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Mosaic : que vaut le polar expérimental de Steven Soderbergh avec Sharon Stone ?

Par Alexandre Janowiak
31 janvier 2018
MAJ : 24 mai 2024
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Après Godless et The Girlfriend Experience, Steven Soderbergh revient sur le petit écran avec sa mini-série policière : Mosaic portée par Sharon Stone.

Mosaic : Affiche

Steven Soderbergh est sans doute un des réalisateurs et producteurs les plus prolifiques de ces derniers mois à la télévision. Quelques semaines après la diffusion de Godless et The Girlfriend Experience, il revient avec une nouvelle mini-série : Mosaic. On fait le bilan de ce polar expérimental très attendu à Ecran Large.

ATTENTION QUELQUES SPOILERS !

 

 

QUI A TUÉ OLIVIA LAKE ?

Summit, Utah, de nos jours. Deux hommes sont dans un couloir. L’un est agent de police, l’autre semble être son ami. L’agent explique : « Olivia a été frappée à la mâchoire par un droitier. Je ne sais pas si tu es au courant, mais Eric Neill est gaucher. Alors que toi, ta main droite était rouge, sanglante et gonflée. » L’ami, qui s’appelle Joel Hurley, garde son calme, mais son regard le trahit.

Quatre ans plus tôt, nous découvrons Olivia Lake (Sharon Stone). Une auteure célèbre pour ses livres pour enfants. Vivant à Summit, elle mène une action caritative appelée Mosaic pour venir en aide aux enfants défavorisés. Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre deux hommes. Tout d’abord, Joel Hurley (Garrett Hedlund), un jeune dessinateur qu’Olivia accueille chez elle pour l’aider à percer, mais surtout pour essayer de le mettre dans son lit. Un échec. Puis un deuxième, Eric Neill (Frederick Weller), un charmeur dont elle tombe instantanément amoureuse. Cependant, elle ignore qu’il est commissionné par un tiers pour la pousser à vendre sa luxueuse propriété.

Quelques semaines après ces deux rencontres, Olivia est assassinée, le soir du jour de l’an. Eric Neill et Joel Hurley deviennent les principaux suspects.

 

Photo Sharon StoneOlivia Lake et son meilleur ami JC (Paul Reubens)

 

PUZZLE MENTAL

On n’aura sans doute jamais l’occasion de vivre pleinement l’expérience Mosaic. A la base, Mosaic est une expérience visuelle interactive où le spectateur, via une application, fait ses propres choix narratifs en interrogeant un personnage plutôt qu’un autre, se rendant dans une maison plutôt qu’une autre… Il réalise donc l’enquête lui-même (ou presque) et avance dans le récit à son rythme et au fil de ses découvertes.

Cette expérience interactive, Steven Soderbergh l’a pensée et construite pendant près de trois ans avec le scénariste Ed Solomon. Ainsi avec huit heures d’images, vidéos, enregistrements sonores… l’application contient un contenu extrêmement riche et varié. Le final peut d’ailleurs être différent selon les interactions du spectateur au cours de son enquête personnelle.

Disponible depuis novembre l’application reste une exclusivité américaine et n’est pas disponible en France (et ne le sera sûrement jamais). Steven Soderbergh a donc réalisé une version télévisée de six épisodes pour HBO et diffusée en France sur OCS.

 

 

CASSE-TÊTE…

Dès son pilote, on sent immédiatement que Mosaic n’a pas été conçu comme une série classique. Steven Soderbergh a du couper plus de deux heures de contenus pour cette version télévisée et a du ré-organiser les différentes scènes dans un ordre plus traditionnel : soit tout l’inverse de l’expérience interactive imaginée. Résultat, pour son épisode d’ouverture, le show déconcerte souvent. Le montage est hasardeux, très hâché et les scènes se succèdent dans une logique pas toujours évidente et aux transitions inexistantes. Il faut donc s’accrocher pour ne pas être perdu trop facilement.

