De 1997 jusqu’en 2007, Stargate SG-1 a offert son lot de moments cultes. Direction la Porte des Étoiles pour les 15 meilleurs épisodes de la série menée par Richard Dean Anderson, Michael Shanks, Amanda Tapping et compagnie.
Adapter un film en série est toujours un exercice périlleux, d’autant plus quand le film a été un blockbuster mémorable. Le risque de décevoir les fans est tellement grand, que cela revient à marcher sur une corde raide tendue à 50 mètres de haut, avec un rat atteint de la rage dans chaque poche. Et pourtant, malgré le numéro d’équilibriste de l’extrême, certains ont réussi l’exploit d’égaler le maitre, voire de le surpasser. Stargate SG-1 est de ceux-là.
Avec 214 épisodes au compteur répartis sur dix saisons, plus deux téléfilms, la série créée par Jonathan Glassner et Brad Wright tient la dragée haute au film Stargate : La Porte des étoiles de Roland Emmerich. SG1 (pour les intimes) a même fini par faire des petits : Stargate Atlantis, Stargate : Universe, la série animée Stargate Infinity et la web-série Stargate Origins. Mais aucun de ces rejetons n’a su arriver à la cheville du maestro Stargate SG-1, en voici la preuve en 15 épisodes triés sur le volet, qui représentent la quintessence de cette série de SF culte. Attention, SPOILERS everywhere. Jaffa ! Kree !
15- Camelot (la première vague)
Saison 9, épisode 20
Pas de soucis, on a bien la référence
De quoi ça parle ? Les Goa’uld sont morts, Jack O’Neill a pris sa « retraite ». La paix est restaurée dans l’univers, ou presque… les Ori débarquent, et ces fanatiques religieux issus des Anciens veulent qu’on les considère comme des Dieux (encore). Sacrément vexés par le comportement des humains qui refusent de se soumettre, les Oris débarquent avec quatre énormes vaisseaux de guerre, bien décidés à exterminer la race humaine.
Le seul moyen de les arrêter est de retrouver le Saint-Graal, une arme conçue par le Merlin de la légende d’Arthur, qui est en fait une arme anti-Ori et qu’il a dissimulée dans le village de Camelot. Manque de bol, en tentant de retrouver la relique sacrée, l’équipe réveille un Chevalier Noir, sorte de mécanisme de défense qui s’en prend à tous, innocents compris.
Pendant ce temps là, dans l’espace, les équipes SG doivent s’allier aux Russes, et faire appel à des Jaffas ainsi qu’à l’organisation criminelle nommée Alliance Luxienne afin de lutter contre les Oris. L’épisode s’achève sur un cliffhanger de folie, où Jackson et Mitchell semblent avoir péri dans l’explosion du vaisseau spatial Korolev, et sur la victoire des Oris sur la flotte de la coalition terrienne.
« Ah ben j’suis mi-démon, moi, les démons c’est pas foutu pareil«
Pourquoi c’est beaucoup mieux que dans vos souvenirs ? Après la victoire finale sur les Goa’uld, les ennemis mythiques de l’équipe SG-1, et la prise de distance de Richard Dean Anderson vis-à-vis de la série, le public s’attendait à ce que la série ne finisse pas patiner dans la semoule jusqu’à l’épuisement. Afin de relancer l’intérêt des fans, il fallait donc de nouveaux ennemis, et de nouveaux mythes à explorer. À partir de la saison 9, la série bascule donc du côté de l’exploration des légendes arthuriennes. Même s’il a été difficile pour les fans d’accepter le changement de ton de la série, il faut avouer que la nouvelle menace Ori est particulièrement convaincante.
La revisite des légendes de la Table Ronde est plutôt réjouissante : les réinterprétations d’Avalon, du Saint-Graal, et la vérité derrière l’identité de certains chevaliers (le coup de théâtre Mordred) fonctionnent à merveille. Petit bémol cependant : il a fallu attendre la toute fin de la saison 9, et cet épisode Camelot pour la série retrouve son souffle épique si caractéristique. Et même si l’équipe SG-1 se reconstitue dans sa forme d’origine avec Teal’c, Carter et Daniel Jackson qui resignent, Jack O’Neill manque à l’appel. Cameron Mitchell aura le plus grand mal à le faire oublier.
14 – The pegasus project (Chassé-croisé)
Saison 10, épisode 3
De quoi ça parle ? L’équipe SG-1 se rend à Atlantis avec deux objectifs en tête. Le premier : retrouver des indications sur la localisation du Saint-Graal, la super-arme de Merlin contre les Oris. Le second : empêcher les Oris d’envoyer plus de vaisseaux de guerre dans la Voie Lactée en fermant leur Super Porte des Étoiles – en gros, une Porte de très grande taille – en la connectant à un trou noir. Rien que ça.
Alors que Carter, Mitchell et le docteur McKay d’Atlantis partent de leur côté élaborer un plan utilisant l’Odyssée et une bombe nucléaire pour saboter la Super Porte, Jackson, Vala et le docteur Weir d‘Atlantis également fouillent dans les archives de la cité pour trouver des indices sur le Saint-Graal. Et soudain, une Ancienne apparaît devant Jackson : Morgane La Fée. Ou plutôt son hologramme.
Sauf que non, c’est pas un hologramme, mais une Ancienne ayant effectué l’Ascension (un processus qui la sépare de son corps physique) se faisant passer pour un hologramme. Elle donne le nom de deux planètes à explorer, débat pendant des heures de la nature de la menace Ori, et juste avant de dire un truc super-mega-trop important, elle est rappelée par les autres Anciens. Pas de bol. Pendant ce temps, l’Odyssée fait tout sauter et ferme la Super Porte, ce qui représente la plus grosse victoire jusqu’à présent dans la guerre contre les Oris.
