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The Last of Us Saison 1 épisode 3 : la parenthèse qui change tout

Par Mathieu Jaborska
30 janvier 2023
MAJ : 14 mars 2023
75 commentaires
Pedro Pascal, Bella Ramsey

Cette semaine, The Last of Us change de braquet… et de note d’intention avec son épisode 3.

Le pilote de la série HBO adaptée du blockbuster vidéoludique de Naughty Dog avait très largement convaincu presse et spectateurs, du moins la majorité d’entre eux. On a largement loué, en France et aux États-Unis, la précision de l’adaptation et l’ampleur de cette ouverture bien connue. Le deuxième épisode se concentrait plus sur la composante horrifique du jeu en mettant en scène les célèbres clickers, qui ont causé bien des sursauts… et des game over par le passé.

Jusqu’ici tout va bien… sauf que Craig Mazin et Neil Druckmann (déjà scénariste des deux opus originaux) nous réservaient une surprise de taille doublée d’une prise de risque qui pourrait bien retourner une partie de leurs spectateurs contre eux, tout en convainquant les autres. Le troisième épisode de The Last of Us prend un gros virage. Et ce petit billet critique ne révélera certes rien de sa fin, mais il est bien obligé d’expliciter ce qui fait sa singularité. Alors attention aux légers spoilers.

 

 

Parenthèse désenchantée

Le décrochage était subtil, il est désormais évident. Après un pilote en apparence fidèle au plan près, la série commençait déjà à dévier subtilement du jeu. En jetant aux oubliettes l’idée pourtant brillante des spores pour la remplacer par un réseau eucaryote à peu près aussi flippant et en s’attardant bien plus sur les origines du fléau de ce monde, quitte à ajouter une particularité bien dérangeante aux monstres, elle laissait entrevoir un glissement de perspective assez intéressant. Elle n’en restait pas moins une restitution relativement précise de l’intrigue de 2013. Précaution dont s’embarrasse à peine un troisième épisode pour le moins audacieux.

La transition est encore volontairement trompeuse. Gaillarde, Ellie tombe nez à nez avec un charnier, lequel provoque un flashback, faisant mine de narrer une fois de plus les origines de l’épidémie… avant de se consacrer à une tout autre histoire, qui constituera l’essentiel de l’épisode. Maligne, la narration s’écarte progressivement de la trajectoire de Joel pour mieux la recouper, trahissant la temporalité inattendue de cette parenthèse. Car il ne s’agit pas de l’inauguration d’un nouvel arc narratif : c’est un récit dans le récit, très réussi qui plus est.

 

The Last of Us : photo, Murray Bartlett, Nick OffermanNouvelle partition

 

Contrepied romantique et élégiaque des séquences d’horreur de l’épisode précédent, il dévoile une autre facette de la survie en milieu post-apocalyptique, une facette plus humaine. Rien de bien original là-dedans si on fait fi des autres épisodes. Toujours est-il que les quelques idées de réalisation (la fenêtre) font mouche et que la caractérisation de ces deux protagonistes fonctionne très bien, nous relatant en une heure à peine leurs désirs, leurs peurs, leurs lubies, leurs qualités, leurs défauts et leurs disputes.

Tout juste pourra-t-on regretter les gros sabots de la fin et l’usage un poil pompeux d’un morceau de Max Richter exploité à outrance depuis quelques années. Des maladresses excusables étant donné l’ambition mine de rien bien réelle de l’épisode et la performance remarquable de Murray Bartlett et Nick Offerman, dans des rôles pas faciles à appréhender, puisqu’ils impliquent à la fois la retenue et l’exhaustivité. Le premier, grand habitué des séries TV, parvient habilement à retourner l’ambiguïté de son personnage. Le second, qui était déjà monstrueux de charisme en gourou technologique dans l’excellente Devs, trouve un équilibre assez miraculeux entre méfiance naturelle et abandon émotionnel.

 

The Last of Us : photoDes allures de comédie romantique

 

Note de bas de page

Bien entendu, il s’agit d’une manière détournée de consolider la relation naissante entre Joel et Ellie, l’un des plus grands défis de cette adaptation (sans nous faire passer 20 heures manette en main à leur coté, c’est plus complexe). L’une s’ouvre à la sensibilité de son garant involontaire. L’autre prend conscience qu’il aura besoin de compagnie. Une belle idée et une véritable mise en abyme : comme le spectateur interrogera les limites de son humanité par la suite, nos deux héros réaffirment la leur grâce à une histoire dans l’histoire.

