Avant son grand final, The Acolyte nous offre les dernières révélations de son histoire avec une ultime parenthèse sur Disney+.
Dès notre retour sur les premiers épisodes, The Acolyte nous a autant enthousiasmés que frustrés. Arrivés à la moitié de la saison, une question s’est posée d’elle-même : celle du rythme et de la structure de la série. Si Leslye Headland est parvenue à introduire avec une certaine efficacité ses nouveaux personnages et son nouveau contexte mythologique, il est clair que sa création et ses mystères sont entachés par le format bâtard des productions Disney+, oscillant entre 30 et 40 minutes.
Alors qu’on s’attendait à voir les deux derniers chapitres chambouler la trajectoire de ses protagonistes, le septième épisode préfère boucler la boucle en étant le miroir de l’épisode 3, flash-back sur l’enfance des jumelles Mae et Osha. Après avoir découvert les événements du point de vue de l’héroïne, The Acolyte s’amuse d’un effet Rashōmon, et adopte le regard des Jedi pour mieux révéler leur responsabilité dans la mort tragique des sorcières de Brendok.
Précédemment, dans The Acolyte…
Sur le principe, il est très intéressant de voir The Acolyte investir le format sériel pour interroger la légitimité de l’Ordre Jedi. Là où George Lucas avait surtout exploité le contexte politique trouble de la prélogie pour dénoncer l’aveuglement d’une institution aussi stricte qu’impuissante, il y a dans la période de la Haute République une hybris qui transparaît, et qui transforme ces agents de la paix en “police du monde”.
Plus en proie à leurs émotions qu’ils ne veulent l’admettre, les Chevaliers sont (enfin) présentés avec des fêlures, qui entrent en contradiction directe avec leur dogme. Preuve s’il en est que la Force les effraie plus qu’ils ne jouissent de son pouvoir, contrairement au discours calme et structuré de Qimir lors de l’épisode 6.
Revenir en arrière pour l’avant-dernier chapitre semble donc cohérent pour opposer une ultime fois ces divergences, et obliger le spectateur à la même introspection qu’Osha sur des biais qui nous font percevoir les Jedi comme les “gentils” depuis plusieurs décennies. A l’occasion, le réalisateur Kogonada (After Yang) revient derrière la caméra pour compléter ce diptyque, avec cette même mise en scène faussement tranquille, dont la sérénité inaugurale laisse entrevoir les doutes de ses figures héroïques.
Néanmoins, on ne peut pas s’empêcher de trouver ce flash-back tardif. D’une part, on commençait à se douter que l’épisode 3 nous avait caché des informations cruciales sur “l’incident” de Brendok. D’autre part, The Acolyte décélère une nouvelle fois après une pente ascendante vraiment satisfaisante sur le plan de l’action et du développement de ses thèmes.
Jedi don’t lie
C’est assez étrange à dire, étant donné que cette saison 1 gravite clairement autour de ces deux parenthèses, révélant un déséquilibre narratif dont elle a peiné à se défaire. Le véritable problème de cet épisode 7, c’est qu’il cherche autant à combler les trous qu’à rebattre les cartes de son univers, moins à la manière d’une conclusion que d’une porte ouverte vers le futur potentiel de la série.
The Acolyte semble avoir encore beaucoup à faire et à montrer, alors qu’il ne lui reste plus qu’un épisode pour espérer se conclure de façon satisfaisante. Ce second flash-back est en soi utile et justifié, mais on peut interroger son positionnement dans l’énergie globale de la saison, si ce n’est pour nous révéler à quel point Sol (définitivement le meilleur personnage, et l’un des plus passionnants dans le canon récent de la franchise) a toujours été entravé par ses sentiments, et par une certaine idée du côté obscur.
Difficile de ne pas jubiler devant ce combat contre les sorcières, qui font se retourner les Jedi contre eux-mêmes. Le symbole est là : la perte du contrôle tant recherché par l’Ordre ne peut amener qu’à une escalade de la violence. Si l’exploration des “vergences” de la Force cherche à se raccorder à la postlogie (on entend encore dans la bande-originale de Michael Abels le thème de Kylo Ren), elle amorce surtout la chute inévitable des Jedi dans La Revanche des Sith, qui n’est pas due à un ennemi extérieur, mais bien intérieur.