Pourquoi ça nous a fait entrer en fusion ? Une première raison simple et évidente : le crossover avec Stargate Atlantis. Est-ce que c’est utile à l’histoire ? Bof. Est-ce que c’est du pur fan-service gratuit ? Probablement. Est-ce qu’on est quand même content à l’arrivée ? Indéniablement. Alors que Stargate SG-1 patine dans la semoule depuis une saison et essaie de vendre ses verroteries arthuriennes, la fusion la revitalise en redonnant de l’ampleur aux enjeux et en ouvrant le champ d’exploration de l’équipe SG-1. C’est à partir de cet épisode que Stargate SG-1 retrouve un peu de carburant narratif et une raison d’exister pour une saison de plus.
Deuxième raison : la pyrotechnie et l’aventure. Certes, les effets ont désormais vieilli, mais le versant dans l’espace en compagnie de Teal’c, Carter, Mitchell et McKay reste un moment totalement jouissif, bourré de péripéties pyrotechniques toutes plus amusantes les unes que les autres avec au passage deux-trois répliques bien senties. Un vrai bonheur.
13 – Moebius (retour vers le futur)
Saison 8, épisode 19 et 20
Bientôt la collection Printemps-Eté des calottes de Teal’c
De quoi ça parle ? Daniel Jackson a hérité de toutes les breloques ramassées au cours de sa vie par Catherine Langford. Parmi tous ces artefacts, Daniel remarque une fresque sur laquelle il observe que Râ est représenté avec un E2PZ, un objet capable de produire une énorme quantité d’énergie. Incapable de mettre la main dessus, Jackson a une idée géniale (ou pas) : utiliser le Jumper et retourner en l’an -3000 pour le récupérer.
Évidemment, tout tourne mal, le vaisseau de SG-1 est découvert par des Jaffa, et Râ quitte la Terre en embarquant la Porte des Étoiles. Le continuum espace-temps est bouleversé, la Porte des Étoiles n’a jamais été trouvée par les archéologues à Gizeh en 1928. Conséquences : Teal’c reste l’un des soldats d’Apophis, Jackson est un professeur de langue humilié par ses élèves, Carter travaille pour un magazine scientifique et O’Neill sert de tour-opérateur à des touristes sur son bateau.
Suite au visionnage d’une vidéo montrant une autre réalité, Carter et Jackson se rendent au pôle Sud pour trouver l’autre Porte des Étoiles, sont rejoints par O’Neill, parviennent à convaincre Teal’c de rejoindre les gentils. Au passage Jackson est infecté par un Goa’uld, est tué, et l’équipe collabore avec le Daniel Jackson d’origine en -3000 pour tout ramener dans l’ordre.
Pourquoi c’est aussi bien qu’un convecteur temporel ? Un double épisode complètement fou, qui explore sous la forme d’un « What If ? » ce qu’auraient été les vies des héros sans la découverte de la Stargate. L’épisode 19 en particulier réserve de très beaux moments de tension, avec un climax sans pitié lorsque Râ quitte la terre avec la Porte des Étoiles, scellant le destin de l’équipe SG-1, et de toute l’humanité.
Il s’agit d’un double épisode en forme de conclusion finale pour Stargate SG-1. Les commentaires des producteurs sur les éditions DVD de la série révèlent que les showrunners étaient persuadés que chaque saison allait être la dernière, c’est pourquoi les créateurs ont autant que possible évité de terminer les saisons par des cliffhangers.
Moebius vient donc clore la saison 8, mais aussi potentiellement la série avec une projection de la vie alternative des personnages principaux, et montrant par la même qu’il suffit d’un seul événement pour faire de n’importe quelle personne (ou presque) un héros. Un final qui réserve également de beaux moments de fan-service, mention spéciale à Christopher Judge qui remet la calotte crânienne des Jaffa. De toute beauté.
12- Lifeboat (vaisseau fantôme) – saison 7 épisode 6
Saison 7, épisode 6
De quoi ça parle ? En pleine vadrouille dans l’espace, l’équipe SG-1 tombe sur un vaisseau, le Stromos (joli clin d’oeil) qui a subi un crash et semble être abandonné. Mais dans les faits, il est plus hanté qu’abandonné : O’Neill et compagnie tombent dans une embuscade, sombrent dans un étrange sommeil, et à leur réveil, Daniel déraille.
Ce dernier semble atteint d’un trouble de la personnalité multiple, parlant comme si de nombreuses personnes prenaient possession de son corps à tour de rôle. Daniel a en réalité reçu les âmes de certains des membres de l’équipage du Stromos dans son propre esprit, qui reste coincé dans une sorte de coma pendant que les membres du Stromos luttent pour la possession de son corps.
Le problème est que cela constitue une telle charge mentale que cela risque de le tuer. Mais évacuer ces esprits hors de son hôte les détruira à tout jamais. Heureusement, alors que Daniel disjoncte au QG, l’équipe découvre la vérité : on a téléchargé de force ces esprits dans le corps de Jackson. Après des négociations et une réparation express du Stromos, les esprits sont réintégrés dans leurs corps d’origine et Jackson est libéré.
Daniel est colère, très très colère
Pourquoi c’est mieux que Split ? Michael Shanks est tout bonnement impérial, et porte l’épisode à bout de bras. Certes, ce n’est pas le premier épisode dans lequel Michael Shanks joue les possédés, mais ici il étale toute une palette d’émotions et de personnalités impressionnantes, très loin du calme olympien habituel du personnage de Daniel Jackson. L’acteur passe de l’enfant terrifié à un scientifique en détresse, en passant par l’insupportable Martice, souverain impétueux et hautement condescendant avec une crédibilité déconcertante.
Ainsi, Lifeboat tient presque entièrement sur le jeu de Shanks, et sur le dilemme qui déchire le personnage de Jackson : a-t-il le droit de vivre au détriment d’autres âmes ? Un déchirement intérieur pour le personnage, qui ne trouve sa résolution que dans les dernières minutes de l’épisode, qui au lieu de livrer un happy end, offre un achèvement doux amer, avec un Daniel Jackson certes libéré, mais vivant la séparation comme un déchirement.
