The Terror paraît bien mal engagée dans sa transition de minisérie à anthologie, tant George Takei et Ridley Scott peinent à convaincre.
On avait envie d’y croire après l’époustouflante saison 1 de The Terror, mais les grands schémas de la création artistique s’appliquent parfois de manière implacable. The Terror était conçue comme une minisérie adaptée du livre éponyme du légendaire Dan Simmons, mais la chaîne AMC et le producteur Ridley Scott ont décidé face au succès public et critique de continuer l’aventure avec une saison 2 originale, portée par une toute nouvelle équipe artistique.
Mal motivée et sortie de nulle part, The Terror : Infamy promettait cependant de faire les choses bien et de s’attaquer à un beau sujet. De quoi garder espoir ?
ATTENTION QUELQUES SPOILERS !
TERROR 404
Un épisode plus tard, on se dit qu’il faut bien laisser le temps à la machine de se lancer. Deux épisodes plus tard, on se dit que parfois, quand même, on est bien naïfs. Trois épisodes plus tard, il faut bien se résigner : The Terror : Infamy est engagée dans la mauvaise voie, n’a absolument pas l’air de vouloir en sortir et nous fait globalement craindre une bien mauvaise saison 2. La qualité du récit est bien partie avec Dan Simmons, et le duo Alexander Woo / Max Borenstein semble incapable de prendre la relève et de construire une ambiance prenante.
Rien que résumer l’intrigue pose problème pour le moment. Il y a bien une histoire de contexte historique traumatique – à savoir, la déportation des communautés japonaises en Amérique au lendemain de Pearl Harbor -, agrémenté d’un gros bout de romance impossible et interdite assez difficile à mâcher. Ah et il y a un fantôme familial tout ce qu’il y a de plus classique aussi, et qui aurait bien besoin d’aller faire un tour chez l’osthéo de Linda Blair.
Mais pour l’instant, on est bien en peine de tenter d’expliquer de quoi The Terror : Infamy parle, car rien ne lie ces trois arcs, qui ne font que se parasiter les uns les autres et se développent à la vitesse d’un obèse lancé dans une course de haies.
Vous avez dit combien de temps d’attente ?
THE THREAT IS DÉBILE
L’exposition dure beaucoup plus que de raison : il faut attendre l’ultime image de l’épisode 2 pour que la sécurité de la communauté soit concrètement compromise et arrive au coeur du récit avec leur déportation en camp de concentration, et au bout de trois épisodes, les personnages n’ont toujours pas pris conscience de la menace.
Évidemment, il est très difficile de construire un antagonisme convaincant si le danger ne se pointe jamais, et malheureusement, la plus mauvaise conséquence de cette interminable introduction, c’est que The Terror : Infamy ne fait jamais peur.
Attention au vilain fantôme qui fait du thé
Il y a bien eu deux moments un peu trashouilles, mais à part provoquer une légère crainte d’une visite future chez un ORL, on est loin de l’insidieuse et glaciale saison 1.
L’absence de menace prégnante est le facteur principal de cette baisse drastique du trouillomètre, mais pour compléter le tableau il faut aussi ajouter un recours à des mécanismes d’horreur vieux jeu, le jeu des acteurs très inégal, et surtout cette très encombrante béquille scénaristique : la romance entre Chester (Derek Mio, incompréhensible Gérard du pire acteur de la série alors qu’il en est l’acteur principal) et Luz (Cristina Rodlo, dans un rôle à l’extrême inverse de celui de Too Old to Die Young).
Preuve que le script fait diversion depuis trois heures, leurs atermoiements mouillés phagocytent tout le récit et font passer l’histoire de fantôme et l’enfermement en camp de concentration au second plan. À tel point qu’on se demande régulièrement si on n’a pas lancé un vieil épisode de Dawson (ou de True Blood peut-être, dont de nombreux épisodes ont été écrits par Alexander Woo).
