SUPERNATURAL
Avec son monde rempli d’anges, de démons et d’étranges prophéties autour de la fin du monde, Good Omens proposait sa propre vision du Paradis, de l’Enfer et d’autres concepts théologiques, mythologiques ou historiques, dans la pure tradition des oeuvres de Neil Gaiman.
Mais contrairement à American Gods, qui s’appuyait sur sa qualité esthétique et une atmosphère dramatique, l’histoire d’Azirapharale (Michael Sheen) et de Rampa (David Tennant) prenait d’emblée un ton absurde. Elle enchaînait dialogues truculents et situations cocasses pour raconter cette improbable amitié entre un ange et un démon voulant empêcher la fin du monde. La scène d’ouverture de la deuxième saison, qui montre comment Rampa a été déchu de son statut d’ange après avoir engendré le Big Bang, prouve immédiatement que la série a conservé son humour décalé et tout ce qui fait son charme.
La première saison de Good Omens était tirée du livre De bons présages de Neil Gaiman et Terry Pratchett et allait jusqu’à la fin du roman. Après le décès de Pratchett en 2015, la série s’est retrouvée obligée de s’appuyer sur un scénario original pour une éventuelle suite. En compagnie de John Finnemore, Neil Gaiman a donc écrit des épisodes inédits, qui abandonnent les affaires d’Apocalypse et d’Antéchrist pour un autre mystère divin.
Alors qu’ils espéraient tous les deux vivre une existence paisible sur Terre après avoir réussi à tromper le Paradis et l’Enfer, Aziraphale et Rampa découvrent l’archange Gabriel (Jon Hamm) sur le pas de leur porte sans aucun souvenir (ou vêtement). Tandis que les armées du Paradis et de l’Enfer se mettent à sa recherche, l’ange et le démon décident donc de travailler à nouveau ensemble pour le protéger et tenter de comprendre ce qui se passe.
Gabriel, la perruque, la mémoire et la toge en moins
MAD GODS
À l’inverse de la première saison, qui multipliait les intrigues et les points de vue dans un récit épique de fin du monde étiré sur une semaine, cette deuxième saison se veut plus modeste, plus tranquille. Elle se déroule majoritairement dans le quartier de Soho où se trouve la librairie d’Aziraphale, nouveau refuge de Gabriel, qui prend le nom de Jim pour son séjour dans les rues de Londres.
L’archange, qui était représenté comme le chef tyrannique des anges jusqu’à maintenant, n’est plus qu’un imbécile heureux qui découvre les petits plaisirs de la vie humaine, et Jon Hamm est tout simplement parfait dans cette nouvelle version de son personnage. Loin de la figure de Don Draper dans Mad Men ou de ses rôles plus sérieux dans Black Mirror ou le film The Town, l’acteur fait preuve d’un talent comique trop rarement exploité. Il se montre aussi drôle qu’attachant quand il essaie de comprendre la vie terrestre ou de se rendre utile en classant les livres d’Aziraphale en fonction de la première lettre de la première ligne.
L’assistant le plus gentil du monde
Pour autant, même si l’arrivée de Gabriel sur Terre apporte un nouvel élan au personnage et permet à Jon Hamm de briller même sans son auréole, le mystère autour de sa perte de mémoire et de sa disparition du Paradis se révèle plutôt décevant. La série s’amuse toujours autant avec son univers foisonnant et trouve même le moyen de mettre en scène un spectacle de magie et des zombies nazis au détour d’un épisode, mais ce trop-plein de générosité finit presque par nuire à la cohérence de l’ensemble.
Malgré le talent du casting et les situations cocasses qui s’enchaînent, le retour inexpliqué de Madame Tracy (Miranda Richardson) en tant qu’ambassadrice de l’Enfer sur Terre et les apparitions de nouveaux personnages divins comme l’ange Muriel (Quelin Sepulveda) alourdissent le récit. D’autant plus qu’ils ne sont pas très intéressants à côté de ce que cherche réellement à accomplir cette deuxième saison avec ses personnages.
Ne pas être sur la même longueur d’onde
ALL YOU NEED IS LOVE
Au final, toute cette histoire d’archange Gabriel amnésique n’est qu’un prétexte pour réunir Aziraphale et Rampa, et donc Michael Sheen et David Tennant, qui incarnent le coeur de la série depuis le début. Tout au long de cette deuxième saison, des segments entiers d’épisodes dévoilent le passé des deux personnages en rejouant l’histoire de Job ou en montrant ce que l’ange et le démon ont fait durant la Seconde Guerre mondiale.
Ces « minisodes« , comme les a baptisés Neil Gaiman, cassent le rythme de l’intrigue principale autour de Gabriel, mais viennent développer et approfondir la relation entre Aziraphale et Rampa, chacun découvrant les nuances entre Bien inéluctable et Mal nécessaire à force de se côtoyer. Au cours de leurs aventures, les deux êtres célestes réalisent non seulement que les motivations de leurs supérieurs sont injustes, mais surtout que leur relation ne repose pas sur une simple entente cordiale, mais sur un véritable amour, qui s’illustre aussi à travers une autre intrigue.