11 – Abyss (Abysse)
Saison 6, épisode 6
On n’est pas bien là ? Tranquilles, à la fraîche…
De quoi ça parle ? O’neill était tombé gravement malade dans l’Antarctique (un sacré coup de froid) et a dû devenir un Tok’ra, c’est-à-dire accueillir un gentil symbiote, pour survivre. Sans savoir pourquoi ni comment, il se retrouve sans symbiote, et prisonnier du Goa’uld Ba’al, qui torture O’Neill, le tue et le ressuscite en boucle grâce à un sarcophage Goa’uld.
Daniel Jackson dans sa version ascensionnée débarque, et propose à O’Neill de le rejoindre après avoir accompli sa propre ascension. Ce dernier refuse et préférerait pouvoir juste s’échapper et faire la tête au carré à Ba’al. Sur Terre, Carter essaie de monter un plan pour sauver O’Neill, contre l’avis du Général Hammond.
Teal’c sera l’homme providentiel du moment, ayant réussi à obtenir un accord avec le Seigneur Yu, un Goa’uld ayant une dent contre Ba’al. Pendant l’attaque O’Neill parvient à prendre le large. Le rôle de Daniel dans la libération de O’Neill reste trouble, car en tant qu’ascensionné celui-ci est censé ne jamais prendre part dans les conflits humains.
Pourquoi c’est un épisode hors norme ? Quelle violence pour un épisode de Stargate-SG1. Une violence non seulement dans la situation de torture dans laquelle O’Neill se retrouve pris au piège, avec ces morts et résurrections à répétition (et un Ba’al particulièrement créatif), mais aussi dans le désarroi psychologique dans lequel se trouve le colonel.
Après avoir dû accepter à contrecœur de prendre un symbiote en lui pour survivre, il se retrouve dans la pire des situations : un Seigneur Goa’uld le torture pour obtenir des renseignements qu’il ignore, que détenait ledit symbiote, ne laissant aucune issue possible au colonel, pas même la mort.
L’épisode voit également le retour de Michael Shanks en mode « Daniel Ascensionné », qui propose l’Ascension comme libération à Jack. Mais face au refus de celui-ci, on perçoit la fragilité de la situation de Daniel : son obligation de ne pas prendre part aux affaires humaines va à l’encontre de son sens moral, au point d’enfreindre le code que sa condition lui impose, laissant présager un retour, tôt ou tard, à la condition humaine.
10 – 48 hours (48 heures)
Saison 5, épisode 14
Fallait bien qu’il y ait des Russes dans l’histoire
De quoi ça parle ? Sur la planète Memphis, SG-1 est en bien mauvaise posture, sous le feu nourri des Goa’uld. Mais grâce à leurs efforts combinés, ils parviennent à s’échapper in extremis, et abattent même le vilain Tanith au passage, une grosse revanche pour Teal’c. L’équipe parvient à franchir le portail et rentre sur Terre… mais Teal’c ne réapparaît pas, alors que la Porte des Étoiles se referme.
Après plusieurs manipulations et déductions, SG-1 comprend que Teal’c a franchi la porte sur Memphis, mais que la porte de la Terre s’est refermée avant qu’il ne puisse émerger. Teal’c est donc toujours dans le flux entre les deux portes, et toute nouvelle tentative d’ouvrir la porte de la Terre de l’extérieur ou de l’intérieur effacerait sa signature énergétique, et donc, le tuerait. Pire encore, pour résoudre le problème, SG-1 doit remplacer temporairement un équipement de la Porte défectueux par un autre, aux mains d’un ennemi pire que les Goa’uld : la Russie.
Les négociations s’enclenchent, et après plusieurs péripéties et trahisons diplomatiques, un accord est trouvé avec les Russes pour sortir Teal’c du trou de ver en échange d’une technologie alien. Teal’c ressort de la Porte comme une fleur, tout est bien qui finit bien. Une taupe russe est même délogée, tandis que la branche américaine rivale du SGC, la vilaine NID, est discréditée.
En même temps, quand on est Kratos, on a le droit à un gros canon, BOY !
Pourquoi c’est trop bien, même sur Terre ? Cela fait cinq saisons que Stargate SG-1 dure, cinq saisons à explorer le cosmos, dans l’espace, dans l’eau, dans les airs, sur d’innombrables planètes. D’où peut venir le renouveau cette fois ? 48 Heures répond à la question en apportant non pas un grossissement des enjeux, mais en les ré-ancrant un peu plus dans le réel du spectateur grâce à une écriture plus terre-à-terre et en allant même chercher un bout de son intrigue du côté des civils. Une belle dose de réalisme, avec, tout de même, les grosses explosions qui font plaisir en début d’épisode sur Memphis.
Stargate SG-1 est évidemment pétrie d’américanisme (bien qu’on ait vu pire ailleurs), mais 48 Heures rappelle fort justement qu’ils ne sont pas les seuls représentants de l’Humanité Terrienne. Les autres pays de la Terre existent toujours, et représentent également des menaces potentielles, mais aussi des coopérations nécessaires pour le bien commun, autant que les civilisations extraterrestres. Eh oui, cela vaut même pour l’ennemi d’hier (bon, et d’aujourd’hui aussi maintenant) : la Russie. Ce n’est pas beau ça ? Et cerise sur le gâteau : Carter qui envoie paître un collègue misogyne en 2002. « Va sucer un citron ».
9 – Children of the gods (enfants des dieux)
Saison 1, épisodes 1 et 2
De quoi ça parle ? D’entrée de jeu, on apprend que la Porte des Étoiles n’a pas été détruite sur Abydos, mais que celle-ci est restée en état de fonctionnement, sous la surveillance de Daniel Jackson resté sur place. De retour sur place avec ses vieux potes Kawalski et Ferretti, et la petite nouvelle Samantha Carter, une astrophysicienne, Jack O’Neill comprend que les Goa’uld sont de retour, pour leur jouer de mauvais tours.
Daniel Jackson révèle que la Porte des Étoiles peut en réalité servir de portail multiple, et permet de voyager partout à travers la galaxie. Dans le même temps, sa femme Sha’re et le jeune Skaara sont enlevés par des Jaffa. Une fois sur Terre, une équipe est créée pour aller les secourir lors d’une mission sauvetage sur la planète Chulak.