Mais c’est surtout l’occasion pour Mazin et Druckman de préciser le but de leur travail d’adaptation. Les épisodes précédents étendaient déjà l’univers de The Last of Us, hors des limites spatiales et temporelles fixées par le jeu. Celui-ci va plus loin encore et adapte presque littéralement le concept des notes glanées ici et là au cours de nos parties. Pour préciser, à destination des lecteurs qui n’ont pas eu la chance de vivre l’expérience : tout au long de l’aventure, Joel trouve des feuilles optionnelles. Certaines contiennent des codes pour coffres à déverrouiller (bingo !), d’autres des reliques manuscrites d’anciens survivants.

 

The Last of Us : photo, Pedro PascalPetit caméo de l’acteur de The Mandalorian

 

Non pas que cette histoire soit issue d’une véritable note de jeu (elle vient plus ou moins d’une rencontre faite après quelques heures de gameplay), mais elle s’inscrit dans la même philosophie : croquer l’apocalypse par petites touches, un point de vue à la fois, pour contrebalancer le périple très solitaire de Joel et Ellie. Une idée qui est déjà au coeur des réalisations récentes de ses auteurs.

Craig Mazin avait déjà abordé la catastrophe de Chernobyl à travers une somme de subjectivités complémentaires les unes aux autres, quitte à créer des personnages de toutes pièces. Entre l’horreur pure et la profonde tristesse… exactement comme ici. Quant à Neil Druckman, il en a fait son cheval de bataille envers et contre tous dans The Last of Us Part II, bien plus radical encore.

Il faut dire que cette multiplicité des approches s’accorde parfaitement bien au format télévisuel, justement capable de narrer une intrigue par fragment. C’est la définition même d’un choix d’adaptation judicieux : en trahissant la linéarité désespérée du jeu et en s’attardant sur des détails, ils élargissent encore la profondeur thématique de l’oeuvre. Malgré ses défauts, cet épisode reste l’un des pas de côté les plus fascinants vus récemment sur une plateforme de SVoD, ainsi qu’une invitation à suivre la suite avec attention, invitation qu’on accepte volontiers.

Un nouvel épisode de The Last of Us chaque lundi sur Amazon Prime Video depuis le 16 janvier 2023 en France

 

The Last of Us : Photo Nick Offerman

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Davidlalex12

G2loq : on s’en tape de ton avis à toi et aux autres homophobes décérébrés… n’oublions pas que Les homophobes sont toujours, soit des ignorants, incultes (et ça on peut le réparer par l’instruction) soit des homosexuels qui ne s’assument pas.
En effet les homophobes sont majoritairement des homosexuels refoulés

En clair, c’est parce que vous ne pouvez pas suivre vos propres aspirations (ici laisser s’exprimer vos goûts sexuels) que vous tendez à être agressif vis-à-vis de ceux qui le font.
En 1996, déjà, une étude de l’université de Géorgie démontrait que les personnes manifestant une forme d’homophobie étaient aussi celles qui éprouvaient de l’excitation à la vue d’images homosexuelles.
Selon le site du San Francisco Chronicle, le rapport entre l’homophobie et les pulsions refoulées semble évident (on s’interroge d’ailleurs parfois à ce sujet concernant certains en France).
Il reconnaît cependant un mérite à ces nouveaux travaux: rappeler que la haine de l’autre pour ses tendances sexuelles, sa couleur de peau ou sa religion est acquise, pas innée.

Greenforever

Cet épisode n’apporte rien !
1h pour 1 infecté
5 min d action
Et 55min de néant…

Pour avoir rejoué récemment au jeu, Cet épisode et totalement à côté de la plaque… mais bon c’est dans leur du temps de genre d’épisode.

J’aurais regardé la série The L world sinon…

Sei

Franchement je respecte les gays mais la c’est quand même du forcing sur les bisous ect… Après c’est juste mon avis

Moi et remoi

Épisode sans intérêt. On aurait pu s’abstenir. Nul

Francis Opel

@Vulfi : j’abonde de nouveau dans ton sens. C’est limpide.
La preuve :
De toute evidence, EL aurait blacklisté mon adresse IP, suite à ma participation à ce fil, si bien que je ne peux accéder au site que sur mon portable via les donnés mobiles…
Je rappelle que je ne me suis rendu coupable d’aucun message haineux ou délictuel.
Juste mes commentaires ne leur ont semble t-il pas plu…
Tout cela est bien arbitraire et particulièrement fâcheux.
Et après ça prône la liberté d’expression sous couvert de ne pas demander d’inscription : mais allez-y donc! Mettez en place un système d’inscription… pour ma part, je ne vois pas le problème… C’est pas comme si la création de mail était gratuite et instantanée vous savez?!? Pourvu que ça calme vos modérateurs le plus zélés! Bien à vous.

