à Orly, les clips et les polémiques. Malheureusement, par son approche revendiquée comme réaliste, Validé vient la graver dans la roche.

Plutôt que d’offrir un portrait honnête et complet, en prenant en compte Orelsan, Laylow, VALD, Freeze Corleone, Lorenzo et autres Fuzati, pour ne citer qu’eux, la série ne présente qu’une infime portion de ce qu’est le rap français en 2021 et alimente les idées reçues en renforçant les stéréotypes jusqu’à la caricature

La première saison dépeignait déjà un monde impitoyable et fantaisiste entre freestyles, trafics de drogues, albums et règlements de compte. Pour cette deuxième saison, l’intrigue n’essaie même pas d’être un peu originale et reprend exactement les mêmes éléments, en versant encore plus dans la violence et l’absurdité.

 

photoJ’appuie sur la gâchette

 

LA BOULETTE

Après Clément (Hatik), alias Apash, jeune dealer qui avait percé aussi subitement qu’il disparaissait dans un drive-by à la fin de la première saison, la série suit donc l’ascension de Sara (Laetitia Kerfa), alias Lalpha. Elle signe sur le label de musique créé par William (Saïdou Camara) et Brahim (Brahim Bouhlel), les deux amis de Clément, avec le soutien du beat-maker Sno (Franck Gastambide) et de Mastar (Sam’s), ancien rival d’Apash.

Après des hésitations et quelques complications, la petite bande se forme et s’évertue à faire connaître l’ancienne rappeuse devenue mère d’un petit garçon et vendeuse en sportswear, mais va aussi devoir composer avec les embrouilles de quartier et les obscurs secrets du passé.

 

photoClique

 

En choisissant de s’intéresser à une rappeuse, la série prend plus de l’ampleur et peut ainsi traiter d’autres thématiques, notamment le sexisme et la mysoginie dans le rap français avec les critiques concernant ses textes qui seraient trop durs ou les remarques sur le fait qu’elle ne chante pas sur ses refrains.

Contrairement aux États-Unis et à d’autres pays, où les Nicki Minaj, Little Simz et Sampa the Great parviennent à s’installer en têtes des ventes et en radio, les rappeuses francophones sont toujours confrontées à des préjugés machistes au sein d’un univers encore majoritairement masculin, constat que fait aussi la série.

 

photoFille du vent

 

Cependant, là encore, la vision qu’elle porte est biaisée. Si Diam’s – qui a pourtant arrêté la musique depuis presque dix ans – reste effectivement la référence absolue et une ombre qui plane au-dessus des rappeuses en France encore aujourd’hui, tout un tas d’autres femmes sont apparues avec succès dans le milieu depuis (Keny Arkana, Casey, Le Juiice, Chilla, Shay, Lala &ce ou Lous and the Yakuza, entre autres). Le hip-hop regroupe aussi désormais des artistes comme Aya Nakamura ou Marwa Loud sous l’appellation contestée de « pop urbaine » (où se retrouvent aussi les Maître Gims, Soprano et JUL, qui existent, eux, dans la série).

Preuve ultime que l’image renvoyée par la série est totalement obsolète : un épisode met en scène Lalpha dans un affrontement au Rap Contenders, ligue de battle de rap devenue célèbre dans les années 2010 pour avoir mis en lumière des membres de l’Entourage (Nekfeu, Alpha Wann, Jazzy Bazz ou encore Deen Burbigo) et d’autres rappeurs comme Dinos ou Bigflo & Oli, mais qui perdure dans l’indifférence générale et ne révèle quasiment plus aucun talent susceptible d’atteindre la notoriété ou le rang de ses prédécesseurs.

 

photoL’art raffiné de l’ecchymose

 

Peu importe de toute façon, les facilités s’enchaînent aussi vite que les rebondissements et l’histoire est tellement calquée sur la première saison que le parcours de Sara et ses galères n’ont que peu d’intérêt. Les épisodes, qui durent plus ou moins une demi-heure, sont calibrés pour être regardés les uns après les autres, avec une structure similaire à chaque fois et un lamentable cliffhanger encourageant à aussitôt lancer le prochain.

