Werner Herzog n’est pas seulement un grand réalisateur et un excellent comédien. C’est aussi l’homme auquel vous devez les meilleures séquences de The Mandalorian.
Par contre, si vous n’avez pas encore découvert les trois premiers épisodes de la série Disney+, méfiez-vous, ce qui suit est blindé de SPOILERS.
Le monsieur a dit « SPOILERS »
En quelques semaines, un des éléments centraux du fer de lance commercial de Disney+ s’est transformé en véritable phénomène, qui a déferlé notamment sur les Internets. Nous parlons notamment de la bestiole verte communément désignée en tant que « baby Yoda ». Férocement mignonne, à l’origine des rares gags réussis de la saga, et réalisée avec un soin technique plutôt admirable, la créature s’est transformée en quantité de meme, reprises et parodies, en l’espace de quelques jours à peine.
On peut affirmer sans prendre de risques qu’à ce stade de l’aventure, elle demeure le gros point fort d’une série sympathique, mais encore un peu vaine à l’issue de son troisième épisode. Une des raisons de l’impeccable réussite de cette création dont la couleur délicate évoque les glaires matinales, c’est l’usage régulier de marionnettes et autres animatroniques, qui lui confèrent une réalité étonnante, en lieu et place du tout CGI qui préside à Hollywood.
Et si on a la chance de pouvoir regarder Baby Yoda « pour de vrai » c’est parti grâce à Werner Herzog. Réalisateur légendaire (Aguirre, Fitzcarraldo) comédien cabotin et débatteur enlevé, l’artiste joue le principal antagoniste de The Mandalorian, et a fait savoir durant le tournage qu’il était clairement en faveur d’une solution « physique » pour représenter le petit personnage.
C’est Vanity Fair qui l’a dévoilé. Le magazine a interviewé l’un des réalisateurs du show, Dave Filoni, lequel a expliqué qu’à plusieurs reprises durant le tournage, certaines séquences étaient tournées avec une marionnette, puis retournées sans ladite marionnette, afin de laisser le loisir de choisir la technique à privilégier en post-production. Un non-choix qui aurait rendu furieux Herzog, découvrant qu’on s’apprêtait à lui faire retourner une scène sans Baby Yoda.
« Bande de lâches. Laissez tomber, » aurait-il lancé à l’équipe technique, décidée à limiter l’usage des effets spéciaux à même le plateau. Comme quoi, même s’il tresse les louanges de The Mandalorian, Werner Herzog nous rappelle que comme disent les jeunes presque vieux, les vrais savent.
Ça rajoute une âme.
THX
Jamais si bien dit ????????????
Werner Herzog !
Pour moi ce n’est pas « baby yoda », c’est lui le gros plus de cette serie.
Une prestation dans la lignée d’acteur de talent comme Sir Alec Guinness, Peter Cushing et Ian McDiarmid.
Vive les marionnettes et autres animatronics.
ça donne vraiment une personnalité de dingues aux films. Les CGI c’est bien mais à petite dose.
Heu, il ne manquerait pas comme un bout de la citation de Werner Herzog là? Parce que sinon l’article.
dddd