la réalité qui fait peur
Si American Horror Story a presque toujours basé ses récits horrifiques sur des éléments fantastiques (laissons de côté la terrible saison 7), cette nouvelle saison se concentre sur une horreur beaucoup plus réaliste. Les sorcières, vampires, aliens et autres créatures ont été mis au placard au profit d’une histoire de tueur en série, un thème plus classique qu’on accueille à bras ouverts après les délires surnaturels et insensés des dernières saisons.
Ce récit ancré dans la réalité est la meilleure chose qui aurait pu arriver à la série imaginée par Ryan Murphy et Brad Falchuk. On retrouve dans cette saison 11 des enjeux déjà soulevés dans leurs précédentes collaborations, American Crime Story et Pose, une série centrée sur des enquêtes criminelles et l’autre sur la communauté queer à New York dans les années 80.
On retrouve aussi des éléments de Dahmer, autre série créée par l’infatigable Ryan Murphy, notamment dans la volonté de réalisme amené par la reconstitution historique. Mais contrairement à Dahmer, American Horror Story : NYC nous place du côté des victimes, aussi oppressées par les tueurs qui sévissent en ville que par la société dans laquelle ils doivent survivre.
Big Daddy, la star de la série
En plus du tueur qui semble bien être fait de chair et d’os, le réalisme se traduit aussi par le contexte historique de la série. Toutes les problématiques que rencontrent les personnages sont palpables, de l’ignorance de la police à la présence d’un tueur ne visant que la communauté gay en passant par un mystérieux virus qui commence à se faire connaitre.
Le récit est également ancré dans le réel grâce à l’immersion qu’il propose. Du décor avec les lieux bien connus de la communauté queer comme les bars fétichistes et sadomasochistes et les bains gays à l’ambiance musicale, de Joy Division à Kraftwerk, cette nouvelle saison nous plonge à un endroit précis, à une époque précise.
Ces éléments d’immersion participent à la mise en place d’une ambiance sombre et dangereuse. New York est décrite et montrée comme un véritable bal des horreurs où quelque chose de très grave est sur le point de tout faire basculer.
Enquête story
Plusieurs étranges phénomènes se produisant dans la ville, les personnages décident de mener l’enquête. Au cœur de cette onzième saison, on retrouve le couple Patrick et Gino, formé par les acteurs Russell Tovey, petit nouveau de la bande de Ryan Murphy et Joe Mantello, aperçu dans Hollywood et The Watcher, deux séries co-créées avec Ian Brennan. Même si des anciens sont de retour donc Zachary Quinto et Denis O’Hare, pour notre plus grand plaisir, ces deux petits nouveaux apportent aussi un vent de fraicheur.
Gino le journaliste et Patrick l’inspecteur de police s’unissent donc pour lever le voile sur les meurtres et disparitions qui se multiplient en ville et que la justice américaine à décidé d’ignorer parce qu’ils touchent une partie de la population qui n’existe pas à ses yeux. Si cette saison 11 suit le cheminement classique d’une série policière (récolter les preuves, interroger les suspects, aller sur le terrain), sa structure narrative rend cette investigation particulièrement entrainante.
Alors que meurtres et disparitions s’entremêlent, les récits de personnages aussi. Cette saison 11 d’American Horror Story peut être considérée comme une saison chorale puisque les nombreux personnages se croisent, se recentrent tout du long et que plusieurs de leurs points de vue sont présentés. Grâce à ce grand nombre de personnages, les récits de chacun s’assemblent, se contredisent et se superposent. Comme Gino et Patrick, mais aussi Hannah (Billie Lourd), Adam (Charlie Carver) et Theo (Isaac Powell), le spectateur mène sa propre enquête.
L’enquête s’éclaircit aussi grâce au montage et plus particulièrement au flashback de l’épisode 6 qui donne de nombreuses clés concernant les relations entre les personnages, plus complexes qu’on pouvait les imaginer. Même si les épisodes sont assez courts, le récit semble s’étendre vers la fin de la saison. Malgré tout, la structure de l’enquête permet d’avoir du rythme et une vraie tension, deux éléments qui manquaient cruellement aux dernières saisons.