Des sujets comme la monoparentalité, le revenge porn ou les violences conjugales sont succinctement abordés au détour d’une réplique ou d’une discussion, mais les jalousies, fusillades et autres situations abracadabrantesques reprennent inexorablement leurs droits dans un scénario aux allures de mauvais film de gangsters. Et quand les personnages passent de Paris à Marseille, les deux pôles du rap hexagonal, la représentation de la banlieue et ses habitants aussi affligeante que les dialogues où l’humour finit d’enfoncer la série dans une bêtise crasse et gênante.

 

photoBande organisée

 

DES DURS, DES BOSS… DES DOMBIS !

Les scènes tournées dans les couloirs des radios, les allusions à Oxmo Puccino et les apparitions de plusieurs acteurs du milieu dans leur propre rôle (comme Rohff, Alonzo, Soolking, Naps, Amel Bent ou Fred Musa et Laurent Bouneau de Skyrock) permettent d’amener à la série la crédibilité derrière laquelle elle peut continuer de véhiculer ses clichés et ses fantasmes.

Entre les sessions d’enregistrement, les interviews et les séances photo, les menaces et les balles pleuvent, des couples se forment en un regard et cette deuxième saison de Validé finit plus par ressembler à un Gomorra du pauvre qui aurait croisé Dallas qu’à une véritable immersion dans le monde du rap, en dépit de son « réalisme » et de ses nobles intentions.

 

photoVie sauvage

 

Et il ne faut certainement pas compter sur l’écriture ou la réalisation pour relever le niveau. Si la présence de certains personnages comme Sno ou Karnage se justifie seulement par un récit qu’ils font laborieusement progresser, Brahim continue d’incarner le parfait bouffon et n’existe que par une amourette anecdotique et une sous-intrigue aussi débile que lui.

Saïd Taghmaoui n’a sans doute été ramené dans la série que pour son rôle dans La Haine – que la série convoque avec des références subtiles, et ce n’est pas du sarcasme – étant donné que l’acteur s’en va aussi vite qu’il arrive, en prenant son air le plus méchant, tout comme Rohff, rôle quaternaire dans une intrigue tertiaire de seconde zone.

 

photoRepris de justesse

 

Caméra à l’épaule, partout, tout le temps, Franck Gastambide et David Diane tentent d’injecter un tant soit peu de nervosité et de donner une identité à la série. Mais malgré leurs efforts imperceptibles, les deux réalisateurs font preuve d’absolument aucune maîtrise en termes de découpage ou de mise en scène, la tension ou l’humour ne reposant que sur les acteurs et leurs performances.

Quand ils ne se contentent pas juste de filmer ce qu’ils ont devant eux, en veillant à intercaler des néons violets et des placements de produits dès que possible (Winamax doit être ravi), la réalisation reste grossière, maladroite, presque amateur. Néanmoins, les tremblements incessants du cadre restent toujours plus agréables que Franck Gastambide en beatmaker taciturne, à la fois dur et sensible, dévoué à son art qu’on ne le voit jamais exercer, hormis quand il appuie sur la barre d’espace de son Mac pour lancer et couper les morceaux.

 

Photo Franck GastambideLa fièvre

 

RIMES ET CHÂTIMENTS

En même temps, entre arnaques, crimes et petits bisous, il n’y a plus tellement de place pour le rap. Si la première saison pouvait se reposer sur sa bande-son percutante et les titres composés par Hatik et Sam’s pour enflammer la série, la musique n’est plus qu’un bruit de fond insignifiant au sein du scénario. Les morceaux et les artistes s’en tiennent au minimum sauf dans l’épisode final et ne parviennent même plus à créer l’effervescence ou seulement faire bouger la tête.

Malgré un talent certain et une partition solaire, Laetitia Kerfa (ou Original Laeti) n’a pas le magnétisme ou l’énergie d’Hatik derrière un micro ou devant la caméra et souffre forcément de la comparaison avec le jeune rappeur révélé dans la première saison.

 

photoLe son des bandits

 

Ce qui est encore plus triste, c’est que Validé n’avait même pas besoin d’être encore plus violente et excessive pour convaincre. Entre les conséquences de l’assassinat d’Apash, William qui tente de faire son deuil et de rendre hommage à son ami en apprenant les rouages de l’industrie, Sara qui doit risquer sa vie de famille pour une carrière dans le rap ou encore les craintes de Mastar, ancienne superstar condamnée à se renouveler ou à disparaître, les idées étaient là. Encore fallait-il les exploiter.