Jackson et O’Neill finissent par comprendre que ce n’est pas Râ le méchant de l’histoire, mais un autre Goa’uld : Apophis, qui s’avère bien pire que Râ. Teal’c, un Jaffa renégat rejoint les rangs des humains, Skaara et Sha’re restent prisonniers d’Apophis, Kawalski est infecté par un Goa’uld et personne ne s’en rend compte, Hammond créé les équipes SG pour défendre la Terre et explorer l’univers.
Pourquoi c’est un pilote imparfait, mais trop cool ? Children of the Gods est avant tout la résurrection du concept Stargate, et la déclinaison de celui-ci au format sériel. La production prend quelques libertés avec la mythologie du film, afin de pouvoir l’étendre au format du petit écran. Ainsi, si certains personnages du film reviennent, campés par les mêmes acteurs (Skaara, Kawalski), d’autres auront un visage nouveau.
McGyver qui remplace Kurt Russel, ce n’est tout de même pas anodin. Malgré cela, Richard Dean Anderson s’en sort à merveille, et dès les premières secondes, aucun doute n’est permis : il est bien le Colonel Jack O’Neill. De même pour Michael Shanks qui reprend le rôle de Daniel Jackson, incarné au cinéma par James Spader, quitte à frôler parfois l’imitation.
Et tout cela fonctionne parfaitement. La transition entre film et série se fait avec naturel, et ce double épisode se trouve être plus une suite qu’un reboot ou qu’une nouvelle franchise. Alors certes, le scénario est un peu téléphoné, et le jeu d’acteur est parfois un peu bancal, mais le plaisir de redécouvrir la Porte des Étoiles, et surtout le potentiel infini de voyage qu’elle offre, était un ravissement.
8 – Nemesis (némésis)
Saison 3, épisode 22
Thor ne va pas fort, mais la photo va vachement mieux
De quoi ça parle ? Alors que SG-1 s’apprête à prendre un peu de vacances après une saison 3 sacrément mouvementée, O’Neill est téléporté par Thor, un Asgard qu’il trouve gravement blessé. Thor lui explique que son vaisseau a été infesté de Réplicateurs, une espèce extraterrestre mécanique qui se nourrit de tout et se reproduit à toute vitesse. Pire encore : ils connaissent la localisation de la Terre et veulent s’y rendre.
O’Neill parvient à entrer en contact avec le SGC pour les informer de la situation, réclamer des moyens pour détruire le vaisseau… et également leur dire qu’il ne pourra en sortir vivant, n’ayant pas de porte de sortie et le vaisseau de Thor devant être vaporisé pour éliminer la menace. Rien à foutre : Carter et Teal’c sont envoyés à bord quand même pour trouver une solution et vaporiser le vaisseau. Et pour cela, pas le choix : il faut faire une sortie dans l’espace pour placer une bombe au Naqahdah sur un réacteur à l’extérieur.
Teal’c s’y colle et parvient à placer la bombe, mais un morceau de métal perce sa combinaison, et il doit s’éloigner du vaisseau pour que Carter puisse le téléporter. Après plusieurs minutes d’une agonisante dérive dans le grand Vide, insoutenable par sa lenteur, Teal’c est enfin à bonne distance et téléporté dans le vaisseau de justesse. Le groupe traverse un essaim de Réplicateurs et parvient à s’échapper grâce une Porte de secours tandis que l’explosion emporte tous les Réplicateurs… sauf un, qui s’écrase dans l’océan Pacifique.
M’aidez pas hein (non, mais vraiment)
Pourquoi on se croirait presque au cinéma ? Avec le dernier épisode de la saison 3, Stargate SG-1 décide de frapper un grand coup et de mettre les petits plats dans les grands avec du grand spectacle et des effets spéciaux en veux-tu en voilà. Némésis est un épisode extrêmement simple, mais aussi extrêmement efficace dans sa construction, qui n’est rien d’autre qu’un compte à rebours parsemé de scènes d’action prenantes et de grosses scènes à suspense parfaitement exécutées. Le scénario remis au placard, c’est la mise en scène qui prend le relais, et elle est magnifique.
Némésis est un épisode particulièrement sombre et tendu, voire assez flippant. On se surprend plus d’une fois à serrer les fesses, notamment face aux essaims de Réplicateurs dans le noir et à la sortie spatiale de Teal’c, qui livre une image saisissante lorsqu’il s’éloigne du vaisseau et s’enfonce agonisant dans le cosmos. Une image que n’aurait pas reniée le terrifiant Gravity. Par ailleurs, c’est le premier épisode de la série à être tourné en pellicule 35mm au lieu du 16mm, et le travail photographique s’en ressent immédiatement, avec plusieurs cadres vraiment somptueux. Un passage réussi dans la catégorie supérieure en termes d’ambitions esthétiques.
7 – Wormhole X-Treme !
Saison 5, épisode 12
L‘équipe alternative de Wormhole X-Trem
De quoi ça parle ? Lors de l’épisode Point de non-retour de la saison 4, l’équipe SG-1 avait fait la rencontre de l’excentrique Martin Lloyd, qui criait à qui veut l’entendre qu’il connaissait tous les secrets du gouvernement. Lorsqu’il mentionnait l’assassinat de JFK, il était l’objet de moqueries, beaucoup moins quand il a commencé à parler de la Porte des Étoiles. Il s’est avéré que Lloyd était en fait un alien, drogué par ses camarades car ils voulaient échapper à leur planète en guerre.
Wormhole X-Treme ! reprend les mêmes et recommence, avec un Martin Lloyd désormais scénariste à Hollywood, en pleine création d‘une série TV qui s’inspire clairement de l’histoire de la Porte des Étoiles et de l’équipe SG-1. O’Neill se retrouve consultant sur la série, le gouvernement estimant que cela serait un parfait écran de fumée si jamais des informations venaient à fuiter au sujet de la Porte des Étoiles.
