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House of the Dragon : pourquoi le final de la saison 1 change tout pour les dragons

Par Simon Riaux
24 octobre 2022
MAJ : 24 mai 2024
9 commentaires
House of the Dragon : photo

House of the Dragon vient de s’achever, dans les flammes, la sueur, le sang et les dragons. Ces derniers, fondamentaux dans Game of Thrones, ont été transformés à jamais par le final diffusés il y a quelques heures à peine. 

ATTENTION SPOILERS !

Il y a un peu plus d’une décennie, c’est l’éclosion de trois oeufs de dragon qui a fait passer Game of Thrones, après dix épisodes, d’objet de curiosité à source d’emballement populaire et médiatique sans précédent. Les années passant, les lézards cracheurs de feu ont gagné en volume, aussi bien au sens littéral que promotionnel, jusqu’à devenir le principal argument du blockbuster sériel en matière d’ambition et de spectacle. 

On pouvait s’attendre à ce que le spin-off prequel poursuive dans l’exacte même voie, et pourtant, le spin-off produit par HBO a choisi de bouleverser totalement la représentation de ses dragons. Une révolution qui a pris tout son sens avec l’épisode 10 d’House of the Dragon, le grand final de la saison, qui a liquidé et renouvelé l’héritage de la série mère. 

 

House of the Dragon : photo« Allez biloute, vas ranger ton dragon »

 

VARIER LES CALIBRES 

Lorsque Daenerys surveillait étroitement la surpopulation de Westeros avec ses lance-flammes à écailles, le spectateur était bien en peine de distinguer les différentes bébêtes composant son arsenal. Et pour cause, la série ne s’était jamais inquiétée de les caractériser les uns par rapport aux autres, veillant à peine à moduler leurs couleurs, tandis que leurs proportions demeuraient plus ou moins identiques. De facto, jamais le scénario ne s’embarrassait de nous indiquer concrètement quel était le dragon chevauché par Emilia Clarke

 

House of the Dragon : photoDu lézard ou du cochon ?

 

Certes, les dragons avaient des prénoms, mais ils étaient pour le moins accessoires. On ne se fera pas les exégètes de leurs appellations dans House of the Dragon (quand bien même elles s’avèrent nettement plus imagées) pour se concentrer sur ce point essentiel : tous les cracheurs de feu ne se ressemblent pas. Non seulement on note des différences de morphologie importantes, à la manière des membranes recouvrant les membres inférieurs du dragon de Daemon, mais les violents animaux varient également en taille et en personnalité. 

Résultat, pour la première fois, on les identifie, on les différencie, et on les appréhende autrement que comme des jokers narratifs, ou de super armes de luxe. Car dans Game of Thrones, ils n’étaient finalement pas autre chose qu’une sorte de chasse d’eau spectaculaire, permettant à la série d’abreuver le spectateur en images fortes, tout en assurant la progression (ou le retrait) des personnages au sein de la vaste intrigue générale.

Cet approfondissement de leur rôle est dans la continuité d’une scène qui avait particulièrement fait jaser dans le final de la précédente série, quand le dragon endeuillé de la jeune Reine soufflait ses flammes ardentes sur le Trône de Fer, avant d’empôrter le corps de sa maîtresse. Une réaction qui dévoilait soudain l’étendue de l’intelligence et de la sensibilité de l’animal… mais bien trop tard.

 

House of the Dragon : photo, Matt Smith« Mate un peu Smith pour voir »

 

LÉZARD DU SPECTACLE 

Avec Daenerys, nous étions laissés à croire que les dragons étaient plus ou moins une sorte de privilège Targaryen. House of the Dragon nuance considérablement ce constat, en nous montrant non seulement que chaque rejeton de la lignée ne reçoit pas nécessairement de dragon en héritage mais que ceux-ci sont susceptibles de charmer ou de se lier avec des dragons qui ne leur étaient pas destinés initialement. Par conséquent, les créatures deviennent bien plus que des attributs liés définitivement à un protagoniste.