D’autant que si certains membres du casting sont insipides ou tombent dans le surjeu, en particulier Bosh et sa parodie ridicule de Kaaris, d’autres conservent une étonnante justesse, surtout Saïdou Camara, qui transmet à son personnage la confiance et la maturité qu’il a acquise depuis la première saison. Avec ses crises de nerfs explosives et son regard en acier trempé, Adel Bencherif est magistral, mais son rôle d’ange gardien ne consiste qu’à distribuer des gifles, hurler des insultes le plus fort possible et jouer les chauffeurs quand il le faut.

 

photoDemain, c’est loin

 

La seule bonne action de cette deuxième saison serait que Lalpha connaisse le même succès fulgurant qu’Hatik après la série et prouve que les femmes ont bien leur place. Espérons juste que Franck Gastambide et son équipe se décideront enfin à dépeindre le monde du rap tel qu’il est vraiment dans la saison 3, sans doute déjà en préparation au vu des records de visionnage qui dépassent ceux de la première (même si Gastambide a expliqué vouloir prendre du recul avec la série pour le moment).

Parce qu’il suffit simplement d’écouter Skyrock, de regarder un clip sur Trace Urban ou de suivre la série documentaire consacrée à Orelsan sur Amazon Prime Video pour comprendre que Validé ne raconte pas le rap français et lui nuit plus qu’autre chose.

La saison 2 de Validé est disponible en intégralité sur MyCanal depuis le 11 octobre 2021

 

photo

Rédacteurs :
Résumé

En se cachant derrière son réalisme et ses musiques moyennes avec des stars de l'industrie à l'écran, Validé poursuit sa caricature désespérante et nocive du rap et ne peut même se rattraper par son inventivité, puisque la deuxième saison est sensiblement la même que la première, en pire.

Autres avis
  • Alexandre Janowiak

    Après une saison 1 entraînante, cette saison 2 souffre d'une structure trop similaire et de son récit décevant, laissant l'impression de vouloir buzzer avec des guerres de gangs aussi éclatées que la bataille d'aéroport de Booba et Kaaris, plutôt que de parler de rap.

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Loeilheaume

De manière général je trouve le travail d’EL de qualité. Un vrai travail de critique, jugeant la photo, la direction d’acteur, le scénario, le jeu des acteurs, la musique, etc. Et aussi le contexte culturel quand il faut. Or, malheureusement, ici, ce travail de remise dans le contexte ne s’est pas fait. Je me permets de présumer de la jeunesse de l’auteur de ce papier qui confond ce que l’on nomme à tord rap aujourd’hui, de qu’est réellement le rap, une musique de la rue pour la rue. Aujourd’hui on nous vend du JUL ou Soolking comme du rap, mais c’est juste de la variété auto-tunée, rien à voir avec le vrai rap. Pour faire un parallèle, c’est comme mettre dans le même sac Offspring et les s*x Pistols.
La série rend hommage au rap des années 90, clairement, et va même plus en loin en marquant bien la frontière avec ce néo rap mainstream dont parle l’auteur de la critique avec le rap auquel la série fait référence. On le voit bien, Apash dans la première saison ne fait pas de l’auto-tune, mais du freestyle qui sort des tripes. C’est un galérien de banlieue, qui comme beaucoup, travaille pour le caïd local en rêvant de rap. On voit bien comme la série rend hommage au rap d’hier : Apash est validé par DJ SNO, inspiré d’un Kheops, calme et tranquille, mais aussi par, excusez du peu, Kool Shen et RimK entre autres. Dans la saison 2 c’est Cut Killer et Saïd (Taghmaoui) qui, en hommage décomplexé à La Haine, nous replonge dans cet âge d’or du rap. Tout cela à mettre en miroir avec ce « rap » mainstream d’aujourd’hui avec le copain de Louise, Gringe, le compère d’Orelsan, 2 mondes, 2 musiques, 2 époques.
Oui, la série parle de ce rap crasseux qui sort de la rue et parle à la rue, ce rap des années 90, violent, dont de nombreux acteurs étaient effectivement des délinquants, voire pour certains, des criminels. Je parlais de RimK, du 113 mais surtout de la Mafia K’1 Fry, dont, pour rappel, 3 membres fondateurs son morts assassinés du fait de leur activité parallèle (le trafic de drogue).
Je reviens donc à ce que je disais au début, l’auteur de ce papier passe complètement à côté de sa critique puisqu’il ne connaît pas le contexte culturel dans lequel elle se place. Et du coup, pour ma part, je trouve cette série très réussie. On voit que Gastambide (que je ne connaissais que de nom, surpris en bien par son implication totale ici et surtout sa connaissance du sujet) domine son sujet. La série montre la banlieue comme elle est (malheureusement), mais avant tout et surtout, que l’intelligence (et quelque part la gentillesse pour Brahim) permet de s’en sortir. Car le vrai héro de cette série, ce n’est ni Apash ni Lalpha, c’est William. Un type qui part du plus bas, mais qui, grâce à son intelligence, s’en sort.