Le scénariste semble avoir oublié sa première rencontre avec SG-1, et dans le même temps, un vaisseau alien portant la même signature énergétique que le vaisseau d’origine de Lloyd se rapproche. Après des imbroglios lors desquels l’alien confond réalité, fiction et souvenirs passés, ses camarades finissent par prendre la fuite à bord d’un vaisseau spatial, alors que Lloyd décide de rester sur Terre, satisfait de sa vie à Hollywood.
O‘Neill très heureux d’être là
Pourquoi c’est l’épisode le plus WTF ? Pour le centième épisode de la série, les scénaristes ont livré un opus complètement méta, avec une équipe de télé qui tourne une série qui ressemble à 100% à Stargate SG-1. Wormhole X-Treme est bourré de caméos et de références à d’autres séries de SF. L’épisode cite en vrac X-Files, Men In Black, ou L‘Homme qui valait 3 milliards.
Au rayon des caméos, Peter DeLuise, réalisateur régulier sur la série Stargate SG-1, interprète le réalisateur de Wormhole, Herbert Duncanson, la doublure cascade de Christopher Judge joue Doug « Grell le Robot » Anderson, parodie de Teal’c, Brad Wright et Michael Greenburg, producteurs de Stargate SG-1 apparaissent même dans la séquence de clôture finale, aux allures de faux making-of de la série Wormhole.
Là où est le génie de cet épisode, c’est dans sa façon de déconstruire le mythe Stargate pour s’en amuser et jouer avec les codes de celui-ci. La Porte des Étoiles et les décors en carton-pâte, le jeu outrancier des acteurs de la fausse équipe SG, tout est là pour assurer un pur bonheur pour les fans. Un épisode qui connaîtra un tel succès que la production remettra le couvert pour la 200e, avec un épisode baptisé Wormhole X-Treme, le film (et juste 200 en VO) qui se lâchera encore plus, pour un résultat qui basculera encore plus dans la parodie.
6 – The Devil You Know (les flammes de l’enfer)
Saison 3, épisode 13
Sokar en mode chanteur de black metal au réveil
De quoi ça parle ? Le père de Carter, Jacob, l’hôte du Tok’Ra Selmak a été capturé par Sokar, un Goa’uld si terrible qu’on considère qu‘il est l’incarnation du diable. Celui-ci a établi sa forteresse sur Netu, une lune de la planète Delmak, que le Goa’uld a transformé en antichambre de l’Enfer. Sokar a la réputation d’y envoyer ses ennemis et de les faire torturer par pur sadisme. Autant dire que Jacob est mal barré.
SG-1 se lance donc en mission de sauvetage, mais au mauvais moment, car la Tok’Ra avait prévu de se débarrasser de Sokar en lançant une bombe thermonucléaire dans le noyau de Netu, provoquant ainsi une réaction en chaine, afin de faire exploser le vaisseau du Goa’uld, alors en orbite autour du satellite. L’épisode se conclut avec l’annihilation de Sokar, mais SG-1 découvre qu’Apophis n’est pas mort, et qu’il compte bien avoir sa vengeance avec sa nouvelle tête de cyborg. Le Diable n’était pas celui qu’on croyait.
Pourquoi c’est l’épisode le plus diabolique ? Quel titre trompeur que ce The Devil You Know, les showrunners ont pris un malin plaisir à s’amuser à faire croire au public que ce fameux Diable était Sokar, ce Goa’uld sadique qui a créé un club BDSM sur une lune volcanique (chouette). Mais en réalité, le véritable Diable était bel et bien Apophis, l’ennemi préféré du public, qui revient d’entre les morts en mode cyborg, plus amoché que jamais après des mois de torture.
Et quel retour, par un truchement dont il a secret, il parvient à gagner le contrôle de l’armée de Sokar, et même à s’imposer comme le libérateur qui a offert la liberté à ceux qui étaient aux ordres de ce Goa’uld sadique (doux euphémisme). Le voilà donc de retour en tant que Goa’uld le plus puissant des systèmes stellaires. Un retour en fanfare acclamé par le public à l’époque, qui désespérait d’avoir un méchant à la hauteur d’Apophis suite au « décès » de celui-ci. Et quel meilleur méchant que… lui-même, désormais héros galactique aux yeux des Jaffa.
5 – the serpent’s lair (la morsure du serpent)
Saison 2, épisode 1
De quoi ça parle ? Pour SG-1 et la Terre, la fin semble inéluctable : le vaisseau-mère d’Apophis se dirige droit vers la planète bleue, et rien ni personne ne semble pouvoir arrêter le Goa’uld, assuré de vaincre en cas de confrontation directe. Le désespoir est si grand qu’Hammond commence déjà à évacuer des colons humains vers une nouvelle planète habitable.
Bloquée sur un autre vaisseau, SG-1 tente de faire s’écraser le leur sur celui d’Apophis avec l’aide de Bra’tac, un mentor de Teal’c. Skaara est également en leur compagnie, mais il lutte péniblement contre l’influence de son symbiote Klorel, le fils d’Apophis enlevé par SG-1. La tentative de dérivation échoue et Daniel est gravement blessé dans l’opération. Les anneaux de transport téléportent la troupe sur le vaisseau d’Apophis, laissant Daniel derrière.
Sur le vaisseau d’Apophis, l’équipe utilise Klorel comme otage pour se sortir du guêpier et parvient à détruire le générateur de boucliers du vaisseau-mère. Daniel n’a plus qu’à faire exploser le C4 disséminé un peu partout dans son propre appareil, et emporter le vaisseau-mère d’Apophis avec lui dans le souffle de l’explosion, tuant tout le monde. Contemplant leur mort, chaque protagoniste parvient à trouver au dernier moment une échappatoire – Apophis et Klorel compris, qui s’enfuient – et les deux vaisseaux sont détruits.
Pourquoi c’est l’épisode le plus épique ? Après un final très inquiétant pour la saison 1, cette suite directe finit certes bien, mais non sans infliger une sacrée purge à tous ses protagonistes. La Morsure du Serpent est probablement celui qui voit notre équipe le plus au fond du trou à serpents, absolument dépassée par les événements, obligée d’abandonner derrière elle un des leurs et tombant constamment de Charybde en Scylla.