Pour le coup, ce changement de point de vue sur les événements du passé trouve sa plus grande qualité dans ses contre-champs sur Sol. Ce qu’on pensait relever de l’accident a toujours été mûri par des décisions, aussi discutables soient-elles. On ne peut pas dire que l’effet de surprise soit très fort, mais on reste admiratif par l’angle tenu par The Acolyte, et son approche sombre et désenchantée d’un pan passionnant de son univers.
Un nouvel épisode de The Acolyte est disponible tous les mercredis à partir de 3h du matin sur Disney+.
Et puis franchement explorer des jedis un peu moins dogmatiques c’est une chose, mais en faire des psychopathes qui butent des gens gratuitement c’est ridicule.
Non mais cette série c’est de pire en pire. Déjà y’a aucun scénario et l’acting est pourri, mais en plus maintenant les jedis sont des gros kidnappeurs d’enfants parce qu’ils ont ressenti une “connexion émotionnelle” mdr mais c’est quoi ce plot de pedo ?
Quel dommage, il y avait du mieux avec l’épisode 5 et 6 mais devoir se retaper une fois de plus cette purge de flashback, on perd toute la dynamique qui s’était enfin installée.
Le point de vue des Jedi ne justifie pas cette perte de temps.
Je n’ai jamais vu des Jedi aussi peu maitre de leurs émotions, entre Sol qui fait des caprices d’enfant gâté, Indara qui ment et manipule, et Torbin qui fait passer Anakin pour un type raisonnable.
Que j’ai mal à mon Starwars
Mettre la meme semaine trois etoiles a The Accolyte (un des pire de la saison) et House of the Dragon (un des meilleurs de la saison)…
Franchement y en a marre.
Toutes ces séries tirées de films sont souvent baclées.
On est très loin par exemple de la qualité de animatrix, tirée de l’univers des frèrres wachowski.
Deux superbes créateurs. Dommage qu’ils se soient perdus depuis.
cette partie 2 du flashback arrive bien trop tard et tombe à l’eau directement.
à part deux trois petits détails (du genre la gamine qui finalement met le feu à la porte par accident, et réagit comme une gamine normale en appelant sa maman).
qu’a t on réellement appris après un tel découpage en 7 épisodes que l’on n’ait pas deviné depuis ?
restait à voir effectivement comment étaient mortes les « sorcières »..
et si y avait un petit gamin mâle qui trainait dans le coin, ou un seigneur noir dans l’ombre…
dans cet épisode on aura juste appris que la mère Zabrak des jumelles s’est littéralement envolée, et ca ca peut intriguer : maitre de Qimir ? elle est au fait de la création surnaturelle (?) des jumelles, et peut etre en lien avec un Tenebrous / Plagueis possiblement, etc…
autant de suspens sur 7 épisodes montés avec les pieds pour au final rien de surprenant ?
mais je suis d’accord sur un point avec l’article : l’angle du point de vue sur les Jedi.
Ils sont tous ridicules avec leurs mains devant eux. C’est comme Xavier qui met sont doigt sur sa tempe ou Iron man qui met sa main ouverte devant lui. Ce sont des gimmicks de cours de récré.
Dans le temps, il y avait une excellente série B qui s’appelait Scanners où des mutants utilisaient la psychokinésie pour se battre et personne ne mettait sa main devant lui ou sur sa tempe pour montrer son action. Pourtant ça fonctionnait, et ça fonctionne toujours, grave.
Là, on a juste envie de rigoler.
Je ne vous comprends vraiment pas avec le personnage de Sol…
Il parle à deux à l’heure, ses dialogues sont niais et son attitude celle d’un enfant de 5 ans qui rage de ne pas avoir les bonbons qu’il a vu dans la vitrine. C’est ça votre Jedi torturé meilleur perso de la série ?
Une chose est sûr, avec The Acolyte on sait maintenant que toutes les planètes de Star Wars sont plates. Ceux qui prétendent qu’elles sont rondes sont justes des fans toxiques et des bigots.
Vous êtes généreux. J’ai dû vérifier que je regardais bien le bon épisode et pas l’épisode 3. On est à la limite du foutage de gueule avec un épisode pareil.