Cordyfreds

Moi j’ai adoré les 2 tomes du jeu que je refais d’ailleurs en mode réaliste pour faire durer le plaisir; et ça ne m’empêche pas d’apprécier la série tv , dont ce 3e épisode que j’ai d’ailleurs trouvé vraiment excellent. Voilà.

Vulfi

@Geoffrey Crété – Rédaction

Je laisse un dernier com’ sur le sujet de la censure et après basta. L’intérêt de ces échanges est tout de même très limité dans la mesure où, depuis de nombreux mois, la rédaction d’Ecran Large continue d’user de sémantique pour minimiser les faits.

Répondre « modération » et « erreurs » quand on vous reproche des suppressions abusives ne permet ni de trouver des points d’entente ni d’atténuer le sentiment pénible d’avoir subi une injustice. La seule chose que cette sémantique permet d’atténuer, c’est votre responsabilité et j’imagine que vous en avez pleinement conscience. On ne va pas entrer dans le détail ici du ridicule de cette sémantique (« modérer un message » ne veut strictement rien dire ; dans aucune définition ou synonyme du verbe modérer on s’approche un tant soit peu de l’idée de « supprimer » ou « faire taire », bref).

Vous avez donc reconnu maintes fois des « erreurs », mais jamais depuis que je vous lis vous avez reconnu des « abus ». Par exemple, on ne vous a jamais vu écrire : « Oui nous avons supprimé des commentaires parfaitement légitimes parce qu’ils nous critiquaient ». Ca aurait pourtant fait beaucoup de bien. Vous auriez confirmé qu’on n’est pas complètement à côté de la plaque et vous auriez été un poil rassurants pour la suite. Mais non.

Vous continuez de jouer sur cette nuance pour prouver votre probité quand les nombreux exemples que l’on vous donne montrent le contraire. Des commentaires non insultants, qui n’appellent aucunement à la haine mais juste qui vous critiquent disparaissent. Ce ne sont jamais les commentaires qui vous encensent qui disparaissent « par erreur » hein. Et ces commentaires sont à nouveau supprimés quand on fait l’effort de les rédiger une 2e fois (puis 3e, 4e, etc…) et de les republier. Quand un même commentaire disparaît non pas une mais 10 à 15 fois au cours d’une même journée (exemple sur l’article Jane Campion), il est évidemment impossible de se cacher derrière « une erreur ». On parle ici d’un ciblage proche de l’acharnement.

Jamais, dans ce cas-là précis ou dans les suivants, vous avez reconnu qu’il s’agissait d’abus de votre part. Les excuses sont toujours :

– « mince, ce commentaire était légitime, on s’est trompé »
– « on a beaucoup de commentaires à gérer ici et sur les réseaux, on est en sous-nombre »
– « on va finir par obliger la création de compte pour commenter, on ne veut pas en arriver là mais ça va améliorer la situation »

Le pire, c’est ce que je veux bien vous croire quand vous dites que y a beaucoup de propos haineux à gérer, qu’une erreur de suppression peut arriver ou qu’il y a un modèle à repenser. Mais ça n’a juste strictement rien à voir avec la suppression des messages parfaitement valables qui vous critiquent. Comme je l’avais précédemment écrit, cette suppression n’est évidemment ni automatique ni systématique (il resterait combien de messages ? il y aurait combien de messages encore plus critiques après ?) mais elle arrive bien trop souvent pour parler de phénomènes isolés.

Je m’arrête là, c’est très long et si c’est épuisant pour vous, sachez que ça l’est aussi pour nous. De prendre autant de temps pour essayer de vous faire comprendre que supprimer un commentaire légitime est un vrai gros problème.

Je ne pense pas que ce long message aboutira à quoi que ce soit mais au moins c’est dit.

Nekos

Un épisode juste magnifique, un amour intense.

Magma

On est censuré si notre critique ne va pas dans le même sens que Mathieu, mais est-ce que l’on a droit a une fraise dans le cas contraire ?

G2loq

Pas d’accord avec cette manipulation du scénario du jeu. Je trouve ça complètement inintéressant et totalement dégueulasse. L’épisode 3 ne sert absolument à rien.