Jusqu’au bout, tout semble perdu pour nos champions, d’autant plus héroïques qu’ils sont dans la pire situation possible face au pire ennemi qu’ils aient jamais eu à affronter. Apophis confirme ici son statut de meilleur méchant de Stargate SG-1 et l’épisode est si puissant que nombre de ses éléments narratifs seront recyclés plus d’une fois par la série (l’utilisation d’un sarcophage pour guérir, le sabotage d’un vaisseau avant qu’il n’arrive sur Terre…). De toute évidence, un passage fondamental pour la mythologie de Stargate SG-1.
4 – There but for the grace of god (Une dimension trop réelle)
Saison 1, épisode 20
Liste des destructions du jour : Philadelphie, Washington, notre espoir de vivre
De quoi ça parle ? Daniel passe à travers un miroir alien qui l’emmène dans un univers alterné, où l’équipe SG-1 n’a jamais été assemblée et où la Terre, attaquée par les Goa’uld, est sur le point d’être vaincue. Plusieurs villes importantes ont d’ailleurs déjà été rayées de la carte. Daniel Jackson n’ayant jamais existé dans cette réalité, personne ne le reconnaît, mais il recroise la route de Catherine Langford, une vieille connaissance.
En lui révélant des éléments de sa vie qu’elle seule est censée connaître, Jackson parvient à la convaincre qu’il peut être utile, et Langford décide de prévenir O’Neill, devenu général dans cette réalité. Jackson lui donne les coordonnées de Chulak, le monde du Goa’uld Apophis afin d’aider O’Neill dans son effort de guerre… puis découvre avec horreur qu’O’Neill a lancé une bombe nucléaire sur Chulak, tuant des milliers de Jaffas innocents.
Mais cela n’améliore en rien la situation et Apophis lance l’assaut final sur la base du SGC. Ayant un coup d’avance sur l’Histoire, Jackson propose d’essayer de négocier avec Teal’c, qui mène l’attaque et ne s’est pas encore rebellé. Ironie tragique : la bombe a tué la famille de Teal’c sur Chulak et l’allié potentiel est devenu un ennemi mortel qui exécute O’Neill. Carter lance l’auto-destruction de la base tandis que tous les membres du SGC meurent un par un. Jackson, blessé par Teal’c, parvient à rejoindre sa réalité grâce à la Porte des Étoiles et ramène avec lui le plan d’attaque d’Apophis.
En voilà un qu’il fallait pas faire ch*er
Pourquoi c’est l’épisode le plus déprimant ? Vraiment ? Tout le monde meurt et la Terre est détruite de chez détruite, il vous faut quoi de plus ? Stargate SG-1 déploie ici toute la puissance et la finesse de son sens de l’écriture. Comme un miroir de Némésis – pur épisode de mise en scène – la force d’Une Dimension trop réelle vient de son écriture littérale et de ses dialogues, alternant entre échanges d’émotions tristes à en crever et ironies dramatiques particulièrement vicieuses.
L’échange avec Catherine Langford est particulièrement touchant, tandis que le rebondissement concernant Teal’c est aussi bien senti qu’impossible à anticiper. Alors que la logique implacable du scénario se referme comme les mâchoires d’un piège inextricable sur Daniel Jackson et le spectateur, Stargate SG-1 amorce le tournant sombre de la fin de la saison 1 avec un épisode magnifique qui laisse KO debout, habité par un profond sentiment d’angoisse dystopique. Fini de rigoler.
3 – Window of opportunity (l’Histoire sans fin)
Saison 4, épisode 6
Teal’c et O’Neill en roue libre
De quoi ça parle ? Sur la planète P4X-639, SG-1 découvre un étrange ordinateur sur lequel semble inscrites des instructions en pseudo-latin. Un type tout aussi étrange que ces inscriptions, un certain Malikai prévient l’équipe que des éruptions solaires du Soleil rouge de la planète pourraient être dangereuses et qu’ils feraient mieux de déguerpir.
Face au refus de l’équipe, Malikai neutralise Daniel Jackson avec une arme incapacitante, programme l’ordinateur, et au moment où Teal’c et O’Neill s’apprêtent à intervenir, une lumière bleue les enveloppe, et les voilà revenus dix heures auparavant au quartier général terrien, en pleine préparation de la mission à venir.
Coincés dans une boucle temporelle, Teal’c et O’Neill peinent à faire comprendre aux autres la réalité de la situation, et finissent par s’en amuser, avant d’aller régler leurs comptes avec Malakai, et s’extirper de cette situation. Une fois la situation revenue à la normale, Teal’c se rend compte que le temps continuait de s’écouler pendant la boucle, et que l’équipe est restée bloquée pendant trois mois.
Pourquoi c’est un épisode tout simplement culte ? C’est le canon classique de la boucle temporelle, un trope habituel de la science-fiction, étonnement efficace dans cet épisode, façon Un Jour sans Fin, à la sauce SG-1. Les showrunners de Stargate SG-1 ont toujours pris plaisir à distiller de la comédie dans la série, et cet épisode livre un trésor d’humour après une ouverture tragique au possible.
Coincés non seulement dans une boucle temporelle, mais aussi dans leur code moral et leur devoir militaire, O’Neill et Teal’c font tout pour faire comprendre aux autres membres de l’équipe et au Général Hammond la réalité de leur situation, jusqu’au moment où Jackson les libère de cette obligation, en mettant en lumière le fait que si boucle temporelle il y a, ils sont désormais libres d’agir sans peur des conséquences.
S’en suivent des moments cultes, ponctués de bouffonneries de la part du duo O’Neill/Teal’c : une partie de golf mythique à travers la Porte des Étoiles, une balade en vélo dans les couloirs du QG digne de Jacques Tati et une overdose de Froot Loops. Et comme Stargate sait si bien le faire, l’épisode sait revenir dans le réel avec brutalité : ce n’est qu’en repensant à la mort de son fils, et en entrant dans une colère noire à ce sujet que la boucle cesse.