Heureusement, malgré ce montage brouillon des débuts, la série finit par trouver un juste-milieu. Ainsi, elle captive rapidement grâce à un bon développement des trois personnages centraux de la série et une ambiance mystérieuse. Par la suite, le show s’enclenche plutôt bien grâce à son postulat intrigant mais surtout la réalisation immersive de Steven Soderbergh. Avec ses longs plan-séquences, de nombreux plans rapprochés, des regards caméras… le réalisateur de Traffic (qui s’est chargé de mettre en scène la série) fait tout pour nous ancrer au plus près des personnages en épousant souvent leur point de vue, physiquement ou psychologiquement.

En cela, Mosaic est une belle réussite, magnifié par sa photographie alternant du bleu glacial à une lumière dorée plus chaleureuse en fonction des lieux et des personnages. 

 

Photo Garrett Hedlund, Sharon StoneGarrett Hedlund et Sharon Stone

 

Au-delà de sa réalisation, Mosaic est bien aidé par son beau casting. Revoir Sharon Stone dévorer l’écran à chacune de ses apparitions est un grand plaisir (même si sa présence reste minime dans la série). Garrett Hedlund confirme qu’il est un des nombreux acteurs sous-utilisés par Hollywood après ses belles prestations dans Un jour dans la vie de Billy Lynn ou Mudbound et le constat pourrait être le même pour Frederick Weller. Le duo Jennifer Ferrin – Devin Ratray, lui, fonctionne extrêmement bien sans parler de la partition de Beau Bridges trop peu présent sur les écrans en ce moment.

 

… EN DEMI-TEINTE 

Cependant, Mosaic est loin d’être une pleine réussite, bien au contraire. Sur le long terme, le polar paranoïaque perd en qualité. Le rythme mystérieux et posé des premiers épisodes finit par lasser. Certes l’intrigue est bien menée, évite tout cliffhanger intempestif en préfèrant torturer l’âme des personnages ou des spectateurs et essaye de gagner en dynamisme avec l’arrivée de Petra Neill (Jennifer Ferrin) dans l’enquête, mais le récit perd grandement en intérêt au fil des épisodes.

Avec son final extrêmement décevant, il y a le sentiment d’une expérience plutôt frustrante où l’intrigue s’avèrera finalement peu originale. La sensation que Steven Soderbergh a voulu révolutionner l’entertainment avec une expérience inédite et singulière sur la forme, mais profondément classique et conventionnelle dans le fond.

 

Photo Jennifer FerrinJennifer Ferrin et Devi Ratray

 

Sur la forme, Mosaic est un franc succès grâce à sa réalisation immersive, sa photographie hypnotisante et son excellent casting. Sur le fond, malgré un pitch intrigant et des débuts prometteurs, Mosaic s’avère peu original et plutôt décevant. Une semi-réussite donc pour le polar expérimental de Steven Soderbergh, qui restera tout de même un bon divertissement pour les friands du genre.

L’intégralité de Mosaic est disponible sur OCS Go.

 

Affiche

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Tom's

Dingue personne n’est intéréssés par le retour de Sharon stone dans un truc valable? JE Suis un grand fan (ado au moment de la sortie de basic instinct) Depuis ce film ou j’avais l’impression de la découvrir alors que j’avais vu total recall c’est dire, quand tu revois Casino,tu saisi l’importance qu’as ce rôle dans sa carrière (nominé a l’oscar) et un golden globes,je l’ai vu au ciné c’était énorme, un charisme sans égal et depuis des années elle végète du a l’age mais aussi cette traversé du désert subie comme une punition par le métier on as même écrit que son talent était mort,certes je l’ai vue surjoué dans des trucs naze faire des mimiques de garce dangereuse,mais bien dirigé et mieux conseillé depuis peu (passée chez caa au us) on lui trouve enfin un rôle marquant qu’elle joue très bien subtilement dans Mosaic merci soderbergh pour ce cadeau et a écran large ok avec vous elle reste présente durant le déroulement bien qu’absente des 4 dernier episodes