Enfin, l’épisode 10 de la première saison du spin-off a introduit une donnée qui pourrait nous amener à totalement repenser l’apport des flambeurs à l’intrigue. Alors qu’Aemond et Lucerys se poursuivent à dos de dragon dans les dernières minutes de l’épisode, non seulement l’issue ne paraît pas devoir être nécessairement fatale (notre blondinet borgne cherchant essentiellement à humilier son jeune adversaire), tandis que l’enjeu de la scène est avant tout le contrôle précis des dragons, assurant aux deux belligérants de pouvoir atteindre ou repousser leur ennemi. 

 

House of the Dragon : photoFais comme l’oiseau…

 

Sauf que cette parade aérienne tourne au carnage, quand les deux dragons échappent au contrôle de leurs maîtres. Tandis que le petit teigneux réchauffe la couenne du massif Vhagar, celui-ci cesse d’écouter Aemond et s’en va dévorer Lucerys purement et simplement

Ainsi, de lance-missiles améliorés dans Game of Thrones, ces redoutables animaux sont devenus dans House of the Dragon des personnages à part entières. Identifiés, doués de caractères, possiblement imprévisibles, et capables de bouleverser de leur propre chef un récit qu’on aurait tort de croire bien huilé. 

Qui a dit que House of Dragon n’assumait pas son statut de série de fantasy ? 

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Paamu100

dès que le gamin se voit confier la mission et qu’il pose pied à terre une fois arrivé on comprend qu’il va se faire éborgner / bouffer / déchiqueter / empaler / carboniser / autre joyeuseté mortelle.

la séquence aérienne est bien exécutée, mais aucune surprise, le season final m’a laissé très perplexe et joue bcp sur l’attente évidente des évènements explosifs à venir dans les saisons suivantes.

du coup on attend évidemment les saisons suivantes 😉

Schtroumpfette

Pour ceux et celles qui n’ont pas lu le livre, cette mort qui va précipiter les deux camps dans la lutte armée n’est pas sortie de l’imagination des scénaristes. Même s’il y a quelques changements ( la mort de Viserys est par exemple cachée pendant une semaine), les rebondissements de la série sont identiques à ceux du roman.

FloS

J’ai du mal à voir en quoi cette scène n’est pas une « chasse d’eau spectaculaire, permettant à la série d’abreuver le spectateur en images fortes » comme les autres.

D’autant que celle-ci prétexte d’un malentendu (sic) entre un dragon et son cavalier pour provoquer un énième coup du sort sanglant qui met à plat tout ce que l’épisode avait construit auparavant.
J’imagine que c’est plus facile pour les scénaristes de tout résoudre par une guerre ouverte.

Kyle Reese

Scène absolument terrifiante qui démarre meme dés que le jeune prince héritier du trône pose le pied dans l’enceinte du château et découvre de l..autre côté d’un rempart la silhouette puis la tête gigantesque de Vhagar. Un instant marquant ou l..on ressent déjà le danger du moment.
Pendant la poursuite dans le ciel je ne savais que penser n’ayant pas à l’esprit, vu la tension de la scène, ce que pouvait réellement avoir derrière la tête cet inquiétant Aemon. Quel look quand même.
Et donc la surprise et horreur de voir le jeune prince se faire broyer d’un coup de gueule fut totale même si cela ne pouvait se finir autrement vu la progression des événements avec les intentions de prudence de la reine. Il fallait bien un dernier événement tragique pour lancer la guerre définitivement. Mais bordel, je ne m’attendais pas à ça.

PhilC

La scène où Vhagar surplombe le mini dragon (image dans l’article) m’a fait pensé à Toruk d’Avatar mais la menace que représente Vhager est à mon sens bien mieux retranscrite dans cette scène que les scènes de Toruk.
Bon alors quand en plus il le croque, ben la menace est encore plus claire.

Prisonnier

Krokmou, pète et prout, tempête, bouledogue et crochefer

Cleo

Épisode 10 et non 9

Ora

Cette intrusion de la liberté des dragons, comme bêtes à part entière que comme animaux-machines, était clairement ce qui ressortait de l’épisode !

Jojo

Je trouve ce nouveau paramètre très intéressant pour la suite !

Et comme le dit Viserys Targaryen : « l’idée que nous contrôlons les dragons est une illusion. »