2 – the fifth race (La cinquième race)
Saison 2, épisode 15
Et, oui, les Asgards sont des bonshommes Roswell, pas la peine de chercher une grosse hache Viking
De quoi ça parle ? Au cours de l’exploration d’une planète, Jack O’Neill interagit malencontreusement avec un appareil alien (une sale manie dans l’équipe SG-1) qui télécharge dans son esprit le savoir des Anciens. Dit comme ça, on pourrait croire que c’est bien pratique, sauf que l’activité de son cerveau augmente sans cesse et menace à terme de le tuer, en plus de lui faire perdre petit à petit la maîtrise de ses faits, gestes et paroles.
Jackson parvient à tirer de lui de nouvelles connaissances infiniment précieuses, mais le colonel passe dans un état second et construit malgré lui un engin permettant d’entrer huit coordonnées dans la Porte des Étoiles au lieu des sept habituelles. Avec ce symbole supplémentaire, la Porte des Étoiles ouvre un passage plus loin que jamais : dans une autre galaxie. Ne maîtrisant pas la nouvelle technologie mise en place par O’Neill et n’ayant aucune assurance de pouvoir revenir une fois le seuil franchi, Hammond refuse que SG-1 ne traverse le portail.
Foutu pour foutu, de plus en plus mal en point et ayant perdu la faculté de parler anglais, O’Neill s’avance, seul. De l’autre côté, l’attend une nouvelle espèce alien : les Asgards, avec qui il établit le premier contact. Bienveillants, ils retirent la mémoire des Anciens du cerveau d’O’Neill et l’informent que l’Humanité Terrienne pourrait bientôt être la cinquième race à rejoindre une grande alliance intersidérale. O’Neill rentre dans son état normal au SGC. Heureux et ayant retrouvé foi en l’existence et en un futur meilleur, il affirme que tout finira bien.
Faut pas mettre sa tête n’importe où aussi
Pourquoi c’est l’épisode le plus surprenant ? Jamais Stargate SG-1 n’aura autant renouvelé ses enjeux et bousculé ses propres codes que dans cet épisode, curieusement perdu dans la masse de la saison 2 comme un stand-alone tout bête. Si 48 Heures rappelle que le reste de la Terre existe au sein du conflit entre l’Humanité et les Goa’uld, La Cinquième Race de son côté étend les limites de l’univers de Stargate SG-1 vers l’infini et lui donne un cap final en plus d’une nouvelle super-structure narrative.
En plus de pousser les murs, La Cinquième Race éclaire également le renfermé colonel O’Neill sous un jour nouveau. Protagoniste aimant se faire passer pour plus bête qu’il ne l’est et projeté soudainement dans un drôle de simili-Des fleurs pour Algernon, il sert pour une fois de vecteur d’émotions intimes. Lui qui préfère chercher la mort et se perdre dans le feu de l’action pour oublier le suicide de son fils, le voici obligé de faire face à lui-même… et au bout du chemin, se trouve l’apaisement et une nouvelle raison de vivre. Une sacrée surprise pour un épisode « lambda ».
1 – Tok’Ra
Saison 2, épisodes 11 et 12
Rassurez-vous, on a quand même gardé les costumes idiots
De quoi ça parle ? Ayant servi d’hôte temporaire à Jolinar, un Goa’uld opposé à la logique tyrannique d’Apophis et consorts, Samantha Carter reçoit soudainement une vision qui lui indique les coordonnées de la planète où vit le reste de sa communauté résistante : les Tok’ra. Pour les Tok’ra, la cohabitation entre hôte et symbiote se fait à égalité, chacun étant libre de prendre possession du corps qu’ils habitent tout deux.
Carter établit le lien entre les Tok’ra et la Terre, et malgré la méfiance d’O’Neill et Teal’c, SG-1 propose une alliance entre l’Humanité, les Jaffas rebelles et les Tok’ra. Mais ces derniers sont eux aussi sceptiques : bien qu’ils soient reconnaissants envers les humains d’avoir tué leur ennemi mortel Râ, les Tok’ra craignent l’impulsivité des humains, qui n’ont de plus rien de bien convaincant à leur apporter avec leur technologie et leur savoir primitif.
Carter propose alors d’offrir aux Tok’ra ce dont ils manquent le plus cruellement : des hôtes volontaires. Et le premier est tout trouvé : Jacob Carter, le père de Samantha qui se meurt d’un cancer. Il devient l’hôte de Selmak, qui le guérit de sa maladie et tient parole : les deux entités vivent en parfaite harmonie. Par cet acte Jacob Carter et Selmak deviennent un premier pont entre les civilisations et le premier noeud des liens que des peuples habitués à se détester mutuellement commencent à tisser entre eux.
Fan s’évanouissant en voyant que c’est le meilleur épisode ici
Pourquoi c’est (deux fois) le meilleur épisode ? Avec ce double-épisode, Stargate SG-1 donne une vraie profondeur à Samantha Carter et introduit un nouvel élément de scénario à la fois ludique et nuancé avec les Tok’Ra. Ceux-ci ouvrent en effet la porte à une dimension plus fine, avec un petit côté espionnage paranoïaque et diplomatie politique qui apporte un peu de variété au sein d’une série qui jusque là aimait surtout courir partout et tirer un peu dans tous les sens. Ce qui explique les nombreux efforts de la série au cours de cette saison 2 pour essayer de muter et étendre son univers.
Stargate SG-1 commençait à se mordre la queue avec la guerre contre les Goa’uld, mais les Tok’Ra seront ce premier pas brillamment réussi vers cet agrandissement et cette maturation du récit global de la série, qui se défait de quelques atours de son amusant, mais lourd habit de space-opera pour revêtir de nouvelles parures plus proches de la science-fiction. Loin d’avoir le cul entre deux chaises, Stargate SG-1 a désormais un pied bien ancré dans chaque genre et paré au décollage pour nous emmener vers l’infini et au-delà.
On sent que ce top a été réalisé par quelqu’un qui connaît parfaitement la série !
Perso, j’aurais ajouté ces deux épisodes :
S04E16 : 2010, ou SG-1 se sert d’une éruption solaire pour remonter le temps (mécanique utilisée à plusieurs reprises par la suite) et scénario dystopique catastrophe !
