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Aga-sapristi
À moins de vivre sous un rocher, il semble évident que les whodunit et autres « true crime » (ou documentaire criminel en français) vivent une belle renaissance depuis Le Crime de l’Orient Express réalisé par Kenneth Branagh en 2017. Entre le phénomène A couteaux tirés dont Netflix a carrément racheté les droits pour faire Glass Onion, ou les désastreux Mort sur le Nil et Coup de théâtre, le Tout-Hollywood semble y aller de son grain de sel.
Les genres ont tellement le vent en poupe sur le continent nord-américain que la tendance vire quelques fois au morbide, voire à un opportunisme charognard des plus douteux. En attestent par exemple deux drames biographiques produits par le N rouge : Extremely Wicked, Shockingly Evil and Vile, ou plus récemment, la mini-série Dahmer et sa myriade de controverses.
Face à ce genre de projets dont les intentions ne semblent pas nécessairement des plus nobles, Only Murders in the Building se démarque sans mal par son ton léger et son intrigue mêlant habilement humour et suspense.
« Pas de glorification de véritable tueur en série par chez nous, c’est clair ? »
abuser des bonnes choses
Conformément à la recette, cette nouvelle salve d’épisodes rebondit directement sur le cliffanger final de sa prédécesseure. Si cela avait de quoi laisser craindre une potentielle redite, et a fortiori, moins de charme, la série s’engage de but en blanc dans une voie légèrement repensée pour mieux préserver l’originalité de son concept. Aussi, comme possédé par le fantôme de 24 heures chrono, le premier épisode prend un malin plaisir à enchaîner les twists pour mieux confondre son spectateur.
Dans un postulat qui n’est pas sans rappeler l’humour de la saison précédente, cette nouvelle intrigue se permet elle aussi quelques traits d’esprit méta bien choisis pour mieux sous-tendre la délicatesse de l’exercice. Difficile en effet de ne pas céder à la facilité du recyclage pour mieux apprendre de ses erreurs et se renouveler intelligemment. C’est pourtant bien ce que propose cette troisième saison, bien plus directe dans son traitement du mystère, ainsi que dans le développement de ses divers personnages.
Inspecteur Gadget, invité surprise de la saison
Le résultat final se veut donc moins brouillon, moins disparate qu’avait pu l’être la saison 2, laquelle multipliait les arcs narratifs parallèles au détriment de son intrigue centrale. Les objectifs semblent de fait mieux définis, tant et si bien que le spectateur prend davantage de plaisir à suivre les péripéties du trio infernal.
Rapidement, le personnage de Selena Gomez se surprend à appréhender la solitude et son angoisse se traduit par le renvoi du fameux podcast éponyme au second plan. Si cette décision scénaristique peut initialement sembler frustrante, elle génère néanmoins une tension et des enjeux supplémentaires à la dynamique entre Mabel, Charles et Oliver, déjà bousculée par la production de Death Rattle.
Admirez Meryl, ça vous fera patienter
The more, the Meryl-ier
Il s’agirait également de souligner l’engouement que suscite la découverte des personnages campés par Meryl Streep et Paul Rudd, bien que la saison s’ouvre sur le brusque décès de ce dernier. Plus que de simples caméos glorifiés, les deux acteurs jouissent en réalité de véritables seconds rôles, où l’un et l’autre semblent délicieusement engagés à contre-emploi.
Nominée à vingt et une reprises aux Oscars et lauréate pas moins de trois fois, Streep interprète ironiquement une aspirante comédienne se languissant de rencontrer le succès. Pour ce qui est de Rudd, réputé à Hollywood pour sa gentillesse et son humilité, il prête ici ses traits à une figure semi-célèbre affreusement narcissique. Avec de nouvelles personnalités aussi marquées dans le paysage audiovisuel contemporain, la possibilité que la série se départisse de sa candeur originelle pouvait être à redouter.
Que nenni
Et pourtant, Only Murders in the Building se laisse encore un peu plus aller à la folie – une liberté due à l’assurance d’une formule bien installée, mais aussi, à la niaque d’Oliver, bien déterminé à faire de sa pièce maudite une comédie musicale destinée aux planches de Broadway. Un entêtement qui, bien entendu, ouvre la porte à une belle poignée de scènes allègrement burlesques.
La presse n’ayant reçu que huit épisodes sur dix, il est difficile de savoir si la conclusion sera ou non à la hauteur du déroulé. Au demeurant, il ne reste plus qu’à espérer que la saison se termine sur une nouvelle fin ouverte, histoire de prolonger un peu le plaisir.
La saison 3 d’Only Murders in the Building est disponible en intégralité sur Disney+ depuis le 3 octobre 2023
Pour ma part j’en serais presque à dire que c’est ma saison préférée? Ils ont su éviter la redite, ne pas faire un simple copier-coller. Alors oui, le podcast passe au second plan, mais cela s’explique par le relation du trio de tête, quelque peu chamboulée. Et cela amène vraiment une autre dynamique, au profit des personnages secondaires qui ne le sont pas tant que ça (Meryl Streep est divine!).
Curieux de voir où va mener la saison 4 avec ce cliffhanger .
Vous n’allez pas commenter le final ?? Il est pourtant à la hauteur de ce qu’on pouvait en attendre et mériterait un petit commentaire.
Même si l’apothéose est sans aucun doute l’épisode 8 et cette scène où Meryl Streep chante une chanson à la double lecture. J’ai failli pleurer comme un gosse.
J’adore cette série, c’est à chaque fois un plaisir de voir notre trio.
Cette saison était franchement aussi bien foutue que les deux autres saisons. On a juste envie de savoir quand la prochaine saison va t elle arriver, car le cliffhanger de fin est franchement par rapport aux deux autres.
Etonnant de republier la critique mais sans en changer la fin, les 2 derniers épisodes étant publiés depuis. Est-ce une erreur ?
Pour moi c’est une bouffée d’oxygène dans un océan de série qui en ce moment tournent un peu en rond.
Pas sûr d’aller au bout de cette S3.
Oh, l’actrice d’Emily in Paris, oh le mec de Grey’s Anatomy, oh deux grands acteurs, Rudd et Streep et en plus à contre emploi, super, trop cool, génial. Bah non, je m’en tape.
Cette série était un cluedo agrandi dans un immeuble, portée par un trio délicieux et des seconds rôles juste parfaits dans leur écriture et leur interprétation. La S1 était top, la S2 était géniale même si imparfaite, l’impression d’une série maîtrisée et bien écrite.
Mais tout le sel, tout l’intérêt de la série est perdu : le trio est rarement réuni, le fameux « podcast » mis de côté, les nouveaux acteurs célèbres ou non intègrent le scénario de façon forcée et bancale, même la structure a changé, bref ça n’a plus aucun intérêt.
Cette série est une pépite !
C’est drôle, bien ficelé et superbement interprété !
@dateuss pourtant c’est drôle et ça prend pas le spectateur pour un con
N’a pas pu finir le premier épisode de la saison 1. Ni celui de la saison 2. Donc pas d’autres essais pour moi