La scène d’ouverture de The Social Network
En parallèle de leurs affaires célestes ou occultes, Aziraphale et Rampa jouent les entremetteurs entre deux voisines de quartier, Nina (Nina Sosanya) et Maggie (Maggie Service), qui leur ressemblent étrangement (l’une est joviale et guillerette tandis que l’autre est pessimiste et colérique). À mesure que l’amour naissant entre la vendeuse de disques et la propriétaire d’un café prend forme, la relation entre Aziraphale et Rampa grandit jusqu’à ce qu’ils réalisent que c’est cette affection mutuelle qui les anime et les rapproche. Et la complicité entre Michael Sheen et David Tennant dans chacune de leurs scènes rend cette connexion encore plus évidente.
Plus que les anges, les démons ou ceux qui les commandent et les vénèrent, cette deuxième saison de Good Omens s’intéresse d’abord à l’humanité de ses personnages, à ce qui les unit. Ou comment deux êtres que tout oppose décident de traverser les âges ensemble, jusqu’à ce que la fin du monde les sépare. Ce n’est peut-être pas parfait, mais c’est quand même beau et touchant.
La saison 2 de Good Omens est disponible en intégralité sur Amazon Prime Video depuis le 28 juillet 2023
Une saison 2 inintéressante,qui est surtout la pour nous abreuver jusqu’à plus soif de sa propagande wokiste ….fuyez pauvres fou!!!!
La saison 1 était incroyable. La saison 2 est ok.
Comme dit dans un autre commentaire, la force de la S1 c’est une série centrée sur un bon scénario autour duquel évoluent des personnages follement bien ecrits/joués et attachants. Je persiste a croire que ce déséquilibre joue en la faveur des personnages, appuyant le côté divin et décalé.
C’est pour ça que la romance finale entre les 2 protagoniste me désole. On avait le couple gabriel/Belzebuth, le couple disquaire/barista… C’etait suffisant pour moi. J’aurais aimé, tellement, que Aziraphale devienne le nouveau Gabriel et Rampa le nouveau Belzebuth, pour annoncer une saison 3 pleine de rivalité/entraide cherchant a atteindre le même objectif (pas d’apocalypse) mais en opposant le bien au cynisme, comme dans les minisodes… Bref revenir sur une opposition revisitée paradis vs enfer, reprendre un scénario/enquête en déjouant la 2eme apocalypse etc.
La on veut nous sortir un s*x and the city divin ! :'(
J’ai une impression de fan fiction sur Skyblog en 2005
Mais on s’amuse bien quand même <3
Franchement cette deuxième saison et superbe et hyper touchante,j’adore vive l’amour ,
Part contre les frustré qui commente pour déversé leur haine eux sont vraiment pathétique,ils ont vraiment pas de vie,des petites personnes dans leur commentaire qui n’ont que ça à faire de leur journée…. Vive l’amour les gens .
C est une bonne série a regarder en famille quoi que déçu par la toute fin.
Une très bonne saison (bien qu’en deçà de la saison 1) qui se gâche d’elle même en voulant absolument imposer au spectateur des relations amoureuses inutiles au spectateur de plus de 15 ans qui ne demande que de la magie et de la folie, tout ce qui caractérisait la saison 1…
Pour moi, la première saison faisait de la série une petite pépite qui sortait des sentiers battus tout en restant assez classique dans la construction (je précise que je n’ai pas lu le livre).
Cette saison 2, bien qu’étant prenante à regarder, nous laisse sur notre faim. Encore une fois, les studios se sentent obligés d’afficher sans raison leur côté « nous sommes tolérants dans les relations amoureuses alors on va en mettre en veux tu en voilà ». L’histoire d’amour entre les deux personnages principaux gâche absolument tout et on passe d’un duo attachant et drôle à un pseudo-couple inutile, prenant pour excuse le coup classique du bien et du mal qui peuvent tomber amoureux, 2 hommes parce que ça fait « cool et tolérant », 2 femmes parce que ça fait aussi « cool et tolérant ».
Le couple Gabriel et Belzebut rend également tout le conflit entre l’enfer et le paradis complètement raté, on a l’impression que les scénaristes veulent uniquement faire plaisir à tout le monde et à arracher une larme à la ménagère qui tombe sur la série par hasard.
Netflix, vous ne lirez probablement pas ce commentaire, je comprend très bien sun homme et une femme, deux femmes ou 2 hommes puissent tomber amoureux, aucun soucis là dessus hein,
Mais quand j’aime une série comme celle ci et que je dévore les épisodes, je vous le dis clairement, vos histoires d’amour bancales h**o-hetero-sisgenres-transmachin prônant la tolérance, je m’en fout royalement .