S08E15: Rien à perde, ou on apprend qu’un humain lambda a acheté en brocante une pierre de communication des anciens qui le relie à Oneil et a vécu à distance toutes les aventures de SG-1 des 7 premières saisons !
Super article, Merci
personnellement, il y en a un qui m’a marqué, aussi, c’est celui où ils s’aperçoivent que la planète qui collabore depuis 10 ans avec la terre en apportant un vaccin contre les maladies terriennes, a en fait stérilisés les humains, et la solution est d’envoyer un message dans le passé pour éviter que sg1 n’y aille et changer le passé, ils y arrivent (mais ils meurent tous dans le futur pour y arriver);
@A Ethan sur Catherine Spaak
Merci pour l’info
Je connais seulement que son rôle de Jeanne. Les italiens ont eu la chance de l’avoir.
J’essaierai de voir ses autres films.
Il y aura un article peut-être à l’occasion d’une rediffusion de week-end à Zuydcoote, surtout que ce sont les principales vedettes et qu’elles sont mortes à quelques mois d’intervalles. L’histoire se passe début juin 40. Il y aura certainement une redif sur France 3 début juin. En plus c’est en lien avec le programme d’histoire pour les lycéens et collégiens. Écran large pensez-y !
@C13ms
Oui tu as raison les goûts de chacun. Par exemple j’adore la saison 5 de sliders 🙂
Sur les oris il y a de l’idée. Le problème des saison 6, 7, 8, c’est qu’on est toujours sur la mythologie égyptienne et que ça devient redondant. Le côté Daniel ressuscité à la manière du Christ c’est un peu trop. La série nous attriste par la disparition des abydossiens. La période anubis a un côté négatif sur la vie. Elle fait plutôt mal sentimentalement au spectateur. Il n’y a pas de sympathie pour Anubis de la part du spectateur, contrairement à Apophis ou Ba’al. Même Adria a un côté humain au sens figuré du terme qui est peu exploité. Sur les replicateurs des saison 6 ou 7, je trouve que niveau effets spéciaux on en fait trop et que les cyborgs replicateurs font beaucoup moins d’effet que les araignées métalliques des saisons 3 Nemesis, saison 4 et 5 fin d’Apophis.
Enfin pour moi le niveau de qualité des effets spéciaux est un peu près equivalent entre les saisons.
@Tranb
Ça me fait penser à l’épisode du trou noir, bon épisode
@Cedamn
il y a aussi l’épisode avec le chasseur de primes
Et une des meilleures armes le Zat nik tel
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Tranb : l’épisode dont tu parle (Teal’c qui « se sort » d’une bulle temporelle), c’est une romance Daniel Jacksdon-Vala mal Doran.
Quant à la relation Sam-Jack, on y a droit dans quasi-tous les univers parallèles ou alternatives temporelles (du bécot dans la boucle temporelle de la saison 4 au couple marié dans l’univers de l’ep ,20 de la 1e saison) ou les grandes déclarations dans l’ep 20 saison 8)
Super article pour une série culte que je revoie encore avec plaisir (même la fin). Pour ma part, j’aurais sûrement ajouté « paradise Lost » dans la saison 5 ou 6, quand maybourne (meilleur Némésis de jack) et O’Neill sont coincés sur une planète déserte et deviennent dingues avec un petit côté « predator », l’ambiance de cette épisode, presque dans dialogue était incroyable !
Y a un épisode où ils sont bloqués dans une espèce de bulle temporelle, ils y meurent tous à l’exception de Teal’c qui arrive à remonter le temps pour les sauver tous,
C’est le seul épisode où Jack et Samantha ont leur histoire d’amour…snif snif…
@的时候水电费水电费水电费水电费是的 Ethan :les goûts de chacun.. Je reconnais aux 4 premières saisons leur créativité et leur impact sur le lore, mais je trouve que les 2/3 premières ont trop vieilli techniquement et ont trop d’épisodes mous. Sinon, je préfère les saisons 6/7/8 aux 9/10, où je n’ai pas été pris par l’intrigue Oris (méchants trop puissants à mon goût donc impossible à « gérer »)
Effectivement on pourrait rajouter encore quelques épisodes dans cette liste. J’ai pas les titres en tête. Mais plusieurs épisodes m’ont touché émotionnellement comme celui des doubles robotiques ou celui du combat Mitchell/Jaffa ancestral.
De même que tous les épisodes avec les Russes/Maybourne/Replicateurs sont spéciaux.
La regrettée Catherine Spaak a surtout eu une immense carrière en Italie, où elle fut notamment l’adolescente éternelle (elle a commencé à tourner à 14 ans), puis ensuite la jeune adulte adorée du public italien. Son premier film fut Le trou de Jacques Becker, où âgée de 14 ans elle avait un tout petit rôle.
Dans ses rôles d’adolescente, Spaak est remarquable dans Les adolescentes d’Alberto Lattuada, Le fanfaron de Dino Risi, La fille de Parme d’Antonio Pietrangeli, Elle est terrible de Luciano Salce, Week-end à Zuydcoote de Verneuil ou encore La calda vita / La vie ardente de Florestano Vancini.
Dans ses rôle d’adulte, ses films les plus marquants sont Le partage de Catherine de Luigi Comencini, Tri notti d’amore de Luigi Comencini, Renato Castellani et Franco Rossi, L’amour à cheval de Pasquale Festa Campanile, Le chevalier de Maupin / Mademoiselle de Maupin de Mauro Bolognini, Break-up de Marco Ferreri, La chevauchée terrible d’Antonio Margheriti ou encore Le chat à neuf queues de Dario Argento.
J’espère qu’Ecranlarge parlera de cette triste disparition (mais j’en doute malheureusement)… RIP Catherine Spaak.
Pour ma part les plus marquants sont celui de la boucle temporelle (saison 4), celui où ils sont coincés dans un jeu vidéo / une simulation leur rappelant leurs pires souvenirs (saison 2), et celui de l’attaque de la terre par Anubis (saison 7).