Une couverture qui en dit beaucoup
Le sida tueur de masse
En parallèle de l’enquête sur les meurtres et disparitions, un autre personnage fait aussi des recherches. Après avoir repéré un virus sur des cerfs, le docteur Hannah Wells va commencer à remarquer des symptômes communs à plusieurs de ses patients. Jamais nommé simplement parce qu’il n’avait pas encore de nom, le sida est un autre tueur que les personnages vont devoir affronter.
Au départ une sous-intrigue presque anecdotique, la propagation de cet étrange virus devient au fil des épisodes la plus grande des horreurs. La grande idée de cette saison est de mettre le virus du sida sur la même échelle que les tueurs en série, au moins pendant quelques épisodes. Comme ces humains sanguinaires, le sida affaiblit, torture, isole, dégrade le corps et tue. À cause de lui, la peur est partout, tout le temps.
Petit à petit, le sida devient le plus grand des maux, car une fois le tueur démasqué, le virus, lui, est toujours là. Sa menace est silencieuse et les personnages sont impuissants, toute l’énergie qu’ils dépensent à retrouver le tueur ne peut être utilisée pour arrêter le sida. Ce dernier transforme ses victimes, condamnées à se laisser mourir dans des hôpitaux abandonnés comme si l’apocalypse était passée par là.
Le sida a mis fin à une époque. Cette tension palpable depuis le premier épisode menait à ce point précis, la perte de l’innocence. Les deux derniers épisodes, émouvants (chose rare pour American Horror Story) et tragiques, rappellent que la mort rôdait depuis le premier épisode. Un assassin n’était rien comparé à la détresse que provoquerait le sida. Personnifié, le virus a toujours été présent, il est juste passé de menace silencieuse à tueur de masse.
La saison 11 d’American Horror Story est disponible en intégralité sur MyCanal
Une saison différente des autres, car sans le côté fantastique. Des intrigues superposées lorsqu’on comprend que l’une est bien plus importante que l’autre… après un peu d’impatience pour avoir toutes les ficelles de l’histoire, j’ai passé les deux derniers épisodes en larme, très émouvant!
une honte pour l’histoire de la communauté LGBTQI+ et ses milliers de mort.e.s
Murphy esthétise la peine et la mort. il fait du vih et du Sida un prétext glam à ses fantasmes habituels. Avec des grosses ficelles indignes de cette cause.
Honte sur lui.
Personnellement j’ai aimé la saison 10, l’ambiance était au rdv avec les codes des grands classiques qu’on aime voir mis en scène. Par contre saison 11 hélas soporifique et confuse… Pas du tout convaincue.
De la grosse daube, mais évidemment comme d’habitude, tu met du lgbt et ça suffit pour Écran Naze de kiffer ça.
même pas regarder jusqu au bout…nul de chez nul
Première fois que je me force à écouter la série au complet. L’histoire est intéressante mais mise à l’écran sans grand intérêt. Est-ce la fin de cette série ? Je crois que cela commence à s’essouffler.
Le jeu d’acteurs est très bien! Ça s’arrête là….l’histoire est molle, l’intrigue se perd..
Ok c’est peut-être pas la meilleure des saisons de AHS j’en conviens mais ça reste qd mm de qualité avec un narratif profond et des acteurs (trices) toujours au top, même si on s’éloigne légèrement de ce qu’était la série à la base on est qd mm bien dans du AHS niveau ambiance décors sordides et musiques.
Saison la plus nulle teinté d’illogisme , si le tueur en cuir n’est pas réel et qu’il représente le sida comment se fait-il qu’il attaque 3 des protagonistes en même temps et donc du fait et bien réel ?
Magnifique, des acteurs au top ,personnellement une des meilleurs saisons avec le cirque.
Musique de fin, avec les navets actuellement, une surprise .
– 16ans voir +.