Oh la honte !
Les fautes d’orthographe proviennent du stupide correcteur automatique de mon smartphone. (-_-‘)
Bonjour,
je me rappelle avoir acheté et lu Good Omens pour compléter la lecture des oeuvres de Neil Gaiman. Or, c’est ce qui m’avait fait découvrir Terry Pratchett et,ensuite, je me suis mis à lire du l’intégrale du Discworld et Long Earth.
Je dois avouer que je suis très mitigé par l’idée même d’une saison 2.
Je ne doute pas que Neil Gaiman à obtenu l’accord des ayant-droits de Terry Pratchett (en tout cas, je l’espère) et peut-être que Terry Pratchett n’aurait pas été opposé à l’idée de retravailler sur Good Omens avant que l’évolution de sa maladie d’Alzheimer ne l’emporte sur sa capacité de travail (je n’en sais rien en fait).
Ceci étant, même si Michael Sheen et David Tennant sont charismatiques en diable, Good Omen me semblait être davantage « plot driven » que « character driven » et, de surcroît, avoir une fin sans cliffhanger particulier.
Du coup, au regard de ce que vous dites dans l’article, j’ai le sentiment que cette saison 2 est assez opportuniste et sert surtout à générer des droits d’auteur et payer des cachets de comédien sans avoir vraiment quelque chose à raconter.
Je vais probablement m’abstenir.
Merci pour l’information.
Bien cordialement
Un peu déçu par la fin, mais l’ensemble reste agréable à regarder
J’en suis au début (2è épisode je crois). J’ai vraiment bien aimé la première saison, et pour l’instant je ne suis pas emballé par la seconde. L’histoire sentimentale entre les voisines ne m’émeut en rien pour l’instant et je la trouve même très artificielle et un peu incompréhensible… en fait je ne vois pas comment la disquaire peut être amoureuse, il manque en fait une évocation de désir sexuel, ou n’importe quel désir d’ailleurs : c’est beaucoup trop chaste, et un amour chaste qui se construit sur des interactions relativement superficielles c’est impossible (et heureusement, ça ferait que l’amour n’aurait aucune valeur ni aucun intérêt). C’est peut-être intentionnel, si c’est le cas ça veut dire que l’intention est mauvaise, faudrait discuter pour en débattre.
Pour ce qui est de Gabriel, pour l’instant le personnage m’est relativement indifférent. Et Hamm est plus très mauvais que juste plutôt mauvais. Il en fait des pataquès, essaient de s’intégrer dans le registre de Tennant et Sheen qui en font eux aussi énormément mais c’est organique et sert leur relation, alors que Gabriel étant amnésique il est déconnecté : Hamm fait le clown tout seul… ça me fait penser à Tropic Thunder, la scène où Downey Jr explique à Ben Stiller (les personnages) la différence entre jouer l’idiot et être idiot devant la caméra (un truc comme ça); Gabriel devrait avoir une cassure en lui, quelque chose sous la surface pour avoir de la profondeur, et si le scénario n’en donne pas, c’est à l’acteur de le faire tout seul, ce qu’il ne fait pas, a fortiori si la profondeur du personnage réémerge au fil de la narration.
L’histoire est moins prenante que celle de la saison 1/livre. Bien sûr, le duo d’écrivain a eu du temps pour plancher sur l’histoire de l’antéchrist. Ici, l’intérêt et la réalisation sont moindres. La série enchaîne les invraisemblances de scénario (action, comportement, etc.). On est loin d’ « Obiwan », champion toute catégorie du scénarios torché avec les pieds, mais bon…)
Et un autre souci : la perception par les studios, Hollywood, les plateformes, des combats inclusifs et des sexualités hors hétérosexualité. Cette façon qu’a la série de nous les souligner sans nuance, à la truelle, avec une déférence coupable montre bien à quel point nous, le public, surtout jeune (pas moi, je précise 🙂 ), sommes en avance sur eux. On ne se prend pas autant la tête car ces évolutions sont acceptées et digérées.. Ajouter que certaines causes valent mieux que d’autres : dans « The Good Omens », un démon peut être sensibilisé au respect d’autrui et laisser une fille pauvre mourir violemment dans un cimetière en dispensant quelque cynisme. Au moins ‘The Good Omens » nous épargne-t-il le cliché de la femme libérée donc violente et meurtrière sans sourciller..
Pas terrible également, la lenteur de certaines scène. Aziraphale, bien sûr. On a compris que ses hésitations, sa novlangue façonne le personnage, mais parfois… c’est long.
En revanche, la façon qu’a l’histoire de montrer à quel point il est délétère de se croire dans le camp du bien est parfaite.
Dernier souci : ça ne se regarde pas deux fois. Ou peut-être dans 10, 15 ans, si l’Apocalypse n’a pas tout emporté.
Mais ça donne toujours envie de relire « Les Bons Présages ».