Joeee

J’ai trouvé l’article méchant … mais pas gratuitement méchant … j’ai aimé la série. Mais je dois reconnaître que l’article est vrai et très pertinent !!! C’est exactement ça

Dae2l

Dire que cela est une vision honnête du rap français, ce n’est pas honnête. Une vision honnête des jeunes ce n’est pas honnête non plus. Dire que c’est prendre tout les clichés, les amplifier et les retranscrire a l’écran, oui c’est honnête. Validé n’est pas validé pour sa crédibilité mais bien validé pour exacerber les clichés.

Salim

Putain la BO de la saison 2 est ouf !!! écoutes avec les XMEN feat Joey Bada$$ et Dj Zetkou
Le remix sonne à l’ancienne :

https://www.youtube.com/watch?v=UV7uGLCQ35c

archiduchesse0275

Défilé de mode Adidas
à vous dégoûter d’en acheter

Ry-T

La première saison était trop lourde,impossible de faire mieux sur la 2 ème qui reste correct.

FCdM

Le rap français ça a disparu depuis que certains clochards de nom de PNL ont commencé à avoir du succès avec des paroles minables pas digne d’un ado qui écrit une chanson rap pour son rendez-vous de samedi soir

Tristana

Bien aimé la saison 1, un peu moins la 2. Ouais, c’est bourré de clichés faits pour tenir l’intrigue, et faut avoir du recul par rapport à ça. Ouais, les placements de produit, c’est relou mais c’est omniprésent (hélas) sur les RS. Par contre, j’ai découvert ou redécouvert des acteurs intéressants, et j’ai apprécié le son, du bon flow, du rap à texte, qui change de la daube infâme, autotunée et bourrée de fautes qu’on peut entendre partout et qui ne mérite pas de s’appeler rap. Ça se laisse regarder, avec de la distance et du sens critique (tous les rappers ne dealent pas, le calibre à la main, heureusement). Et j’aime les personnages qui ne sont pas manichéens. J’attends la S3

Fabvinz

Analyse pertinente, le rap étant mort en milieux 2000..et ceux qui encense la S2 sont les mêmes qui ont préfèré banlieue13 à la haine…suffisait juste de pas tomber dans le cliché, le rap se ferait du bien si il diffusait les artistes engagés à la plume bien affûtée comme il y en a beaucoup mais pas assez dans le pseudo gangsta rap et sou ent trop intelligents que les écouteurs de skyrock ne comprendraient pas vu qu’ils leur faudrait ouvrir un dico

Dahm

Ceux qui écrivent des articles sur la culture Hip-hop sont totalement claqués et déconnectés de la réalité. Le Rap est devenu numéro un des ventes et musique la plus ecouté dans les années 90 début 2000. Ce n’est pas d’aujourd’hui c’est pas les rappeurs d’aujourd’hui qui ont fait cet exploit mais la génération du rap des années 90. D’ailleurs déja à l’époque on disait que le Rap français est devenu la nouvelle variété française.
Donc arrêtez de dire de la mer2 et balancer tout et n’importe quoi. Où vous allez chercher vos pseudos journalistes ? Pour écrire de la mer2 ils savent le faire mais pour raconter une vraie histoire ah ça ils sont hors sujet ! Pathétique !