Non vraiment, ce début de saison fait un peu peine à voir et ne tient vraiment pas la comparaison avec The Terror première du nom. En l’état, en ne donnant en plus aucun signe d’amélioration, on n’est guère optimiste pour la suite, et on ne peut qu’honnêtement vous recommander, pour le moment, de relancer une partie de Project Zero ou Forbidden Siren. On se revoit dans sept épisodes pour le bilan.
Un nouvel épisode de The Terror : Infamy est diffusée chaque semaine sur Amazon Prime Video en France.
Eh bien moi c’est tout le contraire. J’ai accroché à fond à cette saison 2 alors que je me suis ennuyée sur la première (à tel point que je n’ai même pas regardé tous les épisodes). Comme quoi, tous les goûts sont dans la nature.?
Très bonne série,
La première saison je suis bleffé par la réalisation, les plans, l’intrigue et les scénarios. Voir ce film de 10 épisodes en grand écran dans une ambiance avec peu de lumière et un bon son, cela fait toute la différence. C’est vrai un chef d’oeuvre !
La deuxième saison coté Pearl harbor au début, avec une histoire d’esprit du coté des japonnais c’est aussi intrigue. J’aime beaucoup aussi, pas autant que la première saison, mais j’accroche bien 🙂
Pour certain commentaire (Fraise) c’est senti harnaqué, drôle de façon de dire, genre tu as investie dans le film ^^ mdr
Les deux saisons sont bien réalisé.
J’ai abandonné à la fin du 1er épisode. J’ai senti que ça n’allait nulle part. Je croyais qu’il y aurait au moins un petit rapport avec la s1 (et le roman de Dan Simmons). Mais ils essaient juste de surfer sur le succès (je suppose) de la S1 pour proposer un truc qui n’a rien à voir. Je me suis sentie arnaquée.
J’en suis justement à l’Ep3 de la saison 2
Si on la compare à la première saison, ce qui manque c’est le vrai huis-clos.
Mais le contexte de cette seconde saison ne s’y prête pas. En revanche au niveau des acteurs, de la réalisation, de la toute (toute, toute, toute) petite quantité d’effets horrifiques liés à de vrais événements horrifiques… Tout est là!!!
Pour l’instant j’accroche tout autant qu’à la première
The Terror 1 est une bonne série exploitant habilement son contexte avec des décors, acteurs, dialogues parfaits. C’est vrai que parfois il ne se passe pas grand chose, mais d’une certaine manière, cela respecte l’intrigue censée durer 3 ans. Donc 10 épisodes, ça va on s’en sort bien !
Et même si parfois c’est calme, il y a tjrs ce côté mystérieux et dangereux qui plane. Que ce soit lié à la créature, à l’hostilité des éléments, à la lente agonie des équipages qui sont peu à peu contaminés, ou tout simplement sur le fait qu’une mutinerie sanguinaire menace d’éclater à chaque instant.
The Terror 2 est très différente. Un peu trop même.
Personnellement, pour le moment j’accroche. En attendant les 5 derniers épisodes !
Pour avoir visionné la saison 1 deux fois à ce jour je peux dire ne lui trouver aucun défaut, et trouver ces 10 épisodes somptueux.
La s2 semble s’annoncer comme tout à fait vaine, j’ai vu l’e1, je n’irai pas plus loin.
N’est pas auteur qui veut, en particulier Ridely Scott.
1ère saison en effet surestimée à mon avis (malgré une bonne réalisation et de bons acteurs). Peut-être n’aurais-je pas du lire le roman avant.
Personnellement j’ai bien accroché à ces 3 premiers épisodes… je préfère de loin ce début de saison, j’ai trouvé la saison 1 assez bien mais avec des longueurs qui m’ont souvent données envie d’abandonner.
Déjà je comprend pas tout le foin qui à été fait sur la très moyenne et bourrée de longueurs saison une.
Epoustouflante saison 1 ? C’était superbement bien réalisé, interprêté mais que c’était lent, long et étiré pour finalement pas grand chose. Je ne sais même plus au final si j’ai aimé ou détesté.